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De Jésus de Nazareth à l’Eglise (Chapitre 2)

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )
Quelques évènements plus ou moins spectaculaires ont suivi cette réapparition inquiétante pour les pouvoirs (juifs et romains) tout autant que troublante parce qu’elle rappelait certains textes anciens de la Bible :
_ Un tombeau bien gardé retrouvé vide,
_ Des témoins qui se disent entre eux avoir rencontré un spectre ou quelque chose qui ressemble à s’y méprendre, à ce Jésus bien mort et lui ressemble,
_ Un de ses amis fidèles, Thomas, qui, mettant en doute, (mécréant lui aussi : il a, ultérieurement été institué le saint patron des scientifiques !... ) les affirmations des autres témoins se trouve mis dans l’obligation, lors d’une rencontre à huis clos, de ‘’mettre son doigt dans les plaies des mains et des pieds et celle de son côté’’ de crucifié pour bien comprendre que ce Jésus n’est pas un spectre ou un fantôme …
_ Une paire de fuyards courant en pleine nuit vers Emmaüs où la présence des membres du Sanhédrin et de la police juive sera moindre, tout en gémissant sur la mort de leur ami qu’ils admiraient avec beaucoup de discrétion sans comprendre pour autant ce qu’il racontait,
_ Un Pierre, le chef considéré comme nommé par Jésus, qui s’empresse de retourner aussi rapidement qu’il le peut, à sa barque de pécheur de lac,
_ Tous ces témoignages de premières heures qui décrivent la panique des membres du ‘’premier cercle’’ …
En contrepartie, les jours suivants, des rencontres de plus en plus fréquentes, en Galilée, loin de Jérusalem, devant des foules de plus en plus nombreuses,
_ Un petit casse-croute de poissons cuits à la braise au bord du lac de Tibériade,
_ La pêche miraculeuse où Pierre et son frère ont failli voir couler et perdre leurs barques trop chargées de poisson, des miracles incompréhensibles …
_ Tout cela amplifié par un petit peuple qui racontait et colportait à souhait ces nouvelles saisissantes.

Ce peuple de gens simples avait bien vu dans le message de ce grand prophète LE Messie, le vrai, pas celui des édiles politiques et religieux, celui que ceux-ci avaient imaginé pouvoir chasser des romains de la Terre Sainte, tous ces ‘’Grands du Royaume’’ qui avaient en même temps provoqué leur arrivée et avec qui, ils entretenaient des ‘’relations’’ pour le moins ambiguës et qui voulaient retrouver leur liberté politique. Le peuple avait bien reconnu en Jésus un Messie de Justice, de douceur et de paix, un Messie politique certes dans le sens où il abolirait l’esclavage et la dépendance économique et sociale aux grands propriétaires, Ce Messie qu’ils attendaient et qui les libérerait de tous les faux semblants et interprétations ‘’trafiquées’’ de la Loi qui mettait sous la coupe des religieux une population maltraitée…
Et puis, quelques semaines plus tard, ce Jésus Ressuscité disparait, emmené au ciel de façon mystérieuse mais qui rappelle ce qu’était arrivé à Elie, un des grands prophètes de la Bible, emporté dans un char de feu !...
Ses amis présents à ce départ disent qu’il leur a promis de revenir et de leur envoyer son esprit …

Ils en ont bien besoin, ses quelques amis ‘’retrouvés’’, une douzaine tout au plus. Ils l’espèrent très fort ce que Jésus leur a été annoncé juste avant son départ mais ils n’en sont pas vraiment convaincus… ils se terrent et se cachent encore et encore dans des endroits clos, effrayés par les menaces des Juifs pour qui toutes les histoires racontées témoignent d’une grossière erreur de jugement populaire… tout autant qu’elles seraient terriblement angoissante si elles se révélaient réelles ... Iahvé n’est pas un dieu très sympa surtout, s’il se met en colère, et ils y ont déjà gouté plusieurs fois
Et le drame se produit un soir de violent orage accompagné d’une pluie d’éclairs et de roulements assourdissants de tonnerre : En plein milieu de la soirée, cette bande de trouillards sort de sa cachette, va droit au temple et dans tous les espaces publics, et se met à clamer la vie et la résurrection de Jésus, à rallier tous les braves gens à l’enseignement de celui que le Sanhédrin a fait condamner à la pire des peines de mort celle sur la croix, celle réservé aux malandrins et aux voleurs. Tous ces Ev-Rav, les hébreux, les pouilleux, les autres que les Yaoud, les Juifs de Judée, les vrais, la classe ! La plupart de ces nouveaux prêcheurs sont des Galiléens que l’on reconnait à leur accent de campagnards, et qui osent dire aux Juifs de Jérusalem, aux Yaoud, qu’ils n’ont rien compris à la chance qu’ils ont laissée passer de rencontrer et de vivre avec le Messie d’Israël, celui que tous les Juifs attendaient depuis des siècles et pire encore, de l’avoir mis à mort et de l’attendre encore …
Leur discours prend de court tous ces religieux de hauts rangs qui ne réussissent plus à les faire taire et à qui ne font plus peur. Ils en chopent bien un de temps à autre, un des frères de Jésus, Jacques le Mineur, pour le tuer mais la marée est envahissante et ils ne réussissent qu’à interdire l’accès au Temple qui n’est plus devenu qu’un lieu de prière parmi d’autres …

Décidément, pour eux, il commençait à y avoir beaucoup trop de monde dans leur vallée heureuse… avant !

