« Musicienne, peintre et poëtesse, je trouve sur le tard votre site qui m'a donné l'impression de rencontrer une famille, ma famille. Je serais très heureuse et fière d'être acceptée parmi vous. Quoi qu'il en soit, je suis admirative de la tenue de votre site qui est une fenêtre ouverte sur le monde que je voudrais voir chaque jour autour de nous. »
voir toutes les citations des copinesJe m'assume, enfin presque !!!
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( texte proposé par Julie Desfois )
La cinquantaine ayant sonné, je me suis dis qu’il fallait qu’enfin je m’assume telle que je suis. Les autres personnes vivant dans mon entourage faisaient leurs vies, alors pourquoi pas moi ? J’ai décidé de sortir pour me montrer. Allais je me faire remarquer ? La duperie serait elle découverte ? Pour ces sorties j’attendais l’hiver où la nuit est plus présente, mais je sortais le matin très tôt avec de multiples préparations. Le soir, on peut croiser des personnes indélicates, pas le matin à peine aux aurores. Comme je travaillais à l’époque, je préparais ma sortie la veille. Je réservais une chambre dans un hôtel formule 1 le matin pour des amis alors qu’il y avait quelqu’un à l’accueil avant de partir au travail. Mon épouse faisant les comptes, je devais utiliser ma caisse noire et payer en liquide pour rester dans l'anonymat. Le midi, la maison étant vide je rentrais pour mettre mes affaires dans une petite valise et je partais les mettre dans ma chambre d’hôtel. Le soir, à la maison, je disais à mon épouse qu’elle ne se lève pas, que j’irais courir le matin et que je ramènerais des croissants. Après une nuit plus qu’agitée, à 5h je me lève, je m’habille fissa et part à l’hôtel pour me changer, me préparer et sortir enfin. Je vérifie bien que tout l’hôtel est encore endormi et je me lance. Je prends ma voiture et part dans le village à côté. Je gare ma voiture sur le parking de la gare et je déambule dans la rue. Je croise quelques passants, mais ceux-ci partant au travail ne se soucient aucunement de moi. Bonheur total. Lorsque je suis en femme, le temps passe trop vite, les aiguilles de ma montre m’indiquent qu’il est temps de rentrer. 7h30, les boulangeries sont ouvertes, je me lance, j’entre, demande deux croissants et une baguette, et tout ce passe merveilleusement bien. Il est alors temps de retourner à l’hôtel avant qu’il y ait trop de monde allant prendre son petit déjeuner. Je me gare et file dans ma chambre me changer et je retourne à la maison pour préparer le petit déjeuner et l’apporter à mon épouse. Je pars ensuite au travail ou j’arrive en retard, car il faut que je libère la chambre de toutes mes affaires. Elles restent dans ma voiture en attendant le midi où elles retrouveront leur cachette.
Je suis sortie ainsi bien une dizaine de fois avant de me lancer enfin en plein jour, mais cela sera pour une autre histoire.
Julie
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