Gracel
(publié: 02-11-2004, 10:56 )Premièrement, j'ai 32 ans, hétéro, du moins je le pense. Jusqu'à maintenant je n'ai été attiré que par les femme bien que ma grande timidité et mon état fait que je suis célibataire depuis x année. Ma première jouissance a eu lieu devant ma glace le jours où j'ai pousser un peu plus mon travestissement, vers l’âge de 14 ans je m'en rappellerai toujours. À cette période j’étais pas asser mignonne et je n'ai pas eu à me toucher, ce fut aussi la période de mes premières déceptions sentimentales c’est peut-être liés car c’est là aussi que mon histoire diverge des vôtres car habillé en femme, ma sexualité un pris une direction hors norme. Il me fallait autre chose n'étant pas porté sur les garçons, je me suis tourné vers d'autres substitues, des ustensiles divers de plus en plus gros et ensuite.. non ceci est ma honte.
J’essaies depuis longtemps d'analyser mon comportement et je n'y arrive pas. Celle qui est en moi est peut-être une nymphomane ou c’est mon subconscient qui la refuse et veut par la même occasion la diminuer. Aujourd'hui, très mal dans ma peau physiquement, je fait 1m76 pour 96 KG, tour de ventre avec tous les problèmes que ça comporte, ça fait chouette.
Un boulot, j'ai repris une petite exploitation familiale (la méga connerie), je ne sais même pas si il m'a plus un jour mais à cette époque rien ne m'intéressais. Les amis ou les copains sont tous mariés et je l'ai perd petit à petit. Ma vie sentimentale, que des regret. Ma vie a été jusqu'à maintenant qu’une immense suite de mauvaises décisions qui me mènent droit dans le mur.
Terminé. Ca été dur mais ça fait du bien de se confier. Je suis GRACEL et je suis de France (bretagne).
Voici la suite de mon histoire. Je vais essayer de la raconter un peu plus en essayant d'exclure les cotés trop négatifs. Je me trouve assez proche de vous et à la fois éloigné, mon coté féminin est là et aujourd'hui je ne peux plus l'ignorer mais mon coté masculin par mon apparence, mon travail, mes relations et ma vie en général la majorité, bien qu'elle revient en force, j'en apporte la preuve avec ma présence avec vous (j'ai mon ordinateur et mon accès a Internet que depuis deux mois je l'ai acheté pour mon entreprise, c'est loupé) et j'ai aujourd'hui des fantasmes assez spéciaux en exemples: en pleine rue je me suis imaginé en robe style fourreau qui m'obligeait à faire de petits pas avec des chaussures à talons hauts. J'ai relevé mes talons et j'ai fait quelques pas en l'imaginant. Heureusement, personne n'a remarqué et je ne compte plus le nombre de sites que j'ai visité sur les transsexuelles très osé ou autres. Ayant très mauvaise mémoire, je ne citerai pas de nom. Je ne pensais pas avant être autant attiré par ce monde.
Bon l'histoire parce que je suis bavarde ( c'est nouveau aussi ) et je parle de moi au féminin ça me fait bizarre. Premièrement pourquoi GRACEL? par rapport à mon premier coup de foudre qui s'appelait GRAZIELLA et qui fut pour moi un véritable crève coeur, mais ceci n'est pas la véritable histoire.
D’ailleurs, j'hésite entre un autre PASTOURALE qui est en rapport avec mon prénom masculin PATRICE. Bon, Je suis le petit dernier d'une famille de 4 enfants, le petit gâté comme diraient d'autres, je répondrais oui, mais c'est aussi empoissonné comme vous le constaterez au fur et à mesure de mon histoire. Mon premier contact avec cette seconde vie (je ne sais pas comment l'appeler) a eu lieu vers l’âge de 5 ans. C'était le jour d'une kermesse d'école de ma soeur, de trois ans mon aînée. Elle s'était déguisée (je me rappelle plus en quoi d’ailleurs) elle avait mis une petite jupe rouge à point blanc, un corset noir, des bas blancs, des petite chaussures. Ça m'avait extrêmement surpris car elle était à cette époque un vrai garçon manqué. Cette tenue la changeait complètement. Quelques temps après, en fouillant dans le grenier, je suis tombés dessus et je n'ai pu résister de la passer et ce fut formidable cette sensation de sentir sur soi ces collants si doux. Je trouve ça tellement intime cette jupe volant autour de toi et d'être quelqu'un d'autre. Ensuite je passais presque tout mon temps dans ce grenier à essayer diverses tenues, à les marier et aussi à les modifier. Couture et oui, à chaque coup de cafard ou de nerfs (beaucoup à cette époque) je venais me refaire une santé dans ce grenier. Bon j'arrive au bas de la page, je vous raconterai le reste plus tard.
