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« le garçon fleur 7 », une petite histoire imaginée par sabine

1 le garçon fleur 7 sabine tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:03 par Sabine
Chapitre 15
L'apprentissage
- T'es sûre, maman ? je lui demande, un peu ahuri de son choix.

- Parfaitement sûre, mon garçon.

Puis après un rapide regard alentour à cause des oreilles indiscrètes :

- Elles t'iront très bien.

- Tu ne les trouve pas un peu courtes ?

- Ben non, s'amuse-t-elle, pas pour des minijupes, en tout cas ! Michou, t'es d'accord ?

- Ouaip ! On peut en prendre au moins une, déjà. La noire qui ferme sur le côté, là. Tu seras canon dedans, Sabine, je le sens. Elle a raison, maman ! D'accord ?

- Bon, d'accord, mais avec les bas, ça va faire court, j'en suis sûr.

- Ca se porte avec un collant, pas avec des bas. On va en acheter aussi.

- J'aime bien les bas, moi … je rouspète. Des collants, j'en met toute l'année.

- Sûrement pas comme ceux que je prévois ! Ceux-là, je ne te conseille pas d'aller danser avec !

- Bon, mais … Dis maman, je croyais que tu voulais me laisser mon indépendance ?

- Il a pas tort ! me défend sœurette. - Surtout qu'il y a juste à côté des porte jarretelles et des guêpières, je vous raconte pas !

- Ah … Où ça ? m'enroué-je, ému à la pensée de Dominique qui m'a proposé les siens.

- Ben on n'a qu'à entrer, après tout. Tu les verras de près. Tu pourras même les essayer !

- T'es pas bien ? m'affolé-je, je veux pas ! Tu crois pas que je vais oser demander à …

- C'est pour rire, Bruno, pas de panique ! On fera ça avec Sabine, pas avant !

On est entré, on a acheté. L'ambiance de ce premier lèche vitrine entre filles a façonné un souvenir indéracinable. J'ai été vite à l'aise, avec ma tribu, dans ce magasin de fringues de filles. L'envie de devenir Sabine, pour pouvoir essayer les fringues et les tripoter comme les autres filles, m'a laissé un goût d'impatience survoltée et de plaisir merveilleux.

Maman s'amusait bien, heureuse elle aussi de vivre de près la naissance de sa fille Sabine. Je suis allé avec elles un moment rôder devant les sous-vêtements affriolants, mais il y avait trop de monde, et la conversation s'avérait impossible. J'ai accepté le choix de Michou pour ma minijupe, puis discrètement choisi une autre jupe moins mini, regardé un peu les robes avec maman, puis je me suis éloigné. Elles ont longuement navigué, me cherchant parfois du regard et me lançant des œillades prometteuses et complices. J'étais ravi !

Pendant qu'elles attendaient pour payer, seul près de la porte, j'ai jeté un regard circulaire, observant les femelles plus ou moins jeunes fouiller dans les rayons et plaquer une jupe ou une robe sur elle pour tenter d'en deviner l'effet. La petite grosse, là, par exemple, que j'observais depuis une minute, elle a fait ça avec trois robes différentes, en un geste automatique, pour faire comme les autres. Elle était maquillée à outrance, et sans même l'approcher, je savais qu'elle puait le parfum à trois mètres à la ronde.

Elle portait une minijupe, ô ironie, comme la future mienne, à peu de choses près. En cuir noir, elle brillait sur son gros fessier et le rendait anormalement volumineux. Dessous, elle avait un collant blanc avec des lignes verticales de losanges noirs. Difficile de faire plus visible. Elle cherchait quoi, la grosse fille ? Pourquoi une tenue aussi voyante, aussi moulante, alors qu'elle était grosse ? L'autre, juste derrière elle, pas trop mince non-plus, elle portait un pantalon assez flottant, assez neutre, qui lui allait bien mieux !

