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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
« Alors, un soir de sombre désespérance, il se travestira suivant sa nature en courtisane ou en ménagère pour contempler, terrifié, son double hypothétique et grimaçant dans cette salope d'armoire à glace. »
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Je suis bigenre ... donc, je suis normal. Chapitre 5: Essai d'analyse Partie 2_1

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )

Deuxième Partie :


Un essai d’analyse




Tout cela nous mène à quoi ?


Une part importante des échanges et des discussions qui se font sur le site Homme Fleur ont trait à notre état de T. tous les types de T. des plus courants et ordinaires, Transgenres et Travestis aux moins fréquents, les Transsexuels… dans tous les aspects que peuvent prendre nos moments de vie.
A y regarder de plus près, les discussions qui s’installent, avec le temps, sur des thèmes de plus en plus variés, concernent le ‘’ comment vivons nous notre vie familiale ou sociale’’ plutôt que ‘’pourquoi sommes-nous ce que nous sommes ?’’
C’est un peu comme s’il était aussi difficile d’aborder le problème un peu mystérieux de son état que de se demander ce qui a fait que l’on possède des yeux bleus ou que l’on a une attirance pour la musique ou la pétanque. ‘’C’est dans ma nature’’ de me sentir comme cela …
En fait, il est toujours difficile de parler des ‘’ trains qui arrivent à l’heure ‘’…
Alors, parce qu’il est latent, donc source d’inconfort et de tensions psychiques, et malgré la ‘’maigreur’’ des explications fondamentales, je vais, au travers des expériences que je vis et que j’ai vécues et avec les connaissances et documents que j’ai pu assembler ou parcourir, essayer d’aborder le pourquoi ‘’C’est dans ma nature’’, mais aussi les causes et conséquences des réactions sociales que provoquent nos comportements et qui suscitent le rejet global que nous ressentons de la part de notre environnement proche ou lointain.

Avant tout autre chose, une remarque très générale sur les pratiques sexuelles des travestis.

Tous les homosexuel(le)s ne sont pas des Travestis
Tous les Travestis ne sont pas homosexuel(le)s…
Et pour simplifier le tableau :
Toutes les personnes bigenres ne sont pas travesties …

Hormis le cas des Transsexuel(le)s pour qui l’inversion des pratiques sexuelles se comprend aisément, le plus souvent, le choix de son/sa (ses) partenaires sexuel(les) ne dépend ni de sa nature physique ni de son genre, mais dépend presque uniquement d’attirances personnelles.

Des hommes peuvent préférer des relations majoritairement ou exclusivement masculines parce qu’ils considèrent cette fréquentation plus conforme à leur état de mâles, par rejet de la nature féminine, par recherche d’une virilité partagée, pour rester entre Mecs, entre autres raisons.

Des femmes peuvent, de leur côté, rechercher cette douceur particulière qu’elles trouvent dans les caresses, les plaisirs et les pénétrations que d’autres femmes leur apportent. Elles peuvent rejeter cette virilité ‘’ A la Hussarde ‘’ (!!!), cette violence et le manque d’attention à leur propre montée du plaisir que certains hommes se font forts d’ignorer. Elles peuvent aussi préférer le jeu des corps entre femmes, parce qu’elles y trouvent des satisfactions, des similitudes de jouissance, une durée qu’aucun homme ne saurait procurer spontanément.

Une chose aussi, qui a son importance, les relations sexuelles ou hédonistes entre personnes adultes consentantes et conscientes ne sont aucunement du domaine de la morale tant qu’elles se pratiquent dans un domaine privé, mais uniquement du domaine de liberté entre personnes sensées.



Sexe et Genre


Bi, Trans, Sexe, Genre …Tout un vocabulaire, bien maigre, qui soulève beaucoup plus de questions d’éthique et de tempêtes sociales que les simples mots qui le composent.
Il me semble utile de développer un peu, dans la mesure de mes moyens, ces notions de sexe et de genre avant d’étudier leur variabilité.

Tout d’abord, il me semble évident et nécessaire de séparer ces deux aspects de l’état humain de que sont le sexe et le genre.

Au risque de me répéter, le sexe est un état biologique irréversible, découlant de ce moment initial qu’est la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde vainqueur (déjà !).
Le résultat est qu’au travers des multiples recompositions génétiques ( nous sommes hétérozygotes …) que le phénomène de Mitose provoque en ces moments fondateurs, il se forme un œuf dont la composition chromosomique est statistiquement définie de façon très largement majoritaire _ supérieur à 95% _ par deux formules : XX qui va orienter le processus de développement fœtal vers la production d’un être femelle et XY qui va aboutir à la naissance d’un être mâle.

Certains chercheurs en mal de publication de leurs découvertes, relayés par des parutions scientifiques intéressantes mais secondaires, nous affirment que nombre réel de sexes est beaucoup plus important, affirmant statistiques en main, que les XXX, XXY, XYX,… , les Tri ou quadrisomiques sont des sexes véritables alors que les constatations tout aussi statistiques nous les font voir comme des anomalies exceptionnelles (regrettables pour leur porteurs) de la nature, souvent infertiles sinon non viables et de façon très générale, non transmissibles.

