barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par danielle

1 La section "TRANS" 2 danielle tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:47 par Danielle



Phing-Di-Yan, la terrible
Le voyage avait été long... Le SAK-329 militaire avait fait plusieurs escales un peu partout au pays avant de s'engager au dessus de l'océan Atlantique. "Pourquoi ne pas avoir survol‚ le Pacifique" pensais-je. "Le voyage en aurait été moins long" ajoutais-je en moi-même.
À chaque escale, des hommes et des femmes montaient à bord. Une seule consigne: silence total sur nos personnes. Nous nous ne connaissions que par un seul numéro que l'on nous avait assigné lors de notre embarquement à nos points de départs respectifs. "Agent 26" avait été définitivement retiré des ordinateurs de notre gouvernement. J'étais désormais le "TRANS672". J'aurais préféré que l'on m'appelle Monique, pensai-je intérieurement tout en souriant. Si j'avais su... J'aurais probablement tenté de retirer volontairement la fameuse montre Rolex qui ornait mon avant bras gauche. Mais, l'instinct de survie est le plus fort et j'allais attendre le déroulement de toute l'histoire de ma nouvelle vie, peut-être par curiosité, peut-être aussi par fatalisme.

Le voyage, en lui-même, allait durer plus de cinquante heures à cause des nombreux arrêts que notre avion devait faire. Une seule fois nous avons dormi dans un lit, dans une base militaire du nord de l'Angleterre. Le reste du temps, nous dormions sur nos sièges qui, évidemment, ne s'inclinaient pas. De plus, question de sécurité, nous devions prendre nos repas à bord de l'avion... quelque ratatouille un peu dégueulasse mais sans mauvais goût... Sûrement, nous étions loin de la première classe à laquelle j'étais habituée. Mais, un SAK-329, ce n'est pas le Concorde.

Je savais, à cause de mon métier, que la fameuse Rolex transmettait non seulement ma position, mais aussi mes conversations de même que mes pulsations cardiaques. Ces pulsations trahissent en effet nos émotions et le "Conseil" devait tenir à me suivre de près. Curieusement, je remarquai que quelques hommes seulement portaient la fameuse Rolex... je n'étais pas le seul à être sous "visibilité" comme on dit dans notre métier. Pourquoi les autres ne portaient pas cette fameuse babiole? Cette question m'intriguait au plus haut point.

Vendredi le 29, l'avion survole et se pose enfin sur la piste d'atterrissage 21 de l'aéroport militaire de M'gneng-Foo-Si, à une trentaine de kilomètres de Phing-Di-Yan. L'aventure allait commencer. Ce qui m'étonna, seulement six d'entre nous allaient débarquer à Phing-Di-Yan. Les autres demeuraient à bord du SAK-329 et repartaient pour une destination inconnue.

Je m'attendais à l'arrivée d'un super hélicoptère, de type H-29, qui nous amènerais rapidement à la base militaire DG65 (nommée la base de Phing-Di-Yan) puisque celle-ci ne se trouvait pas à la proximité de l'aéroport. En lieu et place, un vieil autobus scolaire, jaune et tout couvert de corrosion, arriva dans une bruyante pétarade et dégageant une fumée bleutée nauséabonde... "Voilà notre limousine" pensais-je ironiquement. Je ne m'étais pas trompée.

À peine la porte de notre rudimentaire limousine ouverte, une chose en sortit. Je dis bien une chose, car jamais cette chose n'aurais pu être un être humain... pourtant elle se mouvait maladroitement et directement sur nous. Imaginez, un colosse de deux mètres, gras comme un boeuf Italien, le nez en forme de pomme de terre, une peau ressemblant à celle d'un lézard et les dents à Fernandel (Dieu ait son âme), le tout enrobé dans un uniforme crasseux qui semblait trop petit pour lui. Pour compléter l'horreur, une longue balafre lui traversait les deux joues et le nez. Un énorme revolver Colt pendait à sa ceinture et une de ces choses (que je pourrais appeler main) s'y accrochait désespérément.
- Ça vie cette chose-là? me demanda un petit jeune homme roux qui se tenait près de moi.
- Ça a l'air! mais est-ce que ça parle aussi?" répondis-je avec une pointe d'humour.

- Mesdemoiselles, votre carrosse est avancé, lança-t-il d'une voix qui était loin de ressembler à celle de Marilyn Monroë. "Alors, mes petites, on se fait bientôt couper le zizi?" ajouta-t-il avec, en plus, un rire à faire pleurer un ténor d'opéra.

C'est donc avec un certain dégoût et, mentionnons-le, un certain goût amer, que nous devions passer devant lui, un à un pour prendre place dans l'antiquité roulante. Pour rajouter à l'horreur, la "bête" dégageait une odeur répugnante ressemblant étrangement à celle du mazout, mélangée à celle d'un poisson oublié sur la "Place de la Concorde" par Napoléon. Erk!

- Dis donc, la grosse, lui lança le petit roux, "t'aurais pas tombé dans un WC ce matin? ou si c'est ton parfum bon marché qui est passé date?" ajouta-t-il.
Mal lui en pris! La chose décocha une taloche qui envoya le petit roux valser à plus de trois mètre de l'autobus.

- Pas de ça fillette! Ici, c'est moi qui tient le gros bout du bâton, grinça la poubelle sur deux pattes.

J'aidai donc le petit roux (TRANS679) à se relever et nous gagnâmes notre siège sans dire un mot de plus. Pas facile de rouler vers sa future féminité dans ces conditions. J'ai su, plus tard, pourquoi le voyage avait dû se faire en vieil autobus plutôt qu'en chic hélicoptère... La base devait demeurer parfaitement secrète et l'autobus était moins remarquable sur les vieilles routes sinuant les monts Fang-Chu-Mi au cas où une force ennemi tenterait de la repérer, ce qui était peu probable, stratégiquement parlant.

