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« Une vie de chien », une petite histoire imaginée par marietherese

1 Une vie de chien mt jeanne.claude@femme.net 12-10-2004, 17:59 Je suis affalé dans mon fauteuil, j'attends. De temps en temps, je tourne un peu mes yeux. Je regarde alors le rond avec les petites branches qui bougent lentement. J'attends. J'attends mon maître.
Ah ! Les deux branches sont en bas. Il est temps de me préparer. Je m'étire longuement, je descends de mon fauteuil et je vais m'asseoir près de la porte.

Mon maître il est bien gentil. Il a souvent l'air fatigué et triste. A mon avis il a des tas de choses dans sa tête qui le rendent ainsi. Moi j'essaie de l'amuser. Par exemple je lui pique les petites loques qu'il met à ses pieds et je cours dans tout l'appartement. Cela ne l'amuse pas toujours.
Dès que j'entends son pas, j'agite ma queue.

Il est là, il est enfin là. Je lui fais la fête. Je cours autour de lui. Quand j'ai fini, il se penche et me caresse entre mes oreilles. Il sait que j'aime ça. Il s'assied dans son fauteuil et jette un coup d'œil sur le rouleau de papiers, pleins de taches, qu’il a apporté sous son bras. Je le laisse tranquille car je sais qu'il aime ça. Après il se prépare à manger. Quand il a fini de manger, il me donne à manger à moi, comme il se doit. Ensuite je vais près de la porte, je m'assieds et je lève une patte avant, pour qu'il n'oublie pas la promenade. Nous faisons comme chaque jour le tour du pâté de maisons. J'inspecte soigneusement chaque poteau, chaque terrain vague.
Nous passons une soirée bien tranquille à regarder la boite avec les images qui bougent. Mon maître s'installe confortablement sur le canapé, et moi je me couche à son côté.

Souvent ce sont des histoires pas très intéressantes, ce sont des histoires pour les maîtres, et je m'endors. Mais parfois c'est une belle histoire avec un chien policier. Mon héros préféré c'est "MATAMOR". Là je reste réveillé et c'est mon maître qui s'endort. Le pauvre il est souvent bien fatigué.

Parfois quelque chose d'étrange arrive. Mon maître va dans la salle de tortures le soir.

Oh ! J'ai l'habitude, je le vois faire cela tous les matins. Il rentre alors dans la salle de tortures en sifflotant. Il laisse la porte un peu ouverte. J'entends des bruits métalliques et puis le bruit de l'eau qui sort du mur et qui attaque mon pauvre maître. Il a déjà essayé de me donner un bain là dedans, mais je me suis bien défendu et il a du renoncer. Le bruit venant de la salle de tortures est parfois si difficile à supporter que je dois me coucher dans un coin de l'appartement et mettre mes deux pattes de devant sur mes oreilles.

Lorsque mon maître va le soir dans la salle de tortures c'est différent. Il a un petit air joyeux que j'aime bien. Il a les yeux qui bougent beaucoup. Il me donne alors une gentille caresse. Il referme soigneusement la porte derrière lui. Au bout d'un moment j'entends une douce voix qui chante de jolies chansons.
J'attends assis près de la porte de la salle de tortures. Cela vaut la peine d'attendre car je sais que Cécile va arriver.
J'aime bien mon maître, je vous l'ai déjà dit.
Mais j'aime beaucoup Cécile aussi.

Elle est douce et gentille. Elle a de jolis yeux qui me regardent souvent. Elle me fait beaucoup de gentils compliments et me caresse souvent. Elle a de jolies mains, bien plus douces que celles de mon maître. Elle bouge et elle chante. Elle m'apprend des tours que je ne connais pas encore et joue avec moi.
Mon maître il met n'importe quelles loques sur lui. Il prend ce qui lui tombe en premier sous la main.

Cécile, elle choisit en prenant son temps. Elle choisit bien et ne met que de jolies loques, qui vont bien ensemble. Souvent, pendant la soirée, elle enlève ses loques et en met d'autres. Elle me demande mon avis. Je la regarde attentivement et à ma façon de pencher la tête, elle voit les loques que je préfère. Son visage est bien plus joli que celui de mon maître. Il a de jolies couleurs comme celui des dames dans la boite à images quand la musique va plus fort. Mais surtout, Cécile, elle sourit.
Elle bouge aussi autrement. Elle donne l'impression de glisser dans la pièce. Elle ne se cogne jamais aux meubles. Elle ne laisse jamais rien tomber. Elle n'est pas maladroite, elle.
J'aime bien quand elle vient s'asseoir sur le canapé. Elle a à peine le temps de donner une tape avec sa main sur celui-ci que je m'installe à côté d'elle. J'aime bien me coller tout contre elle.

Moi aussi je lui apprends des choses qu'elle ne connaît pas. C'est moi qui lui ai appris à aller promener dehors. Au début elle ne voulait pas. Elle avait envie, elle avait fort envie, mais elle avait peur. Je lui ai expliqué qu'elle ne devait pas avoir peur. Après tout je suis fils de chien policier. Et puis j'ai déjà regardé souvent dans la boite à images qui bougent comment font les chiens policiers pour protéger leurs maîtres contre les méchants.

La première fois que nous sommes allés promener, Cécile et moi nous n'avons pas été loin. Elle a éteint toutes les lumières et puis elle a regardé longtemps par la fenêtre en relevant juste un peu le rideau. Moi je l'encourageais en la regardant, assis près de la porte. Elle a ouvert la porte tout doucement, comme s'il allait y avoir une explosion. Je suis sorti le premier, en éclaireur. J'ai fait comme "MATAMOR". J'étais impressionnant. J'avais la gueule ouverte, prêt à mordre. Je marchais les épaules rentrées, prêt à bondir. Je regardais de tous côtés pour voir arriver les méchants. Nous n'en avons pas rencontré. Nous sommes allés au bout de la rue et nous sommes rentrés tranquillement.
Petit à petit, elle n'a plus eu peur, elle se sentait bien protégée. Nous avons étés nous promener de plus en plus loin.

Nous sommes allés souvent jusqu'au parc. Après en avoir fait le tour complet, Cécile choisissait un banc et s'y asseyait. Elle était contente. Je venais m'asseoir à côté d'elle. Elle me caressait longtemps la tête, juste derrière mes oreilles, en me disant de gentils compliments, pour bien me montrer qu'elle était contente de moi. Je venais alors me coucher sur le banc et posais ma tête sur les cuisses de Cécile. Elle continuait à me caresser et moi je dormais un peu.

Mais je ne dormais pas vraiment. Je restais aux aguets. Au moindre bruit suspect je réagissais. Si quelqu'un approchait j'allais au devant de l'intrus, évaluais la situation et revenait faire mon rapport à Cécile. Si c'était une personne douce et tranquille, je lui faisais comprendre qu'elle n'avait rien à craindre et qu'elle pouvait rester assise sur son banc. Si c'était quelqu'un qui avait l'air méchant, quelqu'un au regard inquisiteur, je courais vers Cécile qui comprenait qu'elle devait partir sur-le-champ.

Un soir ce fut un peu différent. J'avais entendu un léger bruit. J'étais allé voir. Ce que j'avais vu me laissait perplexe. Il y avait une personne que je ne connaissais pas. Elle était assise sur un banc. Lorsque j'ai pris mon air impressionnant, j'ai bien vu que je lui faisais peur. Mais elle est restée assise sur son banc. A son air tranquille j'ai senti qu'elle n'était pas dangereuse. J'ai atténué quelque peu mon air impressionnant et je me suis approché. Je me suis assis à quelques mètres d'elle. J'ai penché la tête à droite et puis à gauche pour mieux l'observer. Elle me faisait penser à la fois à Cécile et à mon maître.
Prudemment, lentement, je suis retourné près de Cécile, en tenant bien à l'œil la personne.
Je me suis assis devant Cécile et je l'ai bien regardée. Elle m'a compris. Je me suis mis debout, elle m'a suivi. Je l'ai conduite vers la personne. Je me suis assis à bonne distance. Cécile a observé longtemps la personne.