Dans le processus de développement fœtal interviennent ensuite deux phases ‘’directrices’’ majeures.
La première, vers le deuxième mois, va mettre en œuvre le processus de différentiation sexuelle, orientant la structure physique vers un corps mâle ou femelle et aboutissant, s’il ne se produit pas correctement, à des créatures de sexe indéterminé ou mal déterminé.
La deuxième, vers le septième mois va avoir des conséquences plus psychiques et cérébrales que physique, orientant la structure cérébrale vers des prédispositions mentales dont la masculinité ou la féminité ‘’constitutionnelle’’.
Je m’appuie, moi qui ne suis ni spécialiste ni biologiste, sur des informations que j’ai trouvées, en particulier, dans le livre très documenté qu’est ‘’ Mon corps a-t’il un sexe’’, parmi d’autres.
Ainsi va la vie … jusqu’à la naissance.
Une personne, ‘’toute neuve’’ qui va grandir et devoir faire son propre chemin dans cette forêt profonde et souvent inextricable que sont les sociétés et leurs coutumes et leurs croyances.
Toute neuve, certes mais déjà pré orientée.
Comment ne pas imaginer que ce long séjour de plus en plus conscient dans l’intimité de la maman, cette longue période de vie en symbiose n’influencent pas le psychisme de cette personnalité toute neuve ? Comment ne pas imaginer que les sentiments, les perceptions, les réactions de la mère ne soient pas perçues par le bébé au travers de ces flots d’hormones et de neurotransmetteurs chimiques véhiculés par la circulation sanguine. Le bébé, au travers de la paroi placentaire, reçoit nutriments et vitamines provenant de sa mère porteuse. Comment n’en recevrait-il pas les vagues chimiques qu’elle produit ?
Comment, à titre d’exemple, dans une période de guerre ou de tension militaire, une femme enceinte qui ressent avec effroi les périls qu’encourent tous ces valeureux guerriers ne ressentirait-elle pas une préférence à enfanter une fille qui, en général, ne participera pas à ces aventures mortelles ? Le sexe du bébé n’en sera pas modifié pour autant, mais sa mentalité, ses tendances innées n’en seront-elles pas ‘’ réorientées’’ ? Comment ses prédispositions de genre n’en seraient-elles pas affectées ?

Apparaît alors le genre.

‘’Naissance faite’’, l’éducation va commencer, qui va durer une bonne partie de la vie : éducation ‘’dirigée’’ par la mère, d’abord, par le père ensuite puis par la famille, l’environnement et la société. Cette éducation que l’on peut considérer comme profondément conservatrice va faire en sorte que ce ‘’jeune être’’ soit guidé par les critères du ‘’normalement correct’’ plutôt que par ses goûts et fantasmes innés. Elle fera, en particulier en sorte que son comportement social soit celui que la société a attribué à son sexe.
Méthode simplificatrice mais combien efficace ‘’statistiquement’’ !...
Le résultat est que ce ‘’jeune être’’ devenu adulte va se créer une personnalité qui aura été pliée et complexifiée entre des tendances innées, plus ou moins dominantes, qu’il possède au fond de lui-même et ce que la société, sous ses différents aspects, aura voulu qu’il soit. Le conflit commence ou éclate au moment où cette personne aura un choix à faire entre ce qu’il souhaite et ce qu’il doit être et ce choix, qui peut être une véritable déchirure se réalisera dans un enfantement de lui-même qui se fera dans la douleur et la souffrance.
La plupart des garçons se refusent à ce choix ou ne l’envisagent même pas. L’éducation conformiste et ‘’submissive’’ qui leur a été infligée leur interdit de se révolter contre ces règles nécrosantes.
Une fille, au contraire, chez qui on a laissé libre cours à la liberté de penser, l’inventivité, la spontanéité, la fantaisie, la recherche de la Beauté, (éventuellement la discrétion) va exprimer, avec moins de contraintes, sa personnalité et l’exprimer publiquement. Son combat sera plus extraverti et visible, y compris dans ses excès de frivolité ou de rigorisme, de masculinité ou de féminité.
C’est en cela que, de mon point de vue, le genre traduit la façon qu’une personne choisit, plus ou moins consciemment et librement mais pas spontanément, de vivre son existence, au moins intimement. La vie et la création d’une personnalité ne sont pas de ‘’longs fleuves tranquilles‘’.
Cette personne, physiquement, sera et restera mâle ou femelle mais développera et extériorisera des comportements masculins ou féminins, souvent les deux ensemble, composés ou en alternance…
Autant, dans l’espèce humaine, le sexe d’un individu est un état permanent, autant son comportement genré est variable, en intensité et en fréquence.
Autant une situation de danger, un état de stress vont exciter des tendances belliqueuses, agressives ou défensives, autant des moments de relaxation et de paix vont provoquer des comportements décontractés, de recherche de plaisirs hédonistes et de l’échange verbal ou autre et cela, quelles que soient nos manières d’être en situation ‘’neutre’’, si d’ailleurs ces situations ‘’neutres’’ se produisent en réalité.
Nous réagissons à ces situations comme si un curseur nous faisait osciller entre guerre et paix, entre masculin et féminin.
J’ai recherché dans la littérature ce qui pouvait caractériser le comportement masculin et féminin.
Le tableau ci-dessous, qui n’a rien d’exhaustif, donne quelques-unes de ces caractéristiques Elles sont disposées face à face et ce ‘’curseur’’ agit sur la pondération de l’un vis-à-vis de l’autre.



En tête de chaque colonne est noté ‘’ Masculin PUR ‘’ ou ‘’ Féminin PUR ‘’. Cette notation de PUR veut indiquer que chacune de ces tendances et comportements serait exclusive de celle d’en face. La réalité la plus fréquente est que le comportement ordinaire d’une personne est une pondération entre les deux états de cette ligne.
Pour prendre comme exemple, la ligne qui contient ‘’ Domination,’’ d’un côté et ‘’ Consensualité’’ de l’autre donne deux états qui seraient pratiquement invivables dans la ‘’ vie ordinaire ‘’. Face à des enfants capricieux et tapageurs, par exemple, il est nécessaire de monter compréhension et conviction mais aussi autorité.
D’où la notation de pur qui pourrait se comprendre comme absolu. Les conditions et situations de vie impliquent que nous oscillions normalement entre deux états qui seraient ‘’un peu de l’un pour beaucoup de l’autre‘’ ou inversement et cela sous l’effet d’un curseur vital ou sociétal.
Les petits schémas simplifiés qui vont suivre veulent montrer ce que peut amener cette variabilité de la pondération d’une paire (virtuelle) de tendances par les situations de vie. Virtuelle, parce que toutes ces tendances ‘’accouplées’’ interfèrent les unes sur les autres et ne sont pas animées avec la même intensité par le même stimulus.

Je dois avouer que cette disposition est un choix personnel sans validité autre qu’une manière de présenter quelque chose de purement mental et que je n’ai aucun moyen de quantifier la grandeur et la réactivité de telle ou telle tendance face à un stimulus. Ces graphiques ne sont qu’indicatifs et n’expriment que ma façon de représenter ce qu’ils contiennent.



Les représentations graphiques que je vais présenter seront faites dans ce type de dessin.
Deux axes à 90 degrés l’un de l’autre et penchés de 45 degrés sur l’horizontale. La partie gauche, en rose, représente le domaine ‘’ féminin’’, la partie droite, en bleu, le domaine ‘’masculin’’.
L’axe jaune, vertical, représente un état ‘’neutre’’, ni particulièrement masculin ni particulièrement féminin.
Le segment ‘’ fléché’’ du bas, noté ‘’stimulus’’ est centré à l’état de neutralité ou de repos mais se décale vers la droite ou vers la gauche en fonction des situations ressenties et leurs influences sur cette tendance, entrainant une nouvelle répartition des modules dans les deux domaines.
Les tendances sont déposées sur les axes ‘’ X : Féminin’’ et ‘’Y : Masculin’’ d’une longueur (module) correspondant à leur intensité. La composition de ces deux ‘’ vecteurs’’ donne la coloration résultante masculine ou féminine de cette tendance, comme cela est indiqué sur le schéma suivant.



Le petit scénario, bien naïf, qui suit, veut montrer que la même personne peut, en fonction d’un état de vie passer d’un quasi état ‘’ féminin’’ à un (plus que) quasi état ‘’masculin’’.



La situation centrale pourrait être un état de repos actif sans tensions contraignantes : ‘’Vous êtes chez vous, un week-end. Il fait beau et vous allez vous occuper (un peu plus tard) des quelques herbes folles de votre jardin qui est déjà bien joli, coloré et fleuri : un peu d’activité et un pastis bien frais d’abord !...’’
La sonnette de la porte d’entrée de la maison tinte (diagramme Bas, à gauche) et la visite inattendue d’un ou d’une amie chère, plaisante et raffinée va tirer la flèche ‘’ stimulus’’ vers la gauche, et vous faire passer dans un état de plaisir et de béatitude. Les mauvaises herbes du jardin disparaissent du planning pour être substituées par la joie de la détente et du plaisir intellectuel ou autre que cet(te) ami(e) va vous apporter. Vous êtes alors tout disposé à bavarder, à échanger, à regarder les nuages passer … avec le seul objectif d’un bon repas (dansant) en fin d’après-midi et d’une bonne soirée… Ce sont les comportements de la colonne de gauche ‘’Féminin pur’’ qui deviennent prépondérants. Vivre un moment heureux, ‘’ETRE’’ aussi complètement que possible en communication/communion avec votre ami(e).


Qu’au lieu de cette amie très chère (diagramme bas, à droite) ce soit votre voisin, personnage globalement insupportable et grossier qui, au beau milieu de votre pastis à demi vidé mette en route sa bétonneuse ou sa tronçonneuse … ce qui va faire aboyer sans fin son ‘’sale roquet’’ et faire crier les gosses, aussi mal élevés que leur père et … c’est la ‘’moutarde qui monte au nez’’. Non seulement il vous détruit ce moment de repos mais en plus il ne respecte même pas son entourage. C’en est fini de la détente, une ‘’ explication’’ s’impose et c’est le MEC qui se dresse, tous poils hérissés pour ‘’avoir une explication’’ en direct par-dessus la haie qui vous sépare de ce sale type et pour dire à ce malotru ce qu’il faut penser de son comportement inacceptable…
L’ ’ETRE n’est plus, qui va ‘’FAIRE’’ place à la colère et à une guerre toute ‘’Masculine pure’’ …

Et nous, dans ce galimatias un peu éthéré ?

