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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Efbe

Efbe

(publié: 02-11-2004, 10:51 )

Histoire d'un être humain parmi tant d'autres... Le secret que je garde est celui que j'aime m'habiller en femme. Ce témoignage peut paraître ressembler à tant d'autres, je le conçois, mais je veux toutefois l'écrire. Ecriture souvent bienfaitrice...

Voici donc l'histoire de ma vie.

Aussi loin que je me rappelle, je ne pourrais vous dire depuis quand j'aime les vêtements féminins. Je sais que cela remonte à un très jeune âge.

Pour l'anecdote, étant bébé et rampant à quatre pattes, l'on m'a raconté que j'avais peur des pieds. Mais je sais que de cette époque, je garde un émoi à la simple vue d'une pointe renforcée de collants.

A la maternelle, je me souviens que, par jour de grands frimas, ma mère m'habillait de ces collants épais que nos consœurs mettaient. Un collant de couleur verte, je m'en souviens encore. C'est notre voisine qui nous l'avait donné, faisant de même avec son fils, qui plus âgé que moi ne pouvait plus mettre cette paire. La première fois, je n'étais pas fier. Et puis quelle idée d'avoir mis des pantalons transparents en plus (enfin, j'avais l'impression que tout le monde voyait que je portais des collants...) Mais je peux vous dire que, en fin de compte, j'aimais quand les jours de grands froids pointaient le bout de leurs nez rougis...

Puis, jusqu'à l'âge de l'adolescence, c'est le néant. Je n'ai pas le souvenir d'avoir remis de ces collants ou d'en avoir pris à ma mère pour en mettre. Et je dois dire que la découverte des filles me préoccupait plus que de me vêtir en femme. Comment elle s'appelait déjà cette jolie blonde aux longs cheveux... Qu'est-ce que j'ai pu la regarder en cours au lieu d'écouter le prof... Je pariais que la chute de mes notes en maths par la suite... Enfin, là n'est pas la question...

Un jour, vers mes 12 ans, alors que je recherchais un jeu de société dans un grand placard de la maison, à côté de ceux-ci je trouvais un sac rempli de collants que ma mère avait mis au rebut (elle les gardait pour mon père. Non pas qu'il les mettait mais parce qu'étant soigneux de ses vinyles et faisant de l'électronique amateur, il n'y a pas mieux pour attraper les petites poussières qui peuvent se poser sur le disque ou les circuits imprimés...). Le choc. Et dès que l'occasion m'en fut donné (en l'absence des parents) j'ai passé de longs moments à enfiler de nombreuses paires.

Certains étaient peu abîmés ou filés et ma taille d'alors n'étant pas celle d'aujourd'hui, j'enfilais sans problème ces douces couvertures. Cela dura un peu plus d'un an. Après, ayant eu un ordinateur à Noël, le plus vendu à l'époque, je pensais plus à échanger des jeux et à aller chez les copains pour m'amuser avec eux.

Mais, au lycée, j'eus envie, un jour de nouveau, de passer des vêtements de femme.

Jusqu'à présent, je n'avais mis que des collants. Mais, la puberté aidant, j'ai pris énormément de centimètres (je mesurais près d'1.90m à mon entrée au collège). Et les collants taille 2 de ma mère ne m'allaient plus du tout, impossible de les enfiler. Qui plus est, un déménagement avait fait définitivement disparaître le sac de collants.

Prenant mon courage à deux mains, je suis allé dans les magasins pour m'en acheter. Je me souviendrais toujours de la première fois. Une horreur, je croyais que tout le monde me voyait et me jetait de sales regards semblant dire 'Bouh, pas bien !!!'. Je suis persuadé aujourd'hui que tel n'étais pas le cas... Mais un tel plaisir quand j'ai pu à nouveau revêtir un collant à ma taille.

Je me suis alors laissé aller à en acheter d'autres pour varier les modèles et les couleurs. Prenant finalement l'habitude d'aller dans les magasins et ne me souciant plus du fait que je naviguais au milieu d'autres clientes. Et je cachais ces achats dans une boîte métal carrée de gâteau secs, sous mon lit de peur que ma famille ne tombe sur ces attributs peu enclins à habiller un jeune homme propre sur lui...

Mais, dès lors, il m'en fallait plus. Les vêtements de ma mère : trop petits et peu correspondaient à l'idée que je me faisais des habits féminins que je voulais revêtir.

Mais parfois, le bonheur arrive par le plus pur des hasards : un ensemble jupe droite/spencer taillé sur mesure pour la fille, de un an ma cadette, de mes voisins. Je me souviendrais toujours de cette fille. Une superbe brune, sculpturale, dépassant les deux mètres (ce qui est grand pour une fille je vous l'accorde. Et à qui je dois mon attirance pour les grandes femmes, je suppose...). J'en étais raide dingue. Elle était tout ce que j'attendais d'une femme. Malgré son jeune âge et sa taille, elle était toujours habillée classe, avec des collants (ou des bas, je n'en sais rien, je n'ai jamais pu vérifier... Qu'est ce que j'ai pu en vouloir à son petit copain d'alors... Tiens, quand j'y pense...) et en talons hauts (et je dois dire que malgré mon 1.94m, je me sentais bien petit face à elle...). Or donc, pour des raisons que j'ignore, elle ne voulut plus porter cet ensemble, et pour des raisons que j'ignore encore, la mère de cette voisine donna l'ensemble à la mienne. La taille, peu adaptée à une femme de taille plus moyenne, fit que les vêtements arrivèrent au fond d'un placard. Et je ne mis pas longtemps à le récupérer pour pouvoir le porter. Quelles émotions... Pouvoir porter un vrai vêtement féminin et (plus qu'...) à ma taille. Toutefois, il me manquait certains accessoires pour parfaire un look totalement féminin.

Prenant mon courage à deux mains, je suis allé m'acheter des dessous. Au rayon lingerie d'un grand magasin, je me souviendrais toujours de cette gorge sèche, ce souffle court et ces palpitations qui m'envahissaient. Même sensations que lors de l'achat de ma première paire de collants. Horreur... C'est quoi ces tailles qui ne correspondent à rien pour un corps d'homme. Oui, c'est vrai, j'oubliais, les dessous de femmes n'ont jamais été taillés pour des hommes, où avais-je la tête...

Commençons par un soutien-gorge. Tiens, il est joli celui-ci, tout noir avec de la dentelle et une matière transparente. Voyons voir les tailles... Hum, mon tour de poitrine : oui, un peu plus mais pas moins... Le bonnet : mais ça ne se met pas sur la tête un soutien-gorge...

Le slip coordonné maintenant... Mais flûte, c'est encore des tailles venues de la lune... Je pars pour aller payer quand mes yeux tombent sur un porte-jarretelles assorti. Noooon, je ne vais pas oser... Et bien si, allons-y gaiement... Tiens, encore un problème de taille... Fichtre, j'en avais presque perdu l'habitude... Hé mais... Il me faut une paire de bas... Bon, j'espère que je ne vais pas me confronter à un problème de taille ou je vais " criser "... Non, c'est bon, c'est comme les collants...

Malheur... Il faut passer à la caisse... Gulpsss... Courage ! Un grand bol d'air et on y va ! Comme une lettre à la poste ! Je me doute que les caissières ont d'autres choses à faire que de se préoccuper qu'un jeune homme de 16/17 ans achète de la lingerie fine... Gulpsss... La note... Tant pis, mon budget mensuel n'a pas fait long feu...

Mon premier essayage... Quelques jours après l'achat car de la famille était venue à la maison pour les vacances... Il me tardait de pouvoir être seul à la maison pour enfiler ces nouveaux achats... Un délice bien qu'une sensation bizarre. Pour la première fois, je me regardais dans la glace... Gulpsss... Je me sentais bien mais con à la fois... Mais ce fut le déclic pour me constituer une garde-robe plus importante. S'ensuit l'achat de jupes, robes et autres bodys.

Jusqu'à mes 19/20 ans, j'aimais alors m'habiller en femme dès que les occasions se présentaient... Puis, un jour, pris de peur et de honte, j'ai tout jeté. Je me suis dit que ce n'était qu'un passage de ma vie, celui d'un adolescent qui se cherche. Et pendant 6 ans, je n'ai plus porté de vêtements de femmes. N'en ayant même jamais envie, ni pensé d'ailleurs, durant cette période.

De 20 à 23 ans, côté fille, ce fut le calme désertique. Enfin, pour être honnête, j'ai connu une relation subie plus que gérée, avec des accrocs continuels. J'étais pour elle plus un tampon entre elle et ses parents, avec qui elle était en pure guerre froide, et un porte-monnaie toujours disponible et ouvert qu'un véritable petit ami. Et moi, mon amour pour elle me rendant aveugle. Trop bon, trop con. J'ai cru découvrir beaucoup de choses avec elle. Ma relation suivante me fis ouvrir les yeux sur ce que fut cette période de ma vie, un chemin vicinal défoncé plus qu'une autoroute de bonheur, mais je ne m'en rendais pas compte. Elle est partie, un jour comme ça sans prévenir. Plus aucune nouvelle du jour au lendemain. Ses parents la recherchent encore aujourd'hui. Cette histoire, je la range profond dans mes souvenirs et préfère souvent l'omettre et parler d'un calme désertique plutôt que de la raconter et parler d'une tempête dévastatrice.

Puis, j'ai rencontré celle qui partagea ma vie pendant près de trois ans. Elle m'apprit énormément.

L'Amour : celui que l'on reçoit et celui que l'on donne. L'amour : la découverte, enfin, du corps de la femme (oui, bon, je sais, je ne suis pas très précoce sur ce point là. Et puis de toute façon, je vous ferais dire que. Que rien du tout, je n'ai pas à me justifier sur l'âge de mes premiers rapports sexuels. Nan mais.) et du plaisir de s'enivrer ensemble. Et surtout, la joie de voir de plus près une femme portant des jolis dessous. Elle savait que j'aimais ça et ne manquait de me surprendre par ses tenues plus affriolantes les unes que les autres.

Puis un jour elle est partie. Pourquoi ? J'avoue que je n'en sais rien. Apparemment, je n'aurais pas été un bon père pour la fille qu'elle eue moins d'un an après notre rupture. Par la suite, mon amour pour elle ne s'effaçant pas de mon cœur et de mon esprit, je ne connus que des fiascos. Fiascos qui m'encourageaient dans l'envie de remettre des habits de femmes. Mais je tenais tête à ces pulsions !

Il y a quelques mois, j'ai rencontré une autre femme. Beaucoup d'affinités, puis de l'amour, puis une rupture venant de moi seulement quelques jours après que nous soyons sortis ensemble réellement. La peur. Première relation réelle après ma difficile rupture. Comparaisons inévitables. Trop d'attentions venant de sa part à un moment où je voulais rompre le cordon parental une bonne fois pour toutes. Réelles envies de pratiquer le port de vêtements de femmes. Beaucoup de soucis en tête (dont un nouveau job avec des accros.). Un vrai sac à bordel, l'esprit. Or, désormais, je base une relation saine sur, notamment, la connaissance de l'autre. Et je ne me suis pas senti capable de le lui dire à ce moment.

Tout allant à l'envers de ce que j'espérais, j'eus envie de me rattacher à quelque chose. Certains auraient choisi des paradis artificiels. Non, mauvaise idée. Deux choses alors : la musique. Beaucoup de disques à écouter et reprise de la composition d'un concept-album (là, trop long à expliquer, mais le jour ou j'en aurais terminé avec cet album, ce sera une délivrance pour moi, et pour deux autres personnes je l'espère de tout mon cœur.). Les vêtements féminins. J'ai recommencé à me créer une garde-robe comme au " bon vieux temps ". Plus besoin de me cacher, j'habite seul dans mon appartement. Juste une caisse sur l'étagère du dressing-room et personne ne va fouiller dedans. Et quand j'en ai envie, je me laisse aller à porter ces quelques habits, dessous et collants ou bas.

De quoi mon demain sera fait ? Je n'en sais rien et ne veux le savoir. Pour moi, on a tous plus ou moins une vie tracée par notre passé. Et puis, n'allons pas contre les choses de la vie. Mais je sais qu'actuellement, ma vie amoureuse est un naufrage sans nom, mes histoires précédentes m'ayant fait perdre le peu de confiance en moi auprès des femmes.

Alors qu'est-ce qui me pousse à écrire un tel texte aujourd'hui ?

De l'exhibitionnisme ? Sûrement pas. J'explique les raisons plus bas.

Un coming-out ? Non plus, je ne tiens pas à le dire à tout le monde. Seulement à certaines personnes qui me sont chères à mes yeux et mon cœur, et pour qui mon estime fait que je n'ai pas envie de leur cacher cela. Ceux que je considère comme de vrais amis, ils sont peu nombreux. Mais j'exclus d'office ma famille. Et je pense mes amis homme. Par expérience, je sais que les femmes sont souvent bien plus tolérantes que mes confrères.

Un appel au secours ? Toujours non, j'aime trop la vie et je n'ai pas réalisé ne serait-ce que le quart de mes rêves.

Alors quoi ?

Je ne le sais pas mais sûrement un réel besoin de sortir certains mots et certaines pensées trop longtemps retenus dans mon cerveau fourmillant de pensées et autres idées.

Pour répondre à des questions qui, je n'en doute pas, brûleront les lèvres à ceux qui liront ce texte, voici une sorte de " foire aux questions " :

Suis-je un travesti ?

Oui, sans doute (bien que c'est la première fois dans le texte que j'emploie ce terme, vous le remarquerez.), d'après ce que j'ai pu lire sur le net à propos du travestisme. Mais je ne pousse pas cette pratique à une transformation radicale. Pas de perruques (et mes cheveux longs n'ont jamais été un désir d'avoir une chevelure féminine mais sont en accord avec mon côté artistique), pas de maquillage, pas de prothèses, aucune envie de sortir ainsi vêtu et pas plus envie de retrouver des travestis lors de soirée et de parler d'eux comme des " copines " (chacun fait ce que bon lui semble, moi, cela ne m'intéresse pas mais je ne rejette pas leur manière d'être). Juste le port de vêtements féminins. Oui, c'est déjà pas mal, je le confesse. Mais je suis ce que l'on peut appeler un travesti modéré dans le sens ou je passe peu de temps en vêtements féminins et qu'il peut se passer de longues périodes sans même que l'idée de me travestir ne me traverse l'esprit.

Suis-je un transsexuel ?

Non, car je ne veux pas devenir une femme. Je me trouve bien en homme (certains me disent que je suis beau gosse alors.), je ne rejette aucun aspect de mon corps d'homme (boah, peut-être juste la pilosité importante de mes jambes peu gracieuse sous les collants et les faisant glisser sans arrêt. J'ai essayé l'épilation, où plutôt le rasage. Au moment où j'écris ces lignes, j'en fais les frais. Aïe, ça repousse et je peux vous dire que ça fait brin mal tout de même. Et puis quand vient une petite chair de poule, je ne vous raconte même pas les " piquous " engendrés. Je ne pense pas réessayer de si tôt. Foi de moi.).

Remarquez, aussi, que je parle de moi au masculin et au non au féminin et que je n'ai pas envie de me donner un prénom féminin comme beaucoup d'autres le font (là non plus, je ne le rejette pas, mais ce n'est pas ma conception de la chose.).

Suis-je homosexuel ?

Non plus. Une vieille croyance pousse les gens à penser que les travestis sont homosexuels car se regroupant souvent entre eux. Or, un rapport de l' OMS de 1998 précise que sur 100 travestis, 70 sont hétérosexuels et 30 sont homosexuels et/ou bisexuels. Et que pour le moment, d'aucuns ne peuvent lier le travestisme à la sexualité (pour ceux qui voudraient avoir le rapport, me demander de rechercher cela sur le net. J'avais enregistré ce fichier sur mon disque dur, mais un bête crash système me l'a fait perdre.). Pour ma part, j'avoue m'être posé des questions. J'ai un ami gay. Après de longues discussions avec lui (sans lui avouer mon goût pour les habits féminins), il apparaît que je ne suis en aucun cas attiré par les hommes et que j'aime trop les femmes et leur corps pour aller vers les hommes. Et que j'ai envie de passer le reste de ma vie auprès d'une femme que j'aimerai et qui m'aimera tel que je suis, même si parfois l'envie de m'habiller en femme sera très forte.

Suis-je déviant sexuel ?

Ca, je n'en sais rien. Je n'en ai pas l'impression. Lorsque je m'habille en femme, je le fais tranquillement chez moi, lieu privé par excellence. Je ne trouble en aucun cas l'Ordre Public, je n'atteints jamais à l'intégrité physique et morale d'autres personnes. Si vous veniez à me juger comme un déviant sexuel, alors c'est votre choix, dans l'autre cas, je vous remercie de votre tolérance.

J'en viens donc à la question primordiale :

Qu'est-ce qui me pousse à m'habiller en femme ?

Avant d'aller plus loin, quelques petites précisions de bon aloi et finement amenées par moi-même.

Pour ma famille et mes amis, je suis :

1) Le clown de service. Celui qui sort des " blagues à 0.30 Euros " à tout bout de champs. Certains disent que les clowns tristes finissent mal.

