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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Céline B

Céline B

(publié: 02-11-2004, 10:44 )

Durant toute mon enfance je n'étais pratiquement pas en relations avec le monde féminin bien que paradoxalement je jouais la plupart du temps avec ma voisine qui était un véritable garçon manqué dont les panoplies de cow-boy ou de Zoro lui allaient à la perfection. Si bien qu'elle était devenue pour moi un camarade comme les autres, elle ne portait que des pantalons. Un jour, elle s'est présentée chez moi pour m'annoncer qu'elle ne pourrait pas venir jouer avec moi car elle était punie, ce jour-là, elle portait une jolie robe ample, cela m'a beaucoup surpris de la voir ainsi car j'avais beaucoup de mal à réaliser que c'était en fait une fille. Ce moment m'a beaucoup troublé par la suite car pour moi elle était un garçon qui avait la possibilité de changer de monde et de devenir une jolie petite fille aux yeux de tout le monde chose qui m'était interdite.

Il m'est difficile de remonter dans mes souvenirs mais après mure réflexion il me semble que tout a commencé vers l'âge de 10 ans lorsqu'avec l'école nous avions passé un séjour en classe de neige. Les instituteurs nous avaient confié une liste de vêtements et accessoires à emporter pour les quinze jours que nous allions passer en montagne. A l'époque notre école d'enseignement primaire n'était pas encore mixte, il n'y avait donc que des garçons dans la classe. Je me souviendrai toujours l'étrange réaction que j'ai eu quand notre instituteur nous a présenté cette liste car outre les pulls, combinaison de ski et autres, nous devions prévoir aussi une paire de collants pour éviter d'avoir froid aux jambes...

Toute la classe s'est bien sûr mise à rire et plaisanter sur le sujet mais il n'empêche que nous n'étions pas très fier à l'idée de porter un sous-vêtement réservé exclusivement à la gente féminine !..

Les plus machos se résignaient et y voyaient s'annoncer, finalement, une franche partie de rigolade entre copains. Pour moi, il en était tout autrement, j'étais de nature plutôt réservée, fuyant souvent devant le machisme et la violence des garçons, je redoutais donc plus que jamais d'éventuelles taquineries à mon sujet. Cependant la perspective de devoir porter des collants sous mes pantalons éveillait en moi d'étranges sensations, un peu comme si j'allais entrer dans un monde totalement inconnu, ce qui me rappelait le jour où j'ai vu pour la première fois ma copine de jeux en robe.

Quand ma mère m'a présentée les collants qu'elle venait d'acheter pour moi et qu'elle me demanda de les essayer pour voir si ils étaient à la bonne taille, j'étais quelque peu embarrassé et ne me montrait pas très enthousiaste pour ce genre d'expérience... puis je me suis très vite aperçue combien la sensualité de la matière synthétique plaquée contre ma peau était agréable. Je fis mine de m'empresser d'ôter cet apparat et d'enfiler mes pantalons pour regagner ma dignité masculine !

Ce ne fut que quelques mois après que j'ai voulu refaire l'expérience en cachette. Profitant évidemment de l'absence des parents, j'ai fouillé dans les placards et j'ai retrouvé les fameux collants. J’éprouvais beaucoup de satisfaction à me regarder dans la glace ainsi vêtue mais très vite j'ai eu envie d'aller plus loin et de ressentir ce qu'éprouvait une fille portant une robe. J'ai donc ouvert l'armoire de ma mère et j'y ai découvert avec beaucoup d'émotion petites culottes, soutien gorges, collants et robes, cet univers me semblait féérique et plein de douceur. Je ne puis m'empêcher de mettre une petite culotte avec des collants et une jupe. Puis m'apercevant qu'il manquait un élément essentiel, je mis pour le première fois un soutien-gorge. Un chemisier et j'étais enfin transformée en fille. Quelle sensation de bonheur intense ! Chaque caresse du tissus léger sur mon corps était magique, j'en éprouvait une grande jouissance. Quand je me regardais dans la glace j'avais du mal à réaliser qu'il s'agissait de moi. Je prenais bien sûr un soin tout particulier à la disposition des vêtements pour tout remettre en place par la suite, je ne pense pas que ma mère s’est un jour doutée de quoi que ce soit. J'avais franchie la frontière de la féminité et j'en étais fière car il me semblait que j'étais la seule à en connaître le secret. Je me suis souvent posée la question à savoir si d'autres garçons de mon âge détenaient eux aussi le même secret mais j'en concluais vite que j'avais fait la 'découverte du siècle' et ce n'est en fait que quelques années après que j'ai découvert ce qu'était le travestisme et que je n'étais certainement pas la seule au monde.

C'est en fait à partir de ce moment que les choses se compliquent car la puberté et la recherche de son identité font que nous sommes un peu perdues. D'autant qu'à cet âge on ne peut en général en parler à personne et les définitions du travestisme sont très souvent péjoratives. Il m'arrivait très souvent de rêver qu'à mon réveil mon corps se serait transformé en un corps de fille et que je pourrais vivre comme tel. Les dogmes de l'éducation et de la société intolérante et absolument incompréhensive font qu'à l’adolescence on se demande si l'on est pas homosexuel ou que l'on ne va pas finir dans les abîmes de l'enfer si l'on ne cesse pas de se travestir !