Je me disais : comme fille, je suis dix fois mieux qu'elle ! Et j'en tirais un plaisir sans mélange, une sorte de revanche sur la nature qui m'avait par erreur attribué un pénis.

Puis par envie de voir plus agréable, j'ai cherché des filles plus proches de ce que j'allais devenir. J'en ai trouvé beaucoup. Minces, élancées, avec des jambes qui semblaient longues à cause de la taille de la jupe, comme j'aime, quoi ! L'une d'elle, en jupette de tennis, blonde au yeux verts, attirait pas mal de regards. Dans sa jupette plissée, on aurait peut-être pu tailler trois ou quatre mouchoirs, pas plus. On voyait parfois la naissance de ses fesses, moulées par son collant noir … Faut oser, non ?

Elle osait, et elle avait raison. Un vêtement pour le haut, probablement un body, dessinait une poitrine bien proportionnée. Elle en jetait, elle le savait, et s'exhibait sans complexe. J'ai senti la jalousie en moi, comme d'habitude quand je me sens fille. Elle, la blonde, elle a le droit de s'exhiber, on lui dit rien et en plus on l'admire. Parce que c'est une fille. Elle a envie de sortir en minijupe ? Ou en longue robe ? Ou en pantalon ? Elle le fait, et tout le monde trouve ça normal. Elle a le droit de porter des talons invraisemblables, ou des coiffures délirantes. D'être sage ou délurée. Rangée ou exubérante. Parce que c'est une fille.

Jaloux, oui, je l'avoue. C'est pas d'hier, tu sais ! Je suis frustré ! Pourquoi elles et pas nous, hein ? Alors, pauvre garçon condamné au terne et au gris, je suis tombé dans l'excès inverse. En tant que garçon, j'ai fini par aimer les garçons, par défi, par besoin de justice pour mon propre genre. Puisqu'ils n'ont pas droit aux minijupes et au talons aiguilles, les garçons, je les préfère en collant, vêtement sans en être un, qui clame des formes que personne n'est en droit de leur contester. Puis le défi me semblant incomplet, puisque les filles nous ont même piqué nos collants si chers à Nathalie qu'elles ont baptisé caleçon, j'ai eu envie de devenir fille moi-même et de goûter aux plaisirs interdits des minijupes et des talons aiguilles. Non mais alors !!

Tu crois que c'est juste pour ça, toi, que je suis devenu homo ? Tu crois que je délire ? Oui, hein. T'as raison. Je mélange causes et effets (féminins). Je suis né homo, avec en prime mes envies d'être fille, je ne le suis pas devenu. J'avais envie de me raconter, m'en veux pas. Le seul truc vrai là-dedans, c'est que je suis jaloux des filles. Là dessus, j'arrête, les v'là, !

On fait encore deux magasins. Un pour les chaussures, un pour la perruque. Je ne le voulais pas, celui-là. C'est maman qui a insisté. Elle m'a affirmé que pour que Sabine ne ressemble pas à Bruno, il lui fallait d'autres cheveux. Je l'ai laissée choisir une perruque blonde avec des cheveux plus longs que les miens, nettement sous les épaules.

Il est dix huit heures trente quand on arrive à la maison. Michou et maman sont encore plus excitées que moi. Elles m'embarquent dans ma chambre, y déballent les paquets aux fins de rangement. Maman fait de la place, laissant dans mon armoire mes vêtement de garçon à droite, gardant la partie gauche vide. Le plaisir régulier d'ouvrir l'armoire et de voir côte à côte mes vêtements de garçon et de fille ne s'est jamais démenti !

Michou a ouvert les paquets. Il y en a plus que je ne le croyais. Nettement plus, même ! Surtout des petits. Elles semblent vouloir que la garde robe de Sabine soit complète. J'en reconnais certains, tout plats, pour les collants et les bas. Un qui contient deux soutien-gorge, aussi, et qui me fait des gouzi gouzi partout dans l'entrejambe rien que de le regarder. D'autres me demeurent inconnus.

Les deux jupes, la mini et l'autre que j'ai choisie, sont étalées sur le lit. Vient s'y joindre une robe bleu électrique, que je reconnais pour avoir dit à maman que je la trouvais bien, et que j'aimais les robes parce qu'elles nous habille le haut et le bas en une fois. Elle avait sourit, puis apparemment m'avait acheté la robe.

Plus tard, bien plus tard, je regretterai que tout cela ait été trop vite. On aurait dû procéder par étapes. Moi, devant tous ces trésors étalés sur mon lit, achetés pour moi par ma sœurette et ma maman, j'ai saturé ma capacité d'excitation. Je demeure persuadé que maintes joies simples ont été ainsi gâchées. Je n'en veux à personne, bien sûr. Elles comme moi, on a été entraînés par cette situation merveilleusement anormale et excitante. Par delà l'acceptation familiale de mon homosexualité et de ma transformation en fille, on jouait, incontestablement. Et comme tout jeu interdit, il était d'autant plus prenant.

Debout à côté d'elles, à la lisière de cet univers inconnu, je frémis, je tremble. Mon jean cache mal mon excitation, mais je n'y peux rien. Je sais très bien qu'elles s'en sont déjà aperçues. Maman me caresse la tête.

- Ca te plaît mon chéri ?

Elle n'a pas dit ma chérie. En éprouve-t-elle le même plaisir que le mien ? Jouit-elle de la coexistence de mon état intermédiaire entre mâle et femelle ? De Michou, j'en suis sûr, de maman, c'est trop neuf encore. J'ai une pensée pour André qui, avant elles, a su mêler la vie de tous les jours et mon amour pour son garçon. Quand il me découvrira en fille, il gardera cette même attitude, je le sais. Je l'en adore d'avance.

- C'est super, maman … Merci pour la robe.

- Elle me plaisait aussi, alors pourquoi pas un petit cadeau à Sabine ?

Puis ma sœurette se déplace, découvrant ce qu'elle a déballé. Je m'immobilise. Non seulement elle a acheté deux porte-jarretelles roses, mais aussi une guêpière de dentelle blanche qui augmente instantanément mon érection rien de l'imaginer sur moi. Et le reste, parce qu'il y a un reste, ô piaffant lecteur, ce sont deux petites culottes roses, et deux petites culottes blanches. Là, j'accuse le coup, je l'avoue. La finesse du tissu, la délicatesse de la dentelle, la forme échancrée aux cuisses, me semblent tellement peu adaptés à contenir le pénis d'un garçon, surtout aussi excité que je le suis, que je regarde Michou d'un air ahuri.

- Je peux pas mettre ça, moi !

- Quoi donc, Sabine ? La guêpière ?

- Non, les petites culottes !

- Ben pourquoi ? Elles sont ravissantes, non ? Les blanches, elles vont avec tes porte-jarretelles, et les roses avec ta guêpière, je les ai choisies exprès pour ça !

J'ai comme un vertige. Mes porte-jarretelles et ma guêpière … Devant maman, que ça fait sourire ! Je réalise plus nettement ce qui se passe, du coup. Je me souviens pourquoi elles m'appellent Sabine. Pour elles, je suis une poupée, et elles jouent avec. Je maîtrise une curieuse envie de révolte, sachant qu'elle ne durerait guère, et que la situation dans son ensemble me transporte de joie. Les petites culottes me semblent trop … personnelles. Si je devais en porter, elles seraient choisies par moi ! Je vais sûrement refuser, bien que bon, à vrai dire, si on y réfléchi, finalement, elles font tellement fille, hein, qu'après tout, bof, je me demande si …

- Ecoute Michou, tu te rends pas compte … Je suis mort de honte, moi. Je ne peux pas mettre ça.

Je peux parfaitement bien. Et si j'ai honte, c'est juste un peu. C'est d'excitation, que je suis mort. Mais je ne sais pas lutter contre ce besoin permanent de laisser les autres décider pour moi. Je navigue ainsi dans le petit mensonge, évitant soigneusement toute responsabilité, me donnant le beau rôle, me couvrant d'avance en cas d'erreur. Pfff … J'espère que je ne te déçois pas trop, ô lecteur indulgent ?

- Tu as tort, Sabine. C'est très confortable, et très doux à porter. Tu es une fille, oui ou non ?

- Oui, mais …

- Alors habille-toi en fille. Fais-nous plaisir ! rit-elle en saisissant une culotte blanche et en l'élevant à hauteur de mes yeux. - Franchement, elle est pas croquignolette, hein ?

O=O

Je ne peux m'empêcher de sourire. Le fin vêtement est excitant, je le reconnais. Je décide avoir assez prouvé que ce sont elles, non moi, qui ont choisi. Je sais, je suis une vraie garce … Je m'imagine avec ma petite culotte, et je me souviens alors du vrai problème.

- Elle est jolie, délicate, féminine, tout ce que tu veux, mais elle n'est pas, hum, solide, grande sœur.

- Pas solide ? C'est pas fait pour être …

Puis elle se tait et son regard fille à mon entrejambe, et s'y fixe. Elle se marre.

- Je n'avais pas pensé à ça, petite Sabine. J'oubliais que tu es une poupée très perfectionnée. C'est dommage, je suis sûre qu'elle t'aurait super bien été.

- Je la mettrai quand-même, va, la rassuré-je hypocritement, vaincu par la complicité ambiante et l'amour de ma famille. - Sous ma gaine de danse, ça fait rien. Si ça se trouve, avec la forme de la gaine, on verra juste la culotte ?

- Il y a des chances, en effet ! Et puis bon, une petite culotte comme ça, c'est pas fait pour être vu, hein ?

- Ca dépend par qui, grande sœur. Toi en tout cas tu la verras. Et maman aussi. Vous me faites voir mes bas, que je choisisse ?



Chapitre 16
Miroir, qui est la plus belle ?

Je ne me suis tourné vers elles qu'après avoir camouflé mon érection avec gaine de danse impitoyable. Il n'est pas question que je me montre en pleine érection à ma sœurette et à ma mère. Quel que soit le niveau atteint par la compréhension de leur Bruno/Sabine, jamais je ne laisserai passer la moindre bribe de doute de nature sexuelle. Elles semblent le comprendre, me proposent même de me laisser seul pour me préparer.

- Vous pouvez rester, je n'en ai pas pour longtemps, que je leur souris en prenant ma gaine.

C'est plus long que je ne le pensais. Je bande si fort, je suis à ce point excité que mon pénis refuse de céder. Je sens poindre la panique en même temps qu'une jouissance vraiment pas souhaitée. Je devine les deux paires d'yeux, derrière moi, qui ne me lâchent pas. Je les sens presque me vriller le dos ! Je jette un bref coup d'œil, et découvre Michou et maman, chacune une jupe en main, à l'examiner en commentant.

Comme quoi, hein, on peut se gourer ! Ca m'apaise un peu. Alors j'y vais en force. Je plie mon pénis, le maintien entre mes cuisses d'une main et remonte la gaine de l'autre. Ca fait mal, bon Dieu … Alors que je me demande si je ne ferais pas mieux de le laisser collé à mon ventre à la verticale, je le sens faiblir, accepter ma volonté, et la douleur s'estompe immédiatement. Je plaque bien la gaine, et après quelques secondes d'attente prudente, je décide que je peux exposer mon entrejambe rebondi à la famille.

Seule ma sœurette se permet un commentaire, et encore n'est-il que visuel. Un sourire ponctué d'un clin d'œil. Elle est sympa, elle me comprend, je l'adore … Mon excitation domptée par le tissu élastique décroît encore, à ma grande joie. Soulagé, je les regarde en souriant tout grand.

- Alors, Sabine, se renseigne maman, tu choisis quoi ?