2) L'équilibré avec la tête sur les épaules. Pourtant, mis à part mon travestisme, je peux vous dire que c'est pas mal bousculé du côté de mon cérébral. Sans doute la fibre artistique.

3) Le gentil de service. Je sais que de part certains côtés, j'ai des attitudes plus douces que beaucoup d'autres hommes. Je ne place pas ma virilité sur les mêmes critères que beaucoup des mes confrères. Il est certain que ma féminité, que tout homme a, est sûrement plus exacerbée que la moyenne. Il est prouvé que le premier mois de gestation du fétus, tout le monde est femme et que ce n'est que par la suite que le cerveau se masculinise ou se féminise plus (là aussi, perte de cette parution scientifique.). Mon petit cerveau aurait-il eu un petit raté au démarrage ? Je n'en sais rien, je ne suis pas scientifique qualifié pour répondre à cela, mais il est possible que si mon corps est définitivement celui d'un homme, j'ai développé une sensibilité plus féminine. Sensibilité que je connais, que beaucoup me connaisse d'ailleurs, et que je ne rejette pas.

Pour preuve, le fait que j'ai toujours été sensible au " beau " en général. Que ma mère m'ai toujours emmené pour que je l'aide à choisir ses vêtements, mes conseils étant toujours de " bon goût " selon ses dires. Et que j'ai toujours eu un bon contact avec les filles et les femmes, étant toujours une oreille confidente et réconfortante pour elles. Mais pour certaines, je peux vous dire que j'aurais aimé être plus que cela. Je ne vous fais pas de dessins.

A la question, je répondrais alors par une phrase qui vous semblera peut-être idiote mais que je trouve bien résumer mon for intérieur :

Il doit co-exister en moi un homme et une femme.

Et par mon travestissement, je dois chercher à faire vivre la femme qui est en moi et peut-être à trouver la femme que j'attends dans ma vie mais qui n'arrive pas encore. Qui plus est, je trouve les vêtements de femmes magnifiques !!!

Et j'enrage quand dans la rue je vois des femmes qui ont la possibilité de mettre de magnifiques vêtements et qui s'habillent de sacs de patates. Tiens, ça me fait penser que l'on ne dit rien sur l'adoption des critères masculins dans l'habillement des femmes. A creuser comme idée.

Et je tiens aussi à préciser que j'aime le " bien habillé " en général. Lorsque je vais au travail et même dans ma vie de tous les jours, je ne supporte pas me négliger. Et je trouve tout aussi beau un costume/cravate (que je porte régulièrement et avec passion aussi) qu'une jupe droite/chemisier. Et c'est là toute mon ambiguïté. Je m'apprécie tout autant vêtu en homme qu'en femme. Pas plus, pas moins, le plus dur étant de le faire accepter.

Et je m'avise que si j'aime autant le théâtre (je l'ai pratiqué et aime aller voir des pièces) et les jeux de rôles, c'est quelque part le fait d'aimer jouer et me mettre dans la peau de personnages que je ne suis pas et qui sont parfois aux antipodes de ce que je suis dans la vie de tous les jours.

Et nous arrivons au chapitre de l'acceptation.

Le regard de la société est souvent un miroir très dur. Plus dur que de se trouver " la tronche enfarinée " au levé. Nous sommes en général peu tolérants (même si ma situation m'oblige à une tolérance accrue) et voyons le mal partout.

Souvent des hontes me sont venues à l'esprit en pensant à ce que les autres pouvaient penser. Quoique l'on en veuille, notre société est fondée sur des préceptes judéo-chrétiens. Et même si l'on se dit complètement hors de tout cela, notre éducation n'est basée que sur ces fondements.

Ainsi, les " différents " et autres " hors normes " sont obligés à vivre clandestinement ou bien au grand jour mais faisant face aux quolibets de ses congénères. Pour ma part, j'ai préféré la clandestinité, bien que parfois il m'arrive de porter des collants sous mes pantalons (pratique chez les hommes plus courante qu'il n'y paraît. Faites donc un tour sur le net. Pas au rayon des " sites porno " mais au rayon " forum sur le port du collant par les hommes "). Et de ce regard réprobateur, j'en ai développé une sorte d'auto censure. Sans vouloir faire dans le cru, il m'est parfois arrivé d'avoir des petits accidents (j'éprouve aussi du plaisir, je ne le ferais pas si je n'aimais pas cela pardi.) lorsque je m'habillais en femme (là non plus, pas de dessins, ou bien reprenez vos cours d'éducation sexuelle pour plus de précisions.).