Classification (essai)

J’ai classé les T en trois types principaux, sans cloisonnement fermé de l’un au suivant, simples repères dans un monde où tout est diffusion et souvent mirage :

Le travesti,
Le travesti est plus un état résultant qu’une cause. C’est d’abord un choix vestimentaire.
Il se pratique régulièrement au théâtre de façon professionnelle. Un des grands acteurs du théâtre Kabuki japonais disait que pour donner à son jeu plus de crédibilité et de nature, il s’habillait de façon permanente avec les vêtements féminins les plus raffinés et sophistiqués. Un autre, plus récemment, qui avait joué de nombreuses fois un rôle majeur dans la pièce ‘’ La cage aux folles’’ disait, dans un interview lors de la dernière représentation de cette pièce, sa peine de devoir en finir avec ces moments de frivolité qu’il vivait chaque jour à se revêtir des tenues ultra-féminines que son habilleuse lui procurait aux fins du spectacle !...
Nécessité professionnelle, certes mais jusqu’où va la nécessité ?
Font partie de ce groupe, les artistes transformistes chez qui le besoin de se revêtir de façon le plus souvent féminine les amène à ce jeu public d’un spectacle alliant fantaisie et technique éblouissante..
Dans ce même groupe de mentalités, mais plus provocateurs, sont les Drag Queens. A mi-chemin entre le comportement théâtral et ‘’l’impersonnation‘’ d’une féminité ostentatoire, ils sont friands de démonstration et de spectacle. Travestis, certainement, ils représentent un groupe qui, pour vivre au féminin, estime avoir besoin de le faire dans l’excès et quelque fois la dérision.

Le travesti se retrouve aussi, comme le décrit le texte de la page 36 ‘’ni homme, ni femme‘’ chez toutes personnes choisissant librement, par attirance esthétique ou sensuelle, recherche de confort, de plaisir sensuel ou érotique ou par besoin d’identification, sa tenue vestimentaire dans la garde-robe de l’un ou l’autre sexe en fonction du type d’activité à laquelle il va se consacrer avec ce vêtement. Elle pratique, en cela une adaptation libre et sans tabou de la fonction du vêtement qui est de couvrir et protéger la personne qui le porte tout en lui donnant une apparence et une ‘’élégance’’ adaptée. Dans notre société occidentale et judéo-chrétienne, ce libre usage des formes vestimentaires est pratiqué par les femmes dont l’immensité de la garde-robe inclut toutes les combinaisons possibles de l’art de la couture, de la robe, la plus ancienne forme de vêtement connue, tenue qui génériquement enveloppe ensemble les deux jambes au pantalon qui lui, protège séparément chaque jambe afin de faciliter le mouvement et le chevauchement.

L’application du terme de travesti à la façon dont les femmes s’habillent ne se veut pas provocatrice mais souligne, au contraire la liberté qu’elles ont acquise, non sans peines ni provocations ou excès, face à des comportements, traditions et tabous traditionnels. On retrouve, là aussi, tous les types évoqués ci-dessus mais avec, il me semble, une beaucoup plus grande liberté d’expression et d’affirmation de leur personnalité que les hommes n’osent le faire, c'est-à-dire s’habiller de manière masculine tout en gardant ‘’ une touche’’ qui souligne leur féminité : du grand art !
.. Comment ne pas admirer leur redoutable force de caractère.

Cette liberté de choix vestimentaire n’est jamais un ‘’acte gratuit’’. Cette recherche non seulement, fait éprouver naturellement, sur son corps les sensations auxquelles une femme ou un homme est soumis ‘’ ordinairement ‘’ mais cet acte social de liberté, cultivé et renouvelé à son gré, peut aussi, comme l’ont fait les femmes, marquer la volonté d’exprimer toutes les subtilités de sa personnalité et en rechercher l’effet, en privé ou en public.
Cet acte, qui devient alors politique, n’exclut d’aucune manière, les raisons conscientes ou inconscientes qui ont orienté son choix: forme, couleur, texture, praticité …‘’suggestion’’ sociale ou intime …,

C’est le cas du travesti des personnes bigenres ou transgenres. Il n’est jamais, comme je l’ai souligné plus haut, un déguisement mais le mode d’expression choisi pour extérioriser les multiples nuances de sa personnalité.

Il se peut, cependant, que ce soit une forme de déguisement par jeu ou par dérision, à l’occasion de fêtes, de soirées ‘’ costumées’’ ou de jeux de rôles…mais nous ne sommes plus dans le même cadre… quoique !...

Pour un homme, endosser des vêtements de femmes traduit un désir plus ou moins conscient de ‘’ sauter la barrière’’ et satisfaire le désir secret et réprimé de faire cette expérience. La dérision n’étant que le ‘’ moyen public’’ d’effacer la manifestation de ce désir.
On ne saute pas ce tabou social sans ‘’moteur’’ pour le faire.