Nous étions nombreux déjà…
Chacun, sous les conseils de notre hôtesse, travaillait et amenait sa part de réflexion, d’action, de rêve et d’imaginaire, aménageant, décorant, creusant et bêchant.
La belle dame avait le souci de l’ordre et de l’organisation, un peu marqué mais tellement nécessaire…
Les foules arrivaient, attirés par la puissance, la renommée de la maison et de sa propriétaire, la magnificence de ses fêtes.
Elle fit aménager son environnement, entourant la maison d’un parc, de lacs et de chemins couvrant toute la vallée. Elle fit construire des dépendances, ‘’ pour mieux accueillir ses enfants’’ expliquait elle, heureuse…
Chacun se plaisait à la flatter, lui faisant sourires et maints cadeaux, petits ou grandioses qu’elle recevait avec bonheur et s’appliquait à mettre en valeur, couvrant les murs de la maison d’un joyeux pêle-mêle.
Elle acceptait tout avec le sourire, s’excusant de son succès, confessant même quelquefois, dans des moments d’abandon, être l’âme de la maison….
Elle était devenue puissante et noble dame et nous étions heureux, en sécurité, riches de sa richesse, nobles de sa noblesse….



Eh oui, cette philosophie de paix et de partage avait rencontré un immense succès. Le monde y aurait pu y devenir humain et généreux. ‘’Plus de maitre et plus d’esclave’’ avait dit Jésus et chacun, à sa façon participait à cette conversion profonde des âmes. Les compagnons de Jésus, ceux qui étaient devenus des Apôtres, écoutés et obéis dirigeaient les communautés et racontaient leurs témoignages …Les uns après les autres, ils partaient en mission vers des villages de plus en plus lointains et d’autres pays frontaliers. Ils y répandaient un esprit de paix et de joie. Mais, avec les distances qui s’allongeaient, une question s’est posée : Pierre, le chef et le responsable était resté très juif et hésitait à laisser la communauté s’ouvrir aux non juifs. Pour lui, Jésus était resté juif toute sa vie, n’avait jamais souhaité que ses disciples arrêtent d’observer les rites juifs et donc, le message de Jésus ne pouvait s’adresser qu’aux juifs et aux convertis ‘’circoncis’’…
Une certaine tension a commencé à se manifester surtout lorsqu’un inconnu s’est présenté à Jérusalem devant Pierre et les disciples présents. C’était était un juif de la diaspora, du nom de Paulus, originaire d’Asie Mineure, de Tarse, précisément. Complètement hellénisé dans son point de vue, philosophiquement stoïcien, il n’avait entendu parler de Jésus qu’après sa mort… Par ailleurs, son passé était trouble : citoyen romain, il avait conduit une mission ‘’d’extraction’’ d’un juif chrétien de Damas à la tête d’un peloton de soldats pour le capturer et le ramener en Judée contre son gré.
Quand il s’exprimait, c’était avec beaucoup de verve et de paroles : un véritable baratineur, marchand de tapis et de toiles de son état qui écumait tous les marchés de l’Asie mineure …Il avait aussi, dans sa jeunesse été membre d’une école judaïque réputée dont il avait été chassé.
A côté de lui, Pierre, simple pécheur sur le lac, faisait pâle figure. Son vocabulaire était simple et sans nuances. Lui ne parlait que l’Araméen face à un grec plein de fioritures et de figures de style.
L’autre s’était créé un personnage de Jésus où la violence était partout présente, un Jésus bagarreur et bavard qui ne ressemblait pas à l’image que les apôtres avaient lui.
Mais pourquoi ce personnage anxiogène les avait-il rejoints ? Peut-être était-il un espion des juifs du Sanhédrin… Il racontait avec force détails sa conversion toute personnelle, aux portes de Damas : En plein midi, alors qu’il s’approchait de la ville il avait eu un éblouissement et entendu la voix de Dieu, pas moins, lui demandant pourquoi il martyrisait les chrétiens avec tant d’ardeur ? Cette voix, à laquelle il n’avait su que répondre l’avait retourné et avec la même hargne qu’il témoignait vis-à-vis des chrétiens il s’était ressenti oint et prêt à prendre part à leur défense, pleinement connaisseur de la pensée christique …
A ce témoignage, les apôtres avaient pensé à l’exaltation d’un malade mental mais Pierre avait décidé qu’il pouvait rentrer dans la communauté en tant que Juif, membre de plein droit du Peuple choisi…et il était rentré.