J'ai passé plusieurs années dans ce grenier à coudre et à arranger ces différents vêtements jusqu'au jour où ma mère m'a surpris ou failli. J'explique, le grenier ne fermait pas à clé je l'ai entendu arriver au dernier moment et je me suis catapultée contre la porte (c'est bien le mot) je poussais de toutes mes forces et elle tirait en m'engueulant. C'était à la fois comique et tragique. Je pleurais en lui disant que je ne voulais pas qu'elle rentre et elle tirait de plus belle. Au bout d'une dizaine de minutes interminables elle a fini par abandonner. Je me suis changée le plus rapidement possible et me suis mit à la recherche d'une cachette pour mes vêtements (raccommodé). Le soir, à table, elle n'a pas parlé de ça mais me regardait très mal (c'est ma famille, très peu de dialogue) et je savais que ça n'allait pas en rester là.
Le lendemain, quand je suis revenu des cours elle était dans le grenier et je n'ai pas osé monter la voir. Ce n'est quelques jours plus tard que je suis remontée dans ce grenier. Elle l'avait rangé et avait brûlé plusieurs vêtements mais n'avait pas trouvé les miens. J'ai décidée d'arrêter de fréquenter le grenier. J'ai pris mes affaires composées d'une jupe droite noir qui m'arrivait aux genoux, une vieille guêpière et une nuisette que j'avais reteint en bleu, trois ou quatre paires de collants que j'avais découper et teint également en bleu (je n'avais que cette couleur sous la main) que je mettais l'une sur l'autre pour cacher au maximum mes poils et j'accrochais à la guêpière une petite culotte noire et un chemisier blanc et un voile noir très léger et doux.
D'ailleurs, c'est aujourd'hui la seul chose qu'il me reste. Je les ai dissimulée, en premier dans ma chambre et les mettais pratiquement tous les soirs mais c'était pas vraiment facile car ma mère et ma soeur qui dormaient à coté trouvaient que je faisais beaucoup de bruits (en me déshabillant et en me rhabillant). J'ai donc transféré mes affaires chez mon oncle.
C'était une très grande maison, 2 étages, 4 chambres, 2 cuisines, une très grande salle, 2 salles de bain, un grand balcon avec vue imprenable sur la mer (il y a un grand marais devant). Mon oncle la fait construire mais il n'y a jamais habité. Il habite chez ma mère depuis son divorce et avant ça chez sa mère (pratique non). Bref sa maison faisait le bonheur des touristes l'été, elle n'est d'ailleurs pas la seul car ma famille a beaucoup de biens immobiliers.
J'avais réussi à prendre le double des clés et c'étais pour moi l'endroit rêvé. J'ai trouvé aussi dans le grenier d'anciens costumes Breton, des grandes robes de cérémonie, il y avait aussi de grands jupons. J'adorais les porter. J'avais l'impression d'être comme ses grandes dames qu'on voyait et qu'on voit encore dans les grands bals. Elles traînaient par terre et elles me serraient la taille et faisaient vraiment du bruit quand je marchais. J'adorais cette sensation et mon plus grand regret c'est d'en avoir détruit une, la plus belle d'ailleurs et aussi la plus fragile. Elle avait beaucoup de velours très fin et très doux accompagnée de beaucoup de broderie fait main. A force de la mettre et de l'enlever, le pataud que j'étais et que je suis encore a fini par toute la déchirer. À chaque fois, je pleurais et hurlais après moi, surtout que j'adore le velours. En exemple, beaucoup d'enfants et même des personnes adultes ont besoin de quelque chose pour dormir, une poupée ou un nounours. Moi, c'était un grand morceau de tissu en velours. J'adorais le caresser avant de dormir, j'avais vraiment du mal a dormir sans.
Je commençais aussi à essayer de me maquiller. J'ai d'ailleurs abandonné car je n'étais vraiment pas douée et je n'étais pas patient à cette époque. Et ce fut justement quand j'étais à le faire que je me suis fait surprendre une deuxièmes fois. A force d'habitude, on devient moins méfiant et une fois, j'avais laissé la clé sur la porte et ma soeur qui justement me cherchait est entrée. J'ai eu juste le temps de me précipiter dans le grenier mais le mal était fait. Elle m'avait vue et en plus mes vêtements étaient restés en vrac dans une chambre qui étais d'ailleurs grande ouverte plus tout le maquillage qui était resté dans la salle de bain. J'étais cuite (cramée même), j'étais carrément terrorisée, ramassée en boule dans un coin du grenier et elle, elle rigolait en me demandant d'ouvrir pour regarder comment j'étais en me narguant en me disant qu'elle allait raconter ça partout. Elle a jouée au chat et à la souris une bonne parti de la journée. Elle m'a même dit qu'elle ramenait mes vêtements à la maison pour m'obliger à sortir comme ça etc...
Je suis sortie qu'une fois la nuit bien tombée et j'ai eu le soulagement de pouvoir récupérée mes vêtements. Elle n'avait quand même pas été jusque là. Quand je suis rentrée, je me suis fait engueulée par ma mère, ma soeur qui n'a pas put s'empêcher de rigoler pendant tout le repas, lui avait tout raconté, mais ils n'ont jamais pris ça au sérieux et c'est vite tombé à plat, mais ça ne m'a pas empêché de me sentir vraiment mal.
Mais ça ne m'a pas empêchée de recommencer, mais plus chez mon oncle, dans la salle de bain, dans un garage ou dans le jardin la nuit. Ce fut aussi à ces moments là que j'ai été plus loin mais je n'en parlerais plus, j'ai souvent changé de lingerie car à chaque fois que je m'écoeurais, le lendemain je les jetais ou les brûlais mais après quelques temps, je recommençais. Je pense que je ne pourrais jamais me priver de cette envie de me travestir, pour le reste?
J'espère.
Qui est GRACEL, qui est Patrice, qui je suis? Mon éternel question.Je suis le petit dernier d'une famille de 4 enfants. Mon père militaire de carrière, je l'ai très peu connu. Mes parents ont divorcé, j'étais très jeune et les seuls rapports quand j'allais le voir était froid Style "tu veux quoi ? du fric" ou il pleurait sur ses copains perdus pendant ses guerres car il était de tous les conflits. Algérie, Indochine, Corée, etc. C'est aussi une parti de la cause du divorce, il tenait pas en place. L'âge de ses enfants est là pour le prouver. J'ai 32 ans, ma soeur 35, mon autre soeur 43 et mon frère 46 ans, ce qui représente ses présences à la maison. Il a très mal pris sa retraite, a bu tout ce qu'il pouvait (deuxième raison du divorce, la boisson) et s'est laissé mourir à l'âge de 58 ans avec l'apparence d'un homme de 90 ans, seul et usé.
Ma mère une personne pour qui j'ai un immense respect car mon dieu qu'elle est forte. Elle s'est retrouvée seule avec ses 4 enfants et est revenue chez sa mère et mon oncle qui vivait plus au moins au crochet de celle-ci et s'est mis à travailler dans l'entreprise familiale.
La mort de ma grand-mère a compliqué les choses car tout les biens immobiliers, assez conséquent d'ailleurs, ont été mis en indivision avec mon oncle, donc elle ne peut rien faire sans l'aval de mon oncle et qui en profite. Cette situation met aussi de mauvais rapports entre ses enfants toujours sous le regard de mon oncle. Il vit avec ma mère depuis que sa mère est morte ce qui n'est pas facile car il est difficile, maniaque, têtu, toujours à dire le contraire des autres. En exemple, voilà un personnage qui vote le front national pas par idéologie mais parce que ça emmerde tout le monde.
Mon frère aîné, en voilà un autre cas, marié une première fois, femme profiteuse qui travaille pas. D'ailleurs son macho de mari ne veut pas, deux enfants, grosse maison, grosse voiture, un petit salaire, résultat ? Divorce, endetté jusqu'au cou, sombre dans l'alcool et vient faire une dépression chez ma mère, solide.
Aujourd'hui, ses deux premiers enfants sont des paumés. Le premier disparu, le deuxième 14 ans traîne toute la nuit avec de l'argent dans les poches d'ou? Sans aucune autorité parentale, et le père devinez. Remariage, femme qui ne travaille pas, 2 enfants, une immense ferme qui rénove un gouffre financier qui n'arrive plus a renfloué. Solution, quand on arrive plus, on sombre dans l'alcool et on pleure à maman de plus en plus violemment.
Ma soeur aînée en voilà une autre, maman à 14 ans de père inconnu, pas facile pour ma mère qui l'a accepté mais n'a pas accepté sa sortie en discothèque le soir du décès de ma grand-mère. Elle s'est réfugiée chez mon père et s'est approprier plus tard tout son héritage. Elle a aujourd'hui un mari, deux autres enfants et vient d'être grand-mère de sa première mais elle n'est plus dans ma vie.
