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« », une petite histoire imaginée par sabine

1 le garçon fleur 9 sabine tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:05 Ces autres femmes du Québec
et d'ailleurs

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Le garçon fleur
par Sabine



Chapitre 19
Aimer, c'est aussi se soumettre ?

André est tout guilleret. Je ne l'avais jamais vu ainsi ! Mon copain d'amour est collé à moi et ne ménage pas de discrètes et tendres caresses. Ainsi que son fils il y a quelques heures, André me dévisage en souriant. Il semble heureux de l'apparence normale de notre couple. En fait, je sais que c'est exactement ça. Il est un peu comme moi, André, capable de se laisser aller quand il le faut, d'oublier au bon moment, de donner priorité au présent et d'en jouir sans trop penser. Carpe diem.

Son fils homo et amoureux d'un autre garçon, il préfère le vivre comme en ce moment. Je l'ai bien deviné, moi, rien qu'à la façon dont il m'a regardé quand je suis arrivé. Il est le seul de la tribu à avoir été soulagé de mon apparence. Instantanément ravi, le père ! Me considérer comme une fille ne lui pose aucun problème, et nous ressentons tous le plaisir qu'il a à me demander :

- Ca va ma petite Sabine ? Tu es heureuse ?

Il n'a pas fait allusion à mon maquillage ou mes vêtements autrement que pour me féliciter, comme il le ferait avec une vraie fille. Pour lui, je suis une fille, rien qu'une fille, c'est net ! Bruno n'existe carrément plus. Cette attitude tranchée, bien qu'elle me plaise, me fait réfléchir. J'y vois malgré moi un refus de Bruno pour son fils. Je sais que c'est stupide, que nul plus que lui n'a prouvé sa tolérance à notre amour entre garçons, qu'il m'a même rassuré et consolé sur ce sujet …

On est tous dans le salon, un verre de calva en main. Maman raconte à André le gag de JM, et il me regarde rêveusement.

- De quoi avais-tu peur, Sabine ? Comme si tu ne savais pas ce que tu es devenue …

- Tu sais, André, c'est facile à dire ! C'était quand-même la première fois qu'un truc comme ça m'arrive ! JM, je le vois tous les jours, il me connaît bien.

- Il connaît bien Bruno, pas Sabine. Ne me fais pas croire que tu ne t'es pas regardée dans un miroir. Qui pourrait deviner Bruno en te regardant ?

Il nous observe, sourire au lèvres, passe de l'un à l'autre, puis se fixe sur Michel.

- Ca va, fils ? Tu es heureux ?

Même souci que pour moi. Même question.

- Oui papa, je suis heureux. Et toi ?

Nous attendons tous sa réponse. Seul Michel pouvait lui demander ça. André nous observe encore un moment avant de répondre.

- Moi aussi, Michel. Vous faites un couple tellement … normal que je suis vraiment heureux, oui !

- T'es comme moi, hein, tu le préfères en fille ?

- Je le préfère comme il est réellement. Comme elle est réellement. A la limite, je pourrais presque dire que …

Il se tourne vers maman, puis termine :

- … c'est quand elle est en garçon qu'elle me semble travestie, ta Sabine !

O=O

Je prends mon élan. Je profite de l'alcool qui me grise et abat les barrières. J'attends le bon moment, puis je me décide :

- Dites, je peux rester avec Michel, cette nuit ?

Je suis conscient des images qui passent alors dans la tête de la tribu. Il y a un petit silence … Je regarde André et maman, et j'ajoute :

- J'ai besoin de parler avec lui, de faire le point. Juste ça, même si vous pensez à autre chose.

- Je te connais assez pour savoir à quoi tu penses, Sabine, dit maman, et surtout à quoi tu ne penses pas ! Je ne suis absolument pas inquiète ! Si André est d'accord, pas de problème !

- Oh, André est d'accord ! se marre celui-ci en me regardant. Vous pourrez même aller dans la chambre d'amis, si vous voulez. Le lit est à deux places.