J'étais sexuellement attiré par les filles mais un peu trop timide pour les aborder sérieusement, de plus je les trouvais trop superficielles à mon goût, je cherchais plus qu'une simple amourette. J'arrivais tout de même très bien à gérer cette sorte de double personnalité car ma vie de garçon m'apportait d'indéniables satisfactions. Cependant, il m'arrivait d'avoir des poussées de féminité très intenses au point d'en arriver à un certain dégoût de ma condition masculine et de la virilité en général. Tout cela était ponctué de périodes plus ou moins longues durant lesquelles je n'éprouvais plus le besoin de me travestir. Je commençais à souffrir d'une relative solitude - relative car j'avais tout de même des amis et une famille unie - je ne pouvais en parler à personne et surtout je ne pouvais pas alimenter ma féminité comme je l'aurais souhaité de peur d'être démasquée.

Vers la fin de mes études je me suis décidée à acheter des vêtements féminins pour constituer ma garde robe, mais n'ayant pas le courage d'aller dans les boutiques j'ai acheté par correspondance. J'avais tout calculé pour que tout soit livré avant la fin de mes congés en croisant les doigts pour que le colis ne tombe pas entre les mains de mes parents. J'avais commandé une jupe droite avec un chemisier, des escarpins à talons hauts vernis, des culottes, porte jarretelles, bas et soutien gorge. Autant vous dire que si mes parents découvraient cela, je n'étais absolument pas en mesure de leur fournir une explication viable ! Manque de chance ma commande était livrée partiellement et je ne savais pas quand allait arriver le reste.

Il restait à livrer le porte jarretelle et la jupe. Ce que savais c'est qu'à partir de la semaine suivante je retournais à mes études à plus de 80 Km de chez moi. Il y avait donc près de 90% de chances pour que mes parents reçoivent le colis et une chance sur deux pour que ma mère l'ouvre. Évidemment lorsque je suis rentré chez moi, dans ma chambre était posé sur mon bureau le colis tant redouté et pour couronner le tout il était bien sûr ouvert ! Vous imaginez quel fut mon embarras à la vue du paquet et, comble de l'ironie, il n'y avait que le porte jarretelles, la jupe devait donc arriver plus tard ! Moi qui avait, depuis toutes ces années, pris la précaution presque maladive d'effacer toutes traces pouvant me trahir, j'allais devoir pour la première fois affronter les questions de ma mère. Il ne fallu que quelques instants avant qu'elle n'arrive dans ma chambre et me dise qu'elle l'avait ouvert par erreur croyant que c'était pour elle. J'ai alors pris un air furieux en prétextant qu'elle n'avait pas à ouvrir mon courrier et en plaisantant je lui ai fait croire que nous voulions, avec des amis, taquiner une fille de la classe en lui offrant un porte jarretelle et j'étais le seul à avoir eu le courage de le commander... Je ne sais pas si ma mère m'a totalement crue mais je n'ai jamais entendue parler de cette affaire par la suite. Heureusement j'ai pu intercepter la jupe avant que ma mère ne la reçoive.

Pour ma part, ce que je redoutais le plus était la venue du service militaire. Comment allais-je faire pour esquiver ce qui à mes yeux était une prison, une sorte de machine à former (ou déformer selon le cas...) des hommes virils, machos, dépourvus de toute sensibilité et de surcroît atteint d'une profonde débilité cérébrale dont le taux de neurones vivants en est réduit à son plus strict minimum ! (désolée pour les quelques rares militaires qui ne font pas partie du lot - si si ça existe j'ai un ami qui en fait partie !-) Bref, il n'était pas question pour moi de me présenter en jupe, j'ai donc décidé d'être Objecteur de Conscience et par chance en France on ne jetait plus ces personnes en prison ! Je n'allais donc pas faire mon service au grand regret de mon père qui voyait là une chance que je devienne enfin un Homme et connaître les vraies valeurs d'une vie de con...

Au cours de mon service d'objecteur, j'ai rencontré mon amie avec laquelle je vis maintenant depuis quelques années. Je pensais que je n'éprouverais plus le besoin de me travestir, j'ai donc jeté ma garde robe mais je me suis rendue compte que cela n'y changeais rien. Je n'avais plus ou quasiment plus la possibilité d'exprimer ma féminité.

Depuis quelques mois j'ai fait la découverte de TVQ et après avoir lue beaucoup de témoignages et fait connaissance avec les copines, je me suis décidée à en parler à mon amie. A mon grand soulagement cela s'est très bien passé et elle accepte très bien ma situation. Je peux vivre en femme quand je le souhaite et j'ai retrouvé mon équilibre.

Voilà, mon histoire ressemble à tant d'autres mais ça fait toujours du bien de se confier et de savoir que l'on est pas toute seule. Merci à toutes les copines ont eu le courage de me lire jusqu'au bout !

Céline B.


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