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« L'intelligence artificielle », une petite histoire imaginée par sidonie

1 L'intelligence artificielle sidonie sidonie.tv@caramail.com 10-03-2005, 21:06 Il me fallait retourner dans notre ancienne maison car j’y avais tout mon matériel de travail.Il y avait aussi notre garde robe, nous n’avions en effet que quelques vêtements ici à Paris, je savais que je ne pourrais pas m’en contenter très longtemps. La robe achetée rue Montaigne ne pouvait pas être ma vêture quotidienne. Nous partîmes donc le lendemain matin, Sylviane et moi pour notre ancien domicile.

Il nous fallu plus d’une heure pour retrouver des lieux familiers. Je nous fis un café en arrivant, puis je me mis en tenue de travail. Je passais un ravissant tailleur vert pomme, celui de ma visite dans le cabaret où j’avais postulé pour un emploi d’hôtesse. Il me moulait à ravir, ma nouvelle coiffure était en parfait agrément avec la couleur de ma tenue. Je trouvais au milieu de la myriade de chaussures des escarpins vernis. Je fis l’inventaire de ce qu’il nous fallait emporter, le placard regorgeait de robes, de tailleurs, de chemisiers, de caracos. Les tiroirs étaient pleins de porte-jarretelles, de slips, de strings, de soutien-gorge, de bas. Il nous faudrait quelques valises et plusieurs voyages pour en venir à bout, puis du temps pour retrouver bien rangées toutes ces merveilles de l’éternel féminin, dans notre hôtel particulier. Sylviane me laissa, pour aller à son travail en me donnant rendez vous ici en fin d’après midi. Elle avait mis un tailleur noir d’excecutive woman, au demeurant assez coquin car sa poitrine débordait avec élégance de la veste dont elle n’avait pas boutonné le haut. Je la vis partir avec un peu de nostalgie, j’aurais bien voulu la retenir près de moi pour que l’on fasse ensemble l’inventaire de notre vie antérieure. Je me mis donc devant mon ordinateur qui est mon outil de travail privilégié. Je regardais mon courrier électronique avant de commencer, je découvris un message de Claire qui me disait : « Je suis prête à te revoir, je suis une vraie femme, je suis fonctionnelle , tu seras la première ». Je devins songeuse, Claire m’appelait, elle était devenue une vraie femme, j’avais suivi tout son parcours. Elle habitait la proche banlieue parisienne, pas très loin du Stade de France et de la basilique où furent sacrés les rois de notre pays. Je lui répondis avec empressement : « Je te vois dès que possible ».

La journée passa en rangements, j’alternais livres et vêtements en me demandant s’il ne serait pas plus simple de prendre un déménageur. Nous avions aux murs beaucoup de tableaux que j’aimais bien, qui m’étaient familiers, que j’avais contemplés des centaines de fois entre deux essayages. Je fis comme souvent, je changeais de tenue après un déjeuner succinct. J’adorais me métamorphoser comme à mes débuts, je ne pouvais passer une journée entière dans les mêmes vêtements et sous vêtements. J’aurais voulu ainsi avant de partir à Paris, essayer toute ma garde robe, la semaine n’y aurait pas suffi, je me contentais d’échanger mon tailleur pour une jupe noire très courte assortie d’un cache cœur noir à pois blancs. J’avais toujours des difficultés à le mettre proprement dans la mesure où il fallait faire passer une lanière dans un trou sur le côté droit. Mais ensuite quel plaisir de l’ajuster, mon soutien gorge était superflu. Il me fallut donc le quitter pour enlever le soutien-gorge puis recommencer la délicate manœuvre qu’était la mise en place des lanières, leur serrage conditionnant la place que je laissais à ma poitrine pour s’exprimer. J’y arrivais enfin, puis j’allais me voir dans la glace de la penderie, l’effet était bien celui que je souhaitais, mes seins étaient ainsi parfaitement mis en valeur. Je progressais assez peu dans ce qui était à proprement dit mon travail, j’avais l’esprit occupé par la missive de Claire. J’avais son numéro de téléphone, mais j’hésitais à l’appeler ne sachant pas encore quand je pourrais la rencontrer.

Sylviane revint vers 18h, je lui fis part de mes inquiétudes quand à notre déménagement. Elle me dit que rien ne pressait , que nous pouvions continuer à vivre ici encore un petit moment, il fallait qu’elle-même se décide quant à la localisation de son agence immobilière mais qu’elle ne se voyait pas chaque jour faire des allers retours. Elle me dit aussi qu’elle était passée devant la boutique de Cécilia et qu’elle avait vu en vitrine un ensemble de sous vêtements panthère qui me plairaient beaucoup. Comme le magasin ne fermait que vers 20h, elle me proposait d’aller y faire un tour. Nous prîmes donc la voiture de Sylviane pour nous rendre dans la galerie commerciale où se trouvait ce magasin de lingerie. En arrivant sur place, j’eus la surprise de voir Cécilia en pleine conversation avec une créature de rêve qui était probablement une de nos connaissances rencontrée à l’Eldorado. Nous entrâmes, elle me reconnu , vint me gratifier d’un baiser appuyé ce qui ne surprit pas Sylviane outre mesure. Je lui présentais ma femme, elle parut déstabilisée, elle devait penser que Sylviane était une copine travestie. Nous lui demandâmes de voir les ensembles que Sylviane avait repérés dans la vitrine. Ils étaient constitués d’un voile très fin, presque transparent. C’était exactement ce que je cherchais depuis longtemps, Sylviane avait l’œil ! Nous achetâmes donc les trois pièces. Notre visite à Camaieu s’arrêta là, nous fîmes quelques pas dans la galerie, contemplant un magasin de chaussures, il y avait des bottes très mode, plus exactement des cuissardes noires que j’aurais bien achetées mais je n’avais pas grand-chose avec quoi les mettre, si ce n’est des jupes très courtes que les bottes auraient transformées en uniforme de professionnelle du trottoir.

Nous rentrâmes à la maison où nous avions envie de retrouver notre ancienne intimité après les fastes de l’hôtel particulier du Marais. Il me fallait aussi travailler ! Je devais me remettre à mes programmes d’intelligence artificielle. Il m’avait été aussi demandé depuis ma conférence à Bruxelles, d’écrire un petit livret pour les entreprises. Comment peut on imiter l’homme alors que l’on ignore comment il fonctionne, et que deux êtres humains ne fonctionnent pas nécessairement de la même manière. J’essayais de définir quelques critères d’intelligence :
-capacité de trouver une méthode de résolution du problème posé.
- capacité de généralisation (ou mieux d’abstraction).
-analogies.
-adaptation à de nouvelles situations.
-faculté de corriger ses erreurs et d’améliorer son comportement ou ses performances

C’était mon introduction mais il me fallait écrire le reste. Je réfléchissais à ce moment en quoi les travesties pouvaient êtres intelligentes. Capacité de résolution du problème posé : pour la plupart, il faut trouver une cachette pour ranger vêtements et sous vêtements afin qu’il ne soient pas découverts ni par l’épouse, ni par les enfants. Que de stratagèmes sont employés, jusqu’à penser au moment de la construction d’une nouvelle maison d’aménager de faux plafonds.
Capacité de généralisation : difficile à appliquer car les tailles et les mensurations sortent souvent de la norme.
Analogies : ici il s’agit de trouver le plus d’analogies possible avec les femmes que l’on croise pour prendre confiance.
Adaptation à de nouvelles situations : c’est notre lot commun, sortir en ville de jour est pour beaucoup de nos copines un exploit renouvelé chaque fois.
Faculté de corriger ses erreurs et d’améliorer son comportement ou ses performances : c’est la quintessence de l’intelligence pour la travestie.

Je continuais : les activités humaines les plus difficiles à reproduire ne sont pas nécessairement les plus intellectuelles et les plus abstraites. Nous étions en plein dans le problème, se transformer en femme n’est pas une abstraction donc c’est difficile ! Pouvais je appliquer l’intelligence artificielle à cette transformation ?

L’intelligence artificielle s’intéresse aux processus cognitifs de mise en œuvre lors de l’accomplissement de tâches. J’étais aux limites de l’application, j’aurais pourtant bien voulu livrer à mes consoeurs un algorithme de transformation. J’arrêtais là mes élucubrations, préférant dîner avec Sylviane à qui je livrais mes dernières réflexions quant à l’intelligence artificielle.

Nous étions assises face à face, Sylviane me souriait pendant que je continuais à élaborer mes théories abstraites de transformation des hommes en femme. Elle me ramena sur terre en me proposant de faire l’inventaire de ce nous apporterions à Paris, bien décidées à garder notre vieille demeure comme maison de campagne.

Il nous fallu plus de deux heures pour faire le tri de tous nos vêtements, avec pour chacun d’eux un commentaire : il vient de Buenos Aires, de Séville… Il nous était impossible de tout mettre dans nos voitures, il fallait plusieurs valises pour en assurer le transport. Nous n’avions envie de ne rien jeter, y compris les premiers vêtements que j’avais achetés moi-même pour ma transformation chez les deux soeurs. Devant cet état de fait, il nous fallait réfléchir, malgré le déballage ambiant nous décidâmes de nous mettre au lit. Ce n’était pas un lit à baldaquin mais nous nous sentions chez nous lovées sous la couette.


Responsable du site : Lucie Sobek


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