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danielle

danielle

(publié: 13-09-2009, 23:16 )



Journée champêtre made in Québec le 05/09/2009

Que d’émotions et d’agrément durant la fin de semaine de la journée champêtre qui s’est déroulée chez moi le 5 septembre dernier. Au départ, ma copine ne voulait pas y participer croyant à tort que je souhaitais recevoir seule puis elle s’est ravisée. J’avais donc une opportunité en or de me présenter en fille devant elle dans un contexte favorable de festivité et de convivialité. Aussi, la journée avait un caractère bien spécial puisque contre toute attente, Jeanne et son épouse quittaient la France pour venir y participer ici-même au Québec.

Je m’étais entendu avec Jeanne pour que l’on brise la glace dès le vendredi soir à l’arrivée de celle-ci avec son épouse. Ainsi, ma compagne aurait déjà un aperçu de mon apparence et le lendemain, n’aurait pas à subir l’effet de choc de me voir en fille pour la première fois devant tout le monde. Certes, elle m’avait vu maintes fois sur pellicules mais cela n’a rien à voir avec le contact réel. De mon côté, je voyais cela comme une façon de tester mutuellement nos attitudes et comportements. Comment vais-je réagir? Vais-je m’effondrer ou encore me sentir ridiculisée? À ma vue, ma conjointe va-t-elle chercher à fuir mon regard ou me fuir tout court? Je ne la laisserai pas se défiler sans motif valable. Elle a voulu participer, elle doit maintenant assumer. Dans ce genre d’excercice, les appréhensions sont nombreuses et les émotions à fleur de peau.

Il y avait déjà un bon moment que les discussions allaient bon train dans la salle à manger. Devant l’éminence de ce qui se tramait et qui avait été planifié, ma compagne était excessivement tendue et parlait de tout et de rien en évitant d’effleurer le sujet qui était à la une et qui nous préoccupait réellement. Je l’avais rarement vu aussi agitée. Au fil de la soirée et des conversations, l’ambiance est devenue lourde, entrecoupée de silences embarrassants. Ça n’allait pas être facile dans cette atmosphère qui n’aidait en rien à calmer mes inquiétudes…Le temps filait à toute allure et il m’a fallu une bonne dose de courage et entrechoquer quelques verres d’alcool pour me décider enfin à lancer le sujet sur la table.

Le contexte était tout de même bien particulier et inédit. Deux couples d’étrangers qu’un océan sépare, venant à peine de faire connaissance avec leur culture et leurs moeurs respectifs et dont les messieurs s’apprêtent subitement à se déguiser en madame pour reprendre une expression de ma conjointe. De peine et de misère, j’ai fini par proposer gentiment à celle-ci de me suivre et d’assister progressivement à ma transformation plutôt que de m’attendre et de constater d’un seul coup les beaux dégâts... Une solution que je considérais plus convenable dans les circonstances.

J’ai amorçé le maquillage et je l’épiais du coin de l’œil dans la réflexion du miroir. Son désintéressement flagrant me faisait craindre le pire. Assise, la tête entre les mains, elle fixait le sol comme pour éviter l’embarras ou la honte ou je ne sais quoi. Je jouais dangereusement avec ses valeurs. Les cosmétiques sont devenus lourds et je suis devenu gauche. Un maquillage hésitant à l’image d’une débutante. Ma concentration n’y était pas et je me demandais, la compassion aidant, si je devais poursuivre cette torture et si tout ce mal était vraiment raisonnable. Peu importe, on ne pouvait plus reculer et le mal est devenu nécessaire. Ma conjointe est naturellement très curieuse et si ce changement de look ne l’enchantait guère jusqu’ici, elle a fini par être attentive et intriguée par les procédures et les techniques que j’utilisais. Après tout, la féminisation est un art captivant et enrichissant. La séance s’est donc poursuivie sur une note plus positive. Je lui parlais constamment comme pour la rassurer que l’homme était toujours à ses côtés. Ma confidente s’est éloignée avant que je termine le travail mais devant la glace, mécontente du résultat esthétique, je me réjouissais pourtant à l’idée que je venais de briser…la glace!

Je devais maintenant aller rejoindre Jeanne et nos compagnes qui m’attendaient au rez-de-chausée. Cette fois-ci et contrairement à mon habitude, je franchissais les marches de l’escalier d’un pas très retenu et calculé. Je voulais éviter à tout prix que le claquement des talons hauts perturbe exagérément Carole et ravive l’anxiété dont elle venait à peine de s’affranchir péniblement. J’ai retrouvé ma complice d’Hommefleur qui m’attendait patiemment en femme et franchement, je me sentais bien. Mieux que ce que j’avais anticipé compte tenu des incertitudes antérieures. Un certain soulagement était palpable du côté de mes invités et bien visible chez ma conjointe de sorte que l’atmosphère est redevenue propice à la détente. J’ai demandé à ma copine si le lendemain, durant la journée champêtre, elle allait venir s’asseoir sur mes genoux ou si elle m’embrasserait. J’ai essuyé deux refus consécutifs. Je suis revenu à la charge pour savoir si elle allait au moins me parler et elle m’a dit qu’elle l’ignorait sur un ton mi rieur mi moqueur. Mes questions plus ou moins sérieuses avaient un but précis. Je voulais connaître ses états d’âme du moment. Visiblement, nous étions sur la bonne voie car le simple fait qu’elle réagisse à mes demandes alors que j’étais en Danielle prouvait hors de tout doute qu’elle se sentait déjà beaucoup mieux.

Le lendemain, lorsque les invités ont commencé à se pointer dans la cour arrière, Carole m’a signifiée qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle devait retourner dans la maison. Une panique passagère qui a été vite désamorcée par sa rencontre avec Marie-Pierre qui venait d’arriver et qui s’apprêtait à se changer. De mon côté, tout se passait à merveille. Je me sentais féminine et très bien dans ma peau. Je baignais littéralement dans mon élément. Je dépouillais de nouvelles connaissances ainsi que les copines rencontrées sur l’internet avec un empressement et une curiosité mal contenue. Pas une seule fois ais-je été inquiétée par mon apparence ou ma façon d’être. Je me comportais comme une habituée des rencontres entre copines. Pourtant, bien peu avait eu la chance ou la malchance de me voir en fille jusqu’à présent.

Cette journée inoubliable m’aura notamment donné l’opportunité d’en apprendre davantage sur ce monde qui est le mien. Entre autre, elle m’aura permis de sortir momentanément de l’anonymat et rehausser ma confiance pour de futures sorties que j’anticipe déjà. Je retiens également tous ces échanges chaleureux que l’internet n’arrive pas recréer. Et que dire de ma conjointe! Sans prétendre que tout est réglé, il n’en demeure pas moins qu’elle a fait un pas remarquable et ensemble, nous avons franchi une étape déterminante pour le mieux être et l’équilibre de notre relation. Elle m’a avoué bien humblement qu’elle avait passé une journée fabuleuse qu’elle n’hésiterait pas à refaire. Par ailleurs, la fameuse panique passagère qu’elle avait ressentie était le fruit de ses préjugés car elle craignait qu’elle assiterait à une parade de drag queens, maquillées à outrance et boa autour du cou, franchissant le seuil de sa porte! Et vous savez quoi? Au terme de cette journée mémorable et devant les convives encore présents, Carole s’est penché sur Danielle et l’a embrassé…

Danielle
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