Beau parleur, il accompagnait Pierre dans ses tournées et avait avec lui de longues discussions sur la méthode à développer pour convertir un plus grand nombre de juifs mais aussi de païens au christianisme. Pierre n’y voyait pas d’opposition a priori mais à condition que ces païens observent les rites juifs, dont la circoncision. Lui, au contraire, n’en voyait pas l’utilité et argumentait avec l’aisance du marchand de tapis qu’il était … A bout d’arguments, Pierre décida de convoquer à Jérusalem un premier congrès réunissant toutes les personnes chrétiennes qui pouvaient s’y présenter. Ce fut le premier synode de la toute nouvelle Eglise qui ne se voulait pas encore non juive. Cette réunion s’avéra très houleuse entre les conservateurs et les autres et ce furent les autres qui réussirent à emporter la décision. Il n’était plus nécessaire de recevoir les rites juifs pour être chrétiens. De ce jour, ce furent les pauliniens qui accélérèrent la scission ‘’de fait’’ avec les juifs, une scission que les pharisiens avaient largement entamée en interdisant l’accès au temple pour les chrétiens.
On pourrait surdimensionner le peu d’intérêt que je porte à ce personnage particulier, narcissique et pessimiste. C’est vrai, de mon point de vue, que c’est lui qui a grisaillé et grillagé le mouvement philosophique que Jésus avait initié. Pour lui, ce n’est pas la joie du ressuscité qui compte, c’est la souffrance de la passion et son injustice flagrante. Pour lui, le poids du péché et de la souffrance dus à la faiblesse humaine compte plus que le douloureux résultat final ‘’ je me suis bien battu’’ dit-il dans une de ses dernières lettres, ‘’ J’ai le droit à la couronne du vainqueur ‘’. Il s’est battu, qui pourrait le contester. Il a parcouru quantité de distance pour faire connaître sa version d’un christianisme gris et triste, déjà encapsulé dans le péché omniprésent.
C’est vrai aussi que, sans Paul de Tarse, le mouvement de Jésus serait resté une secte juive contestée par des faux puristes conservateurs qui reprochaient déjà à Jésus sa vie de débauche et de ripaille ‘’ Il fréquente les filles de joie et mange à la table des publicains …’’. Eux n’y mangeaient pas mais cela ne changeait rien à leur repas ‘’sérieux’’. Eux n’allaient pas chez les putains et les prostituées par la porte de devant mais rentraient chez elles par la porte de derrière …Pierre n’aurait sans doute pas osé enfreindre les règles traditionnelles juives et y aurait soumis les convertis …
Le message de Jésus serait resté philosophiquement intact mais perdu au travers des innombrables écrits du passé … S’il faut rendre à César ce qui est à César, l’obligation apparait de rendre à ce personnage les conséquences avantageuses de son organisation ‘’militaire’’ et tristounette…L’Eglise s’est donc trouvée unifiée dans sa doctrine et organisée dans sa structure fonctionnelle. Elle a très rapidement trouvé son PDG et sa capacité de résilience… C’est la ‘’part de César’’ qui lui a permis de supporter les persécutions et les enquiquinements que les Juifs mais surtout les Romains faisaient subir aux chrétiens et de passer au travers de tout en devenant la plus grande force morale et humaine de tout l’Empire … L’empereur de Rome y a perdu sa divinité et son empire son unicité au profit de ces chrétiens, le plus souvent des gens simples ou des esclaves qui trouvaient dans cette société nouvelle, justice, égalité et respect…
Au bout de quelques centaines d’années, c’est un général romain basé en Germanie qui croit voir, avant une bataille à l’issue incertaine, une croix dans le ciel et fait le vœu de se convertir s’il remporte la victoire. Ses troupes largement christianisées, apprenant cette nouvelle, se sentent renforcées et la victoire leur est acquise.
Constantin se convertit et marche sur Rome où il devient le nouvel empereur, le premier à s’afficher comme chrétien. Finies les persécutions et les obligations impériales. Son premier sujet est d’en finir avec les persécutions envers les chrétiens. Le second sujet est de calmer les esprits entre chrétiens. Les courants métaphysiques sur la nature de Jésus (Dieu ou homme ou homme divinisé …) y sont nombreux et les débats féroces. L’Arianisme est un moment prépondérant et d’ailleurs Constantin, à la fin de sa vie se fait baptiser par un évêque Arien, Eusèbe de Césarée. Il gère à sa manière sa succession et c’est son petit-fils, en 380 Théodose qui décide définitivement que le christianisme est religion d’Etat. Le christianisme, devenant la religion de l’empereur, c’est toute l’administration romaine qui le devient suivie de la population et l’empire…
Cette conversion ‘’au sommet’’ voit se modifier les règles religieuses mais aussi l’Eglise devient elle aussi la structure administrative de l’Etat. L’Eglise devient synonyme de Puissance d’Etat, de génératrice officielle de lois et de règles, de système coercitif pour ceux qui n’auraient pas bien compris les conséquences de ce coup d’état. Les victimes deviennent oppresseurs et les oppresseurs des victimes !...


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