1 Jeune étudiant de première année 14 chantal tvq@femmes.net 27-10-2004, 15:49 Chapitre 14
Dès notre retour, nous prîmes rendez-vous chez le gynécologue de Sophie.
- Il me faut vous avertir tout de suite des risques, vous allez modifier votre métabolisme. Je comprends que vous vouliez vous alléger du poids des soins de peau et épilations, mais attention, vous ne pourrez pas revenir en arrière. Vos seins vont se former, c'est inévitable. Vous allez devoir vivre avec un corps moitié masculin, moitié féminin. Un jour vous risquez de ne plus supporter votre pénis, il vous semblera inutile, disgracieux, et pourtant dans votre tête vous resterez un homme.
- C'est pourquoi, je ne veux pas être féminiser, je veux juste supprimer ce qui est difficile, mais je ne veux pas nécessairement une poitrine.
- Vous en aurez une, c'est inévitable. Si nous faisons attention, je peux simplement essayer de la limiter à de petits seins d'adolescente. Vous savez, de nombreux hommes ont des seins peu volumineux naturels mais leur pilosité les cachent. Je ne vous garantis cependant pas un résultat à la hauteur de vos espérances, je ne sais pas comment vous allez assimiler ces hormones. C'est pourquoi, je veux vous suivre très régulièrement. Vous allez ressentir des phénomènes physiologiques féminins, je veux pouvoir contrôler tout cela.
- C'est entendu.
- Tout d'abord, permettez-moi quand même de vous féliciter pour votre apparence, je ne crois pas qu'une seule de mes clientes se soit imaginée qui vous étiez en réalité. Vous vivez tout le temps en femme ?
- Oui, sauf pour les démarches officielles, ou certaines démarches professionnelles, par exemple mon banquier.
- Vous vous démaquillez à chaque fois ?
- Non, je m'arrange pour y aller en début de journée, ensuite je reviens à la maison me féminiser.

La discussion se poursuivit assez longtemps, elle cherchait à cerner ma motivation et ma capacité à réagir et assumer. Assez rapidement les premières douleurs à la poitrine commencèrent. Je ne voyais pas mes poils repousser, aussi me décidai-je à demander à Monique une épilation laser du visage. Au début ce fut difficile, puis le confort fut tel que j'oubliai les inconvénients. Mes seins commençaient à pousser. C'était très disgracieux, moi qui avais l'habitude de mes seins en silicone, je ne retrouvai avec deux petits tétons de gamine, c'était horrible.
- Je vous avais prévenu, me dit la gynéco, c'est difficile à supporter, mais vous devez aller jusqu'au bout. Si j'arrête maintenant, vos poils repousseront et vous garderez des traits masculins, alors qu'actuellement votre visage, vos pommettes se transforment naturellement sous l'effet des hormones. Patience, dans quelques semaines, je limiterai la dose à un simple " entretien " de votre silhouette.

C'est ce qui se produisit, j'ai maintenant de petits seins bien formés, un simple soutien gorge ampliforme suffit pour les faire pigeonner. La différence avec certains hommes tient aux tétons qui sont bien sur beaucoup plus marqués et à leur auréole bien visible. Mes cheveux aussi sont plus beaux, plus féminins, mais démaquillé avec une queue de cheval, je reste très masculin. Et surtout, j'ai conservé toutes mes fonctions sexuelles, ce qui était l'essentiel pour Sophie, Catherine et moi.

Mon corps changeait, et j'avoue que j'avais souvent l'impression, non seulement de vivre au féminin, c'était maintenant une réalité de tous les instants, mais aussi de parfois être une femme à part entière. Au fil du temps, par ma simple présence aux côtés de mes amies, mais aussi par l'aide active que j'apportais au magasin, j'étais considérée par toutes les personnes que je connaissais comme une femme. Ce qui me reliait encore à ma vie d'homme, outre ce corps que je voulais gardé entier, c'était ma famille. Je ne pouvais pas leur avouer ma réalité, aussi avais-je évoqué des prétextes divers pour m'éloigner, sans regret. Je me contentais de leur téléphoner.

Comme nous l'avions prévu, Edwina vint nous rencontrer quelques mois plus tard. De notre côté, le projet avançait. Nous avions trouvé un local et un financement, pris contact avec les fournisseurs, les travaux allaient bientôt commencer. La présence d'Edwina devait nous permettre de finaliser notre association. Celle-ci lui permettait d'étendre son réseau à l'extérieur de l'Angleterre, et nous apportait son expérience et sa réputation.

Edwina ne vint pas seule. Elle était accompagnée de deux collaboratrices, Debbie, jeune femme avenante et gaie et de Carlita, anciennement Charles, qui vivait une situation proche de la mienne. Elles vivaient toutes deux ensemble d'ailleurs. Elles étaient, pendant quelques mois, chargées de nous assister pour les débuts du salon et le recrutement de nos assistantes.

En effet, nous ne voulions pas devenir un repère de " folles ", aussi nous avions décidé qu'à l'exception de Valérie, insoupçonnable tellement elle était féminine, qui veillerait à la bonne marche du salon de transformation, que nous ne travaillerions qu'avec des femmes. Encore fallait-il trouver les perles rares qui accepteraient nos clientes si particulière. En fait ce fut très facile, nous n'eûmes aucun refus, et quand je révélais, bien obligée et aussi par simple honnêteté vis à vis d'elle, ma réalité, pas une ne parut indignée. J'eus même le droit à un : " si je pouvais être aussi séduisante que vous ! ".

Il nous fallut aussi constituer notre stock de vêtements, là encore l'expérience de Debbie et de Carlita nous fut bien utile. J'avoue que parfois les choix que nous faisions furent source de petits plaisirs personnels. Il est difficile de rester insensible fac à des lingeries les plus affriolantes que l'on puisse trouver, à des chaussures à talons aiguille ou encore, et surtout, devant les gadgets érotiques que nous nous devions de proposer. Plus d'une fois nous en fîmes un usage personnel dont je vous passerai la description.