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Je suis bigenre... donc je suis anormal·e chapitre 1.

à la fin de ce récit, tu peux donner ton avis

( texte proposé par Michel-e Corset )
Préambule.
Dans ce texte, je parle de mon ressenti en tant que bigenre, si pour mon titre, je prends le contre-pied des textes de Lucie, ce n’est ni par polémique (cela serait stérile), ni par opposition (cela serait imbécile) car son point de vue est totalement légitime au même titre que le miens. Non ce choix de titre est purement putaclique.


Je suis bigenre, donc anormal·e.

Je ne vais pas faire toute l’anamnèse de mon irrépressible sentiment de féminité : Même si physiquement je suis un homme et socialement perçu comme tel, cette part de féminité a toujours été présente chaque seconde de ma vie.

Même si je n’aime pas être catalogué·e, à cause du danger de ségrégation, de violence qui pourrait en découler, j’ai toujours cherché à me définir pour ne plus me sentir tout·e seul·e face à ce qu’ai vite perçu comme une particularité.
Je suis né·e en 1960 et à l’époque de mon enfance et adolescence, pas d’Internet ni même de minitel ! Je n’avais donc comme unique référence qu’un monde binaire : Les hommes c’est solide, ça ne pleure pas et va travailler tandis que les femmes ça pleurent, c’est fragile et elles restent à la maison ! Et pour un garçon se faire traiter de fille, c’était une insulte.
Premier constat, je suis un garçon pas comme les autres, donc pas la norme, donc anormal et si je ne veux pas me faire traiter de fille, de tapette ou pire prendre des coups, je ferme ma gueule. Honteux j'acquiesçais les propos moqueurs et fondateurs de la future misogynie de mes compagnons de classe envers les filles.

À l’adolescence (toujours pas d’Internet), je suis très timide avec les filles pour laquel j’ai le béguin car j’ai conscience d’être moins un garçon que tous les autres et je me sens perdant d’avance. C’est le scoutisme (non mixte à l’époque) avec sa camaraderie et ses épreuves qui me donnera les codes pour faire comme les vrais garçons, et à partie de là je sais comment faire avec les filles. Dés lors que j’avais le truc, je parvenais à enterrer ma féminité en pensant que j’allais pouvoir oublier cette part de moi et vivre comme un homme.
Et non ! deuxième constat de ma vie : mon envie de faire comme les femmes est toujours bien là car elle a resurgi quand j’ai quitté mes parents pour vivre seul·e. Donc me voilà travesti·e de placard pendant quelques années, jusqu’au jour où l’Internet apparait dans ma vie et que des forums y naissent à propos de tout, y compris à propos des hommes qui aiment s’habiller comme les femmes. J’y apprends même que certain·es prennent des hormones pour devenir femmes ! Et aussi qu’il y a moyen de se faire grossir les seins avec une perfusion ! Je suis fasciné·e, je ne suis pas seul·e et définitivement hors standard, donc anormal, mais je commence en m’en foutre.

Maintenant, je suis adulte, j’ai pratiqué quelques augmentations mammaires, et à la première j’ai fait l’expérience charnelle d’avoir une poitrine et à me voir remplir mon soutien-gorge, je me suis reconnue en tant que femme dans le miroir. Je compris je n’étais pas un travesti, mais quelque chose d’autre d’autant plus que je commençais à envisager la prise d’hormone en sachant que je n’étais pas transsexuelle et que le parcours officiel me serait donc interdit.
Je pris conscience que les deux genres m’habitaient et que j’allais mettre mon corps en adéquation avec moi et en prenant le risque d’un traitement hormonal sauvage.
Actuellement je me suis autodéterminé·e bigenre, et définitivement et fondamentalement anormal·e, mais je suis bien dans ma peau !

Bise :flower :


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