Cultivons notre jardin
à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis
( texte proposé par Lucie Sobek )
En lisant les ‘’nouvelles de Suzy ’’, ce mot de Candide-Voltaire m’est revenu à l’esprit : ‘’Cultivons NOTRE jardin’’.
Je suis allé voir la source et le cadre de cette injonction et je vous transcris ce qui m’en a semblé être le sens profond.
La question renvoie à l'injonction de Voltaire : « Il faut cultiver notre jardin ». Celui de Candide n'est pas un lieu d'agrément, mais un jardin qui joue du double sens du mot culture — de la terre et de l'esprit —, un jardin qui s'oppose à la nature sauvage et à la barbarie que le conte a fait surgir
Nous vivons dans un monde surinformé, non seulement par la télé, les journaux ou les autres sources ‘falsifiées, tronquées, orientées ou autres) mais par tout ce qui ressort de réseaux qui n’ont rien de sociaux ou comme nous le vivons ici, par une volonté de faire passer des ‘’nouvelles’’ dramatisantes et difficilement vérifiables dans leur intégralité, méthode propre à ce que Trotski a développé pour déconsidérer le régime tsariste (puis celui de Staline qui l’a fait assassiner) : Informer (faussement) et bourrer le peuple d’idées fausses et tendancieuses.
‘’Cultiver notre jardin ‘’ rentre donc dans le cadre libérateur d’œuvrer dans ce qui est à notre portée sans trop se laisser envahir de toutes les horreurs que nous humains, sommes capables de créer (et de souhaiter…aux autres, en particulier) .
C’est vrai que nos dirigeants (qui œuvrent dans des domaines qu’ils pensent à leur portée) prennent des options et des positions économiques, politiques ou militaires que nous avons souvent du mal à comprendre sinon à accepter mais qui, normalement, rentrent dans la sphère d’amélioration du ‘’bien commun’’ et du combat contre ‘’ la nature sauvage et à la barbarie’’ … Suzy semble nous dire que le ‘’NÖTRE’’ de ce jardin n’aurait de sens que s’il s’agit du sien, et uniquement du sien et que dès qu’il y a un ‘’étendard’’ pour rassembler les gens, le résultat n’en est que la pourriture et la dégradation de l’humain …Je ne partage pas du tout son point de vue anarchiste. Le livre ‘’Le singe nu’’ (qui est pour moi une référence) nous explique bien la nécessité vitale de la grégarité et l’humanité n’a cessé de développer cette culture, quelquefois à l’excès avec tous les nationalismes dévastateurs. En fait, l’anarchisme pourrait se résumer à ‘’ je veux faire ce que je veux quand je le veux MAIS avec un supermarché (bio et gratuit) à la porte de sa maison’’ !... ce qui est une inconséquence évidente.
Le ‘’Cultiver SON jardin’’ n’est pas réducteur. Il me semble aussi impliquer qu’avant de cultiver NOTRE jardin, il est nécessaire de cultiver le sien sans le laisser envahir par toutes les mauvaises herbes et les infos catastrophiques.
Ce n’est pas de l’optimisme infantile, c’est une voie du bons sens, tout simplement.
Au moins, à ce qu’il m’en semble …
LS