barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« Les matins de Masao », une petite histoire imaginée par sidonie

1 Les matins de Masao sidonie sidonie.tv@caramail.com 12-05-2007, 13:11

Le soleil venait à peine de se hisser dans le ciel de Kyoto lorsque Masao sortit de chez lui. Il était temps de retrouver son bureau en ce lundi de novembre. Le travail, tel était le seul plaisir de Masao. C’est ce que le jeune homme se répétait. Il n’arrivait toujours pas à accepter le fait qu’il n’avait que très peu de chance de revoir un jour Kurara, la fille que la brume lui avait présentée puis ravie. Il ne pouvait se résigner à vivre sa vie sans elle, bien que rien ne laissât entrevoir une possibilité réelle pour Masao de rencontrer à nouveau la douce Kurara.

Durant le trajet en direction de son travail, Masao s’interrogeait encore à propos de sa rencontre avec la jeune fille. Pourquoi avait-elle été là ? Pourquoi s’était-il trouvé à cet instant précis en face d’elle ? Et pourquoi le destin s’était-il entêté à empêcher Masao d’être heureux ?

Dans les rues, de nombreux travailleurs, à l’air encore endormi, avançaient rapidement vers une destination inconnue. Masao, plongé dans ses pensées, ne les voyait pas. Seuls le regard et le sourire de Kurara lui importaient. Il savait pourtant qu’il valait mieux songer à autre chose, pour panser les blessures de son coeur. Masao se remémora un haïku de Dakotsu Iida : « Ashi no hara manako toji ne ba hibiwareru : Roselière, si je ne fermais pas les yeux, j’aurais des fêlures au coeur. »

Un ultime espoir existait pour revoir la fille de la brume : si Masao pouvait revoir la jeune Kurara, ce devait être précisément le jour de la semaine où ils s’étaient vus la première fois. Il fallait donc attendre une semaine, une longue semaine, une interminable semaine durant laquelle Masao allait compter les jours, les heures le séparant de son improbable amie.

Masao arriva devant l’immense gratte-ciel de Shobu International. Une gigantesque enseigne, longue de vingt mètres au moins, indiquait en toutes lettres le nom de la société. La famille Shobu avait réussi, en cinquante ans, à mettre sur pied un petit empire dans le monde des produits alimentaires. Et le nom du fondateur de la société était connu de tout le Japon. C’était dorénavant son fils qui dirigeait Shobu International avec honneur et autorité, tel un guerrier samouraï des temps modernes.

Masao passa machinalement sous l’écusson de la société Shobu. Il se dirigea sans âme vers un ascenseur pour y rejoindre son bureau au douzième étage. Il fallait qu’il ne pensât qu’au travail, qu’il ne soit que travail, qu’il devienne un être dépourvu de sentiments et d’idées, un être sans vie, sans histoire, n’ayant comme objectif que de servir au mieux les intérêts de la société pour laquelle il travaillait.

Masao posa sur le bord de son bureau sa petite mallette, offerte par ses parents le jour où il était entré à l’université. Il regarda la pile de papiers déjà amassés sur son bureau alors que la société n’avait ouvert ses portes que depuis dix minutes. Alors qu’il prenait place sur sa chaise, une secrétaire apporta cinq feuillets supplémentaires griffonnés par le supérieur direct de Masao. La secrétaire fit une révérence à Masao, révérence aussi rapide que respectueuse. Masao inclina la tête et prit les papiers. Le premier d’entre eux indiquait que la société venait de faire paraître une annonce dans les journaux pour trouver un assistant (ou une assistante) spécialisé en langues européennes en vue de l’élargissement des activités de la société. Masao était cordialement invité à assister aux entretiens futurs en vue de l’intégration d’une nouvelle personne au sein de la société. Le jeune homme soupira. Pourquoi la ravissante Kurara n’était-elle pas une spécialiste des langues européennes en quête d’un emploi dans une société comme Shobu international ?


Responsable du site : Lucie Sobek


Avis de lecteurs - note moyenne : 0
Merci de donner une petite note sur ce texte :
j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre