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« La COLONELLE / chapitre 7 / LES MEPRISES », une petite histoire imaginée par marietherese

1 La COLONELLE / chapitre 7 / LES MEPRISES marie therese marietheresekoest@yahoo.fr 24-02-2007, 14:16 Parfois cela ne fonctionnait pas. Le choix du candidat n'était pas adéquat. Celui-ci ne correspondait pas bien aux attentes de la colonelle qui avait alors une conversation très sérieuse avec lui. Elle était très exigeante. Elle voulait que dans son unité d'élite les candidats soient volontaires et que cela leur plaise totalement d'en faire partie. Elle connaissait les contraintes énormes que son unité faisait peser sur ses participants et estimait que seuls les candidats très motivés, qui appréciaient à leur juste valeur les douceurs futures qui leur étaient proposées, étaient à même de mener à son terme cette entreprise. Si ces conditions n'étaient pas remplies, Denise était renvoyée vers l'armée régulière. La colonelle devait alors trouver rapidement une autre Denise.
Le deuxième candidat, écarté lors de l'incorporation de la Denise déficiente, avait été vu et examiné par la colonelle et les demoiselles. Nous avions à son sujet des avis motivés et des notes détaillées soigneusement consignées par Anne.

Afin de choisir cette fois-ci, à coup sûr, un bon candidat, nous élargissions le choix. Dès l'incorporation de Denise, dès que la dame de compagnie était montée en grade et avait accédé à celui de nièce, la colonelle accompagnée d'Anne passait chaque jour les troupes en revue. C'était un délice pour nous toutes de préparer la nouvelle Anne pour ces occasions. Elle était radieuse de pouvoir sortir de l'appartement et de pouvoir enfin se montrer à la troupe. Elle souriait largement et avait tendance à se mettre à rire de son rire cristallin. La colonelle devait de temps en temps la rappeler à l'ordre et aux convenances qu'une jeune fille de son rang se devait de respecter. Pendant qu'ils défilaient, la colonelle examinait les soldats au passage. Elle prêtait surtout attention aux regards. Elle laissait de côté les regards possessifs, de convoitise, qui étaient les plus abondants et les plus lourds. Elle guettait les regards d'admiration, de complicité, d'envie de participer à la fête, qui étaient bien plus discrets, plus brefs et plus rares. Elle examinait soigneusement ces soldats là, prenait des notes à leur sujet et se plongeait dans l'étude de leur dossier militaire. Elle préférait les orphelins, ceux qui venaient de loin, qui n'avaient pas de famille proche.
Elle faisait participer ceux qu'elle avait retenus à un tournoi de lessive, afin de les départager.

Elle faisait parvenir au sergent des ordres du colonel. Les candidats devaient se présenter deux par deux dans le verger, près du potager, derrière le corps principal de la caserne, qui servirait de lice. Deux longues cordes y étaient tendues sur une série de piquets. Cécile les attendait, leur indiquait leurs places, un à chaque bout de la lice. Chacun avait sa corde, et son panier de linge à pendre. Il s'agissait de sous-vêtements des demoiselles. Elle plaçait gracieusement au cou de chaque chevalier un petit panier contenant des pinces à linge. Ces paniers étaient de couleurs différentes. Cécile donnait le départ du tournoi et devait ensuite s'éloigner pour accomplir une mission urgente. En fait, elle n'allait pas loin. Elle rejoignait la colonelle et les demoiselles au premier étage d'une annexe, d'où l'on pouvait tout voir du spectacle, sans être vus par les combattants, tout en étant confortablement installé. Les couleurs différentes des petits paniers facilitaient les commentaires.
Celui qui allait vite pour terminer au plus tôt la corvée était vite éliminé.
Celui qui prenait son temps, examinait les sous-vêtements avant de les pendre avait des chances de gagner.
Celui qui dénudait ses bras, qui s'arrangeait pour avoir beaucoup de contacts avec eux, augmentait ses chances.
Celui qui s'arrêtait dans son travail et partait doucement en rêverie provoquait parmi les spectatrices des exclamations étouffées, des soupirs d'aise, des mains jointes devant la bouche, de l'embuement dans les yeux.
Celui qui discrètement mettait dans sa poche d'uniforme l'un ou l'autre article, provoquait des applaudissements étouffés, des regards embués et admiratifs échangés entre les spectatrices attendries.
Les différents gagnants étaient confrontés entre eux.

Le dernier gagnant devenait notre nouvelle Denise. Nous ne lui laissions pas le temps de retourner à la caserne, car nous devions l'incorporer séance tenante. Il fallait rattraper le temps perdu et lui donner une instruction militaire accélérée. Toute notre unité s'y mettait avec gentillesse, bonne humeur et beaucoup de tendresse.


Responsable du site : Lucie Sobek


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