Dix jours plus tard, au moment du retour, se posa le problème de la façon dont je m'habillerai pour le voyage. Comme il n'était pas possible de cacher ma poitrine, Myriam décida que je mettrai un tailleur de femme (pantalon et veste) qu'elle avait été acheter à Regent street. En me coiffant de façon un peu féminine avec une pince accrochée dans les cheveux derrière la tête, et que je pouvais enlever très facilement, cela passait bien, les douaniers ne furent pas être trop regardants à Folkestone ni à Sangatte. Le tunnel fut traversé sans problème et arrivées en France nous étions enfin seules. Je ne savais pas trop quoi lui dire et elle non plus, sinon que dorénavant j'étais indiscutablement devenu Carole et qu'il me faudrait dorénavant ne répondre qu'à ce nom. J'étais impatiente de voir cette nouvelle poitrine qui me paraissait si lourde. Il fut convenu que se serait à Paris, quand le docteur Dubois viendrait m'enlever le dernier pansement. Ce qu'il fit quelques jours plus tard. Cette fois ci je ne portais plus de lunettes quand Myriam m'enleva mon soutien gorge et ma surprise fut très grande quand je vis ma nouvelle poitrine. Elle me paru énorme. Magnifique mais énorme. Je comprenais maintenant cette sensation de grande pesanteur que j'avais ressentie à la clinique. "C'est avec cette poitrine que je vais devoir vivre?" " Il ne faut pas exagérer ma chérie tu fais du 95DD (38DD pour la norme US). Ce n'est pas ce que l'on peut qualifier de poitrine énorme. C'est une forte poitrine mais tu vas t'y faire. Comme tu peux le voir elle est particulièrement réussie, parfaitement symétrique et se tient bien haut. C'est splendide. Je peux t'assurer qu'une poitrine comme celle là, va t'attirer le regard de tous les hommes. Paul va en raffoler". C'est vrai que dans mon expérience j'ai toujours trouvé particulièrement sexy les femmes maigres à grosse poitrine et si c'est aussi le cas de Paul, alors il allait être servi !. Mais d'un autre coté j'imaginais que cela n'allait pas être facile à vivre. Pour marcher, courir, sauter qu'est ce que ça allait donner? Je dus remettre le soutien gorge spécial qui lui n'était pas spécialement séxy! Le docteur Dubois examina l'intérieur de mes lèvres. C'était parfait. "Charles, vous avez les lèvres d'Emmanuelle Béart" Il faut reconnaître qu'il n'avait pas tord. A partir de ce jour pour Annie, je devins définitivement sa petite Carole.
Il nous restait à envisager maintenant la suite et le calendrier. Myriam m'annonça que compte tenu de ses possibilités, Paul souhaitait que la cérémonie marquant notre union ait lieu le samedi 12 septembre à Cannes dans sa splendide propriété de Super Cannes que je ne connaissais pas encore. D'ici là il mettra à notre disposition, à Myriam et moi, une petite villa inoccupée dont il est propriétaire et qui se trouve pas très loin, à la limite de Cannes et de Vallauris. Nous pourrons y passer l'été et ce sera très bien pour préparer la future "mariée". D'après ce que Myriam avait compris, il n'y aura pas plus d'une vingtaine d'invités. C'est Myriam qui me conduira à mon amant en présence de tous les invités et nous échangerons des alliances. C'est à cela que se résumera la cérémonie proprement dite. Ensuite il y aura un déjeuné, au bord de la piscine si le temps le permet, et vers 18 heures les invités se disperseront afin de laisser les deux époux convoler en juste noce. Comme prévu, je serai en robe blanche et Paul en queue de pie. Les autres invités seront en smoking pour les hommes et en robe très habillée, mais pas nécessairement longue, pour les femmes. L'idée que j'allais être donnée en spectacle face à la vingtaine d'invités inconnus m'effrayait vraiment beaucoup.
Nous devions partir pour Cannes à la fin de la semaine. Annie devait, bien évidemment, venir avec nous. Le problème qui se posait était celui de la fameuse robe de la mariée et de tout son trousseau. Myriam avait décidé que c'était elle qui choisirait tout chez son couturier de l'avenue Montaigne, proche de l'appartement. Il fallait simplement que l'on me fasse faire un mannequin à mes mensurations. Ensuite c'était facile. Il suffirait de faire les essayages à Cannes où ce couturier avait une boutique sur la Croisette. La confection du mannequin est maintenant informatisée. Je me suis donc rendu dans l'atelier du fabricant de mannequins où on m'a prise en photos sous diverses incidences et l'ordinateur a reproduit mon corps à l'identique en trois dimensions. Pour les photos Myriam me fit mettre une culotte assez gainante et je pus me débarrasser de mon soutien gorge carcan qui était dorénavant remplacé par un Playtex à peine plus élégant mais qui avait quand même le mérite de bien soulager ma poitrine. Vu dans la glace, mon 95DD était impressionnant et en me regardant je pensai immédiatement à Jane Mansfield. Le photographe au courant de ma situation et qui en avait vu d'autres fit imperturbablement son travail. Il me prit en photos avec et sans soutien-gorge et me remercia. Nous sommes ensuite allées chez le coiffeur de Myriam, grand spécialiste de postiches. Là encore, il s'agissait de prendre ma tête en photos sous de nombreuses incidences, puis de la reconstituer en trois D sur ordinateur de manière à pouvoir tester les perruques et la coiffures susceptibles de mieux me convenir. Il a été convenu que je pourrai disposer de plusieurs perruques en cheveux naturel qui se fixent plusieurs jours de suite sur le crâne et permettent de se doucher et même de se baigner. Il suffisait d'alterner les perruques tous les 5-7 jours. Là encore comme pour ma garde robe initiale c'est Myriam qui fit tous les choix. Libre à moi de me faire ensuite des choix différents quand je serai devenue une femme autonome.