Le Bigenre / Transgenre
Drôle de dénomination !
Mais comme nous le constaterons, le genre, par sa fluidité qualitative autant que quantitative est souvent indéfinissable dans son détail autant qu’il peut être constaté simplement dans sa généralité.
Ce type de personnage se sent une attirance intellectuelle pour le monde féminin, il s’y sent mieux mais ne cherche pas pour autant à devenir une femme au travers d’une transformation physique par hormonothérapie ou réassignation sexuelle (l’opération chirurgicale ).
En général, il vit un mode de pensée et un regard sur l’existence dans lequel les tendances féminines de douceur, de paix, de consensualité et de dialogue, de recherche d’harmonie et de beauté prévalent sur les caractéristiques essentiellement masculines que sont la force et la puissance, la domination et la guerre, la violence et la chasse, la meute ou l’équipe. Le vêtement est alors un mode d’expression publique de sa personnalité au même titre que son regard et sa pensée sur l’autre groupe humain.
Ce ne sont que des tendances mais elles sont profondément et irrémédiablement inscrites dans son esprit et sa nature. Elles agissent uniquement au travers de choix ‘’préférentiels‘’. Le bigenre vit en permanence ce combat intime entre l’Etre et le Faire, avec une préférence ressentie et marquée pour l’Etre….



Lettre à une amie:

‘’Je te suis totalement dans ton analyse…
Notre comportement est ‘’ un état d’âmes ‘’ état qui est le nôtre par nature et que nous avons cultivé tout au long de nos désirs refoulés et de nos privations.
Oui, nous avons l’âme sensible et sensuelle.
Oui nous sommes et resterons des hommes moins féminisés que féminins, mélange fusionnel entre des comportements complémentaires, dans un corps mâle. Plutôt que "femmes bâties sur du masculin", j’ai envie de dire ‘’ personnes aux dimensions multiples et nuancées des magnifiques irisations de l’Opale’’, ni rouge, ni bleue, ni verte, mais toutes en même temps dans toutes leurs nuances et complexités. Moi, je nous vois comme cela, des êtres entiers, sans brisure entre le masculin de leur corps et le féminin-masculin de leur esprit’’


Il me semble important de souligner cette nuance que je retrouve souvent entre Trans-Genre et Bi-Genre.
Pour moi, l’état Bigenre est l’état normal de toute personne humaine équilibrée. Elle possède, naturellement des tendances innées autant vers l’Etre que vers le Faire, des tendances féminines autant que masculines et adopte des comportements de vie et des modes d’actions, comme j’ai voulu le montrer dans l’exemple précédent, relativement équilibrées et réversibles.
Certes, par goût ou recherche du plaisir et par identification temporaires, la dominante féminine peut devenir prépondérante mais cette personne reste consciente de son état biologique masculin et ses rêves de féminin sont une recherche compensatoire modérée tout autant que nécessaires. Ses moments ‘’en femme’’ sont ressentis comme moments de paix, de confort et de plaisir libérateurs des contraintes sociales qui l’enchaînent injustement. En fait, on peut lui appliquer le terme anglo-saxon de ‘’gender-fluid’’. Il se sent une certaine liberté de vie entre les modes masculin et féminin. Et se retrouve dans un état de choix libre mais limité d’où le stress est en partie absent. Le vêtement et l’apparence répondent à des besoins modérés qu’il satisfaitlibrement.
Le transgenre, par contre se sent plus profondément attiré par ses dimensions féminines et vit sa féminisation comme un état ‘’ normalement’’ normal. Il n’est pas rare qu’il se dise ‘’ femme dans un mauvais corps’’ Il rejette autant qu’il le peut son apparence masculine et vit ses intermèdes ‘’ en homme’’ comme des moments désagréables et injustes. Tout ce qui est féminin l’attire et il joue, du fond du cœur, sur son désir d’identification. Il apprécie et recherche d’être appelé ‘’ Madame’’, de sortir et d’être vu (ou reconnu) comme une femme.
Le Transgenre, au travers d’un vêtement féminin, et souvent ultra féminin, dont il apprécie l’agrément et l’aisance, va ‘’ communier ‘’ à son sentiment fort et profond d’une féminité active et appelante.Il ressent ce besoin de porter des vêtements de femmes parce qu’ainsi, il fait vivre et s’épanouir ‘’l’autre‘’ qu’il aime être intensément.
Il s’habille pour être lui-même ‘’elle-même‘’et cette forme d’habillement n’est jamais un déguisement!
Le transgenre, dans cette analyse devient un Bigenre extrême chez qui la part féminine de la personne est telle qu’elle tend à effacer autant que faire se peut, les aspects masculins. Au lieu d’une fusion consensuelle et consentie, on voit apparaître le TRANS synonyme de basculement.
Cette recherche intense d’apparence n’évite pas que le ‘’masculin‘’ soit toujours présent avec ses caractéristiques de violence et de domination, même sous un amoncellement de fards et de dentelles …
Il n’y a pas encore, dans ce niveau, d’atteinte définitive à son état physique.

Dans la vie courante, on est Une.
On est un peu femme et un peu homme que l'on soit en jupe ou en pantalon…’’nous dit une amie.

A une autre, j’ai répondu :
‘’… ce que tu dis en parlant de toi ‘’ cette drôle de fille qui n'est plus vraiment soi-même… ‘’ me surprend un peu, dans la mesure où je ne ressens pas du tout cette métamorphose. Evidemment, ce que je perçois, physiquement, lorsque je porte une tenue féminine est à la fois une source de plaisirs (pas uniquement physiques) et de satisfactions très éloignés de ce que mes tenues masculines me procurent, mais jamais une perte ou un changement de personnalité.
J’ai de plus en plus la sensation de me voir comme un ‘’ être continu ‘’ et non comme un objet décrit ‘ aux éléments finis ‘’ et facetté. Je me sens autant nana quand je suis en mec que mec quand je suis en nana.


Une troisième, dans un autre forum, parle ‘’d’hermaphroditisme, comme d’un état de plénitude''.

Intellectuellement, je le pense et je trouve cette image plutôt expressive au sujet des personnes que nous sommes.
Sur un plan physique, elle me semble moins désirable parce que descriptive d’états rarement fonctionnels, sauf chez les escargots et quelques animaux de la même espèce… Quoique. Le changement de sexe, en fonction de besoins de l’espèce, de certains poissons peut … mais, ce n’est pas le sujet !...
Au travers de mon miroir intérieur, peut-être déformant, je me considère dans cet état de plénitude qui me permet de ‘’ voir ‘’ les deux côtés du paysage de la vie en même temps !... …

‘’ …
Evidemment, nos robes ne sont pas que des bouts de chiffon. Elles sont, pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entourent, un signe et un symbole. La société a sacralisé l’usage de la robe et de la jupe comme caractéristique d’un sexe/genre féminin, sexe qu’elle a les plus grandes difficultés à percevoir comme différent ou indépendant du genre. En les empruntant, nous (nous) montrons que cette sacralisation biomorphique est caduque et n’a pas plus de sens intrinsèque que tous les autres comportements traditionnels le plus souvent irraisonnés et répétitifs. Nous montrons que l’on peut être masculin par le sexe et complets par l’esprit et qu’à ce titre, l’usage d’un vêtement perd son caractère de définition de la personne.
La robe devient pour nous, hommes féminins, notre drapeau et notre victoire. Elle est, en cela bien plus qu’un simple morceau de tissu mais, à mon grand regret, elle n’est pas non plus, le talisman qui me ferait traverser le miroir d’Alice…’’


Le transsexuel, enfin, renie et rejette son corps et sa nature masculine.

Je vois ce type de personnalités comme celle de transgenres extrêmes.
Son sentiment d’appartenance au monde féminin, sa conviction profonde qu’il est ‘’ né dans un mauvais corps ‘’, qu’en réalité il est ‘’ une femme enfermée dans un corps d’homme ‘’ sont telles qu’il va TOUT faire pour s’approcher autant que faire se peut, d’une apparence physique ( traitement hormonal ) ou sexuelle féminine ( Réassignation sexuelle chirurgicale ), puis s’il y parvient, procéder à une modification de son inscription sur les registres d’état civil afin d’être officiellement reconnu pour ce qu’il est convaincu d’être.
Plus il accédera à ces différentes évolutions physiques plus il libérera la ‘’ femme enchaînée ‘’ . Bien sûr, ses attirances sexuelles, quand il en a, iront vers les hommes mais pour lui, ce ne sera jamais un comportement homosexuel mais l’exercice normal de la sexualité d’une femme puisque lui, se sent au plus profond de lui-même, une femme...
Et pourtant, aussi forte que soit cette attirance, cette transformation ne se fait pas sans peines et sans craintes, comme en témoigne le fragment de discussion ci-après :

Extrait d’une conversation avec une transsexuelle, jolie, féminine, élégante et indiscernable :

A la question de savoir pourquoi est-elle allée jusqu'à l'opération, elle me répond
« Parce que je ne me supportais plus en homme », avec cette précision, qu'elle adressait à toutes : « Si tu peux rester un homme, reste-le ! » …

De mon point de vue, ces différents états sont les étapes prévisibles d’une évolution ‘’normale’’ vers son point d’optimum. Il s’agit en fait de la recherche et de la construction de sa propre personnalité réelle et non administrative et donc de la quête d’un état d’équilibre mental stable et acceptable.


Lettre à L.J.

‘’ Je ne crois pas non plus que Homme Fleur soit un marchepied vers la transsexualité.
Déjà, il y a une certitude que personne ne peut contester : on peut changer de genre, on ne change jamais de sexe biologique… et encore, quand je dis que l’on peut changer de genre, je pense que notre genre peut évoluer, de façon très oscillante entre un masculin teinté de féminité et une féminité largement colorée de masculinité…
D’une certaine façon, et je le crois profondément, nous tous, êtres humains sommes des personnes bigenres, à un titre ou à un autre, à un moment où à un autre, en fonction des expériences que nous vivons, du cadre où elles se déroulent et de nos conditions de vie. Il s’en suit une évolution de notre vecteur ‘’ masculin-féminin ‘’, qui est le déterminant de notre genre. Il subit des oscillations et des tensions, tensions que nous adultes vivons avec difficultés, frustrations et culpabilité ‘’


‘’ Si Homme Fleur peut avoir une utilité, dans la vie de chacun(e), c’est celle qui est de donner à chacune des personnes qui le fréquentent à la fois la sensation de diminuer le poids de la solitude qui est propre à tous les ‘’marginaux‘’ _ et nous le sommes _ mais aussi, par un travail individuel de discernement, au travers des histoires et témoignages des unes et des autres, de mieux se sentir et d’arriver à être soi-même.
Même si quelques-unes d’entre nous te donnent l’impression de ne poursuivre qu’un seul objectif, celui de ‘’ devenir des femmes ‘’, il est du droit et du devoir de chacun(e) de se demander si cet objectif n’est pas un fantasme et une illusion aux conséquences mortelles.
Ce n’est pas parce quelques-unes pavoisent leur transsexualité qu’il faut oublier toutes celles qui se sont suicidées du fait de leur insupportable et mutilante émasculation ...

Peut-être, tous ces encouragements et ces incitations que tu rapportes sont-elles à traduire par ‘’sois toi-même ’’ et libère-toi de ces contraintes stupides que la société a entassées sur ta tête. Peut-être faut-il les voir comme des façons de te pousser à te réaliser mais aucune personne ne peut te demander de réaliser sur toi, ‘’ le rêve de réalisation ‘’ qui est le sien ou celui de quelqu’un d’autre. Ce ne serait alors que des contraintes supplémentaires, aussi néfastes et aussi pesantes que celles que nous supportons par ailleurs.

Oui, sois toi-même. Vis ta vie avec tes plaisirs, tes souhaits, tes envies et pourquoi pas, tes fantasmes et tes rêves, mais que ce soient les tiens et non ceux d’autres personnes… Et puis, si ton Rêve est de te transformer en personnage féminin, fais le mais sois conscient de ce que tu fais et des conséquences que cela entraîne.
Ne sois jamais la victime ni d’une mode ni d’un ‘’ courant de pensée ‘’. Ils ne sont jamais aussi purs et désintéressés qu’ils ne le paraissent à première vue.
Il y aura toujours, dans toute société, une forme de prosélytisme un peu sadique ou cynique pour tenter d’entraîner dans son propre chemin, que l’on perçoit incertain ou dangereux, un nombre maximal d’accompagnants qui ne sont là que pour faire nombre, vous rassurer et vous conforter dans votre fourvoiement… Au moins, faut-il en être conscient.
C’est notre unique responsabilité que cette prise de conscience…
’’

Cette évolution, à laquelle la lettre ci-dessus a trait, n’est cependant pas obligatoire et le passage d’une phase à la suivante se fait à des vitesses différentes pour chacun et selon son contexte de vie. Plus, à un moment donné, cet équilibre sera ‘’ calme ‘’ et stable, moins la tendance à en sortir aura de force… et cette force de déstabilisation provient en grande partie du milieu éducatif, social et familial.
A ce titre, je joins une lettre envoyée à une épouse de travesti qui se plaignait amèrement, lors d’une ‘’ table ronde ‘’, des souffrances que l’état de son mari lui faisait subir :


Chère amie,

… sans minimiser aucunement votre souffrance ou celle d’autres femmes présentes à cette ’’ table ronde ‘’, je crois nécessaire de rappeler quelques éléments qui semblent généralement admis.

_1/ Nous sommes des HOMMES Féminins, en ce sens que nous avons dans notre intellect des tendances plus orientées vers la douceur, le calme et la consensualité que la majorité des ‘’ Rambo species ‘’ n'ont pas (et cela ne nous empêche pas, même atténuées, de ressentir les tendances de ce Rambo-là ).
Nous ne les avons pas demandées ni recherchées. Elles nous ont été données à la naissance et se sont développées en dépit d’un système éducatif standardisateur et formaliste, contraignant et opposé au moindre particularisme personnel. Malgré cela, et le plus souvent culpabilisés et souffrants de notre état, en dépit du côté ‘’ faribole et fanfreluche ‘’ que nous pouvons afficher, nous sommes ( devenus ) ce que nous sommes… … comme d’autres sont grands ou petits, gros ou maigres, dotés d’un strabisme convergent ou divergent, doués pour la musique ou les mathématiques … ont les yeux bleus ou marrons.
On ne va pas en faire un plat !...

_2/ Il se trouve qu’un numéro de Sciences et Avenir ( N° 780 _ 02/2012 ) parle de la sexualité du cerveau, pour en démolir l’idée et le principe physiologique mais reconnaître, enfin, que masculin et féminin sont, pour leur plus grande part, des constructions socio-éducatives, ce qui, me semble une ‘’ découverte’’ qui conforte ce que nous affirmons depuis fort longtemps.
A quelques nuances près, on retrouve ce mot devenu célèbre de Simone de Beauvoir : ‘’ On ne naît pas femme, on le devient ‘’.