Je me suis alors mis martel en tête. Il allait m'arriver les pires catastrophes de la vie et notamment les pires maladies (sans les citer, les pires que l'on connaisse actuellement, comme l'acronyme formé de quatre lettres par exemple.). Je ne vois pas comment cela pourrait m'arriver, mais j'échafaudais les pires scénarios, me démontrant par A+B que je n'allais pas y couper (ex : oulala, une femme a essayé ce modèle et si elle est porteuse d'une grave maladie, bé, je vais la choper aussi. Je sais, je sais, c'est ridicule mais on en se refait pas, et je sais que le jour ou je m'accepterai, je n'aurais plus ces craintes idiotes.).

Ainsi, j'éprouvais le besoin de me laver avant de remettre mes affaires d'hommes, une sorte de purification pour me laver d'un pêché (moi qui suis athée complet, vous voyez bien que le judéo-christianisme, quoiqu'on en dise est très présent dans nos façons d'être et d'agir.). J'avoue que dès que j'achète un nouvel habit, je le passe à la machine avant de le porter pour la première fois. C'est peut-être idiot, mais cela me rassure.

Mais dernièrement, j'ai acheté pour 291Euros (environ 272 Dollars US) de lingerie. Ce qui représente une somme importante. Et je n'arrive pas à porter ces dessous. J'avoue que mes " vieux démons ", mes peurs d'attraper une maladie me reviennent un peu à l'esprit. Je sais que cela est infondé, même s'il peut m'arriver un petit " accident " (je ne sais pas vous, mais j'éprouve parfois de vives excitations.). Heureusement que l'on n'attrape pas des maladies par le simple fait de porter un vêtement ou un autre. Mais il est dur d'accepter sa condition. Et comme je le précise plus haut, je pense que ce cheminement est purement dû au fait que je n'accepte pas encore le fait que je pratique le travestissement.

Et c'est en arrivant à ce stade que je comprends que si j'écris ce texte, c'est par besoin d'évacuer, de vider.

Je ne proposerai sûrement pas lecture de ce texte à beaucoup de monde. Pour beaucoup, je ne l'avouerai jamais. J'ai le droit d'avoir mon jardin secret et de rester à leurs yeux celui qu'ils connaissent (ou ont l'impression de connaître. Je ne mens pas, j'omets juste certains aspects de ma vie. Nuance.). C'est pourquoi je demanderais la plus grande discrétion à ceux ayant eu ce texte entre les mains.

Quant aux réactions

Pour vous, j'imagine, aucun problème. Si toutefois certains pouvaient me rassurer et me dire que mes " vieux démons " sont infondés, que je m'accepte tel quel, cela me ferait beaucoup de bien.

Pour les autres, je ne vous demande pas de me comprendre ou de tenter de comprendre. Je suis ainsi, je ne l'ai pas choisi, c'est ma vie et je dois l'admettre et faire en sorte de vivre avec pour le mieux. Si après la lecture vous veniez à me rejeter, je ne pourrais aller contre votre volonté, chacun est libre. Pour ceux qui m'accepteraient ainsi, je leur dis merci d'avance. Je suis et resterai toujours le même, sauf que vous en connaîtrez un peu plus sur moi dès lors.

Mes souhaits pour ma vie future

Ils sont on ne peut plus dans la " normalité " (bien je n'aime guère ce mot), et correspondent à une vie douce, agréable et sans soucis majeurs que tout un chacun est en droit d'espérer un jour.

Trouver une femme qui m'accepte tel que je suis et fonder une famille avec elle. Pour moi, un couple est fondé sur l'Amour, la confiance, la tolérance et l'acceptation de l'autre (même si certaines acceptations sont peut-être plus difficiles que d'autres. Je le conçois.) qui pousse chacun à laisser un espace de liberté quand l'autre le désire. Peut-être me trompe-je en disant cela, dans le sens où l'on doit aussi cacher certaines choses (bien que je n'aime pas cela.), mais je verrais le moment venu.

Réaliser mon rêve. Créer ma propre structure d'enregistrement, quelque part dans les vallons du Frontonnais (région viticole du midi-toulousain). Un studio, dans une vieille bâtisse restaurée, avec, dans celui-ci, une fenêtre qui donnerait sur les vignes que je pourrais apercevoir grâce au soleil se levant sur ledit vallon.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.


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