Tout au long du voyage, un guide, beaucoup plus présentable que "la chose" nous expliqua le processus de la transformation, le changement de sexe dit "façon militaire". Pas de rencontre avec un psy, l'armée ayant décidé que nous étions d'accord et près à subir la transformation. Pas, non plus, de longues périodes d'injection d'hormones... mais on ne donna pas de détails sur ce point. Après la transformation, nous serions mutées dans une autre base, dite à sécurité minimum, pour rejoindre les "filles" de la section TRANS. Mais, il nous expliqua que nous serions près de six mois, parfaitement reclus, à l'intérieur de la base de Phing-Di-Yan avant que la transformation ne soit complète. D'après lui, d'ici dix ans, cette transformation pourra s'opérer en quelques jours seulement. Mais... Qu'allions nous découvrir? Quelle technologie pourrait transformer un homme en femme totale en quelques jours seulement? Nous n'étions pas au bout de nos surprises.

Après près de trois heures de route, le vieil autobus se rangeât sur une petite route secondaire, parfaitement cachée par des rangées d'arbres. La "chose", notre guide touristique dégoûtant, nous dit de ne pas bouger, pas un seul geste pendant quelques secondes, il en allait de notre sécurité. "Même pas se gratter le zizi" avait-il prit soin d'ajouter en riant et découvrant les râteaux qui lui servaient de dents.

- Toi, ma grosse minounne, je vais te faire la peau en sortant d'ici, marmonna tout bas le petit roux à la joue enflée par la taloche précédente.

Soudain, l'autobus sembla s'enfoncer dans le sol. Nous étions garés sur une sorte d'élévateur parfaitement camouflé qui descendait lentement dans le sol. A peine quelques mètres de descendus que nous apercevions les installations de la base. Ce que nous remarquions, surtout, c'était ces hommes armés de fusils mitrailleurs qui nous attendaient. Puis, enfin rendu au niveau du sol, l'autobus avança de quelques mètres et l'élévateur alla de nouveau se placer de façon à cacher parfaitement l'entrée secrète de la base.

- On se croirait dans un film d'espionnage à bon marché, pensais-je.

Le changement de sexe militaire n'était pas une sinécure, nous avait raconté notre guide. Nous devrions endurer les pires douleurs, mais, "Ce sera vite fait" avait-il mentionné. Pour ma part, je me sentais prête à endurer n'importe quoi afin de me libérer de ce corps d'homme que je détestais depuis ma naissance.
- Ce ne peut pas être pire que chez le dentiste" avais-je répliqué au guide avec un peu d'humour.
- On verra bien" m'avait-il simplement répondu, sans un sourire.
La grosse chose puante se leva enfin de son siège qui me sembla lancer un cris d'agonie ou de soulagement.
- Les demoiselles peuvent débarquer maintenant, nous lança-t-il. "Faites attention pour ne pas vous prendre les talons hauts dans la marche en sortant" ajouta-t-il avec son rire gras. "Moi aussi, je te ferai la peau avant de quitter la base, ma grosse puante" pensais-je intérieurement.

Un militaire, revêtant l'uniforme de colonel, s'approcha de notre groupe. Les autres soldats se rangèrent de part et d'autres, prêts à intervenir en cas d'infiltration ennemie.
- Messieurs, bienvenue à la base de Phing-Di-Yan", commença-t-il. "C'est ici que vous subirez votre changement de sexe, tel que VOUS en avez décidé et que le Conseil a approuvé" ajouta t'il. "Je suis le Colonel 43, votre hôte, et j'espère vous rendre la vie des plus agréable durant votre séjour" termina-t-il en nous tournant le dos.
Un adjudant vint prendre la relève pour nous conduire à nos chambres personnelles, traversant encore une fois les interminables couloirs classiques des bases militaires, mêmes souterraines.

Rapidement, je fis l'inspection de la chambre. Un chambre coquette, un décor un peu féminin, mais ce qui me surpris le plus, ce fut la penderie. Celle-ci était remplie de vêtements militaires féminins réglementaires. J'ouvris les tiroirs de la commode, remplis de sous-vêtements féminins, toutes de marques prestigieuses. Dans la salle de bain attenante, l'armoire à pharmacie était remplie de cosmétiques de toutes sortes, importés de Paris ou New-York, la grande classe quoi. J'y remarquai aussi une bouteille rouge, de la taille d'une bouteille de boisson gazeuse portant l'inscription "appliquer le matin et le soir". Une notice jointe mentionnait qu'il était primordial de ne pas omettre une seule application.

J'ouvris ensuite ma valise. Surprise aussi! Tout n'était que féminin dans cette valise. Des vêtements civils, de bon goût et portant de surcroît la griffe d'un grand tailleur de Paris. "Enfin, mon rêve se réalise et je n'en demandais pas tant" pensais-je. Cependant, je dû vite sortir de mes illusions quand je remarquai une seringue hypodermique dans un contenant scellé avec le pictogramme habituel de la tête de mort dans un rond rouge. De toute évidence, la seringue était une sorte de moyen pour faciliter un suicide. Mais, pourquoi le suicide? Je retournais le contenant en tous sens, demeurant songeuse pendant de longues minutes. Je m'étendis enfin sur mon lit et, fermant les yeux, tombai immédiatement dans un profond sommeil, éreinté par le long voyage.

À suivre: La transformation


Responsable du site : Lucie Sobek


Avis de lecteurs - note moyenne : 0
Merci de donner une petite note sur ce texte :
j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre