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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par divers

1 Toi Nadine tvq@femmes.net 27-10-2004, 16:42 par Nadine
Prologue.

Lectrice, tu ne me croiras pas, je le sais. Déjà moi, j'ai du mal à y croire ! Je viens de vivre une drôle de semaine, tu sais ! Je te la raconte ? Oui, je.

Mais tu ne me croiras pas.



LUNDI SOIR.

Il était dans mes signets ... secrets. Ceux que je ne montre pas à n'importe qui. Je ne me rappelais vraiment pas de celui-ci. Son nom : TOI. Juste ça. Je suis parfois bordélique, mais pas au point d'oublier l'ajout d'un signet dans la section nommée 'trav' !

Vaguement inquiète, je clique sur le signet. Mon PC se connecte normalement, ouvrant une page avec un fond rose d'un style que je connais bien. Je m'attends à voir s'afficher une page TVQ, tout en me demandant à quel moment j'avais créé ce lien, et à quelle page de mon site préféré elle se rapportait.

A la place, je vois écrit : Bienvenue sur ta page d'accueil. Puis en dessous, une photo, dont juste le bas est correct. Quelques centimètres, qui montrent des pieds et le départ de jambes. Le tout féminin, les pieds portant des talons hauts et les jambes des bas ou un collant résille noir.

Puis en bas à droite de l'écran, un autre texte, en grisé, qui dit : A vendredi soir, dans un sac bleu. Le curseur réagissant à ce texte et se transformant en index pointé, je clique dessus … et la page se ferme. Après quelques secondes d'ahurissement, je retourne dans mes signets, pour répéter l'expérience. J'ai beau chercher, le signet n'existe plus …

MARDI SOIR

Le signet est revenu. TOI, toujours. Cette fois, il m'inquiète franchement, au point que j'ai quelque mal à bien centrer le pointeur de la souris dessus parce que je tremble. La page réapparaît. La même, sauf que la photo a en bas quelques centimètres de mieux. Les jambes sont visibles presque jusqu'aux genoux, toujours habillées du même collant que celui que je porte.

Cette fois, j'attend un peu, malgré le message disant Document chargé. Rien d'autre ne se passe … Je navigue dans la page, cherchant une autre zone sensible, mais seul le message, en bas, A vendredi soir, dans un sac bleu, fait réagir le pointeur. Je n'ose pas valider … puis je me décide. Le résultat ne change pas : ma page d'accueil se ferme.

Retour nerveux à mes signets. Disparu. Comme hier. Ce soir-là, j'ai grand mal à m'endormir.



MERCREDI SOIR

TOI. Il est de retour. Je n'ose même pas y entrer. J'ai un gros creux dans le ventre. Le signet est bien là et j'ai l'impression qu'il me nargue. Je me dis soudain que j'ai oublié de tenter un truc tout bête : cliquer dans les propriétés du signet, auquel cas je vais avoir l'adresse http correspondante ! Quel conne j'ai été de ne pas avoir le réflexe ! Vite, bouton de droite, clic !

Le rectangle habituel s'affiche, et je reste ahurie. Seul figure le nom, incongru, inquiétant : TOI. Pas d'adresse, pas d'autre renseignement. Comment est-ce possible ?

Je sors de là, maîtrisant un début de panique. J'ouvre plusieurs autres liens, qui se comportent normalement. A chaque fois, je viens vérifier si des fois le signet … mais il est toujours là, indéracinable. Je finis par y aller. Que faire d'autre ? Je me sais incapable de l'oublier !

La photo se complète. A présent, j'ai le début des cuisses. Le bas d'une jupe de cuir rouge apparaît sur les jambes moulées de résille noire. Je tente de me calmer. J'aimerais pouvoir sauver cette photo, mais elle n'est pas sensibilisée, et je ne peux que la contempler, gorge sèche et cœur battant.



