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« Sylvia », une petite histoire imaginée par sidonie

1 Sylvia sidonie sidonie.tv@caramail.com 17-08-2005, 6:28 Nous n’avions pas beaucoup de temps pour préparer notre voyage en Egypte, l’important pour Sylviane étant d’ailleurs la constitution de son dossier immobilier plus que de s’occuper de ses vêtements. J’étais toujours inquiète quant à l’obtention de mon visa malgré les dénégations de ma femme qui avait fait jouer ses relations. Par ailleurs nous venions d’apprendre qu’un nouvel attentat avait tué plusieurs touristes dans la haute vallée du Nil. Un de nos amis pour me rassurer m’expliqua qu’il y avait des crocodiles dans le Nil et qu’on pouvait les retrouver quand ils étaient encore petits dans la cuvette des toilettes, méfie toi me dit il, ils peuvent te manger les couilles ! J’avoue que la blague dans un tout autre contexte m’aurait faite rire, j’avais perdu mon humour ce qui n’est pas bon signe. Claire s’en mêla, quand elle apprit que je partais en Egypte avec Sylviane, elle me fit une crise de jalousie insoupçonnée, me reprochant à juste titre d’ailleurs de lui avoir proposé de partir au Vietnam. Je fis tout pour la calmer mais rien n’y fit.

Sylviane était à la veille de son départ, toute occupée par ses futures négociations, je me sentais bien seule. Je n’avais comme moyen de décompresser que de faire l’inventaire de ma garde robe. Les robes sont suspendues serré, certaines sont très anciennes Je les connais toutes. Je me demande ce que je vais pouvoir emporter, je ne sais pas exactement quelles sont les réceptions qui nous attendent. Il me faut bien sûr penser à prendre des affaires légères car il fait déjà chaud en Egypte.
Je fus distraite par un message sur mon ordinateur, il provenait de Sylvia dont j’avais vu le minois sur le nouveau site de TVQ , avec pour descriptif :

Que d’étapes franchies pour m’accepter telle que je suis ! Bonjour, Sylvia Parisienne, ne suis plus une minette mais « passe encore bien » parait-il. Disponible pour copines mignonnes et sympathiques désireuses de tendre complicité épistolaire ou réelle. Bisous Merci aux webmistress! J’avais effectivement répondu à un premier message mais nous en étions restées là l’une et l’autre. J’avais commenté une de ses photos en proposant le terme d’aguicheuse, elle m’avait gentiment répondu qu’en fait elle souhaitait surtout être séduite. Elle pensait ainsi que l’écrivaine (sic) que j’étais pourrait trouver les mots qui nous permettraient de nous rencontrer. Ce défi me plaisait beaucoup car rien n’est plus dur que de séduire quelqu’un que l’on n’a jamais rencontré. C’est un peu comme les voyantes qui à partir d’une photo peuvent vous raconter la psychologie de la personne représentée.

Donc Sylvia était blonde, cheveux courts, grandes jambes sans fin, que l’on pouvait admirer jusqu’à mi cuisses surtout sur les poses assises ! Je vais éviter les banalités du style : que vous êtes jolie, vous me plaisez beaucoup, que de charme ! J’étais donc devant mon clavier dans la plus grande perplexité entre ma garde robe et le moyen le plus élégant de séduire Sylvia de manière épistolaire. Il fallait d’abord que j’analyse le pourquoi j’avais envie de la rencontrer. Bien sûr c’était son aspect physique qui m’attirait, mais surtout sa propre description : « je ne suis plus une minette mais je passe encore bien », je trouvais qu’elle passait très bien sans ostentation mais sans complaisance avec elle-même. Le mystère de photos peut conduire à une analyse morpho-psychologique qui m’échappait. Restait donc le mystère, pas d’indication de la voix, pas d’odeur de la peau, rien de ce qui fait la perception médiate. Le prénom : Sylvia de Sylvius l’arbre, c’était donc l’arbre qui cache la forêt ! J’essayais d’élaborer sur cet aspect sylvestre : grande comme un arbre, beau tronc, feuillage encore vert. Je sentais bien que ces considérations étaient tirées par les cheveux blonds de Sylvia. J’avais déjà passé un long moment à regarder, à scruter les différentes photos de Sylvia, elle raffolait des jupes courtes qui mettaient ses jambes en valeur.

Ce matin là je vis qu’il y avait de nouvelles photos de Sylvia sur le site TVQ, elle apparaissait sur l’une d’elle sur une petite robe à grosses fleurs très, très courte, il s’agissait d’ailleurs probablement d’une tunique à manches longues qui faisait office de robe. Sa blondeur restait inaltérable sur ce camaïeu de rose, orange et rouge très pâle, j’avais le sentiment que cette nouvelle image m’était destinée. Je restais subjuguée devant cette élégance sexy mais qui restait de bon goût. Mes bagages restaient au point mort, j’avais oublié l’Egypte. En fait je n’avais plus envie de partir, l’image de Sylvia me fascinait, j’étais tel un papillon attiré par l’écran de mon ordinateur. Il se passa quelques heures avant que la décision définitive soit prise, je n’osais pas en parler à Sylviane, j’attendais donc lâchement son départ pour lui faire savoir que je ne me sentais pas bien et que je ne pourrais la rejoindre. Notre conversation téléphonique fut un peu houleuse car elle avait perçu que la raison de mon forfait était autre. Comme d’habitude cependant, elle se reprit très vite en me disant que l’on pouvait se passer de moi. Je pus donc ainsi me « consacrer à Sylvia ».
Quel âge avait-elle ? J’aimais les femmes mures, il m’est vite apparu qu’avant 40 ans une femme, même non biologique n’était pas encore accomplie.
Etait-elle mariée ? Peu importait, je l’étais bien.
Aimait-elle faire l’amour ? Ce n’était pas une bonne question car son habitus répondait pour elle.
Aimait-elle sortir ? Nous habitions dans le Marais, il me semblait qu’elle pouvait sans crainte venir me voir.
Elle aimait comme moi les talons vertigineux qui cambrent si bien les jambes et font souvent la différence entre les femmes.
Pourquoi portait-elle toujours des jupes ou des robes ultra courtes ? Parce que ses jambes non seulement le permettaient mais parce que c’était plus seyant. Je suis moi-même une adepte de la mini qui me fait me ressentir plus femme !
Alors pourquoi cette fixation presque obsessionnelle ? Par une des raisons les plus obscure : l’amour a ses raisons que la raison ignore disait Alfred de Musset à moins que ce fusse Vigny ?
L’art de la séduction, ou mieux le jeu, prend souvent les chemins tortueux de l’inconscient, il faut avoir vécu l’épisode pour n’en comprendre le plus souvent qu’une infime partie.

J’avais prévu d’arrêter de travailler quelques jours, le temps de mon voyage en Egypte, il ne me restait donc aucun ouvrage en cours, mes pensées pouvaient donc dériver sur le fleuve Amour sans avoir à prendre un avion pour la Russie. Sylvia remplaçait donc pour moi les steppes de l’Asie centrale, ce n’était pas la toundra étant donné la stature de la Dame.
Exerçait-elle un métier ? Je l’imaginais dans la communication, ou mieux encore écrivant des scripts pour le cinéma. Je la voyais aussi médecin, en exercice libéral.

Je repris la vision de son album, le sourire était un signe de satisfaction profonde, elle aimait s’habiller, son maquillage était parfait. On est en face au maquillage dans une position extrêmement confortable, « on sait ce que cela veut dire le maquillage », cela dispense de réfléchir, d’essayer de comprendre ce que cela veut bien vouloir dire d’autre que ce que l’on s’imagine. Parce qu’il n’est pas du tout sûr que dans le maquillage il y ait toujours à lire ces espèces de joyeusetés boulevardières ou gauloises qu’on lui prête. Il suffit pour chacun de nous évoquer certains maquillages par exemple, au théâtre contemporain où l’expression corporelle est mise en valeur pour se rappeler cet effet de surprise trop rapidement écrasé, trop rapidement étouffé, trop rapidement effacé. C’est là, en ce petit moment de surprise, qu’une vacillation pourrait s’introduire, qui nous amènerait peut-être à nous reposer des questions sur le sens de ce maquillage, nous conduisant aussi la plupart du temps à rapidement refermer ce dossier car il ne débouche pas sur des choses drôles mais sur ce que nous sommes nous-mêmes. J’étais donc rassurée par le maquillage de Sylvia, par sa vêture, en fait par sa personnalité. Je la sentais pleine d’humour, contemplant son narcissisme avec le sourire.

Sur certaines photos, Sylvia se plaisait à des effets de porte-jarretelles, qui sont le plus souvent ridicules chez les travesties, chez elle c’était sous-cortical, elle aimait certes mais c’était naturel. J’aimais cette décontraction étudiée qui l’était tant que cela devenait naturel. L’interphone ou le ventilateur étaient aussi des objets du décor, aucune interprétation ne pouvait être faite sauf par mon cerveau fertile qui y voyait des objets de séduction.

L’interphone : j’attends quelqu’un, il va venir, je l’entends presque, suis –je assez belle pour le recevoir. Combien de fois m’était –il arrivé, de me trouver dans cette situation quand je recevais chez moi une amie, je me regardais dans la glace puis me déplaçait vers l’interphone, jamais complètement satisfaite de ma tenue, de mon maquillage de ma chevelure.
Le ventilateur, était-ce pour jouer les Marilyn et faire du vent sous la jupette ? Ou bien pour nous dire à toutes, rien ne peu me refroidir !



Responsable du site : Lucie Sobek


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