- La blanche, je réponds, pour aller avec la guêpière.

Et comme je fais le geste de la prendre, maman me précise :

- Alors met ta culotte avant, et ta guêpière après.

- Ah bon … Je savais pas. Je commence mon apprentissage, hein ?

Je prend la culotte, très ému. Elle est légère, fine, douce. Après la rude gaine de danse, le vêtement me semble inexistant ! Je la manipule, me demandant où est le devant. Ca manque de repère, ce truc, quand on est habitué aux slips de mec !

- Regarde, Sabine, il y a un petit nœud en dentelle, me guide Michou. - Il va devant, le nœud !

Je la remercie d'un sourire, puis j'entreprends d'enfiler ma culotte. Je la sens me caresser les jambes, puis son contact disparaît quand elle se place sur mes hanches. J'en ai du regret, quasiment, et je me dis que Michou a drôlement raison quand elle parle de la douceur du tissu sur la peau. Je me demande si un jour je parviendrai à ne plus bander en m'habillant en fille, pour pouvoir comme elles sentir la délicieuse petite culotte sur mon corps ? Sale con, je reproche à mon pénis, tu te rends compte de ce que tu me fais perdre ?

Comme prévu, ma petite culotte cache complètement la gaine. Comme moins prévu, j'adore ma petite culotte. Une pointe acérée de jalousie traverse mon esprit, comme quoi les filles, elles ont de la chance de pouvoir mettre … enfin bon t'as compris, hein, j'insiste pas.

- T'avais raison, on ne voit plus ta gaine ! observe Michou. - Alors, ça te plaît, p'tite sœur ?

- Oui … J'aurais pas cru !

- Faut toujours écouter les conseils des plus grandes ! Bon, tu mets quoi, maintenant ?

Je prend ma guêpière en guise de réponse, et Michou m'arrête.

- Perdu, p'tite sœur ! T'es sensée être en soutien gorge ! Tiens, je t'en ai déballé un.

Elle me tend un soutien-gorge blanc, relativement large, avec de la dentelle partout. Tout tremblant, je le prend en disant merci, puis l'enfile comme je l'ai vu faire parfois dans quelque film. D'abord les bretelles, puis il faut se plier les bras derrière le dos pour aller chercher la fermeture. J'y parviens tout se suite.

- T'es doué, dis-donc ! remarque maman. - C'est pas facile, pour un garçon, d'aller chercher les agrafes dans le dos aussi vite !

- Ca prouve que je ne suis pas un garçon, peut-être ? lui souris-je. - Mais j'en ai déjà mis, tu sais. Et avec la danse, les mouvements de bras, je connais !

- Je vois, je vois … Faut te faire des seins, maintenant. Si tu as déjà mis des soutien-gorge, tu faisais comment ?

Je me marre. Qui aurait dit que ma mère saurait en de telles circonstances, et de la bouche même de son fils, que celui-ci piquait les soutien-gorge de sa grande sœur pour les enfiler en douce et se faire des seins avec des gants de toilette ? Alors que je lui explique, je sens un bien-être étonnant s'installer en moi. Je suis heureux comme rarement je l'ai été. Je me sens à ma place, en petite culotte blanche et soutien gorge de dentelle, devant ma tribu réunie et compréhensive.

Ô, jeune lecteur perturbé, si comme je le fus tu es en lutte avec la vie et tes fantasmes, demande-toi si ta famille, tes proches, tes amis, valent le coup d'un aveu libérateur. Réfléchis, longuement, pense que ton plaisir à être fille se trouvera décuplé d'exister devant d'autres. Si famille et amis te semblent trop obtus pour une telle découverte, alors profite de ce que tu es là, avec nous, et cherche l'âme sœur. Elle a besoin de toi comme tu as besoin d'elle, et t'attend quelque part, je le sais.

