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Je suis bigenre ... donc, je suis normal. Chapitre 5: Essai d'analyse Partie 2_2c

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )
Mais d’où vient ce tabou, exclusivement appliqué aux hommes ?

Les femmes, en effet n’y sont pas soumises.
Sexisme !...
Un livre américain de Quentin Bell sur la sociologie du vêtement décrit le vêtement masculin comme constitué de chemise et pantalon alors que le vêtement féminin est constitué de chemise, robe, jupe et pantalon !...
Dit autrement, chemises et pantalon font partie des deux vestiaires à l’exclusion du reste… Les femmes peuvent prendre ce qu’elles veulent dans l’armoire des hommes mais pas l’inverse !... Curieuse égalité … le plus souvent demandée par les femmes !

Une première évidence s’impose, puisque ce n’est pas dans la morphologie du cerveau qu’il faut en rechercher la cause c’est peut-être dans ces traditions millénaires que certains ont appelé sociobiologie. S’il est du domaine des spécialistes de disséquer la cytologie des organes, y compris cérébraux, il ne me semble pas évident d’y trouver, pour autant, la source des pensées, tendances et appétences. Il y a, bien sûr, ces découvertes (relativement) récentes des ‘’ Mi-RNA ‘’, petits segments d’ARN surajoutés récemment ( ?), qui activeraient ou inhiberaient la synthèse de protéines ou hormones, de façon définitive ou transitoire, selon l’histoire de la population qui en est porteuse et de l’épigénétisme qui en est une des conséquences.

Nous sommes porteurs d’une histoire, l’histoire de l’espèce humaine, de ses traditions et de ses comportements sociaux. Les sociobiologistes _ écrasés avec mépris par les partisans du ‘’ Tout-écrit ’’ génétique, eux-mêmes, battus en brèche par de nouvelles découvertes … _ disaient qu’il fallait une dizaine de siècles pour enregistrer de façon définitive tel ou tel comportement, et le rendre transmissible… L’histoire de nos racines humaines qui a plus de 30 Millions d’années et la sédentarisation néolithique, environ 100 siècles !... largement assez pour ‘’ fixer ‘’ des modes et des comportements sociaux et relationnels.

On peut, succinctement, la raconter ainsi :
Nous sommes des ‘’ singes nus ‘’. Cette expression de Desmond Morris nous rappelle à la fois nos origines biologiques et notre état physique ‘’ comparé ‘’.
Devenus bipèdes stables, nous avons progressivement constaté notre faiblesse physique : lents à la course, peu endurants, faibles physiquement, plutôt omnivores, mal protégés du froid et des griffures, faiblement dotés en ‘’ armements ‘’ naturels _ dents, ongles, griffes … _. La chasse en meute et la notion de clan se sont imposés, Et elles ont accompagné nos mutations physiologiques.
La conscience naissante de nous-mêmes a fait germer l’idée forte d’instinct grégaire : un homme seul est un homme en danger !...

Tant que l’individu et le clan ont été nomades, la chasse et la défense du groupe était à la charge de tous, même si cette défense pouvait se hiérarchiser entre les ‘’ gardiens ‘’ des jeunes enfants et de la réserve de nourriture et une ligne de protection élargie de ‘’ premier choc ‘’. Dans chacun de ces niveaux stratégiques, mâles et femelles avaient leur place et leur rôle, indifférenciés par le sexe mais plutôt par la capacité physique. La direction de l’équipe revenait au plus fort, tant par son caractère physique que médico-magique ou divinatoire. La répartition des fonctions n’était pas sexuée.

A partir du moment où la pré-sédentarisation s’est installée, aux alentours de 25 à 30000 ans _ le site mésolithique du Bois du Rocher près de Dinan, daté du Moustérien de tradition Acheuléenne a été occupé de façon presque continue pendant presque 20000 ans à partir de cette époque _ l’idée de ‘’ point fixe ‘’ a induit la nécessité de pouvoir sauvegarder et protéger ‘’ses trésors‘’ et ses progénitures et les rôles se sont fixés progressivement. Aux uns, les femmes enceintes, les plus jeunes et les plus faibles, reviennent la défense rapprochée, la cueillette et la garde des animaux captifs, dès qu’il y en a eu. Les plus forts ont en charge la chasse et la défense extérieure du campement, même s’il ne semble pas que la notion de ‘’ guerre ‘’ ait encore fait son apparition. Les grandes chasses se faisant encore en clan, et même en regroupement de clans.

Il s’ensuit que ‘’l’économie‘’ de ces deux groupes va se diversifier.
Le groupe domestique gère la parcimonie des biens accumulés et devient relativement dépendant du groupe de chasseurs, la cueillette et la capture de petits animaux venant compenser et compléter ce que les chasseurs vont ramener.
Le groupe des chasseurs, au contraire, soumis aux risques du métier en profite plus largement aussi : consommation plus abondante de viandes fraîches et périssables (foie, cœur, sang …) sur place et prioritaire, au camp, pour conserver leur force et leur efficacité.
L’activité physique et une alimentation plus riche font le reste. Ce groupe devient plus fort … et progressivement plus dominant, presque naturellement.

