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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par marie-pierre

1 Kay Farnsworth jeanne jeanne@femmes.net 14-09-2005, 6:12 Kay Farnsworth

Tout avait débuté un soir où je m’étais présentée seule dans un resto que je fréquentais depuis plusieurs années. C’était une soirée spéciale. Je m’étais invitée à dîner pour mon anniversaire.

L’endroit, un exemple de sobriété et de bon goût était situé dans l’un des vieux hôtels montréalais réputés. Le service y était discrèt et impeccable.
« Bonsoir Madame », votre table est prête, au coin, près des fenêtres.

Ce soir là, il neigeait car nous étions en mars. Une belle neige toute blanche qui semblait danser pour moi toute seule et qui brillait sous les lampadaires de la rue Sherbrooke ouest.

« Quelle belle et ravissante soirée vais-je passer, il me semble que je la mérite bien celle-là »

Je portais pour la circonstance une robe longue noire assez moulante découvrant mes épaules sur lesquelles on pouvait constater la présence discrète des fines bretelles. À mon cou, une rangée de perles s’était liée d’amitié avec les boucles qui ornaient mes lobes d’oreilles.

Mes cheveux ce soir-là brillaient de la clarté de l’ébène. Je m’étais maquillée lentement et avec beaucoup de soins afin que tout soit parfait. Mes paupières étaient d’un gris sombre et mes lèvres scintillaient d’un rouge sobre auquel j’avais pris plaisir à ajouter une touche de gloss. J’aime bien cet aspect brillant et mouillé.

Sous ma robe, quelle merveille ces dessous de dentelle me procuraient. Il s’agissait d’un porte-jarretelles dont les six courroies étroites caressaient le haut de mes cuisses et qui était, bien entendu assorti à un soutien-gorge tout en satin et dentelle. Ma petite folie de la soirée était ce string coquin aussi petit qu’un mouchoir et qui tenait on ne savait trop par quel miracle.

J’étais bien loin de penser, en le mettant ce soir-là, que quelqu’une me le déroberait plus tard afin de mettre à nu cet endroit le plus secret. Des bas noirs eux aussi ainsi que mes chaussures à haut talon et fines lanières en cuir verni terminaient le portrait.

Quel plaisir que seul le fait d’être en femme me procurait. C’était tout simplement divin.

Je pris donc place sur le fauteuil en velours rouge que le Maître D eu la galanterie de tirer pour moi. Je le gratifiai d’un sourire. Je me sentais femme jusqu’au bout des cheveux et des ongles laqués du rouge assorti à mon rouge à lèvres.

La nappe impeccablement blanche, le cristal et les couverts en argent, tout contribuait à donner déjà cette soirée un air de fête. Je terminais mon kir royal lorsque je remarquai une femme très grande et mince presque filiforme. Je pensai en la regardant à Giacometti, mon sculpteur préféré. J’avoue avoir eu un petit sourire intérieur.

Le garçon m’apportant un second kir en m’expliquant que le service serait un peu lent compte tenu du grand nombre de clients. Je lui dis que rien ne pressait et que j’avais tout mon temps.
« Dites-moi, vous connaissez cette dame assise près du piano ? Je ne me souviens pas l’avoir déjà vue ici « »
« C’est une américaine, du moins je le crois. Elle est arrivée ce matin de Boston »

« Vous êtes gentil, je vous remercie. »
Il esquissa un sourire presque complice et se retira.

Les huîtres suivirent accompagnées d’un verre de champagne. Après tout, on n’a pas tous les jours vingt ans…enfin ! Je les avais, du moins mentalement à ce moment précis. Je me sentais habitée par une douce folie et avais envie de me laisser porter au gré des événements.

Je dois dire que malgré cet aspect allongé, elle avait beaucoup de classe et d’élégance dans sa robe de dentelle. Elle portait de longs cheveux blonds aux épaules et ne portait aucun bijou. La sobriété incarnée ou presque. Cela lui donnait un petit je ne sais quoi d’attirant, de troublant. On aurait dit qu’elle sortait d’un rêve.

Je commandai donc un tournedos Henri IV et une bouteille de Château Margaux en perspective d’un repas festif.

De temps à autres, je ne pouvais m’empêcher de jeter un coup d’œil dans sa direction. Elle ne semblait pas pressée, elle non plus. Elle mangeait lentement comme pour maintenir le même rythme que le mien. À un moment précis, j’eus droit à un sourire très doux, presque tendre.

Je la saluai aussi en levant mon verre aussi discrètement que possible accompagné d’un signe de la tête qui, je dois l’avouer, était soudainement envahie de pensées coquines.

Quelques minutes plus tard, au moment de commander un dessert, je demandai au garçon de lui porter un petit mot l’invitant à se joindre à moi. Ce n’était pas l’endroit de ce genre de choses mais le garçon lui glissa mon petit mot en lui versant un autre verre de vin. Un charmant sourire fit suite à ma demande et je la vis se lever et se diriger vers ma table.

Je me mis soudainement à ressentir des papillons tourbillonner dans mon ventre. J’étais troublée et surprise à la fois de la voir se diriger vers moi, la démarche assurée d’une impératrice prête à prendre subitement possession du territoire. Elle s’assied et me remerciant de la charmante invitation, elle me glisse « Kay Farnsworth, c’est mon nom »
« Delphine, dis-je, la voix un peu serrée. »

Elle était née à Boston d’une mère Hollandaise et d’un père Irlandais. Ce qui expliquait la blondeur de ses cheveux et ses yeux si bleus. Elle parlait français doucement avec un petit accent qui traduisait ses origines. Cela lui conférait encore plus de charme. À vrai dire, elle avait un charme irrésistible et je n’avais surtout pas l’intention d’y résister.

Nous sommes ensuite montées au 17 ième étage, d’où nous pouvions admirer la ville en entier.

Elle fit monter une bouteille de Veuve Cliquot . Le garçon d’étage eut l’air un peu surpris lorsque j’allai lui ouvrir en petite tenue. Son regard errait dans la pièce sans oser me regarder véritablement . Dommage car c’était un jeune Italien plutôt sexy… Quoique je n’aime que les femmes, je dois avouer qu’il était tout de même craquant dans sa surprise.

Ce qui suivit ne se raconte à peu près pas, quoi que vous puissiez imaginer….c’était encore plus fou, plus tendre. WOW !
Ce fut une nuit assez tendre et douce, agrémentée de périodes plus savoureuses les unes que les autres
.
La belle Kay savait s’y prendre avec une fille dans mon genre. Elle savait offrir mais surtout demander et parfois commander. Pour une femme adepte de la soumission, vous pouvez imaginer la suite. Hmmmm

Cela dura deux jours et deux nuits. Tous nos repas furent pris au 17 ième…étage et non arrondissement, pour mes amies Françaises. Quel plaisir j’ai éprouvé et quel souvenir j’en ai conservé.

La semaine prochaine, je dois me rendre à Boston pour une petite session avec Kay et son amie Beverly.

Il me semble que cette semaine n’en finira jamais. Nous allons bien nous amuser, je le sens dans mon ventre, juste à y penser.

Suite la prochaine fois.


Responsable du site : Lucie Sobek


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