1 Presto-Chango 3 Sylvine tvq@femmes.net 27-10-2004, 12:04 par Brian
Traduit de l’américain par Sylvine

Chapitre Trois
Mike prenait une profonde respiration et frappait sur la porte de l’appartement. Il ne pouvait se rappeler la dernière fois où il avait été aussi nerveux.
Tracy lui avait demandé de venir chez elle aujourd'hui pour commencer à « faire une femme de toi, » comme elle disait.

La porte s’ouvrait. « Hi ! » disait Tracy. « Entre. Désolée pour le désordre, je commence à emballer mes affaires pour l’Australie. »

Mike regardait l'appartement. Il y avait des boîtes partout, des cartons, des photos, des piles de vêtements, et un tas de Bride’s Magazine...

Il s’asseyait sur la seule chaise libre tendis que Tracy s’installait sur le bord de sa table à café.
« Mike, merci de venir aujourd'hui. Je peux seulement imaginer comment cela doit être dur pour toi. Je suis très fière de toi pour accepter cela. Tu sais, je suis sûre que ça va marcher pour toi et Brian. Et qui sait, il se peut que tout cela ne sera pas aussi douloureux que tu le penses ! »
« J'espère que non. Je fais seulement cela pour l'argent. Et pour aider Brian. »
« Crois moi, Brian l'apprécie. »
Tracy avait parlé à Brian la veille au soir et elle était ébahie de constater à quel point il semblait soulagé.
« Maintenant, je vais commencer dès aujourd'hui à te donner ton nouveau look. Je vais te maquiller, te coiffer, t’habiller. Quand nous aurons terminé, il est probable que tu ne te reconnaîtras pas dans le miroir ! Tu auras le visage d'une jeune femme, le corps d'une jeune femme, et il te faudra agir comme une jeune femme... Si un étranger devait te voir, il ne lui viendra jamais à l’idée de penser que tu n’es pas une femme ! Mais Mike, je te le rappelle, ce n’est pas réel, c’est juste un costume, c’est du provisoire... Ton visage démaquillé, tes vêtements enlevés, tu redeviens un garçon... Alors, ne sois pas si nerveux, un an, c’est vite passé... »
« Hé, j’ai accepté seulement pour trois spectacles ! Je n'ai pas encore dit oui pour Vegas ! »
« C’est vrai, c’est vrai, calme toi, Mike ! Maintenant es-tu prêt à découvrir ma magie à moi ? »
« Je suppose. »
« Merveilleux. Maintenant, je vais prendre tes mesures. »

Tracy mesurait Mike : hauteur, poids, pointure des chaussures, taille, hanches, entrejambes, poitrine ( poitrine ? ), etc. Quand elle terminait, elle souriait.
« Parfait. Tu es presque de ma taille. Avec de petites retouches, tu pourras porter quelques unes de mes choses. Je part si loin que je ne pourrais pas tout emporter, aussi, je vais pouvoir t’en laisser. »
« Des vêtements ? »
« Bien sûr, idiot ! Comment faire pour vivre comme une fille si tu n’as rien d’autre à te mettre qu’un tee-shirt et un blue-jeans ? Je ne pense pas que tu aimerais tout de suite faire les boutiques, non ? »
« Je suis OK sur ce point. Mais tu ne penses pas que j’aurais l’air idiot dans tes vêtements ? »
« Non, pas du tout. Comme je te le disais, je vais faire de telle sorte que même ton meilleur ami ne te reconnaîtra pas. J'ai des robes, des chemisiers, des chandails, des jupes, et même, je pense que tu ne seras pas mal du tout dans un maillot une pièce... car je ne pense pas que tu puisses être prêt pour le bikini ! Mes chaussures ne t’iront pas, il faudra choisir quelque chose pour toi. Tu auras aussi besoin de petites affaires intimes, culottes, fonds de robe, collants, soutien-gorge... »
« Attends une minute ! Personne ne verra ces affaires-là ! Pourquoi devrai-je mettre des dessous de femme ? »
« Parce que je n'aime pas le travail à moitié fait. Je suis supposée faire de toi une dame, et les dames ne portent pas de slips d'homme ! »
« Après tout... pourquoi pas, car de toutes façons je serais dans une robe, je devine que cela ne fera pas beaucoup de différences en portant des culottes de fille. »
« Bonne attitude. Nous commençons ? »
Mike inclinait la tête en signe d’accord.
« Merveilleux. Maintenant en premier, tu vas aller prendre une douche puis te raser. »
« Mais je me suis rasé juste avant de venir ici, »
Mike protestait, en glissant sa main le long de ses joues lisses. Il s’était rasé, mais sa barbe était si claire qu’il est probable que cela n'était pas nécessaire.

