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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
« C'est important que ce site existe et existe encore longtemps voir toujours. En lisant les interventions de chacunes d'entres nous, ce site permet à chacune de s'exprimer, exprimer sa joie au contact d'autres copines, sa détresse aussi parfois. Bref des histoires toutes intéressantes et qui nous concernent toutes. Essayons d'être heureuses et toujours solidaires. »
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Ca m'effleure ...

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Isabelle Andreeff )
Les petits mots d’Isa

Ca m’effleure
Ca m’effleure : un homme flirt à Honfleur !
L’homme affleure ? Non , l’homme fleure bon Homme Fleur !
Ho, ma fleur !
Isabelle






En avoir ou pas…des poils.

Le poil est-il à l’homme ce que la plume est à l’oiseau ? Lui sert-il à voler ? Oui, justement, dans les plumes, trop souvent. Le poilu n’est-il pas un homme de combat, un guerrier ? On apprend cela à l’école à des générations de bambins qui n’ont pas encore la moindre pousse au menton (je parle ici du genre « à poils », précisément !).
« La raison de la barbe, c’est la barbe ! », faisait dire Boris Vian à un des personnages du Schmürz. Ce qui m’a toujours laissée perplexe : faut-il en effet entendre là une pure tautologie ? Faut-il plutôt supposer une lassitude, une fatigue, un ennui, un « ras-le-bol (à savon, bien sûr !) » devant la question ? Sous la barbe, la jeune fille ?
Un ami d’autrefois présentait à ce sujet une particularité bien singulière, et barbante, comme il répétait à l’envi : ses poils de barbe poussaient à l’envers, vers son for intérieur ! Perversité insondable de ce minuscule mais proliférant organisme, prêt à toutes les ruses pour échapper à nos lames aiguisées ! C’est raté : la lame de fond de nos réflexions et de nos pratiques déjouera toutes ces ruses sordides et grotesques.
Car nous, les filles, nous le scrutons, le poil, nous le traquons, nous l’éradiquons, nous l’épilons ! De vraies filles, quoi, pile poil !
J’ai réalisé jadis une enquête sur la question, tout ce qu’il y a de scientifique. Je vous en livre de mémoire quelques conclusions marquantes, assorties de quelques remarques et conseils avisés.
Il faut d’abord considérer la localisation de la chose. On distinguera donc le corps et le visage, et leurs différentes zones respectives. Et à propos de respect, je pose d’emblée que je n’évoquerai tout simplement pas certaines localisations, au nom de la bienséance qui nous caractérise au sein de ce site. Mon propos sur le poil se déploie toujours très poli.
Le corps, tout d’abord. Que de temps n’ai-je passé, penchée sur mes mollets, passant et repassant délicatement mes mains sur les jambes, de haut en bas et de bas en haut, puis tout le long de mes bras, de ma poitrine, scrutant à la loupe la moindre petite ombre, armée de deux ou trois pinces à épiler, d’un rasoir à piles, d’un rasoir à main (du plus beau rose) !
Justement, l’ombre. C’est une de mes grandes découvertes (aurai-je un jour les honneurs du prix « Nous-Belles » ?) : le poil joue espièglement avec la lumière. Vous croyez en avoir fini avec une zone, scrupuleusement « dépoilée » - chez moi, tout se fait à l’ancienne, à la main, avec l’aide du moins possible de produits « poilicides » chimiques ? Vous bougez à peine d’un poil, crac, une nouvelle incidence de la lumière vous dévoile un rescapé insoupçonné du massacre à l’épileuse !
Notez que c’est une loi générale, valable pour le corps et le visage ! C’est à la lumière de la découverte de telles lois générales que se reconnaît une véritable science. Bien sûr, dans l’affaire, certaines zones résistent tout particulièrement, tant leur accès se révèle difficile. Le creux poplité, par exemple. L’usage d’un miroir est recommandé pour ces zones bien dissimulées où le poil récalcitrant aime à se réfugier. De courtoisie, ancien, bien entendu, du style qui vous convient (régence, Louis XVI, amour courtois, années folles…c’est mon préféré, je vous le glisse en confidence ! Les poils peuvent nous mener loin. Cueillis sur la joue d’un ou d’une partenaire, par exemple, accompagnés d’un vœu …). Il en va de même de l’extérieur du coude.
Finalement, bras et jambes, recouverts d’une délicate mousse savonneuse, sont soigneusement rasés, avec des rasoirs spécifiques. Bien séchés, bien essuyés, les voilà finis à la pince. La sensation est incroyable, pas vrai, les filles ? Moi, j’adore et j’ai découvert tout cela assez tardivement, beaucoup trop tardivement. Jupons, jupes, bas, corsages, lingerie, tous nos tissus avec leur tombé, leur flotté, leur craqué, bijoux aussi, tout est tellement plus « sensitif », d’une douceur absolue !
Le visage, à présent. Là, je me suis mise à la pince définitivement et obstinément, après avoir lutté des années durant au rasoir contre les horribles flaques d’ombre grise ! J’ai pourtant la chance de n’avoir pas une pilosité trop développée. Mais je reste vigilante : le poil profite de la moindre négligence pour proliférer. C’est pourquoi rien n’est épargné. Je n’ai pas encore testé les bandes adhésives. Voyez-vous pas qu’elles ne se décollent plus !! Je serai belle, tiens, « genre » (comme disent nos ados !) La momie, le retour ! Bien sûr, à la pince, c’est très, très, très, très…long (comme un jour sans pince !!! Facile, mais bienvenue quand même, celle-là ! Une enquête scientifique peut aussi être un peu poilante, parfois, non ?). Mais, ça marche : je suis glabre comme une jeune fille. Et le soir, après le démaquillage, c’est un bonheur, une vraie douceur, ce visage encore un peu lumineux !
Surtout : ne pas oublier d’appliquer, après le massacre, de bonnes crèmes apaisantes qui évitent l’apparition de vilains boutons. Et on ne délaisse ni les narines, ni les oreilles !
Le meilleur pour la fin : les sourcils. Là, ça relève de l’art !
Pour ma part, je peux enfin les épiler, que dis-je, les dessiner à ma guise ! C’est important, le sourcil, dans un visage humain. C’est un marqueur « genré » fort, comme on dit aujourd’hui. Moi, je suis heureuse de les avoir taillés aussi fins que possible. J’en rêvais depuis longtemps, dotée que j’étais jadis d’une petite broussaille ! Du coup, le visage est adouci, lumineux, beaucoup plus « naturellement » féminin. Et je les redessine au crayon. J’adore !
Justement, pour conclure, et à propos de dessin, je veux vous faire partager une lecture.
« Un critique d’art, selon moi perspicace, a remarqué que le caractère énigmatique du sourire de La Joconde ne venait pas du dessin des lèvres, mais du fait qu’elle était peinte parfaitement épilée, sans cils, ni sourcils. Par une sorte de transfert, c’est le sourire qui attire l’attention ».
C’est signé Roger Caillois, extrait de son magnifique ouvrage consacré au mimétisme animal, Méduse et Cie.
Le sourire ou…le sourcil ?
Bien à vous,
Isabelle




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