Ma deuxième soeur est tombée sur le gigolo le plus parfais. Elle est institutrice en région parisienne. Lui ne fait rien, il lui a fait une petite fille et en a profité pour partir, laissant ma soeur à moitié en dépression, et maintenant que sa fille se débrouille, le revoilà dans sa vie et elle l'accepte. On dit l'amour aveugle mais là. Un peu comme le frère, elle vient évacuer le trop plein dans la maison familiale.
Et moi ?
Par rapport en haut de ma lettre, j'ai aujourd'hui affronté mon frère. C'est ça ou il tuait ma soeur et j'espère que lui non plus ne fera plus parti de ma vie mais il m'a déchiré le coeur. Oh, pas pour lui mais pour son plus jeune fils qui était présent et qui n'arrêtait pas de crier et je l'entend encore.
Qui je suis? Quelqu'un qui n'a jamais trouvé sa voie. Je suis peut-être la seul personne au monde à ne pas savoir ce qu'il veut, diriger après le collège vers un lycée technique, pourquoi pas? À cette époque, je m'en moquais royalement quand aujourd'hui, je pense à d'autres personnes qui étaient plus mauvaise que moi, passer quand même en seconde et qui on aujourd'hui réussi je me dis que je n'étais peut-être pas la seul personne à m'en moquer.
Ensuite l'armée. Du bol. J'ai trouvé la planque car quand je suis arrivé, il manquait cruellement d'électriciens pour la caserne et mon petit BEP (eu juste ) arrivait bien. J'ai traversé mon armée à ne strictement rien faire, si à changer une ampoule de temps en temps, enfin un an de perdu.
Retour de l'armée et recherche d'emploi où je suis tombé sur le pire patron qu'il soit. Pas commode, nerveux, violent et surtout profiteur et il a aussi que je n'étais pas comme lui passionné par ce travail, bref au bout de trois mois je me suis sauvé presque en pleurant.
Ensuite, j'ai fait la pire des choses à faire; travailler dans l'exploitation familiale. Premièrement pour rassurer ma mère et pour moi, pour m'éviter d'affronter l'extérieur. Mon oncle à ce moment là ne faisait plus rien car il touchait une indemnité à cause d'un problème cardiaque. J'ai donc, avec leur aide, commencé à faire les marchés sur la critique de mon oncle qui me prenait pour un bon à rien. Au bout de 5 ans, j'ai pris les commandes de l'entreprise, du moins administrativement car j'ai remarqué bien trop tard que je n'étais pas maître à bord. Mes parents et mon frère étaient mes débitaires.
Je vais essayer de vous expliquer. Mon frère a toujours été très près de mon oncle. C'était "son préféré" et devait reprendre l'exploitation mais ça ne s'est jamais fait à cause de la vue très base de mon frère. Alors, à chaque fois que mon frère venait, il prenait les commande de l'entreprise avec l'appuis de mon oncle et à travers mon oncle, ma mère et à chaque fois que je me révoltais je remarquais avec effroi tellement mon entreprise était dépendante du travail effectué par mes parents. Bon, vous allez me dire sauve toi mais c'est sans compter sur ma conscience.
Je ne suis parti de la maison familiale qu'à l'âge de 30 ans et j'en ai 32. Ce n'est pas que je ne serais pas parti avant mais j'ai fait comme mon frère, je me lui laissé bercé par "je te donnerais ça ou demain tu auras ça" mais je sais aujourd'hui que mon oncle ne cédera jamais rien du tout, il s'amuse c'est tout. Récemment, une connaissance de la famille n'en revenait pas quand je lui ai dit que je louais ailleurs que chez mes parents et oui, 11 appart.
Et ça ne s'est pas passé sans heurt car ma mère m'a fait vraiment la guerre. De longues engueulades, des pleures, menaces. Il m'a fallu 2 mois pour aménager valise par valise, jour par jour et pourquoi tout ça, la peur terrible de se trouver toute seul avec mon oncle et c'est aussi une des raisons pourquoi je ne peux pas me sauver, car elle vit à travers moi depuis des années. Elle fait les marchers avec moi, m'aide au chantier et si je disparaissais, j'ai peur de ce qu'elle peut devenir. Ma soeur aussi a tout compris et elle m'accuse de faire travailler ma mère, mais elle a le bon rôle car elle ne la voit pas autant que moi et ne remarque pas l'évolution.
Alors ça a du bon d'être le bon dernier? À 32 ans, je remarque que je n'ai pas réellement d'identité propre.