« Mais non, mon cher, je voulais dire tes jambes, ta poitrine et tes aisselles. »
Elle lui donnait une serviette et un rasoir féminin.
« Je suis désolé, je n’avais pas compris. »
« Vas y, et fait un travail complet. Tu peux utiliser mes savons et shampooings. Je vais préparer tes affaires pendant ce temps. »
Mike frémissait et marchait vers la salle de bain.

Mike avançait sous la douche et libérait la cascade d’eau chaude sur son corps. Toute la longue nuit, il avait secrètement espéré que Tracy déciderait qu’en aucune façon il ne pourrait jamais passer comme une femme, mais apparemment, ce n'était pas le cas. Pour les prochains spectacles, il allait être « Michelle. »

Il se demandait ce que ses parents penseraient de sa transformation. Sa mère était morte quand il avait deux ans. Lui et son père n’étaient pas ce que l’on pourrait dire des proches. Son père était un mauvais garçon et n’avait jamais caché sa déception devant son chétif, faible et chevelu fils.

Un jour, Mike avait à peine quinze ans, il se réveillait un matin pour découvrir que son père était parti durant la nuit. C’est vrai, il ne lui manquait pas, mis à part le revenu que son père fournissait. Mike travaillait déjà en dehors de l’école. Il devait alors l’abandonner totalement pour pouvoir vivre.

Mike regardait son corps svelte, sa peau pâle parsemée de tâches de rousseur. Malgré plusieurs tentatives de faire du sport, il n’était jamais parvenu à gagner un peu de muscles. Il n'avait pas de poils sur la poitrine, mais après tout, cela valait mieux, car des poils roux... pouhah. S’il avait un peu de duvet sur son visage, on ne pouvait parler de barbe et s’il portait les cheveux longs, ce n’était pas pour suivre une mode quelconque, mais par souci d’économie.

Il n'avait jamais eu beaucoup de chance avec les filles. Malgré ses efforts, il n’avait jamais eu de girlfriend. Aussi, il passait la plupart de son temps à travailler. Il aimait laisser croire autour de lui qu’il avait de nombreuses aventures, mais, en réalité, il était seul, vraiment seul.

Il étalait la mousse du savon de Tracy. Elle avait un parfum féminin très affirmé, Il craignait qu’elle ne lui colle après la douche. Même chose avec le shampooing. Il décidait enfin de se raser les jambes et les aisselles. Ce n'était pas aussi difficile qu'il pensait, il s’était seulement coupé deux fois.

Il ne voulait pas l'admettre, mais il se sentait plutôt bien après s’être rasé les aisselles. Il s’était plus inquiété pour ses jambes lisses car, il faisait toujours très chaud au Nevada et il portait presque toujours un short. Si quelqu’un le remarquerait ? Qu'est-ce qu'ils penseraient ?

Mike sortait de la douche et se séchait. Il se mettait un petit nuage du déodorant qu’il trouvait à côté du lavabo.
« Tu as terminé ? » criait Tracy à travers la porte.
« Yeah, c’est fait. »
« Bien. Enfile cela. »

Tracy entrouvrait la porte et lui donnait une curieuse chose. Mike la tenait au bout de se mains et l’étudiait. Cela ressemblait à un slip de bikini en caoutchouc très robuste. Il lui semblait vraiment tout petit pour lui, d’autant qu’en apparence, il n’avait aucun logement de prévu pour ses organes génitaux !

« Qu’est ce que c’est ? Je ne peux pas porter cela, c’est trop petit. Tu oublies que... Je ne peux pas mettre cela ! »
« Cela sert à ça, idiot. C’est étudié pour ! »
Elle répondait au travers de la porte de la salle de bain.
« Pour le cas où tu n’aurais pas remarqué, le costume que je porte sur la scène ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination. Ce vêtement est conçu pour, disons, « dissimuler » ce qu’il faudra cacher au public. En plus, c’est l’un des modèles les plus grands que j’ai pu trouver. Si tu te décides d’aller à Vegas, il faudrait trouver quelque chose d’encore beaucoup plus petit !
Maintenant, cela peut paraître inconfortable au début, mais tu t’y habitueras, j’en suis sûre. »
Mike allait protester, qu’en savait-elle, après tout ? Mais à quoi aurait-il servi de discuter ? Tracy ne changerait jamais d’avis. De plus, il savait qu’elle avait raison, il était moins humiliant de porter cette « chose » qu'être démasqué par une bosse protubérante !

Il grognait, gémissait... Tracy avait raison, c’était très inconfortable. Les testicules étaient coincées dans leurs renfoncements, son pénis écrasé entre ses jambes. Il considérait son nouveau profil dans le miroir. Il y avait seulement une petite excroissance qui simulait un sexe féminin. Mike se sentait embarrassé. Mais au moins, il se disait que tout cela ne durerait pas. Et puis, continuer sa vie actuelle ne lui semblait pas être une solution à long terme. En étant l'assistant d'un magicien, même sous l’apparence d’une femme, sa vie serait considérablement plus facile. Et surtout, il ne connaissait pas d’autres réponses à ses problèmes.

« Peux-tu me passer autre chose ? » demandait-il timidement.
« Sort comme cela ! Je veux savoir comment tu es. »
« Sortir ? Mais je porte seulement... »
« Je sais, mais je dois t’habiller entièrement. Ne t'inquiète pas, tu es une fille aujourd'hui, il n’y a rien de honteux à te présenter ainsi devant une autre fille. »

Mike grognait en se présentant dans le living room.
Tracy évaluait Mike avec un oeil critique. Elle marchait autour de lui et l’étudiait comme si elle examinait une voiture d’occasion. Elle se décidait enfin à donner son verdict : « Je peux faire de toi une femme. »
La première chose qu’elle faisait était de lui faire passer une gaine.
« Est-ce réellement nécessaire ? »
Mike demandait cela pour la énième fois, quand Tracy tirait les cordons au plus serré.
« Oui, si tu veux avoir une silhouette en sablier. Bien sûr, cela ne serait pas nécessaire si tu perdais quelques kilos. Tu devrais te mettre au régime pour quelques semaines. Rien de très sérieux, juste d’avantage de légumes et moins de camelotes. »
Mike se sentait plus déprimé de minutes en minutes. Et en plus, il devrait supprimer le cheeseburger qu’il mangeait habituellement avec Brian lors du déjeuner.
Tracy tirait une boite d'un sac. « Ce sont des prothèses de sillicone, je les ai achetées hier soir. »
Elle tenait dans sa main quelque chose de fuyant et de gélatineux.
« C’est conçu pour les femmes qui ont subies des mastectomies. Elles ont la consistance et le poids de véritables seins. Placées dans un soutien-gorge, elles sembleront très réalistes sous tes vêtements, il sera impossible de voir la différence avec une vraie poitrine ! »
Elle ajoutait en souriant.
« Tu vas avoir une très jolie poitrine, tu sais... »
Mike rougissait jusqu’aux doigts de pieds.
Il l'enfilait un soutien-gorge et y glissait les prothèses, avec une petite assistance de Tracy. Puis est venu le tour de la culotte en dentelles. Mike jetait un coup d’oeil vers le miroir. Il se trouvait vraiment ridicule.
Tracy lui donnait un peignoir de bain. Il était bien sûr rose et très féminin. Mike l’enfilait.
« Maintenant, passons au maquillage et à tes cheveux. Tôt ou tard, tu devrais apprendre à faire tout cela tout seul, mais pour aujourd’hui je le ferai pour toi, tu peux t’asseoir et de détendre. »

Mike s’asseyait. Tracy sortait alors un grand équipement de maquillage, elle dirigeait le faisceau lumineux de la lampe de bureau sur son visage. Ses mains expertes traitaient Mike qui affrontait le défilé de crèmes hydratantes, blush, rouge à lèvres, ombres à paupières, rimmel...
« Le plus important, » murmurait Tracy, comme à elle-même, « c’est de ne pas en faire trop. Beaucoup de filles en mettent des couches, et au final, elles ressemblent plus à des danseuses de saloon qu’à de frêles et douces jeunes filles ! Et puis, il faut savoir y passer du temps... »
Pour Mike, cela semblait durer des heures... et encore, il devait admettre qu’il était finalement agréable d’avoir quelqu’un qui s’occupe de lui, même si il s’agissait d’un maquillage, surtout s’il se trouvait dans les mains d’une jolie femme comme Tracy.