Deux gants de toilette sont canonisés séance tenante (une grosse bise en récompense à toutes celles qui ont compris du premier coup, me la demander par mail). Me voilà avec une silhouette plus conforme à Sabine. Ayant déjà vécu ça, je n'éprouve qu'un émoi modéré, alors que mes admiratrices semblent hypnotisées par ma poitrine toute neuve. Je comprend fort bien pourquoi : Cette forme exclusivement féminine est visiblement rajoutée au garçon, alors que le reste des vêtements se contente de suggérer la fille sans changer fondamentalement le corps du garçon. La perruque et les faux cils ont le même résultat.

Maman est toute guillerette. Son plaisir me comble. Elle sait voir dans ma transformation le côté excitant, amusant, délicieusement hors normes. Son Bruno devenant Sabine, elle le vit de toute son âme. Son garçon devenant fille, elle l'a plus qu'accepté : elle le préfère ainsi.

- Je suis belle, comme ça, maman ? lui demandé-je, conscient de la rendre heureuse.

- Très belle, ma petite Sabine. Met ta guêpière, maintenant. Pour le sens, le seins, ils vont devant !

La même impression de douceur émane de ce vêtement, c'est pas croyable. Je sais avant de la passer que je vais l'adorer. Je l'enjambe, la fait glisser vers le haut, je la sens me serrer délicieusement le ventre et la poitrine. J'ajuste les délicates bretelles, deux de plus, puis je regarde les jarretelles qui pendouillent bêtement sur mes cuisses. Heureusement que le côté érotique est fort, dans ces accessoires curieux, parce que personnellement, je n'ai jamais pu trouver beaux ces bouts de tissus qui tirent sur les bas.

Mais ils ont une telle antériorité féminine, un tel pouvoir de fascination, que je ne peux que les aimer, au moins en tant qu'éléments de féminisation. Et puis bon, dans pareille ambiance, je me sens prêt à aimer tout plein de choses …

Ma guêpière est en place. Je n'en avais jamais portée, et j'apprécie beaucoup qu'elle me moule le torse, qu'elle se fasse sentir, en quelque sorte. Mon goût pour tout ce qui moule, qui serre, s'applique décidément aussi bien à Bruno qu'à Sabine.

- C'est pas croyable, s'ébahit maman, ça lui va mieux qu'aux filles sur les photos des catalogues !

- J'avoue que je suis surprise aussi, complète sœurette à mon intention. - On se croirait dans Rocky horror picture show ! T'as un corps, je sais pas comment dire … qui s'adapte aussi bien aux tenues de fille que de garçon ! En garçon, t'es bien foutu, les épaules et tout, les cuisses, les fesses … Tu fais pas fille du tout quand tu es en collant de danse, même sans parler de ton p'tit ballon. Et là, juste avec trois fois rien, tes épaules sont moins larges, ta taille tellement plus fine que tes hanches deviennent féminines …

- Il y a le soutien-gorge, quand-même ! corrigé-je, gêné de cette avalanche de compliments.

- C'est vrai ! reconnait Michou. A lui tout seul, il te change beaucoup !

- Ce qui m'étonne, observe maman, c'est qu'il ne fait pas pièce rajoutée, comme pour les travestis trop costauds pour pouvoir vraiment passer pour des filles. Sur lui, il paraît … normal !

- Vous n'en rajoutez pas un peu trop, des fois ?

- Je ne crois pas ma chérie, sourit maman, ravie d'avoir pensé au féminin. Quand ta sœur m'affirmait que tu es mieux en fille qu'en garçon, je ne pensais pas te découvrir aussi bien faite ! D'ailleurs, je ne dirais même pas ça, moi. Je dirais plutôt que … tu n'es pas comparable en fille et en garçon. Aussi bien, aussi réussi dans les deux cas.

- Tu regrettes toujours de m'avoir faite comme ça, maman, alors ?

- De moins en moins, Sabine. Je sens que je vais adorer ma petite fille ! Mets vite tes bas ! Lesquels tu choisis ?


Responsable du site : Lucie Sobek


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