Comme je me demande si j'ai bien fait de proposer une chose aussi … délicate, André précise :

- Vous êtes assez grands pour savoir où vous en êtes, et je crois en effet vous avez des choses à vous dire ! Je ne suis pas plus inquiet que Denise. Et même si vous restez sages, comme je le crois, vous préférez dormir ensemble quand-même, non ?

O=O

On a préféré. Maman et grande sœur sont parties un petit quart d'heure plus tard. Je n'osais pas les regarder en les embrassant.

- A demain, Sabine. On vous attends tous les deux pour midi, alors. Bonne nuit.

Exit la famille. André, intelligemment, a écourté sa présence.

- Vous voulez débarrasser un peu avant de monter ?

- Bien sûr, papa. Et merci. Je t'aime, je t'adore.

- Moi aussi fiston, je t'aime, assure le père d'une voix émue.

Il nous regarde une dernière fois, embrasse son fils, puis moi ensuite sans hésiter. Il serre la main à Bruno, mais embrasse Sabine, et c'est bien ainsi.

- Merci, André, lui soufflé-je.

- De rien, petite Sabine. Ne change pas, reste fille, c'est tout ce que je te demande. Je t'aime, toi aussi !

Il file sans plus un regard. Je le savais : il nie Bruno au bénéfice de Sabine, et ça me fait peur pour l'avenir. On se met en devoir de ranger, faisant ensemble quelque allers retours cuisine-salon silencieux. Puis Michel s'assoit dans le canapé, me regarde, me sourit.

- Tu es belle, petite Sabine. Tu es belle, et je t'aime. Viens …

Je viens. Je prend place à sa gauche, et à peine installé il m'enlace et m'embrasse comme jamais. Mon cœur explose, ma tension nerveuse se libère d'un coup, j'éclate en sanglots.

O=O

- C'est mes larmes ou les tiennes ? je lui demande en caressant du bout des doigts ses joues humides.

- Un peu des deux, je crois ! Tu sais que t'es chiante, à me faire des coups pareils, dis, petite fille trop sensible ? A chaque fois tu me fous la trouille !

- J'y peux rien, Michel. Faut pas m'en vouloir.

- Je t'aime bien trop pour t'en vouloir ! assure-t-il en reprenant le baiser interrompu.

Calmé, les idées en place, je me laisse faire, cette fois. Et même, je participe. J'en avais un besoin vital, du baiser de mon mec. C'est seulement là que je m'en rends compte, tant je deviens fou, tant je le serre, tant je le veux. Je gémis en permanence sans chercher à me retenir. Je voudrais avoir quatre bras pour le mieux serrer.

Je ne me lasse pas de son corps, pas plus qu'il ne se lasse du mien. On se cherche, on se trouve, on se découvre encore. Ma main file vers sa taille et libère son jean avec délices. Déshabiller mon mec, ô lecteur haletant, m'excite autant que d'ôter l'emballage d'un cadeau. Ca fait partie du cadeau, comme le silence qui est aussi de Mozart, sauf que là c'est avant.

Je suis fébrile. Je me sépare en deux, en même temps celui qui embrasse et celui qui déshabille. Je ne veux perdre ni l'un ni l'autre, même si ça ne me facilite pas la tâche. Le jean s'ouvre de plus en plus à mesure que les boutons sont ôtés. Je vais jusqu'au dernier, pour le plaisir, pour mieux libérer le ballon captif de mon p'tit ami. Après quoi je lui baisse son slip, dernier rempart dérisoire contre ma faim de lui.

Il me laisse faire, il se contente de répondre à mon baiser tout en me serrant contre lui des deux bras. Il gémit aussi, mon mec, et se trémousse sous les efforts de ma main. Son petit ballon n'est plus ni captif, ni petit. Je navigue dans son entrejambe, caresse son ventre, m'insinue entre ses cuisses, puis ayant assez fait durer le plaisir, je saisis son pénis dans ma main et me calme enfin.

Le baiser continue, plus tendre et moins nerveux. Comme si je n'avais voulu qu'en vérifier la présence, je lâche son pénis et récupère ma main pour une caresse sur le reste du corps. J'avais besoin de ce contact préalable, mon mec ne me l'a pas refusé, et semble même avoir compris mon besoin.