Un autre aspect de cette évolution est le comportement relationnel qui s’installe à l’intérieur et entre chacun des groupes.
Le groupe domestique va, par son activité ‘’calme‘’ développer la culture du beau, du soigné et du dialogue. Il faut consoler les petits enfants qui pleurent et réclament. Le bercement, le contact physique, les sons doux et harmonieux vont y contribuer.
La culture du joli, du soigné, de l’élégant vont aussi dans le même sens. A vivre ensemble, dans un milieu plus ou moins fermé, la relation avec les autres passe par les yeux, les sons et le language/paroles, les odeurs qui vont se raffiner et se sociabiliser.
Au cours de la cueillette, l’échange est non seulement utile pour indiquer aux autres tel ou tel ‘’gisement‘’ intéressant de fruits, de racines ou de champignons mais sans danger de voir disparaître ces ressources, la course des champignons étant relativement statique !... contrairement à celle d’un cerf, d’un ours ou d’un félin, par exemple…
Cet échange peut aussi devenir futile au travers de bavardages gratuits, plus informatifs et apparemment secondaires et sans utilité directe : les impressions sur le temps qu’il fait ou qu’il va faire, sur ce phénomène étrange qu’est le cycle des lunaisons, le tonnerre et les éclairs, le vent, les sources et les saisons, les changements de couleurs de la nature, l’état du ciel et la course du soleil...
En fait, ces échanges ne sont pas futiles mais moins circonstanciés que ceux qu’ont les chasseurs, plus imaginatifs et plus romantiques peut-être.
Etre est le mot qui caractérise le mieux cet ensemble de comportements.

Le groupe de chasse, de son côté, doit cultiver la rapidité de l’observation et de la localisation du gibier, éventuellement de l’ennemi-concurrent, le silence ou la discrétion de l’information à partager, la qualité et l’invisibilité de l’approche et l’efficacité de l’assaut final.
Tout cela concoure à l’établissement d’un code de communication basé sur le silence et l’économie des gestes, sur le camouflage visuel et olfactif, sur la recherche des objets les plus appropriés pour immobiliser et tuer ses proies.
Là plus rien de futile ou d’agréable. Nous sommes à fond, dans le domaine du fonctionnel et du Faire. Comprendre l’importance du sens du vent, de l’odeur que nous portons et que les animaux chassés ont vite reconnue comme porteuse de danger, des couleurs naturelles et des formes générales animales. Un animal va moins se méfier de l’odeur et de l’approche lente d’une charogne bien puante que d’un humain porteur de couleurs affriolantes. Se rouler dans la boue ou s’enduire d’excréments animaux, se couvrir de peaux ‘’ brutes ‘’ de bêtes, se dissimuler dans et avec des feuillages.
Plus ou moins, n’est-ce pas cela que les ‘’ chasseurs de maintenant ‘’ font encore ?

Sans doute, de façon très progressive, sur une période assez longue, cette différentiation va-t-elle s’incruster dans l’esprit des gens, et assimiler comportements sociaux et classe sociale. Il ne s’agit en aucun cas d’une ‘’prédestination‘ mais d’une ‘’cristallisation adaptative‘’, à l’image du phénomène de cristallisation qui par cette transformation physique, exclut les ‘’impuretés’’ existantes vers le milieu ambiant au profit d’un produit majoritaire et se retrouve, une fois cristallisé, sous une forme enrichie et purifiée de ce composé particulier.
Là encore, les femelles et les plus faibles physiquement ou mentalement, n’ont pas été exclus du groupe de chasse devenu dominant mais se sont trouvées affectées préférentiellement à l’autre groupe.

De là, la naissance d’un tabou différentiateur, celui qui nous occupe. Les deux groupes ont divergé dans leur mode de fonctionnement, dans leur mode vestimentaire et dans leur mode d’expression.

Si pour une ‘’ femelle ‘’, l’accès au groupe de chasse était toujours une promotion, pour un ‘’ mâle ‘’, se voir affecté au groupe domestique ne pouvait être perçu que comme une dévalorisation : A chaque groupe ses modes et ses fonctions et surtout, la nécessité d’éviter les interactions et les mélanges inutiles.
En plus de cette reconnaissance d’inadaptation, le ‘’mâle‘’ relégué se trouvait aussi en situation de défaveur vis-à-vis des femelles, vu ou supposé porteur de faiblesse physique ou psychiques, avant que ce regard ne se généralise en impuissance, tout court. Au moment de l’accouplement, perçu comme mystère créateur de vie, c’est aux mâles les plus puissants que se sont adressées les femelles les plus aguichantes et ‘’ sexy ‘’ …
Les mâles dont la faiblesse était vue dans des comportements plus féminins que le standard du groupe ne l’exigeait, ont eu des traitements encore plus marqués.
Dans les civilisations les plus conciliantes, ces personnages doubles et ambigus ont été ‘’enguirlandés‘’ de pouvoirs plus ou moins magiques et médiateurs avec les divinités elles aussi mâles ou femelles, quand ce n’est pas les deux en même temps.
Dans les autres, la mort ‘’sacrificielle‘’ ou l’assassinat légal réglaient le problème de cette anomalie, dans la mesure où ils étaient des bouches inutiles !....
La Bible, texte moyennement ancien par rapport à notre époque, mais ‘’porteur brut‘’ de vieilles traditions moyen orientales, abonde de directives dans ce sens, ‘’au nom de Dieu’’ … d’un Dieu ‘’peau de vache‘’ qui passait plus de temps (divin ?) à se mettre en colère, à punir et à condamner tout son peuple, sans beaucoup de discernement plutôt qu’à accompagner ses créatures de sa tendresse et de sa compréhension de leur état…
Etablir des principes de précaution ou des lois ‘’révélées‘’, pour éviter les colères d’un personnage divin perçu comme dangereux, violent et cyclothymique, est quand même plus marquant qu’une simple loi humaine !...

Ceci traduit que ce n’est pas le fait de porter un vêtement féminin qui est dévalorisant mais le fait qu’un mâle puisse se trouver agglutiné ou cherche à s’associer à ce groupe devenu féminin qui est rejeté. Cristallisation purifiante des meurs : chacun à sa place !…



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