JEUDI SOIR

Une forme de renoncement : je vais direct dans mes signets et ouvre sans attendre le … mien. J'ai l'image au dessus de la taille. La jupe rouge est complète. Elle est jolie, et ressemble tout à fait à celle que j'ai regardée sur un catalogue, un soir en compagnie de Nathalie. Un body blanc semble émerger de la jupe, mais c'est un peu trop juste pour en être sûr.

Au fait, vendredi soir, justement, je sors avec Nathalie faire connaissance avec une nouvelle copine connue sur TVQ. Se pourrait-il que Nathalie …

Mais non, je délire. Comment aurait-elle fait ? Mon PC reste coupé la journée, ainsi que le modem. J'habite seule, personne ne peut venir tripatouiller dans mes signets. Et puis un site personnel, ça ne se crée pas comme ça ! D'où sort celui-ci, bordel ? Pourquoi vendredi soir, et pourquoi un sac bleu ? Pourtant, Nathalie est forte en informatique, et en plus vendredi soir, et en plus la jupe rouge …

Je suis toujours en garçon. Je ne me suis même pas changée, trop impatiente de vérifier mon signet. La photo me semble vaguement familière, je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que je n'ai pensé qu'à elle depuis trois jours ? Et aussi à cause du collant résille, le même que je porte en ce moment sous mon jean, comme toujours ?

Je ne me sens pas à mon aise. Je laisse la page à l'écran et me change, espérant me changer en même temps les idées. Mais c'est impossible … L'esprit ailleurs, j'enfile un collant noir, un Dim ventre plat. Et comme je le tends sur mes jambes, un ongle raccroche et file le collant au genou droit. Et merde, un collant tout neuf …

Une association d'idée se fait dans ma tête, et soudain je cours à l'écran, certaine d'avance de ce que je vais y vérifier. Même sans pouvoir grossir la photo, il est incontestable qu'un point anormal apparaît au genou droit, qu'on pourrait prendre d'abord pour un défaut de la photo. Je sais que ça n'est pas cela. J'en suis absolument sûre. La photo est parfaite, justement. C'est bien l'accroc que je viens de faire qu'on voit dessus, sous la forme d'une … absence d'image.

J'hésite un moment, le temps de rassembler mes idées, le temps de me dire que ce que je vais tenter est réfléchi malgré les apparences. Tout en fixant la photo, je prends un stylo, j'en force la pointe dans le petit accroc du genou, et je tire un grand coup. Le collant se déchire. Je me retiens de respirer, les yeux braqués sur l'écran.

Puis je me traite de conne, rien n'ayant changé sur la photo. Qu'est-ce que je croyais, bon Dieu, hein ? Je deviens dingue, ou quoi ? Je viens de massacrer un collant tout neuf, c'est tout ce que j'ai gagné. 60 balles foutus en l'air ! 10 secondes plus tard, j'avais quitté cette page invraisemblable et coupé le PC.

C'est en rentrant du restaurant que je me décide à rallumer mon PC. Peut-être qu'une mise hors tension va faire réapparaître le signet ? Heureusement que je suis assise, parce que je serais tombée : TOI est de retour. Je n'attends pas, ne réfléchis pas, j'ouvre ma page. La photo est toujours là, un poil plus haute, oh, juste un peu. C'est bien un body blanc qui est sous la jupe rouge. Mais de la jupe sortent des jambes recouvertes de blanc, elles aussi. Avec des dessins de dentelle tout le long. Les mêmes dessins que ceux qui ornent mes bas de dentelles, et que je regarde sur mes propres jambes sans les voir vraiment.



VENDREDI SOIR

J'ai un gros ronron permanent dans ma tête. Nathalie va arriver. Il va falloir que je lui raconte cette histoire incroyable. Je suis à poil devant mon écran. Je viens d'appeler le site, qui m'attendait fidèlement. La photo va à présent jusqu'au cou. Jupe rouge et body blanc sont bien là, ainsi que les talons … mais les jambes ont disparu. J'ai un haut-le-cœur.

Je coupe tout, file dans ma chambre et prend un caleçon multicolore, soigneusement rangé en attendant les temps froids. Je l'enfile nerveusement et je retourne allumer mon PC. Le site était bien là. La photo est juste sous le nez à présent, mais je reconnais parfaitement le bas de MON visage. Ainsi que le caleçon, sur les jambes revenues.

