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« La COLONELLE / chapitre 18 / LE RETOUR A LA FERME », une petite histoire imaginée par marietherese

1 La COLONELLE / chapitre 18 / LE RETOUR A LA FERME marie therese marietheresekoest@yahoo.fr 14-08-2007, 17:15
Dès que j'ai été veuve, j'ai commencé à voyager. Mon premier voyage en train m'avait impressionnée. J'ai voulu recommencer. J'étais jeune et belle, riche et libre. Pourquoi me serais-je privée ?

Les voyages en train étaient toute une aventure à cette époque. Ces voyages permettaient de faire des rencontres agréables. C'est lors d'un de mes tout premiers voyages à Paris que j'ai rencontré Oscar. Il était homme d'affaires. Il était actif dans le commerce des diamants. Il a été fort impressionné par mon titre de générale. Il n'avait jamais été militaire. Il avait un visage tout rond. Ses cheveux étaient partis depuis bien longtemps. Il avait une petite barbe pointue. J'avais remarqué de suite qu'il n'avait aucune notion de stratégie militaire, car je lisais ses pensées dans ses yeux ronds, comme si je lisais dans un livre. Il venait à Paris pour s'amuser. Il cherchait quelqu'un pour l'aider à s'amuser. Il cherchait aussi des endroits propices. Ce qui m'intéressait dans les pensées d'Oscar, c'était que je pouvais entièrement répondre à ses attentes et à ses désirs, alors que j'étais malheureusement limitée dans les plaisirs que je pouvais donner aux hommes.

L'hôtel où il était descendu me convenait. Je l'y ai accompagné. Il a voulu commencer de suite. Je lui ai demandé un peu de patience. Ce serait plus agréable si j'ôtais d'abord mon manteau et ma veste de voyage. Puis je l'ai laissé faire. Il a mis sa main sur mon bustier et a caressé timidement ma poitrine. Il était rouge d'excitation lorsqu'il a commencé à déboutonner mon bustier. Arrivé au troisième bouton, j'ai tendu la main vers lui et ai pincé avec vigueur son oreille qui était cramoisie. Je lui dis, de ma voix la plus basse possible :
"Petit sacripant, petit dévergondé, tu oses déboutonner mon corsage ! Tu vas voir comme je vais te corriger !"

Je conduisis son oreille vers le lit. Il devait bien la suivre. J'entendais ses soupirs et ses reniflements. Je le couchai sur le lit, sur le ventre. Lorsque je baissai son pantalon, j'entendis comme une explosion étouffée. Tout ce que j'avais sous la main, c'était ma veste et ma brosse à cheveux. Avec ces deux fouets improvisés, je l'ai fouetté jusqu'à ce que ses fesses soient aussi cramoisies que son visage. Je ne voyais plus ses yeux, je ne savais plus ce qu'il pensait. Je me suis penchée. J'ai déplacé l'oreiller. Il avait les yeux clos. Lorsqu'il a relevé lentement ses paupières, j'ai lu qu'il était un bébé heureux et apaisé.

Ce soir là nous avons dîné dans un grand restaurant à la mode. Il a commencé à m'expliquer ce que j'avais en grande partie compris par moi-même. Lors de la fin de son enfance, lors de sa première ardeur, n'y voyant pas malice, il avait voulu déboutonner le corsage de sa gouvernante qu'il trouvait soudainement particulièrement attirante. Celle-ci n'étant pas d'accord, et au nom des principes sacrés de l'éducation, elle le corrigea séance tenante en fouettant son derrière. Ce châtiment lui avait plu. Il avait éprouvé un sentiment d'apaisement, de plénitude sereine que peu d'hommes éprouvaient, même après des prouesses sexuelles bien plus conséquentes. Oscar avait recommencé. La gouvernante avait démissionné. Oscar avait recommencé avec d'autres femmes. Il y en eut qui s'abandonnaient à ce jeu par ennui, il y en eut qui le firent par appât du gain. Il appréciait chez moi ma façon d'entrer à fond dans son jeu pour lui procurer un maximum de plaisir, ainsi que la manière pleine de bonté maternelle que j'avais pour sécher ses larmes et le ramener doucement à la vie normale, blottie tout contre lui.

Nous nous sommes revus. Nous avons recommencé notre jeu. Nous avons agrémenté nos voyages à Paris par quelques visites de monuments. Nous avons visité le chantier de la tour de monsieur Eiffel. Le soir nous allions au spectacle. Nous allions voir différents types de spectacles. Nous préférions les spectacles coquins. Lors de ceux-ci, nous échangions silencieusement des commentaires. Il prenait ma main. J'exprimais mes émotions par des pressions. Je lisais ses réponses dans ses yeux humides.

Oscar m'a légué quelques diamants ainsi que des terres dans ma province natale. Le notaire m'a étonnée en citant le nom de mon village. Je l'ai questionné, il m'a montré les plans du cadastre. Je me retrouvais propriétaire de ma ferme. J'ai voulu sans tarder la visiter. L'oncle en était encore le locataire. Il me salua respectueusement, en se demandant ce que cette élégante dame venait faire dans sa ferme. J'ai voulu voir les vaches et les ai trouvées sales et mal entretenues. Je vis immédiatement que le cheval de trait boitait et le désignai du bout de mon parapluie, regardant le fermier d'un œil désapprobateur. Dans la réserve de pommes de terre, j'en ai trouvé deux qui commençaient à pourrir et d'un petit coup de pied élégant, je les fis rouler au pied de mon oncle.

Le valet a attiré mon attention. Il était fort mal habillé et avait l'air bien jeune. Il faisait des efforts pour paraître fort et puissant mais ne me trompait pas. Il était mince et fluet. Le fermier me dit de ne pas faire attention à lui. Ce n'était q'un mendiant qu'il avait recueilli pour quelques jours. En échange d'une petite place dans la grange pour passer la nuit et d'un peu de nourriture, il travaillait la journée pour lui. Il ajouta qu'il y perdait et qu'il allait devoir s'en séparer. D'un regard courroucé je fis taire le fermier.

Je voulus voir les mains du mendiant. Elles étaient fines et faibles, visiblement peu adaptées au rudes travaux agricoles qui les avaient déjà mises dans un état déplorable. J'ai parlé à ce jeune homme à l'air épuisé, de douceur, de choses délicates, de nuances, d'élégance, de frôlements et de bruissements. Au début il n'avait pas l'air de comprendre, puis je vis au fond de ses yeux un début d 'espérance.

Pour attirer son attention j'ai fait virevolter ma main devant lui, tel un oiseau. Il regardait ma main aux longs doigts fins, aux jolis ongles polis, enveloppée de dentelle noire, comme un enfant regarde un jouet. Il voulut l'attraper, mais je m'arrangeai pour qu'il touche d'abord mon bras fin et charmant, enveloppé dans le doux tissu de ma veste, bordé aux manches de fourrure, ensuite qu'il glisse sur le tissu de mon chemisier, et que ses doigts rencontrent enfin les boutons de nacre qui en garnissaient les manches. Je vis qu'il aimait ces contacts. Je pris sa main dans ma main gantée et je sus à son léger tressaillement, à sa bouche qui s'entrouvrit silencieusement, qu'il était temps d'intervenir. Je l'ai pris à mon service. Je l'ai installé près de moi dans la calèche. Je l'ai fait protéger du froid par une couverture, ainsi je ne verrais plus ses affreux habits qu'il faudrait jeter au plus vite.
Je vais m'occuper de ses mains, de ses habits, de son allure, de blondir ses cheveux noirs.

Pendant le voyage de retour, j'ai rêvé de son premier uniforme. Je pensais à des collants couleur chair, à des pantalons courts et bouffants, à une jolie coiffure de page, à de larges bandes de cuir fin autour des poignets, à un pourpoint bien serrant. Par après, j'ajouterais un peu de dentelle. S'il aimait cela, j'en rajouterais encore.
Je vais de temps en temps laisser traîner à sa portée l'un ou l'autre de mes sous-vêtements et j'observerai discrètement s'ils éveillent chez lui de l'intérêt.
Je vais lui apprendre les rudiments de la stratégie militaire.

Dans moins d'un an il ira tirer son numéro. Si le numéro est mauvais, il fera un peu plus de trois ans de service militaire. Si c'est un bon numéro, il fera comme font les pauvres gens. Il le revendra à un fils de riche et remplacera celui-ci. Cela lui fera un petit pécule. Je m'arrangerai pour qu'il soit versé dans l'artillerie, chez la colonelle. Si mon intuition se confirme quant à ses possibilités et ses dispositions, je le recommanderai pour l'unité spéciale et j'irai visiter régulièrement la colonelle pour observer les progrès de ma petite protégée.




Ecrit avec toute ma tendresse, en Belgique flamande, d'octobre 2005 à février 2006,

Marie Thérèse KOEST


Responsable du site : Lucie Sobek


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