_3/ Invoquer, pour nous culpabiliser un petit peu plus, un comportement marginal me semble, aussi, surprenant et cela sur la base de traditions socioreligieuses, ( traditions culturelles qui croyaient, entre autres choses, que la terre était plate et le ciel une voûte percée de trous derrières lesquels il y avait des lanternes que nous appelons étoiles !... ) à une époque où nos moyens de communications, notre mode de vie, nos comportements sociaux et scientifiques nous en ont montré le côté suranné et ‘’ imagé ‘’
Il me semble bien que la Tsarine Elisabeth, au XVIIIème siècle, en imposant, les mardis de chaque semaine, aux hommes de sa cour_ dont Eon, le chevalier de Tonnerre _ ‘’ le Bal des Métamorphoses ‘’, pendant lequel tous ces Messieurs et Grands Seigneurs devaient exclusivement et obligatoirement, porter des tenues de soirées féminines, et les dames, des tenues masculines, n’avait pas du travesti masculin-féminin une image avilissante…mais plutôt renversante !...

_4/ Nous ne serions pas celui que nous paraissions être lors de ‘’ notre rencontre ‘’… Notre image, ou celle que nos conjointes se sont fabriquées de nous, seraient devenues fausses ou floues.
Sans aucun doute, cela est vrai. Sans rappeler le mot du Bouddha qui dit qu’il n’y a de constant dans l’existence, que le changement, si nous évoluons _ et cela se fait sous l’effet de pressions et contre-pressions _ c’est parce que nous sommes vivants et conscients.
Mais qui donc échappe à cette évolution ?
Nous, non, bien sûr, et vous nous le rappelez aisément, mais vous, mesdames, y échappez-vous ? Etes-vous toujours la même personne que la jeune fille que nous avons, il y a longtemps, pour certains, rencontrée, qui nous a séduite par sa beauté, sa fraîcheur, son élégance, sa douceur, son ouverture d’esprit … et dont nous sommes tombés amoureux. Ce n’est pas vous faire offense _ en tout cas, ce n’est pas mon projet _ que de remarquer que, là aussi, le temps est passé… Mais pour la plupart d’entre nous, au travers de ces atteintes et manifestations de la vie, notre Amour, et le vôtre, sont restés durables et solides.
Que vous souffriez de ce que nous sommes, je le crois sincèrement, et nous-mêmes, souffrons que vous puissiez être si touchées par notre état de toujours.
Que vous ayez des peurs devant ce qui peut vous sembler une ‘’ planche savonneuse ‘’ me parait raisonnable…Mais ce n’est pas en nous rejetant dans notre ‘’ particularisme ‘’ que vous ‘’ sauverez les meubles ‘’. Regardez-vous et acceptez ce qui vous semble être ‘’notre évolution’’, comme nous acceptons que vous-mêmes, vous vous transformiez.

Fantasme, notre désir ?
Non, mais expression et transformation intime, réincarnation subtile vers ce que nous aspirons à être, vers ce que nous ‘’sentons‘’ être.
Pourquoi vous laisser aller à imaginer qu’une robe, aussi soyeuse soit-elle, puisse vous concurrencer dans le cœur de votre homme, mesdames ? Qu’un vêtement puisse vous remplacer dans la pensée de votre mari ?Je ne crois pas le risque bien grand, à moins que cet homme qui vous aime, vous ne le chassiez de votre vie par votre incompréhension et vos sarcasmes.


Est-ce accepter l’inconcevable ?

Le témoignage ci-après, écrit par l’épouse d’un homme féminin semble bien le nier, encore faut-il que l’Amour prenne le pas sur la Raison ordinaire :

…la nature m'a faite femme, mais voilà, je suis éperdument amoureuse d'un homme qui aime s'habiller en femme.
Aujourd'hui j’ai envie de vous envoyer ce petit témoignage pour vous dire à vous tous, Hommes féminins, qu'il existe des femmes capables de comprendre et de ne pas porter un autre regard sur vous que celui de l'amour. Pour vous dire aussi que je crois très sincèrement que lorsqu'on aime vraiment, c'est un être que l'on aime et non une apparence ou un vêtement…

C’est bien cela que chante Jean Ferrat :

Aimer à perdre la raison,
Aimer, à n’en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir.

Ah c'est toujours toi que l'on blesse…
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse…

La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois…



En fait, qu’avez-vous à craindre de cela ?
La disparition d’un mec macho et supposé viril alors qu’il n’est que trop souvent violent, l’extinction (partielle) de votre Rambo-Tarzan domestique?...
Oui, sans doute mais en contrepartie, l’établissement d’une relation de douceur et de tendresse, la construction, à deux, d’une ogive gothique de belle hauteur, élégante, équilibrée et solide, la réalisation pleine et heureuse de deux personnalités proches et complémentaires, solidaires de cette connivence particulière, un peu hors norme…Le partage et la confidence…

Vous n’êtes pas lesbiennes, nous dites-vous.
Non, pour le plus grand nombre, mais qui vous parle d’homosexualité ?
Nous sommes et resterons, pour le plus grand nombre, nous aussi, des mâles, amoureux de vous, telles que vous êtes, respectueux des femmes en général et de la ‘’Féminité-Femme’’que nous projetons vers vous qui sont pour nous, le symbole de la perfection ultime.





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