- Je t'aime, murmure-t-il simplement.

A présent, je suis serein. Notre baiser se fait plus langoureux, nos mains demeurent sur la tête opposée à caresser les cheveux et la nuque. Je me sépare de lui un court instant pour le regarder.

- Merci de savoir juste me laisser faire, mon copain …

Il me sourit gentiment.

O=O

Ce que je ne lui ai pas ôté, il s'en est occupé. Lui tout nu, moi tout habillé, on monte lentement l'escalier. Mes talons claquent sur les marches, et je m'efforce à une démarche plus silencieuse. Parvenus à l'étage, Michel ouvre, passe devant moi, s'arrête après quelques pas. On regarde le grand lit accueillant. Son jean et son slip sous le bras, son pénis pointé en avant, me dit :

- Je n'ai jamais dormi dedans, encore. Si on m'avait dit que ce serait dans ces circonstances que j'étrennerais le lit de la chambre d'amis !

- Qui aurait pu deviner une chose pareille ?

- T'as raison, c'est idiot … Allez, avance, petite Sabine.

Il passe un doigt dans l'anneau de mon collier de chien et me tire doucement comme si j'étais en laisse. Je garde pour moi le trouble qui s'en suit, et par jeu, je saisi son pénis et l'entraîne de même. Il se marre.

- T'as de ces idées, toi, des fois !

- Ben quoi ? C'est peut-être moins romantique que de te prendre la main, mais c'est plus efficace ! T'aimes pas ?

- J'adore, affirme-t-il, ce que confirme son pénis.

- J'ai lu un truc comme ça dans un roman de Barjavel, je crois. La fille qui entraîne le garçon en lui prenant le pénis. Ca m'avait drôlement fait rêver, à l'époque. Et puis tu vois, c'est à moi …

On arrive au lit ainsi se remorquant ainsi l'un l'autre. On reste debout devant le lit. Je lâche son pénis, il ne lâche pas mon collier. Il va vers le côté gauche, sans doute son côté préféré. Je trottine derrière lui, ravi de cette situation. Il s'assoit sur le lit, me tirant toujours d'un doigt dans l'anneau.

- Allez viens, petite chienne ! me fait-il.

Le terme me plaît immédiatement, je l'avoue. Il semble tellement correspondre à la situation ! Combien de fois me suis-je retrouvé dépendant de lui, dominé, obéissant … Combien de fois ai-je aimé sa façon de décider devant ma panique ou ma trouille ? Je me connais, c'est loin d'être fini. Je crois même qu'une partie de notre amour a ses bases dans cette dépendance acceptée.

Pourtant, j'aurais préféré m'entendre qualifier de chien que de chienne … Mon état de garçon se rappelle à moi depuis que j'ai retrouvé le pénis de mon mec. Et là, devant mon p'tit ami nu, devant ce lit, je retrouve mes envies que chacun soit le mec de l'autre. Sabine me dérange.

- Attend … lui dis-je en résistant à sa traction. - Tu veux ouvrir ma robe, s'il te plaît ?

Le fermeture à glissière située en plein milieu du dos est malaisée à atteindre. Et j'ai soudain envie de me montrer autrement qu'en fille. Il se lève, lâche l'anneau de mon collier.

- Bien sûr, petite Sabine. Tourne-toi.

Mais je ne me tourne pas. Je pose mes mains sur ses épaules.

- Dis, Michel, je …

- Tu … rigole-t-il.

- Tu m'aimes tant que ça en fille ?

- Ca s'est pas remarqué ? demande-t-il, surpris de la question.

- Si, mais justement, maintenant qu'on est seuls entre nous, t'as pas un peu envie de ton Bruno ?

Son regard me rassure. Il n'a jamais eu l'intention d'oublier son Bruno, on dirait. Encore des idées à moi, ça ! Je préfère assurer le coup, parce que c'est trop important pour passer à côté. J'insiste :

- Pour moi, c'est un peu comme si c'est Sabine qui sortait avec toi, que tu peux montrer à tout le monde, mais quand on se retrouve comme maintenant, c'est Bruno qui … Tu comprends ?