Après tout un temps, Cécile a souri et a mis sa main sur son cœur. La personne a souri et a mis, elle aussi, sa main sur son cœur. Cécile est venue s'asseoir à côté d'elle. Je suis venu m'asseoir juste devant elles. Ce soir là j'ai reçu beaucoup de caresses et de compliments de Cécile et de Béatrice.

Béatrice est déjà venue souvent chez nous. Au début elle passait juste boire rapidement quelques chose, un thé par exemple. Petit à petit, elle est restée plus longtemps. Elle aime bien faire la cuisine. Elle nous a fait de bons petits dîners. Moi j'aime bien quand elle fait la cuisine, car elle fait toujours un peu trop et je peux terminer les plats. C'est bien mieux que la nourriture en boite que mon maître me donnait.

On ne le voit presque plus celui-là. Le matin, dès qu'il est levé, il se précipite vers la salle de tortures. Il en sort bien vite, empoigne sa mallette et file derrière la porte. Le soir il revient maintenant bien avant que les petites branches soient en bas du rond. Dès qu'il rentre le soir il se précipite dans la salle de tortures, l'air tendu et préoccupé. Peu après j'entends Cécile qui commence à chanter.
Béatrice vient maintenant presque tous les soirs pour nous tenir compagnie.

Parfois elles regardent la grande boite avec les images qui bougent. Si c'est un feuilleton policier avec un chien enquêteur, je regarde avec elles. Je reconnais les bons et les méchants. J'aide l'inspecteur à arrêter les coupables. Si c'est une histoire avec rien que des gentils, j'aime bien aussi, mais cela m'intéresse moins. Je m'installe alors sur le canapé, entre Cécile et Béatrice et je profite de leurs caresses. Bien vite je m'endors.

Béatrice a apporté une autre boite à images. Elle est plus petite que l'autre. Pour la faire marcher il faut taper sur la table. Les images bougent moins bien que sur l'autre. Parfois ce ne sont pas des images, mais des taches. Je suis allé voir de près, j'ai penché la tête, mais je n'y comprends rien. Ce sont des taches pour maîtres.
Cécile et Béatrice, elles comprennent les taches. Elles vont dire bonjour à Isabelle.

Isabelle, elle est derrière les taches. Ces sont de belles taches, avec de jolies couleurs. Isabelle donne des nouvelles. Les nouvelles sont souvent bonnes et je vois qu'elles sourient. Parfois les nouvelles sont moins bonnes et je vois qu'elles restent sérieuses et sont un peu émues. Il arrive aussi qu'elles pleurent un peu et je dois alors les consoler en faisant un grand roudoudou à nous trois.
Isabelle, elle raconte aussi de jolies histoires. Elles aiment bien les histoires d'Isabelle et sont toutes contentes quand il y en a de nouvelles.

Un jour Béatrice a dit qu'elle avait envie elle aussi d'écrire une histoire, une jolie histoire et de l'envoyer à Isabelle. Cécile a souri et a dit que c'était une idée formidable. Elle battait des mains et était toute joyeuse. L'ennui, c'est qu'elle ne connaissait pas d'histoire à raconter.
Béatrice a dit qu'il fallait chercher. A deux, elles allaient bien trouver une bonne idée, un joli début.
Elles ont cherché longtemps, le regard perdu au loin. Moi je les aidais en restant bien tranquille sur le canapé et perdant aussi mon regard au loin.
C'est Béatrice qui m'a regardé la première. Son regard a glissé sur moi. Il est devenu fixe. Elle a souri. Elle a posé sa main sur le bras de Cécile. Elle m'a désigné. Cécile m'a regardé. Elle a souri elle aussi. Elle aussi a posé sa main sur le bras de Béatrice.
Elles avaient trouvé.


Responsable du site : Lucie Sobek


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