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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
« Cette envie de porter cette part de féminité qui est en moi me comble et je suis ravie de me retrouver au milieu d'amies qui ont les mêmes envies que moi. »
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Je suis bigenre, ... donc je suis normal: Chapitre 4: ''Et moi, bigenre ..

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Lucie Sobek )
Mon goût de bigenre travesti, en tout cela, que devient-il ? …


Qui peut, en tant que personne équilibrée, se vanter de ne jamais changer de façon de regarder l’autre, entre un moment paisible et heureux partagé entre amis ou amies et un épisode de conflit. Qui serait assez monolithique pour vivre perpétuellement dans l’action et le ‘’ FAIRE ‘’ sans jamais regarder le chemin parcouru dans sa propre vie et regarder son ‘’ ETRE ‘’. Ces variations dans la façon de nous regarder nous-mêmes et d’exprimer la consistance de notre personne sont bien les moteurs de nos variations de comportements sociaux, vestimentaires ou sexuels …

Le socialement correct doit donc, dans cet aspect des réalités, être regardé comme une contrainte à l’expression libre de sa personnalité.
Est-ce que, pour un garçon, porter une robe peut être regardé comme une anomalie. ? D’ailleurs, est-ce que, pour une fille, se vêtir de façon masculine l’est encore ?
Est-ce qu’un arabe en djellaba ou en tunique est vu comme un travesti tout autant qu’un africain en boubou, un Japonais en tenue traditionnelle ou encore un Ecossais en Kilt. Non, me diriez-vous parce que c’est la mode de leur pays… Et Alors, Napoléon, le jour de son sacre ne portait-il pas une robe tout autant que nos rois en leur temps … et le commun des mortels à toutes les époques anciennes ?
Ne serait-il pas plus rationnel de considérer les goûts de chacun comme la réalisation de ses tendances naturelles et profondes et tout aussi rationnel de laisser la liberté à chacun d’exprimer, à sa façon, ce à quoi ces tendances le poussent… Dans le respect de la liberté de ceux qui l’entourent de près ou de loin. Ce qui est contestable ne réside pas dans un comportement paisible et raisonnable d’une personne mais dans la violence et l’agressivité d’un individu vis-à-vis de son entourage.
Mais, avons-nous réellement le droit social d’exprimer qui nous sommes face aux conformismes sociaux qui cherchent à nous assimiler à un standard ?

Dès la naissance, le processus de socialisation commence, vos parents vous achètent des vêtements roses, bleus, vous donnent un nom masculin ou féminin et cela continue pendant votre éducation et durant toute votre vie.

Par exemple, vous naissez avec un corps de petit garçon, alors vous avez un nom masculin et une chambre bleue. Vos héros sont Superman ou encore Spiderman, vous jouez dans la cour avec vos copains au Power Rangers et aux billes, et cela vous parait normal. Vous commencez à vous intéresser aux filles et vous faites tout pour vous faire remarquer auprès d’elles, vous avez vos premiers amours et vous êtes heureux en tant qu’homme. A votre travail le processus est très marqué : vous n’êtes pas secrétaire ou sage-femme, non, vous visez le poste de PDG ou bien celui de cadre. En sortant du travail, vous ne prenez pas une petite Twingo mais vous préférez conduire une berline. Et lorsque vous avez un enfant, c’est plutôt votre femme qui restera à la maison. Bref, pour la société, vous êtes un homme.

Lorsque vous naissez avec un corps de petite fille, vos parents vous appellent Mélanie, Camille, Manon ou Claire… Votre famille attend de vous un travail soigné, une belle écriture, et vous serez leur petite princesse. Si vous tombez et que vous faites mal, ils vous cajoleront, vous réconforteront. Vous jouez avec vos copines à la poupée, ou encore à la marelle, à la dinette… Puis quand vous grandissez, vous commencez à vous maquillez, les garçons vous attirent, vous avez vos premiers émois, et vous rêvez du prince charmant. Vous désirez sûrement avoir un métier, certes, mais également d’avoir un foyer, un mari attentionné, et des enfants, que vous prendrez le temps d’élever, quitte à arrêter votre activité professionnelle. En somme, pour la société, vous êtes une femme.

Mais lorsque vous êtes transgenre rien de tout cela n’est vrai. Certes, vous avez peut-être un corps de garçon, mais le processus de socialisation sera pour vous un obstacle. En effet, lorsque vous serez à l’école et que vous voudrez jouer avec les filles à la poupée, elles vous rejetteront car pour elles vous êtes un garçon, même si vous vous sentez fille. D’autres problèmes semblables se présenteront à vous : lorsque vous voudrez aller aux toilettes vous ne pourrez pas aller chez les filles car vous avez l’apparence d’un garçon, mais les garçons ne voudront pas de vous non plus car vous n’aimez pas jouer au foot. Quand vos parents vous demandent quel sport vous aimeriez pratiquer, vous répondez que vous aimez la danse et là, ils ne vous comprennent pas. Ils ne veulent pas admettre que vous n’avez pas le corps correspondant à votre esprit. Toutes ces difficultés peuvent fortement accentuer votre profond mal être. En effet votre corps vous dégoûte et pourtant vous en êtes prisonnier…


Cette longue série de témoignages arrive à sa fin mais pourrait être multipliée presque à l’infini. En effet, ces personnes qui ont partagé leurs expériences et leurs rêves sont nombreuses et raisonnées. Folles ou dérangées mentales, elles ne le sont pas. Elles vivent, le moins mal qu’elles le peuvent, cette dualité consciente encrée en elles, souvent dans la douleur d’une déchirure et de l’écrasement d’un pan entier de leur personnalité, tout comme le serait un peintre que l’on priverait de ses pinceaux ou un pianiste de son instrument.
Survivre et ne pas ETRE !...mais pourquoi ?

J’ai essayé de comprendre ou, tout le moins, d’argumenter, de l’intérieur puisque je suis dans cette situation, ce qui crée cette particularité si pénible à vivre. Ce n’est pas simple et le monde de la médecine tout autant que celui des neurosciences est loin d’avoir trouvé une explication cohérente et acceptée par l’ensemble des personnalités qui les composent.

Il y a cependant une vision déterministe qui s’est largement affaibli depuis quelques années, c’est celui que ‘’ TOUT’’ serait inscrit dès la conception dans notre génome, que nous serions, en quelque sorte prédestinés et définis par la fécondation de notre ovule et de son ami spermatozoïde de rencontre.
L’Epigénétisme et les Mi-RNA ont fait leur apparition dans notre monde d’hétérozygotes et le ‘’ pré fabriqué’’ s’en est allé. En plus d’une formulation personnelle de notre chromosome sexuel _ et que certains chercheurs en mal de publications ‘’scientifiques’’ définissent comme des variétés de sexes à part entière, alors qu’ils ne sont que des accidents de parcours _ apparaissent de nombreuses influences plus ou moins déterminantes, depuis les ‘’inondations hormonales’’ que notre fœtus subit lors de sa croissance intra-utérine, flux dont les variabilités sont fonctions d’épisodes vécus par notre mère dans son environnement familial, social ou historique, pour se continuer par nos conditions ‘’de confort’’ et d’entourage de notre jeune enfance, par notre milieu éducatif, religieux ou social ou bien l’incidence de comportements traditionnels souvent inconscients. Si nous ne sommes pas complètement des fruits du hasard, il semble plus que probable que les hasards de la vie prennent une part importante dans l’apparition de notre personnalité naissante. Il y aussi, et cela est probablement la part la plus importante de nous-mêmes, ce que nous avons construit avec nos ‘’ briques personnelles’’, notre personnalité voulue ou acceptée. Si nous possédons, en général un sexe défini, nous ne sommes pas pour autant ‘’des sexes sur pattes‘’ et notre cerveau peut aussi nous faire voir la vie autrement que par notre entre-jambes.
En tout cas, une chose me semble certaines, c’est l’absurdité de la culpabilité que nous ressentons tous et toutes dans nos démarches féminisantes tout autant que l’absurdité entretenue de jugements ‘’à l’emporte pièce’’ du comportement de personnes dont nous ne connaissons rien sinon une définition sur les registres de l’état-civil … et encore !...
Si rien ne se fait en nous sans nous il serait faux d’oublier que la couleur des briques qui nous ont été livrées ne dépend pas de nous. En fonction de cela, si le ‘’ ce n’est pas ma faute‘’ est évident, le ‘’ je suis né comme cela’’ se devrait d’être un peu modulé…

En ce qui me concerne, mon goût réside beaucoup plus dans une forme ‘’d’admiration romantique’’ du monde féminin, dans le désir tout aussi onirique de m’y insérer intellectuellement et de le faire vivre autant que faire se peut dans mon intimité et mon mode de fonctionnement, que dans une recherche de manifestations publiques, de sorties et d’exhibitions vestimentaires, sinon plus encore.

Certes, je me sais homme, mais, ma conviction s’est faite que mon moi-masculin et mon moi-féminin étaient tellement imbriqués, fusionnés et complices qu’ils sont indissociables et inséparables. Pour dire court, je me sens un homme féminin…Sous cet aspect, le terme bigenre que je m’applique traduit plus l’existence simultanée en moi des caractéristiques du masculin et du féminin qui me semblent indissociables que leur imbrication fusionnelle.

Je tiens de ce monde féminin la sensibilité, la compassion, la sensualité et le romantisme qui en font tout le charme.
Du monde masculin, je tiens le goût de l’action, de l’intervention et du pratique qui en font la force et l’orgueil trop souvent démesuré… mais aucunement la passion de dégainer plus vite que mon ombre … Ola, Hombre !… n’étant pas particulièrement cow-boy dans l’âme…

Animus et Anima !...de Claudel, fusionnés dans un même corps.

‘’ L’Animus’’ qui couvre l’esprit, le goût de l’analyse, de l’ordre et de la science.
‘’ L’Anima ‘’ qui se meut dans l’Amour, la Beauté et les Sens … des choses …’’

Mais, est-ce suffisant pour se dire trav ? et pourquoi cet état, que l’on peut considérer comme général, n’amène t-il pas une généralisation de l’état de trav ?
A vrai dire, je n’en sais rien sauf que le monde féminin de certains costumes, éblouissant et envoûtant, m’attire et me donne des plaisirs sensuels que les jeans _ râpeux par essence _ ne m’ont jamais apportés …
Sans doute, pourrait-on parler davantage d’une recherche plus hédoniste que générique. Je n’en sais rien et je ne chercherais pas à contredire cette affirmation. Dans mon esprit, ces deux aspects sont totalement liés.
La féminité n’est-elle pas la forme la plus élaborée et la plus intelligente de l’hédonisme puisqu’elle s’adresse autant au corps qu’à l’esprit, à la personne elle-même qu’à son entourage en un jeu d’échanges égocentrés !...
La beauté, les soins de toutes sortes pour y parvenir, l’élégance, la douceur d’un sourire ou de la parole, la sensualité de la démarche et du comportement sont des invites à l’esprit.
La fluidité des tissus, leur caresse, le jeu des transparences et des couleurs, les parfums et bijoux sont, pour leur part, des appels érotiques beaucoup plus charnels et physiques
Ces sensations ressenties et ces messages envoyés autour de soi reviennent sous forme de bonheur de vivre et de paix partagée…ce que certains, stoïciens par dépit ou fanatisme religieux, ont dénigré comme ‘’ narcissisme ‘’ sans en comprendre la nécessité vitale. Comment donner (aux autres) du bonheur et de la joie si on n’a au fond de soi-même qu’aigreur et refoulement ?

N’est-ce pas tout cela que la féminité, celle qui a tant d’attraits pour moi, sur moi aussi…celle qui me fait fusionner avec ce monde merveilleux de la femme-fée, sans doute aussi illusoire que mes illusions de plaisirs éthérés…

Allo, Mélusine … Ici la terre, adresse septième dessous ...