- Bien sûr, que je comprends. Alors il faut me laisser te déshabiller, pour que je puisse retrouver mon Bruno dessous! Donc, petite Sabine, tu te tournes !

Cette fois, je me tourne. Sa tête se pose sur mon épaule.

- Tu sais mon copain, toi et moi, hein, on est des garçons, tu crois que je l'ai oublié ?

- Non, je le croyais pas, mentis-je, ravi de sentir ma robe me libérer de sa pression.

O=O

Et c'est nus l'un contre l'autre que nous avons passé notre première nuit ensemble. Nus comme nous a fabriqué la nature. Excités comme nous ont fabriqué nos fantasmes. Sages comme nous l'impose prudence et trouille de l'inconnu. Michel à su me faire quitter Sabine en douceur, et j'avoue avoir pris grand plaisir à me faire déshabiller par mon mec. Il n'a pas voulu d'aide, et m'a lui-même tout enlevé. Et Michel m'enlevant ma guêpière et mes bas, ô lecteur énervé, ça vaut un litre de café, crois-moi …

Il s'est marré en voyant ma petite culotte blanche, mon mec. Je croyais qu'il se moquait, mais pas du tout. Il riait de plaisir.

- Tu vois mon Bruno, qu'il m'a déclaré, quand je te vois capable de porter tout ça, j'ai confiance en l'avenir !

Je n'ai pas trop compris. Je ne me sentais pas trop l'envie de philosopher. Quand il m'a retiré la gaine de danse et qu'il a vu mon pénis au repos, ridiculement petit et flasque, il m'a regardé.

- Bruno … Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Rien, justement, comme tu vois.

Tout nu, debout devant lui, je devais paraître ridicule avec mon visage encore maquillé. Il m'a caressé une cuisse, doucement, sans toucher mon sexe.

- Je dois m'en inquiéter ? Ca va, Bruno ?

- Ca va … C'est Sabine qui refuse de me quitter, je suppose.

- Sabine, il n'en reste plus grand-chose, pourtant. Va dans la salle de bains, tu seras pas déçu !

J'y suis allé. J'avais l'air d'un clown ! Ma crise de larmes avait détruit mon beau maquillage. Le noir des yeux avait coulé, se mélangeant au rouge des joues. L'horreur ! J'ai éclaté de rire.

- T'aurais pu me le dire, animal ! Tu parles d'une tronche !

- Pas de quoi bander devant, en effet … se marra-t-il. T'as plus qu'à nettoyer tout ça.

Remerciant Michou pour sa prévoyance, je me suis démaquillé, puis j'ai ôté mes boucles d'oreilles.

- Garde ton collier, Bruno, je t'aime bien avec ! a dit mon ami, derrière moi.

On s'est regardé, son sourire tranquille n'a rien livré de la raison d'une telle demande. Et j'ai gardé mon collier, persuadé qu'il était ravi de marquer ainsi son emprise sur moi.

O=O

Je repense à tout ça alors qu'il me vient rejoindre dans le grand lit. A peine est-il allongé que je vais me coller à lui. On entrelace nos jambes, je pose ma tête sur sa poitrine et je ferme les yeux. Il éteint la petite lampe posée à son côté, puis me serre par le cou. Je suis heureux, apaisé. Je sens son cœur battre contre ma joue. Je commence à dériver quand sa main replace le drap sur nous, puis atterrit directement sur mon pénis. Je sursaute de surprise.

- Calme, Bruno, calme …

- Michel … Tu m'en veux pas de ne pas être resté en fille ? Au lit, tu sais, ça me …

- Tait toi, mec. Je ne t'en veux pas. Laisse moi te caresser. T'aimes plus les caresses ?

- Oh si, bien sûr, mais … Dis Michel, t'as envie de moi ?

Il ne répond pas tout de suite. Sa caresse est si directe, si douce, si merveilleuse, que je bande dans les dix secondes qui suivent. Il rit en tapotant mon pénis renaissant.

- Il était temps ! Et … oui Bruno, j'ai envie de toi.

- Je ne sais pas si je vais pouvoir, lui avoué-je immédiatement.