Mike ne l'avait jamais dit à personne, mais il avait toujours eu une certaine attirance vers elle. Soudain, il ressentait plusieurs douleurs aiguës à la partie la plus basse de son front.
« Hey, est-ce que tu épiles mes sourcils ? »
« Oui, ils sont trop broussailleux pour être féminins. »
« Tu ne me l’a pas demandé ! »
« Trop tard. J'en ai déjà fait un ! Si j'arrêtais maintenant, tu aurais l’air de quoi ? »
Enfin, elle terminait. Elle se penchait vers lui avec un sourire. Mike voulait se déplacer pour se voir dans le miroir, mais Tracy l’en empêchait.
« Pas maintenant, pas avant que tout sera terminé. »
Ensuite, elle s’occupait de ses cheveux. Elle les examinait avec un regard désapprobateur.
« Vous, les hommes, n'avez jamais soin de vos cheveux. Les tiens sont si longs et flamboyants que toutes les femmes en seraient jalouses. Quels shampooing et conditionneurs emploies-tu ? »
« Heu, un shampooing de marque de supermarché, et puis, un conditionneur, c’est quoi ? »
« J’en étais sûre. Je te donne une peu du mien. Avant le spectacle de la semaine prochaine, je vais t’enmener au salon de coiffure. je ne veux pas que tu détruises de si beaux cheveux ! Pour aujourd’hui, je vais voir ce que je peux faire... »
Mike était trop fatigué pour discuter mais il savait, il n'irait jamais dans un salon.

Tracy commençait. En premier, elle coupait les extrémités afin de les égaliser puis elle taillait une frange sur son front sous les protestations de Mike. Alors elle les brossait interminablement et taquinait ses mèches jusqu'au moment où il lui semblait devenir fou. Enfin, elle vaporisait un peu de hairspray.
« Voila, c’est fait. Permets moi de voir tes ongles. »
Mike les tendait pour l'inspection.
« C’est ce que je pensais. Tu les ronges, n’est ce-pas ? »
Il inclinait sa tête coupablement.
« Tu devrais utiliser des produits pour les renforcer. Mais surtout, ne les ronge plus ! Et évite tout ce qui pourrait les abîmer, plus de charges lourdes ! Tes mains doivent rester douces et féminines et si tu as besoin d’aide, appelle quelqu’un. »
Tracy souriait.
« Il ne faut pas non plus que tu développes des muscles dans les mauvais endroits. »

Mike arborait un petit sourire. Il n'avait jamais aimé les travaux manuels, maintenant il avait une excuse en or ! Il regardait comment Tracy limait soigneusement ses ongles. Elle appliquait alors les ongles en plastique. Ils étaient très brillants et plutôt longs. Mike demandait comment il était supposé faire quelque chose avec ces choses au bout de ses doigts. Il se disait qu’il serait plus simple de s’occuper de ses propres ongles après qu’ils aient poussés. Tracy attirait l’attention de Mike vers les piles de vêtements qui couvraient son appartement.
« Je suppose que tu ne veux pas quelque chose de trop voyant, je vais essayer de trouver quelque chose de classique.» Elle étalait plusieurs choses sur le lit.
« Ah, je pense que cela fera l’affaire. »

Tracy tenait un lumineux chandail rose en coton et demandait à Mike de l’enfiler. Il lui allait très bien, Mike devait l’admettre. Il passait alors le short en jean que Tracy lui donnait. La tenue était complétée par un blazer lui aussi en jean. Bien que le miroir lui était encore interdit, Mike considérait ce qu'il pourrait voir de son corps. Tout était mauvais. Le chandail était trop féminin; la couleur n’irait jamais pour un homme et le décolleté, bien que classique, était bien plus profond que ce qu’on s’attendrait trouver sur un chandail d’homme. Pire, les nichons de silicone lui donnaient de grosses bosses assez ridicules. Le short arrivait jusqu’au milieu de ses cuisses quand il s’asseyait, ce qui accentuait déjà l’apparence féminine de ses jambes. Le blazer était féminin, clair et simple. Il l’avait même boutonné de la « mauvaise » façon. Tandis que Tracy lui indiquait qu’il convenait de le déboutonné, il savait qu’il se serait vite habitué aux boutons à gauche.

