Michou
(publié: 16-10-2004, 9:50 )La première expérience dont je me souvienne remonte à mon adolescence et s'est passée au sous-sol de la résidence d'un copain. La mère et les sœurs de ce dernier portaient des chaussures à talons outrageusement hauts (c'était la mode à l'époque). Un après-midi, alors que nous étions à jouer à la cachette, je me suis retrouvée face-à-face (je rampais par terre) avec une paire de talons aiguilles et j'ai ressenti une exquise excitation.
Par la suite, la même excitation se reproduisait dès que je voyais une paire de jambes féminines juchées sur de belles chaussures à talons aiguilles. Au début de la vingtaine, j'ai épousé une femme qui a bien essayé de partager mes goûts pour les chaussures de mes rêves. L'expérience a été un désastre et j'ai fini par me sentir affreusement coupable.
Je me suis reprise, dès que j'ai commencé à voyager pour mon travail. Je me suis alors procuré une paire de souliers à plateformes, affublés de talons de six pouces, que je portais dans les aires de repos qui longent les autoroutes.
Un jour, est arrivé ce qui devait arrivé, mon épouse a découvert, dans le coffre de mon auto, porte-jarretelles, bas nylon, chaussures féminines et équipement de ligotage. Après, la vie à deux n'a plus jamais été la même. Au cours des années qui ont suivi, je me suis débarrassé et j'ai racheté à plusieurs reprises les objets de ma "perversion". Ce n'est qu'en début de quarantaine, alors que je vivais seule en appartement à Montréal, que j'ai commencé à vivre les expériences qui m'ont amené à vivre une vie de "femme à temps partiel".
Un jour, après m'être aperçue que le visionnement de scènes de sado-masochisme m'excitait, j'ai fini par me rendre dans la région d'Ottawa pour rencontrer une dominatrice professionnelle. Au cours de la séance de ligotage, elle m'a fait porter talons hauts, déshabillé, perruque et un peu de maquillage. Bien sûr cela a contribué à m'exciter mais c'est aussi ce qui a déclenché en moi le goût de la rencontrer de nouveau, cette fois habillée en femme de la tête aux pieds.
Pendant les semaines qui ont précédées cette deuxième rencontre, j'ai pratiqué à me maquiller. Comme le résultat m'est apparu plus satisfaisant qu'anticipé, j'ai décidé de me procurer, par catalogue, tous les vêtements nécessaires. Et quand je pense, aujourd'hui, à ces deux ou trois soirées où je me suis promenée dans un parc pour expérimenter la marche sur mes nouveaux talons hauts de "deux pouces", cela me fais sourire.
À ma seconde visite chez ma dominatrice professionnelle, elle a été tellement surprise de mon apparence qu'elle a voulu me présenter à sa voisine. Je n'ai pas eu besoin de plus d'encouragement pour débuter, à compter de ce jour, ma vie de femme à temps partiel.Par la suite, au moyen des petites annonces, j'ai rencontré une dominatrice de la région de Montréal qui, pour le plaisir, m'a fait vivre, pendant au moins deux années, d'innombrables et fantastiques expériences. Elle m'a accompagnée dans les boîtes de nuit, dans les restaurants et m'a initiée au "piercing" et à des séances de ligotage et d'humiliations en présence de plusieurs autres individus. C'est au cours d'une de ces soirées, au restaurant, que j'ai mangé à la table voisine de mon patron immédiat.
Les aventures avec cette dominatrice se sont terminées lorsque j'ai rencontré celle qui est devenue par la suite ma deuxième conjointe. Puis, j'ai vécu le drame de révéler à cette dernière mon travestisme, mes goûts particuliers et mes aventures passées. Les trois ou quatre années qui ont suivies ont été le témoin de quelques "hauts" et de nombreux "bas". Une seule exception, pendant ces années, par le biais des petites annonces (encore), j'ai rencontré, à deux reprises, un gars de mon âge, appréciant les femmes de mon genre et adepte du ligotage, qui m'a fait vivre des moments excitants. Mon déménagement dans une ville éloignée de chez lui a fait que nous nous sommes perdus de vue.
Par la suite, pendant plusieurs années, ma vie de femme a été limitée à quelques rares sorties. Tout au plus, au quotidien, j'ai dû me contenter de porter des souliers et des sous-vêtements de femme accompagnés de bas et porte-jarretelles (sous mes pantalons) achetés dans le département de mode féminine des grands magasins. De plus, j'ai perdu tout contact avec d'autres personnes susceptibles d'apprécier mes goûts bien particuliers (sauf sur le réseau internet, évidemment).
Heureusement, à quelques occasions, j'ai pu me défouler un peu. Par exemple, à une certaine époque, j'ai pu disposer d'une semaine complète, à vivre une vie de femme célibataire, sans amis (ou es). Ce n'a pas été aussi excitant que ce que j'ai déjà vécu mais c'était tout ce dont je pouvais me permettre. Ma seule consolation, à cette époque, était la pensée que d'autres de mes consœurs ont une vie encore plus difficile que la mienne.
Au cours de l'été 2002, la femme avec qui je vivais s'est soudainement "envolée". Depuis ce temps, j'essaie de faire l'apprentissage de ma nouvelle liberté dans la région de Québec.
Si vous voulez me contacter voici mon adresse : Michou
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur mon compte, j'ai également un site internet.