barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
« Hommefleur m'a déjà apporté une aide précieuse en me prouvant que je n'étais pas seul à aimer porter des tenues féminines. Tout en rompant ma solitude j'espère pouvoir à mon tour apporter un soutien à d'autres copines. »
voir toutes les citations des copines

De Jésus de Nazareth à l’Eglise (Chapitre 4)

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )
Pour que chacun puisse être au fait des édits et des règles que la reine, dans son immense sollicitude octroyait à ses enfants, elle les fit placarder sur les murs, à l’intérieur et à l’extérieur, recouvrant tout, murs et plafonds au point que l’on ne pouvait plus rien voir d’autres que ces textes. Ils étaient joliment écrits et enluminés. De loin, cela donnait un sentiment d’art et d’esthétique. On ne voyait plus que cela. Maison, parc et vallée, tout avait disparu, cachés par les constructions, les ors et les promulgations royales…

De royale, notre reine était, avec l’âge, devenue impériale et triplement couronnée : Mère des Nations était le titre qu’elle préférait entre tous, pour sa justesse et sa grande simplicité. Sainteté et Béatitude, aussi, lui touchaient le cœur, la faisant rosir de plaisir et frémir dans son sein …Envoûtée par sa grandeur, elle ne voyait plus les foules arriver. De temps en temps, un bref rapport lui était fait de tous ces mouvements extérieurs par un de ses experts préposé à cet emploi et cela lui suffisait. Elle s’était entourée, emmitouflée, d’une cour d’adorateurs richement parés, couverts d’ors et de pierreries, respectueux de Sa Grandeur. Elle les choyait, ils la portaient.

La maison s’était maintenant enveloppée d’une douce pénombre. Les fenêtres recouvertes de magnifiques tentures ou bouchées par des amoncellements de documents, de traités et d’œuvres respectueuses de Sa Majesté ne laissaient entrer qu’avec parcimonie et prudence un peu de lumière extérieure, les portes fermées et munies de sas bien gardés _ ces vauriens de l’extérieur ne respectent rien _ empêchaient toute arrivée qui n’ait pas été contrôlée et filtrée, irruptions que des labyrinthes d’antichambres et des enfilades de salons rendaient d’ailleurs totalement impossibles. Le parc se vidait, discrètement au début puis de plus en plus vite. Les foules sortaient, déçues. Elles étaient venues pour rien : illusions et légendes

‘’Circulez, il n’y a rien à voir’’ hurlaient les gardes qui canalisaient le flot de sortie.


Les dépendances, faute d’occupants, se dégradaient et tombaient en ruine. Les chemins étaient vides. Le silence du parc, hanté par de rares ombres, était troublé, de temps à autres, subrepticement, par quelques mesures de la grande musique qui se jouait dans la maison, auprès de laquelle nous ne pouvions plus approcher.
Peu nombreux, petits et faibles que nous étions, nous avions bien envie d’aller le dire à notre belle dame. Nous le criions à tous ces beaux ‘’porte-bonne-parole’’ que nous rencontrions. Eux aussi se faisaient vieux et rares. Ils nous promettaient de faire remonter ces nouvelles qu’ils trouvaient bien alarmistes, à leur supérieur immédiat, qui aviserait avec sagesse…’’ Ne craignez rien, n’ayez pas peur ‘’ nous disaient ils avec un sourire suave.
Sortir du parc, partir ailleurs, mais à qui irions nous ? D’enfants, nous étions devenus squatters….


Déjà, les siècles précédents avaient vu la perte de crédit donné à une institution devenue fermée et sourde. La pauvreté physique et morale des chrétiens du XVI et XVIIème siècle, un climat froid et rigoureux qui diminuait les productions agricoles et rendait difficile les échanges commerciaux, les guerres innombrables, dont celle de 7 ans, occasionnée par l’installation d’un Grand Electeur catholique romain du Saint Empire Romain Germanique en lieu et place d’un protestant avaient miné l’économie de l’Europe occidentale, suivies des guerres révolutionnaires puis napoléoniennes qui avaient causé des fleuves de sang dans tous les pays de cette région autant qu’un désastre structurel , tout cela donnait aux gens de cette époque une impression de fin du monde. Des figures comme Vincent de Paul ont œuvré contre cette immense pauvreté physique et morale mais sont restées très isolées. Au contraire, l’industrialisation sauvage est apparue à la fois comme une ‘’porte de sortie’’ à la pauvreté et la recréation d’une forme d’esclavagisme industriel. L’Eglise en prenant partie pour la bourgeoisie dominante n’en a perdu que d’avantage de crédit, perte accrue par les philosophes du l’Encyclopédie prônant des regards sociaux et humanistes sur la société


La santé de Sa Majesté se dégradait. On fit venir des médecins patentés. Calée dans un trône élevé, notre Sainte Mère les reçut en audience publique. Ils purent l’ausculter d’assez loin.
‘’ Eternité à notre reine’’ criaient en cœur les courtisans…
Apoptose, diagnostiquèrent, sibyllins, les médecins.
Couvert par le tonnerre des grandes Orgues, ce fut Apothéose qui fut entendu….
Sa Grandeur se meurt ! annoncèrent les hérauts de la renommée… sans que cela émeuve les foules ignorantes ou amères qui avaient été jetées hors du parc et notre belle dame d’antan mourut. Les grands dignitaires s’en allèrent les premiers, sans même attendre les obsèques, emmenant avec eux ors et décorations. Les gardes partirent aussi avec leur part de butin…
Déjà, à l’extérieur la rumeur enflait. Les gens du dehors commençaient à envahir ce parc déserté. De jeunes architectes, aménageurs d’espaces et grands tireurs de plans, élaboraient les projets de nouvelles grandes perspectives naturelles, prêts à raser, renverser, aménager quelques rares vestiges qu’ils considéraient esthétiques.

Et nous, derniers des mohicans, essayions de défendre la Maison…

Je me réveillai alors, horrifié et tremblant !…mais ce n’était qu’un songe….





Avis des 0 lecteurs - note moyenne : 0 / 5
Merci de donner une petite note sur ce texte : j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre