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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Danielle

Danielle

(publié: 29-07-2009, 10:30 )

C'était la fin des années 50, à Paris.
J'étais dans ma vingt-quatrième année, et enceinte pour la première fois.
Mon mari souhaitait une fille, et moi un garçon (bien entendu).
Ce fut un garçon, que nous avons baptisé Daniel.

Aussi longtemps que je me souvienne, sa féminité a toujours été à fleur de peau:

 Dès ses premiers mois, je prends l'habitude de l'habiller avec ces petits ensembles mixtes qu'on faisait à l'époque. Souvent, on le prend pour une petite fille. Ça m'amuse.

 En feuilletant les vieux albums photos de la famille, je m'aperçoit que nos parents et grand parents faisaient parfois photographier les petits garçons habillés en fille. Un jour (peut-être aussi une vielle réminiscence de mes jeux de poupées), j'habille Daniel en fille et nous partons avec la poussette vers le square des Batignolles, comme tous les jours. On s'extasie sur cette ravissante petite fille.

 J'ai toujours été une maman très coquette. Quelques années plus tard, il s'assoit près de moi un jour où je me mets du vernis sur les ongles. Il est fasciné, et me demande que je lui en mette aussi. Je lui dit que c'est pour les filles, mais il insiste. Je m'exécute; il est ravi.

 Puis, c'est l'entrée à l'école (maternelle, puis primaire). Il ne quitte pas la maison sans que je lui mette un peu de « sent bon ».

 Vers les 7-8 ans, un soir où nous recevons des amis venus avec leur fille, il se déguise avec un de mes fonds de robe.

 A 10 ans, aux scouts, il joue le rôle d'une princesse pendant la fête de fin d'année.

 A 14 ans, je le surprends en mini-jupe. Ma réaction est violente; je commence à m'inquiéter.

 A peu près à la même époque, pendant des vacances en camping, il chaparde la robe et les sandales d'une voisine, et se met du rouge au lèvre. Je ne l'ai pas vu, ni su immédiatement, mais sa petite sœur (notre 3ème enfant, un vrai garçon manqué, comme quoi ...) l'a vu, et me rapporte le « paquet sans ficelle ».

 Plus tard, une voisine s'étonne que quelques uns de ses effets ont disparu du local d'étendage.

J'en passe; la liste est probablement très longue! Je n'ai pas tout su.

Pendant toutes ces années, régulièrement, je constatais que mes petits affaires n'étaient pas rangées exactement comme je les avait laissées.
Je ne disais trop rien puisque, par ailleurs, Daniel me présentait ses copines (généralement choisies avec discernement).
J'ai la faiblesse de croire que ce n'était pas juste pour donner le change …

Les quelques fois que j'ai voulu aborder le sujet avec lui, il se méfiait (surtout après ma réaction violente qui, j'en conviens, était maladroite), et la discussion tournait court.

Je l'ai néanmoins pris la main dans le sac, pendant son service militaire.
Il finissait ses classes à Reims, et les parents étaient invités au baptême de la promotion, avant une permission de quelques jours.
Mon mari ne souhaitait pas venir, et j'avais justement à faire en Belgique.
Plutôt que de laisser Daniel rentrer à la maison, je me propose de le rejoindre à Reims, et qu'il m'accompagne ensuite en Belgique.

Ce qui fut dit fut fait.
Arrivés en Belgique, nous nous installons le soir même dans une chambre double d'un hôtel de Louvin.
Je fais ma toilette, pendant qu'il attend son tour. En sortant de la salle de bain, je le surprend avec une de mes robes à la main.
Il était gêné, et ne savait que dire.

Je prends les devants, en disant que je savais depuis longtemps et que, à défaut de vraiment l'accepter, je comprenais cette envie qu'il avait de s'habiller en femme.

Dans ce genre de discussion, les 2 « cônes de communication » ne sont jamais vraiment en face l'un de l'autre:
 Daniel perçoit mon discours comme une preuve de tolérance, voire de complicité;
 De mon côté, en réalité, cette histoire m'agace, et je ne suis pas prête à supporter ses frasques.

Le lendemain matin, sa toilette dure bien plus longtemps que d'habitude.
Il en sort maquillé (mal), vêtu de la robe repérée la veille, et ma paire de sandales aux pieds.
Il a méticuleusement rasé tous les poils du corps.

Avec un foulard mal ajusté sur la tête, le résultat me laisse perplexe:
 d'un côté, ses traits particulièrement fins lui permettent de passer relativement bien;
 de l'autre, son manque de savoir-faire féminin est flagrant.

Que faire?
Daniel a manifestement envie (besoin?) de vivre cette expérience.
Nous ne sommes que tous les deux, loin de chez nous … alors, pourquoi pas?

Finalement, j'accepte de lui faire ce « cadeau », et je prends les choses en main:
 je le remaquille complètement et lui vernis les ongles.
 je lui parle au féminin, et lui demande de faire de même.
 je lui assène quelques rudiments de féminité (qu'il assimile très vite).
 je lui prête les quelques accessoires qui lui manquent et, surtout, je lui noue ce foulard comme il se doit (cheveux courts et sans perruque, ce foulard est primordial).

Même si je ne reconnais plus mon fils (c'est le plus pénible pour moi), le résultat est probant. Cette jeune femme passe bien. Je suis prête à flâner dans les rue de Liège à ses côtés.

L'épreuve du feu était toute trouvée.
Le seul accessoire que je ne pouvais lui prêter était mon sac à main.
Ensemble, nous avons donc choisi son sac à main, qu'elle a payé elle-même (en se gardant bien de dire un mot!).

Elle s'est empressée d'y mettre ses papiers et ses clés. J'y ai rajouté le rouge à lèvre qu'elle m'avait emprunté et dont je lui faisait cadeau.

Cette journée reste un merveilleux souvenir pour Daniel ... et une révélation pour moi.

J'ai fait la connaissance d'un être, sensible, gracile, avec lequel je me sentais bien, et qui avait besoin de parler « chiffons » (domaine où je lui ai découvert une compétence insoupçonnée).

Fin d'une période, et début d'une autre,

Après son service, Daniel part travailler à Paris, et y rencontre celle qui va devenir sa femme.

La naissance de son premier fils fut un soulagement pour moi:
 Daniel commençait enfin une vraie vie d'homme et de père de famille.
 Parallèlement, sa carrière professionnelle prenait une bonne tournure.

Bref, tout rentrait dans l'ordre.

Plus tard, à l'occasion de quelques jours passés chez Daniel, je dois me lever en pleine nuit.
Et je croise Daniel dans le couloir.
Même sans mes lunettes, j'ai bien vu qu'il portait des dessous féminins, et qu'il s'apprêtait à passer un bon moment avec son épouse.

Je me suis dit que c'était peut-être ça la solution: laisser sa féminité s'exprimer régulièrement, comme exutoire, la soupape de sécurité en quelque sorte.


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