Vicky

(publié: 03-07-2005, 2:45 )

Aujourd’hui, Vicky est sortie de son cocon. Mon épouse s'étant absentée une dizaine de jours, l'envie de sortir qui me tenaillait depuis des années, s'est enfin concrétisée. Toute la semaine, j'avais écumée les magasins pour parfaire ma garde-robe. Celle-ci étant enfin prête, j'ai rajoutée une paire de boucles d'oreilles à clips, un joli collier assorti, et enfin des lunettes de soleil légèrement teintées de rose. Restait le plus dur, comment sortir de la maison discrètement, sans alerter les voisins. Finalement, j'ai mis mes dim'up (c'est toujours un vrai bonheur de les enfiler) mon pantalon de nana, et mes escarpins de 9 cm, pour eux pas de problèmes, même si je ne suis jamais sortie, j'ai déambulée dans mon logement de si nombreuses fois, en adoptant une démarche féminine, que c'en est presque devenu naturel. Restait le haut. Impossible de sortir la voiture du garage en toute discrétion. J'optais donc pour un tee-shirt masculin, après quand même avoir mis mon soutien-gorge rembourré en dessous. Enfin sortie, je m'arrêtais dans un endroit discret pour parfaire ma tenue. Après avoir enfilée mon haut, je mis mes bijoux et j'entamais la partie maquillage. J'avais tout prévu dans ma trousse à maquillage, mascara, fond de teint et rouge à lèvres. Puis la partie la plus délicate à réaliser, le vernissage des ongles. Une bonne demi-heure plus tard, j'étais enfin prête (je comprends enfin pourquoi mon épouse passe autant de temps à se faire une beauté), Vicky apparaissait au grand jour. Quelle extase !!

Je pris donc ensuite la direction de la ville voisine, futur théâtre de mes exploits. Arrivée sur place, je garais ma voiture au parking souterrain, puis sortant du parking j'affrontais la foule. Il faisait un temps magnifique dans cette belle ville de La Rochelle et les passants très nombreux ne me prêtaient absolument pas attention. Sous les arcades de la vieille ville, je flânais, contemplant les devantures des magasins, jusqu'a ce que j'arrive devant un, ou j'avais "en homme", achetée ma perruque deux ans plus tôt. J'entrais donc dans le magasin ou la même vendeuse s'occupait d'une autre cliente. Une fois celle-ci partie, je l'approchais en lui demandant si elle avait une astuce pour dissimuler la barbe du mieux possible. La vendeuse eut l'air surprise, quand elle me vit réellement. J'avais fait illusion, à mon grand plaisir, pendant quelques minutes. Avec un gentil sourire, elle me demanda discrètement comment elle devait m'appeler. Puis elle me fit asseoir dans un fauteuil, et me proposa de parfaire mon maquillage en ajoutant quelques touches de blush. Pour la remercier, j'achetais un cosmétique avant de la quitter, puis j'ai continuée de flâner en visitant quelques boutiques de vêtements féminins, et fait quelques essayages. Au bout de 2 heures je sentais mes pieds légèrement meurtris, je décidais donc de m'arrêter, pour consommer une petite boisson rafraîchissante, qui me permettrait de soulager mes petons. En entrant dans le bar, je me dirigeais vers les toilettes et sans commettre d'impair, j'entrais dans celles des femmes. Puis attablée sur la terrasse, je me mis à observer les passants. Je ne pense pas que la serveuse fut dupe, car de près et malgré ma voix assourdie c'était plus difficile de convaincre. Elle prit ma commande naturellement, sans se moquer. C'est beau la tolérance (je crois qu'après cette journée, j'aurais encore l'esprit plus ouvert) merci à vous les femmes. Un peu plus tard, j'allais flâner sur le port pour terminer cette journée de femme en beauté.

Pendant mon après-midi, j'ai croisée des centaines de personnes, il y en a bien eu une dizaine qui ont remarqué un travesti, mais jamais je n'ai entendue de réflexions désagréables, seules quelques petits tapes discrètes sur le bras de leur conjoint ou conjointes pour les prévenir de mon passage (ce sont surtout les femmes qui m'ont découvertes) . Jouant le jeu, je m'appliquais à chaque fois à leur faire mon plus beau sourire. Seul un garçon noir m'a fait un signe et un grand sourire amical en disant à ses copains "c'est un garçon".

Un peu lasse de ma balade, je retournais au parking, puis je repris la direction de ma ville de résidence. Dans un dernier sursaut d'inconscience je décidais de ne pas me changer pour rentrer chez moi. Les Dieux étaient avec moi, nul ne m'a vue.



Sortie du 02/08/2005

Ps: Je pense que vous allez toutes trouver mon récit un peu longuet, mais j'avais une folle envie de partager avec vous cette journée, qui pour moi fut une véritable révélation. Je vous encourage toutes mes chéries à sortir de chez vous et à vous montrer au grand jour.

Un grand merci à une certaine Sabine qui m'a permise en parcourant son site de me révéler.

Cette fois c'est fini, demain mon épouse va rentrer, et Vicky rangera ses dentelles jusqu'à la prochaine fois dans sa petite malle secrète du grenier.



Tendres bisous à toutes mes consoeurs.



Vicky
vicky17@tele2.fr