- Mon œil ! Tu sais parfaitement bien, au contraire, que… tu ne peux pas, mon chéri. Et moi aussi, je le sais. Je ne te demande rien de tel, t'inquiète pas.

Je sens mon amour pour lui grimper encore plus haut. Il me comprend mieux que je ne me comprend moi-même, mon mec. Sa caresse me rend fou. Je résiste, puis je craque. Je me tourne vers lui et la lui rend avec tant de fougue qu'il en rit.

- Calme toi, merde, qu'on va encore jouir en trente secondes ! Tu sais pas te modérer ? On a le temps, cette fois-ci, alors profites-en !

- Pardon, Michel. Je me calme. Et merci de me faire bander.

- Avec toi, c'est pas trop compliqué !

- N'empêche que tout à l'heure, hein …

- C'est maintenant, qui m'intéresse, mon amour ! dit-il, saisissant l'anneau de mon collier.

On a appris ensemble à se modérer. A simplement jouir du plaisir de bander pour l'autre et d'entretenir simplement cette merveilleuse excitation. On a su le faire si longtemps que je me suis endormi quelques heures. Le jour pointait à peine quand j'ai émergé. Michel avait du juger que la modération, ça suffisait bien comme ça, et il tenait mon pénis raide et gonflé dans sa main. Quel doux réveil …

Le deuxième réveil fut le bon. Entre temps, ô lecteur attendri, l'un avait fait jouir l'autre, comme la première fois, ensemble. Michel en a crié de plaisir, brièvement. Ce cri m'a tant remué que j'ai su qu'une nuit, une autre, plus tard, quand son amour de moi aura fait céder les barrières, je crierai aussi en l'acceptant en moi.




Michou me coince entre deux portes, plante son regard dans le mien, et demande :

- Alors ?

- Laisse-moi arriver, quoi …

- T'es arrivé depuis un quart d'heure. Faut me dire. Alors ?

Je ne peux que lui sourire. Elle est trop, ma frangine …

- Alors … rien, Michou.

Elle m'ébouriffe les cheveux.

- Tant mieux, p'tite sœur. Tu veux bien que je le dise à maman ?

- Bien sûr …

Curieuses, hein, les femelles ! Mais je ne leur en veux pas. Elles m'ont rassuré, guidé, déclenché, elles ont le droit de savoir. Michou allait s'éloigner, je pose ma main sur son épaule.

- Et toi, grande sœur ? Avec Yves ?

Elle baisse les yeux, ce qui me trouble.

- Avec Yves … Oh, ça ira, avec Yves. Plus tard, je pense. C'est le contraire de toi et Michel, tu vois. Nous, le physique, pas de problème …

Elle n'en dit pas plus. Je n'en ai nulle envie. J'éprouve de la peine à ne pas la voir aussi heureuse que moi, mais je lui fais confiance pour gérer sa vie. C'est moi, pas elle, le raté de la famille.



Curieuses, hein, les femelles ! Mais je ne leur en veux pas. Elles m'ont rassuré, guidé, déclenché, elles ont le droit de savoir. Michou allait s'éloigner, je pose ma main sur son épaule.

- Et toi, grande sœur ? Avec Yves ?

Elle baisse les yeux, ce qui me trouble.

- Avec Yves … Oh, ça ira, avec Yves. Plus tard, je pense. C'est le contraire de toi et Michel, tu vois. Nous, le physique, pas de problème …

Elle n'en dit pas plus. Je n'en ai nulle envie. J'éprouve de la peine à ne pas la voir aussi heureuse que moi, mais je lui fais confiance pour gérer sa vie. C'est moi, pas elle, le raté de la famille.

Chapitre 19
Les garçons

- Je vous présente Evelyne, déclare Pascal.

Passionnant moment ! Instant de rêve ! J'ai alors une idée plus précise de l'ahurissement de Michel découvrant Sabine. Evelyne et Dominique sont deux personnes différentes. Je comprends aussi bien mieux la réaction d'André séparant nettement Bruno de Sabine. Je détaille Evelyne des pieds à la tête, elle rigole tout ce qu'elle sait. Elle s'approche, tourne sur elle-même comme je le fis, puis me dit :

- Comme tu vois, je ne te ferai pas honte, hein ?

