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« Le sac sur le banc », une petite histoire imaginée par marietherese

1 Le sac sur le banc jeanne jeanne.claude@femme.net 14-10-2004, 6:32 J'aime me promener dans ce parc. Il est très beau et remarquablement bien entretenu. Il est situé dans un beau quartier. Il y a toujours des tas de choses à voir, à observer. Je vais au gré du vent, au hasard et j'observe la nature, les gens.

Ce jour là, j'aperçus un sac sur un banc inoccupé. Je m'approchai et m'assis discrètement à côté. Il s'agissait d'un sac de dame. C'était un modèle élégant. Il n'y avait personne autour de moi. Je fis quelques gestes, comme si je m'étirais et en profitai pour soupeser le sac et le secouer légèrement. Son poids m'indiqua que le sac n'était pas vide. J'ai même entendu un cliquetis de bon augure. Il n'y avait toujours personne. Je continuai à m'étirer et entrouvris le sac. Il y avait des papiers d'identité. J'y trouvai l'adresse. C'était tout près. J'y allai.

C'était une très belle maison, située sur un des boulevards qui donnent sur le parc. Je sonnai. Un majordome vint m'ouvrir cérémonieusement la porte. Il était très stylé. Je tenais le sac à la main, et lui expliquai que je venais de le trouver. Il m'examina un très court instant. Puis il ouvrit largement la porte et d'un large geste du bras, me pria d'entrer.
"Madame sera certainement très contente de retrouver son sac. Je vais la prévenir. Elle tiendra à vous rencontrer afin de vous remercier. Je prie monsieur de bien vouloir l'attendre au salon."
Il m'indiqua le chemin, et me fit asseoir dans un large fauteuil.

Madame ne tarda pas. Elle était fort élégamment vêtue. Son tailleur venait de chez un grand couturier parisien. Elle était admirablement coiffée et maquillée. Visiblement, elle venait de passer de longs moments entre des mains professionnelles. Ses souliers avaient une découpe toutes en courbes ondulantes et étaient munis de talons vraiment hauts. Sa voix était étudiée, les termes employés étaient choisis, son ton était chaleureux et enthousiaste. Elle parlait beaucoup et accompagnait ses paroles de gestes de ses mains qui faisaient tinter ses bracelets, accompagnant ainsi la musicalité de sa voix. Elle me regardait de ses yeux de biche. Elle m'examinait comme une petite fille émerveillée par le nouveau jouet qu'elle vient de recevoir et qu'elle n'ose pas encore toucher. Elle me dit l'ennui profond et effrayant dans lequel la perte de son sac l'avait plongée, son affolement lors de la constatation de la disparition et la nuit horriblement tourmentée qu'elle venait de passer. Elle me détailla plusieurs objets de la plus haute importance pour elle qui se trouvaient dans ce sac. Heureusement, et là sa voix prit des accents suaves et onctueux, elle avait eu la chance qu'un beau jeune homme bien honnête passe au bon endroit au bon moment. Il allait de soi qu'elle allait maintenant me remercier pour ma splendide bonne action.

Elle se déplaça dans le canapé, se rapprochant ainsi de moi. Sans doute pour faciliter ce glissement, elle décroisa lentement ses jambes, les faisant glisser l'une sur l'autre et les recroisa dès qu'elle eut occupé sa nouvelle position dans le canapé. Elle se laissait un peu aller, sans doute dans une recherche d'un plus grand confort. Sa position était à présent plus proche de l'état couché que de l'état assis. Elle tenait son bras droit un peu relevé ce qui fait que sa main droite pendait délicatement au-dessus de sa poitrine. Ses ongles effleuraient celle ci. Chacune de ses paroles faisait bouger son bras. Parfois, entre deux phrases, elle s'interrompait brièvement et pour humecter ses lèvres, sans doute desséchées, y passait délicatement sa langue.

Je ne disais rien. Grand amateur de choses féminines, j'étais subjugué par ce spectacle ravissant qui excitait mon imagination. Je notais avidement tous les détails de cette vision charmante. Mes fantasmes envahissaient toutes les zones de mon cerveau qui n'étaient pas occupées à des tâches vitales. Je sentais que ceci était l'occasion de ma vie. Il fallait en profiter. Mais comment introduire le sujet, combien délicat ?

Elle sursauta en disant qu'elle manquait à tous ses devoirs. Elle me laissait mourir de soif en ce jour de grande chaleur, alors qu'elle, pauvre sotte m'inondait de paroles. Elle se redressa, se pencha vers la table basse, saisit la clochette et l'agita. Elle reprit sa place dans le canapé, glissant encore un peu vers moi. Sans regarder le majordome, elle lui ordonna de lui envoyer Marcelline afin qu'elle nous serve à boire.

Marcelline me fit une excellente impression. J'étais amateur de femmes de chambre. Plusieurs de mes amis, en avaient fait une de leurs spécialités, un de leurs costumes favoris. Ma liste personnelle des qualités et des particularités d'une belle femme de chambre, ce fantasme un peu particulier, était fort longue. Je dois dire que pour chacune de ces qualités et de ces particularités Marcelline méritait la cote maximale. Je la regardais avec admiration. Madame s'en rendit compte, glissa encore un peu vers moi, adoucit encore son regard et pencha légèrement la tête en arrière, en un geste d'offrande. Dès que les boissons furent versées, d'un geste brusque de la main, elle fit signe à Marcelline de disparaître.

Madame, tout en balançant sa jambe, afin de me faire admirer la dentelle qui agrémentait le haut de ses bas, ou pour me faire écouter la musique de leur frottement, ou les deux à la fois, me posa quelques questions plus personnelles sur ma situation, mes études, mon travail. Je suis fort timide et je répondis maladroitement à l'aide de quelques monosyllabes. Pourtant, elle attendait avec sollicitude mes réponses qui la ravissaient et l'enthousiasmaient, comme si j'avais répondu brillamment à quelque question fort compliquée dans un domaine auquel le commun des mortels ne comprend pas grand chose. D'un air languissant, la bouche légèrement pendante, elle me demanda comment elle pourrait bien me remercier pour l'immense service que je venais de lui rendre.

"Peut être accepterez-vous une pipe ?"
Pendant qu'elle attendait ma réponse, il y eut un long silence. Je me sentais fondre, comme la motte de beurre abandonnée aux rayons du soleil d'été. Une très douce chaleur m'envahissait.
"Mais peut-être ne fumez-vous pas ? Dans ce cas ces pipes de collection, en porcelaine anglaise, ne vous feront pas plaisir. Je vais plutôt vous offrir une des montres en or de mon défunt mari."

Avec beaucoup d'élégance, d'un mouvement souple et gracieux, elle s'extirpa du canapé et se dirigea vers un meuble à ma gauche, passant devant moi et me frôlant longuement de sa jupe largement fendue. Elle choisit une montre dans un tiroir et tint à me la mettre elle-même à mon poignet. Elle n'était pas très adroite, ses ongles étaient fort longs. Elle mit longtemps pour l'attacher. En revenant s'asseoir j'eus droit à un deuxième frôlement de jupe, qui fut un peu plus long. J'avais un peu déplacé mon genou. Elle s'en rendit compte, je le vis à son regard, à son sourire, à l'éclat de ses yeux. "Et notre gentil jeune homme un peu timide qui vient de me sauver la vie, est-il bien sûr qu'il ne veut pas un petit supplément de récompense, en remerciement de l'immense service qu'il vient de rendre à une pauvre veuve sans défense et sans soutien ?" Me dit-elle d'une voix musicale et langoureuse, chargée d'émotion. Elle avait baissé encore un peu ses paupières, réduisant ainsi l'éclat de son regard mais intensifiant l'intensité dramatique du moment.
J'ai senti que c'était une occasion rêvée, unique et que je devais saisir ma chance :
"Madame, vous qui êtes si belle, si féminine, si naturellement élégante, soyez mon guide vers le bonheur auquel j'aspire depuis si longtemps. Soyez mon inspiratrice, ma muse, mon égérie."
Sa pose était encore plus alanguie que tout à l'heure. Pourtant, elle m'écoutait très attentivement, je le vis aux étincelles qui filtraient à travers les paupières presque closes, aux petits soubresauts de sa respiration et à ses légers soupirs. Je continuai donc:
"Accueillez-moi dans votre alcôve, retirez lentement vos vêtements et donnez-les moi. Je vous en prie, féminisez-moi."

Elle me regardait maintenant avec une intensité métallique. Ses paupières relevées ne voilaient plus son regard. Elle se redressa dans son canapé et eu un geste charmant du bras dans ma direction. Le glissement de l'étoffe de son chemisier sur son bras me fascinait. La vision du mouvement de sa main qui s'avançait vers moi était un régal. Ses longs doigts munis d'ongles longs délicieusement manucurés me faisaient penser à une pieuvre lançant ses tentacules vers sa proie. J'étais sous le charme, je sentais le bonheur parfait approcher. Elle saisit la clochette et l'agita. Le majordome, tel un automate, surgit dans le salon.
"Firmin, veuillez raccompagner monsieur. Sa visite est terminée. Replacez mon sac à main dans le parc, à l'endroit habituel." Dit-elle d'une voix dure et rauque que je ne lui connaissais pas.

J'étais déconfit, anéanti. Firmin s'approcha, l'air sévère. Il se pencha vers moi et d'un geste impératif m'indiqua la sortie. Je n'avais plus qu'à le suivre. J'ai jeté un dernier regard à madame, mais elle était plongée dans l'étude attentive de son répertoire téléphonique. J'ai suivi lentement le majordome à travers plusieurs pièces. Arrivés dans le hall, il mit la main sur la poignée de la porte, marqua un temps d'arrêt, se tourna légèrement vers moi et se pencha quelque peu. A voix basse, il me dit :
"Revenez donc nous voir la semaine prochaine. Madame sera partie en villégiature pendant quelques mois dans sa villa à la côte d'azur, avec son nouvel amant qu'elle aura bien trouvé d'ici la. Vous pourrez faire plus ample connaissance avec Marcelline qui restera ici avec moi pour tenir la maison de madame. Marcelline vous réserve une petite surprise qui, je le pense vous plaira beaucoup. D'autre part, madame a beaucoup de vêtements. Elle adore en acheter. Elle aime à se changer régulièrement et n'aime pas de mettre deux fois la même chose, cela ne sied pas à son rang, comme elle dit. Tous les mois, elle fait effectuer un tri dans ses armoires et en sort tout ce qui est démodé, c'est à dire ce qui a plus de trois mois. Elle me charge de la débarrasser de tout cela."
Il mit alors sa main sur mon bras, se pencha un peu plus vers moi, et continua, un ton encore plus bas :
" J'ai gardé les plus belles pièces. Je vous ai bien examiné tout à l'heure, cela vous ira très bien. Il faudra simplement vous habituer à l'usage du corset. Madame n'achète que des modèles anglais, faits à la main, à l'ancienne. Ils sont très mignons. J'espère qu'ils vous plairont. A bientôt."
Il m'offrit encore un sourire et un clin d'œil complice, ouvrit la porte, clama un :
"Adieu monsieur !" très sec et assez sonore pour que madame l'entende, me fit sortir et claqua la porte derrière moi.


Responsable du site : Lucie Sobek


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