A vendredi soir, dans un sac bleu … Je sors de cette page qui me rend folle, et j'éteint l'ordinateur. Nathalie arrive une demie heure plus tard. Je ne me suis pas changée.

- Qu'est-ce que tu fais en caleçon, s'étonne-t-elle, tu as froid ?

Elle entre, portant un grand sac avec ses affaires dedans. Nous nous changeons souvent chez moi, avec Nathalie, quand nous devons sortir ensemble. Elle me regarde, songeuse.

- T'en fais une tête ! Tu es malade ?

- Non … mais il m'arrive un drôle de truc … Tiens, regarde, fais-je, allumant mon PC.

Le site est là, et cette fois j'en suis contente. J'aurais raconté quoi, à ma copine, si il avait disparu ? Ma page apparaît, puis la photo se dessine. Complète. C'est moi, pas de doute. Moi à n'en plus pouvoir. Moi en robe rouge et body blanc, parfaitement maquillée, prête à sortir. Je porte un collant du même rouge que la jupe.

Je me tourne vers Nathalie, qui me regarde, ahurie, la bouche ouverte.

- Mais, Sabine … Comment tu as pu savoir ?

- Savoir quoi ?

- La tenue ! Je l'ai achetée lundi ! Pour toi ! La jupe t'avait plu, tu te rappelles ? C'était une surprise …

- Oh, c'en est une, rassure toi ! Je ne savais pas. Je ne sais pas non-plus d'où sort cette photo. Alors c'est pas toi ? Tu n'y es vraiment pour rien ?

- Mais qu'est-ce que tu racontes, Sabine ? Je te dis que … Tiens, regarde !

Elle sort de son grand sac un autre sac, plus petit, tout bleu … Elle en sort la jupe rouge, le body blanc et les talons. Puis le collant du même rouge que la jupe. Sur le sac bleu, aucune marque. Juste du bleu électrique, sur un sac de plastique. Je vais m'asseoir, je regarde les vêtements, puis je demande :

- Lundi, tu dis ?

- Oui, lundi après midi, dans un petit magasin, dans un coin paumé. Un qui vient d'ouvrir.

- Ah … Qui vient d'ouvrir, dans un coin paumé …

- Oui. Ca s'appelle la boutique magique.



Epilogue.

Nathalie ne m'a pas cru, et je ne lui en ai pas voulu. Tu me crois, toi ? Tu vois bien …

Et si je te dis que ma copine n'a jamais pu retrouver le magasin, tu me crois ? A sa place supposée, il y avait bien un magasin, mais de vente de matériel informatique. Un mec, bien foutu mais ça n'est pas le moment, en sortait et s'apprêtait à fermer la grille métallique.

- Je boucle, mesdemoiselles ! nous a-t-il sourit. Revenez demain …

- Dites, demanda Nathalie, il n'y avait pas un magasin de fringues, ici ?

- Si. Vous l'avez connu ? C'est ma grand-mère qui le tenait il y a encore 10 ans.

- 10 ans … murmure ma copine. Ca n'a pas marché ?

- Si, mais elle n'a jamais voulu se moderniser, et elle s'est laissée dépasser. Le plus drôle, rigola-t-il, c'est que moi, le petit fils, je m'occupe de ce qu'elle a toujours refusé : l'informatique ! Et dans la même boutique !

- Ca a l'air de vous amuser ? ai-je demandé, surprise de sa réaction.

- Oh, c'était une vieille folle ! Je l'aimais bien … Je l'entends encore m'affirmer qu'elle serait toujours là, malgré moi, à vendre ses vêtements, même après sa mort ! 'Quitte à apprendre comment marchent tes engins de malheur !' , tempêtait-elle ! Pauvre vieille … Je suis sur que si elle avait vraiment voulu, elle aurait vite compris, pourtant ! La boutique magique, il s'appelait, le magasin.


Responsable du site : Lucie Sobek


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