Je me marre également. Elle est belle, Evelyne, au moins aussi belle que moi. Elle a mit une robe blanche et moulante, pas trop décolletée, avec une large ceinture qui lui fait une taille fine. Sa robe a de petites manches qui lui couvre les bras jusqu'au coude. Elle lui descend trois quart cuisses. Elle porte des bas (ou un collant ?) bleus pâle avec des motifs de fleurs tout le long. Puis une perruque brune, puis un maquillage parfait ! Boucles d'oreilles, collier fantaisie en métal avec une fermeture qui représente deux mains qui se joignent terminent l'ensemble.

- Putain, Dominique … je bafouille.

- Elle s'appelle Evelyne, me reprend Pascal, ravi de voir nos tronches. - Alors, qu'est-ce que tu en penses, Sabine ?

- Qu'elle est drôlement belle …

- Oui, hein ? Et toi, mec ? requiert-il après de mon ami.

- Je pense que toi et moi on a de la chance, voilà ce que je pense !

On était chez eux, chez les garçons, depuis le temps qu'ils nous avaient demandé d'y venir. L'occasion était parfaite, de se retrouver ici avant de sortir ensemble. Après quelques hésitations, quelques trouilles aussi, j'avais accepté de sortir en fille. Il avait bien manœuvré, ce traître de Michel, arrangeant une sortie avec les garçons et me plaçant une fois de plus devant le fait accompli. Au téléphone, Dominique m'avait alléché avec sa propre apparence, me jurant que je ne serais pas déçu. Il n'avait pas menti.

J'étais resté en garçon, le matin, chez Michel. André en avait sourit tout en me le reprochant.

- Tu es trop belle pour ne pas te montrer, Sabine …

- Je sais, André, mais je … ça n'est pas … naturel, enfin pas encore.

- Tu as tes vêtements de garçon ?

- Ben … non.

- Tu n'as pas apporté de quoi te maquiller ?

- Si, mais je ne …

- Tu ne sais pas te maquiller seule ?

Pfff … J'avais cédé ! André est bien trop gentil ! Michel avait assisté à ma transformation, ravi, excité même. Il avait fermé ma robe, mis en place mes boucles d'oreilles et mon collier, agrémentant cela de tendres caresses et de baisers fougueux.

- Il a raison, mon père, t'as pas le droit de nous priver de Sabine !

Et comme pour me rassurer, il me serra contre lui et me caressa longuement en relevant ma robe. Quand il sentit mon sexe durcir, il me murmura :

- C'est comme ça que je t'aime, Sabine. Douce dessus et … dure dessous. T'inquiète pas, va, Bruno ne sera jamais bien loin !

- Oh, Michel, je t'adore …

- Moi aussi mon cœur, moi aussi. On descend retrouver mon père ?

Et après un tardif petit déjeuner, nous sommes allés rejoindre maman et Michou, comme promis.

- On vous laisse entre hommes. Tu viens, Sabine ? J'ai un truc pour toi !

Je la laisse m'entraîner dans la chambre, heureuse comme tout. Elle est sympa, leur chambre. Claire, moderne. Elle ouvre l'armoire, farfouille un peu et en sort deux formes roses

- Enlève ta robe, me dit-elle en faisant glisser la fermeture du dos.

Je m'exécute en regardant ce qu'elle tient. Apparemment, ce sont des seins. Evelyne regarde tomber la robe à mes pieds et sourit à la vue de ma guêpière.

- Bien, Sabine, bien ! C'est ta sœur qui t'a acheté ça ?

- Ouais.

- T'es ravissante ! Et ta petite culotte, elle est top ! C'est toi qui l'a choisie ?

- Non. Ma sœur et ma mère. Elle te plaît ? Ca me va bien ?

- Oui aux deux questions ma chérie. Tiens, aide-moi, tu vas voir, me dit-elle en me présentant son dos.

Sa robe tombe aussi, me découvrant une guêpière et une culotte noires aussi jolies que les miennes. Elle aussi avait donc opté pour des bas, et non un collant. On se regarde, on se sourit, on retrouve aussitôt cette merveilleuse complicité née il y a peu dans le vestiaire. On s'admire l'une dans l'autre. Elle en noir, moi en blanc, ça fait tout de suite bandes dessinées pour adulte ! Les quelques doutes qui traînaient encore sur le choix de mes sous-vêtements s'envolent joyeusement.

Elle m'inspecte, m'étudie, Evelyne ! Un air goguenard flotte sur son joli visage. Puis son regard s'allume, se fait tendre. Elle lance les seins sur le lit, je les y vois rouler, tremblante, me demandant ce qui m'arrive. On s'approche l'une de l'autre, puis … on s'enlace et s'embrasse. Je ne résiste absolument pas ! Nulle peur, nul trouble, le pied ! Ca dure peu, mais c'est du genre intensif ! Un peu ahurie, je murmure :

- On n'est pas très sérieuses … J'ai honte de ce que …

- Tût ! Y a pas à avoir honte. Entre copines, on a le droit !

- Et nos mecs, si ils nous voyaient ?

- Ca les ferait bien marrer, je crois !

Et c'est vrai. Je n'embrasse pas un garçon, mais une amie. Un peu … spéciale, certes, comme amie, mais ni l'une ni l'autre n'avons le moindre doute là-dessus. On se le confirme d'un regard, puis on se marre carrément.

- Evelyne, tu te rends compte ? Non, mais tu te rends compte ?

- Ben … ouais ! Mais comme je sais que tu adores et que tu es d'accord …

- Ah bon ? Et où t'as été pêcher ça ?

- Fais pas l'innocente, Sabine. On s'est déjà tout dit au vestiaire rien qu'en se regardant. Dis le contraire, pour voir ?

Je confirme d'un sourire. Ses yeux me disent : ah, tu vois bien, puis elle me saute pratiquement dessus. Me pousse vers le lit, m'y couche, m'y plaque. Evelyne, c'est une nature … Encore plus autoritaire que Michel ! Elle met ses bras de part et d'autre de mon corps et reste ainsi au dessus de moi quelques secondes, ses cheveux me caressant le visage. Dominique m'apparaît un bref instant, image fugace et incertaine.

Plus de barrière, plus de question, plus rien que cette complicité parfaite et instantanée que seul les mômes entre eux savent encore faire naître. On redevient petites filles, avec un plus de taille : nous, on le sait. Elle a envie de me découvrir, elle en rit d'avance. Ca passe d'elle à moi, comme ça, naturellement. Elle se laisse descendre sur moi en soupirant d'aise.

Puis se décide soudain, me décide donc par retour. Comme des dingues, on se trouve on s'étreint, on s'explore systématiquement le corps sous les vêtements féminins si troublants. Là encore, ça ne dure pas. On finit la main plaquée sur le sexe de l'autre, à le triturer, à le serrer. Comme moi, elle a mit une gaine de danse sous sa petite culotte afin de préserver une robe bien plate en toute circonstance. Elle souffle :

- Depuis le temps que j'en avais envie … Pas toi ?

- Si. Oh, Evelyne, dis, t'es sûre que … que nos mecs …

- Arrête, ma chérie. Me fait pas croire que tu sens pas ce qui se passe entre nous !

- Si, mais … j'y crois pas !

- Ah ouais ? Ca viendra ! se marre-t-elle. - J'ai envie de mieux connaître ma nouvelle copine !

Ayant dit, elle fait. Sa main se glisse sous ma gaine et va saisir mon pénis. Rien à voir avec ce même geste accompli par Michel ! Avec elle, c'est net, direct, sans fioritures. Elle en a envie, elle agit, point. La caresse pourtant fort précise ne suppose aucune notion sexuelle ou amoureuse. Je gémis sous le contact, n'osant pas le lui rendre. Elle fait quelques aller-retour rapide, juste pour dire, puis s'immobilise.

- Ooooh, depuis le temps, ma Sabine …

Je reste femelle alors qu'elle a en main la preuve


Responsable du site : Lucie Sobek


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