Tracy regardait attentivement sa création. Son sourire montrait qu’elle se faisait un bien meilleure idée que Mike sur son apparition. L'épreuve se terminait quand Tracy mettait des boucles d’oreille sur ses lobes et un bracelet sur son poignet. Et alors, elle le regardait longuement.
« Bon, il faut dire que tout cela mériterait d’être amélioré. Je n’ai pas encore de chaussures pour toi, et ta tenue ne va pas très bien avec ton teint et tes cheveux, mais je pense que c’est assez joli pour une première fois. Demain, après quelques achats et ton passage au salon de beauté, tu auras l’allure de quelqu’un qui aura été une femme toute sa vie. »
Remarquant le regard malheureux de Mike elle continuait:
« Rappelles-toi, rien n’est permanent. C'est juste un costume et tu es toujours un homme. Maintenant, regarde toi... Michelle. »

Mike jetais un regard vers le miroir. Il était convaincu qu’il découvrirait un jeune homme maladroitement déguisé. Pendant une seconde, l'image ne s’est pas inscrite. Puis, ce qu’il voyait lui donnait un choc total. Les vêtements, le maquillage, la joaillerie... même les jambes rasées et sa nouvelle coiffure... et ses formes !

Il donnait l'image d'une jeune femme ! Un jeune femme nerveuse et maladroite, mais une jeune femme sans aucun doute possible. Les jambes lisses, la poitrine subtile mais évidente, le cramoisi de son rouge à lèvres, les sourcils fins et la longue chevelure rousse... Le joues rougeoyaient légèrement avec le blush. Ses vêtements de femme. On pouvait même dire qu’il était joli !

Il se tournait vers Tracy. « Surprenant n'est-ce pas ? » disait-elle, « je crois que Brian n'est pas le seul magicien en cette ville, non ? »
Elle arborait un fier sourire.

Mike était assez interloqué. Redoutant presque la réponse il demandait :
« Est-ce que tu penses que je pourrais faire un bon assistant ? »
Tracy n'hésitait pas.
« Bon, tu as besoin de beaucoup d’entraînement dans l’art d’être une femme, de choisir les vêtements, mais j'ai la foi en tes aptitudes. Si tu es prêt à persévérer et travailler, alors je garantis que tu gagneras... »

Mike regardait encore son reflet. Bon, au moins il ne doit pas s'inquiéter sur son aptitude pour passer comme une femme. Si Tracy pouvait lui enseigner le maquillage et s'il entretenait son look, alors il n’y avait aucune raison que quelqu’un le démasquerait. Mais il restait encore craintif.
« OK. Je ferai les trois prochains spectacles. Mais je n'ai pas accepter autre chose. Si quelque chose n’allait pas, j’arrête tout. OK ? »
Tracy clignait de l’oeil.
« Tu as ma promesse. Permets-moi maintenant d’aller chez Brian et lui annoncer la bonne nouvelle. »
« OK, je vais me changer... »
« Oh non, Mike. Brian veut te voir habillé avant de donner son accord. Allons, remets tes chaussures et partons. Je vais prendre ma voiture, personne ne te reconnaîtra, je te le jure ! »
Mike commençait à réaliser que toutes discutions étaient futiles.
« Très bien. Je peux prendre au moins mon portefeuille ? »
« Les femmes ne portent pas de portefeuilles, mais, j’ai prévu cela. »
Tracy lui donnait un sac à main qui avait vu de meilleurs jours.
« Il n’est plus très beau, mais il conviendra pour le moment. »

Mike glissait son portefeuille dans le sac et suivait Tracy dehors. Jamais, il ne s’est senti aussi vulnérable de sa vie. Il se demandait depuis quand il avait commencé à perdre son contrôle.