Vivre les plaisirs d’un monde transgenre ?
Extrait d’une lettre : ‘’ …
Chères amies ( de Homme Fleur ), me revoilà…
Comme tous les matins, je me suis fait mon petit plaisir narcissique d’aller voir le nombre de mes lecteurs ( de cahiers intimes ) … qui, comme la petite bête que j’ai dans le dos, monte, monte…
(Cette section-là de Homme Fleur est munie d’un compteur personnel que chaque accès incrémente … délicieusement !...)
Il est vrai que cette sensation agréable et chatouilleuse de son ego, on ne la ressent que très rarement dans la rédaction et la publication des rapports d’activités hebdomadaires ou mensuels à sa direction, plus souvent objets de critiques, d’observations plus ou moins acidulées ou, au mieux, d’indifférence suprême qu’il faut prendre pour de la satisfaction polie (?)…
Enfin, n’étant plus dans cette situation depuis déjà ‘’ un certain temps ‘’ je me laisse aller à ce plaisir très égoïste du chatouillement littéraire bien reçu !...

Quant à poursuivre le roman de mon histoire personnelle, qui est quand même l’histoire d’une demi-vie _ j’espère encore avoir une autre moitié à passer, ne serait-ce que pour jouir a postériori de la première, et regarder avec distance et supériorité, les enquiquinements, mauvaises salades et pilules amères qu’il a fallu ingurgiter, le plus souvent avec un sourire un peu jaune et des remerciements enluminés …_
…donc continuer cette histoire à ce rythme endiablé, soixante ans en quelques pages … voilà qui ne va pas être simple !... Ou bien la vie a été terriblement creuse et vide ou bien l’histoire que j’essaie de raconter devra être tellement compactée que le récit ressemblera à la matière d’une étoile à neutrons …hyperdense et incompréhensible … De plus, cela va être bien difficile parce que le traintrain de tous les jours a autant de sautillements jouissifs qu’il n’y a de matière dans le vide sidéral, quelques atomes par mètre cube …
Il y en a mais faut chercher !.. .Allez, Sherlock, au boulot !... ‘’

Voici une autre anecdote que je trouve sympa et très agréable…

Depuis quelques mois, je vais de temps à autre visiter _ en tout bien tout honneur, évidemment_ une amie qui vit en couple et dont les charmes et atours féminins ont effacé les quelques attributs masculins mal-nés. De ce fait, cette gentille personne est plus que compréhensive de ma, de notre situation et ne nous ‘’ fiche pas dans la figure ‘’ ces sublimes questions ‘’ Mé-comment-ta-pu-en-arriver-là ? ‘’ et des solutions du genre ‘’ ben-taka-viv-com-toul-mond’’ … hein biloutte !...’’
Donc bon accueil et compréhension immédiate.
Comme elle vit ‘’ au féminin ‘’ naturellement et ne s’est jamais travestie, (elle s’est naturellement toujours habillée en femme) , _ nuance soulevée par B. _, elle est une personne tout particulièrement aimable et ‘’respectable‘’, qui, de plus, a une perception toute en subtilité de l’élégance discrète que j’apprécie beaucoup. Elle a ce sens total et subtil de l’arrangement, du ‘’ Combinar’’ si important aux femmes espagnoles, du maquillage et du vêtement propre aux femmes génétiques, pour elle-même d’abord qui sait s’habiller et s’apprêter comme une déesse discrète mais aussi pour le visiteur un peu particulier que je suis… et depuis ces quelques visites, elle me maquille, me transforme en nana de plus en plus convaincante et _ encore en mec, mais je sens que cela va durer moins longtemps que les impôts, bientôt en fille _, nous allons faire de petites emplettes…
Quelle jouissance et quel plaisir sensuel que ces sorties raisonnables.
Finis ‘’ les regards obliques des passants honnêtes’’, comme aurait dit Brassens… pouvoir se balader dans les magasins de fringues pour nana, dans leurs rayons bondés de jolies choses, regarder calmement, apprécier les couleurs et les formes, tâter et saliver devant le soyeux des tissus, sortir robes et bibis de leurs portoirs où ils survivent écrasés par le nombre, mettre devant elle, et quelque fois, devant soi une robe, essayer un gilet comme cela, sans plus de complexe ni de rougeurs montantes que s’il s’agissait d’acheter un ce ces affreux jeans sans attrait…
Certes, ce n’est pas encore le septième ciel, mais on est presque à la porte de l’ascenseur…






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