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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Sonia

Sonia

(publié: 16-10-2004, 9:58 )

Bonjour. Cette lettre et à la fois une présentation, un témoignage, mais peut être aussi une recherche. Alors commençons par la présentation, je m’appelle Sonia, j’ai 36 ans et je vis en France une vie apparemment normale entre travail, famille, petite amie etc..

Comme certaines d’entre nous, je souffre de ce que l’on qualifie de dysphonie de genre et ce depuis l’âge de sept à huit ans où je passais déjà les vêtements de ma mère. Cela aurait pu s’arrêter là mais durant l’adolescence j’ai acheté mes propres affaires que je dissimulais scrupuleusement. Parfois en crise de honte de moi-même je jetais tout à la poubelle en me jurant d’arrêter ça, mais ce comportement ne revenait que plus fort la fois suivante. Parallèlement, je menais une vie dite normale peuplée de petites amies qui je pense devaient être aussi inconsciemment attirées par mon coté sensible.

L’honnêteté ma poussé dès ma vie d’adulte à avouer mes penchants aux femmes qui ont partagé ma vie et ce ne furent pas des expériences très heureuses, allant du rejet pur et simple soit d’une partie de moi, soit de moi toute entière quand ce n’était pas quelques indiscrétions de ci de là.

Il y a quelques années avant de rencontrer ma dernière compagne, J’ai voulu aller plus avant et profitant d’une période de solitude, j’ai adhéré à une association ludique de travestis, me suis composé une garde robe, du maquillage, subi des épilations pour finir par sortir en boite avec une grande peur. A cette époque j’ai rencontrée une sœur qui m’a un peu guidée mais qui est décédée d’accident de voiture malheureusement depuis. De cette expérience, je ne conserve que le goût d’aller plus avant encore car la vie nocturne à du charme mais ce n’est pas l’univers dans lequel je souhaite m’enfermer.

En pleine période de dégoût de moi encore, j’avais confié à ma dernière amie qui vit avec moi, que je laissais définitivement tomber cet aspect de ma personnalité qui ne me correspondait plus à mon âge.

C’est malheureusement faux et comme à chaque fois je m’en aperçois avec un peu de recul. Le problème c’est qu’aujourd’hui l’unique voie qui s’ouvre à moi semble être d’organiser une transition sérieuse qui concilie traitements jusqu'à l’opération définitive, tout en ayant un travail honnête dans un cadre compréhensif et de nouveaux amis qui aient envie de me soutenir.

A ce sujet j’ai parcouru sur divers sites de nombreux témoignages sur le cheminement de certaines. Ce qui me frappe c’est que dans la plupart des cas à part leur genre rien n’a changé indépendamment de rapports familiaux tendus ou compréhensifs ou du moins ne parlent elles pas du reste.

En ce qui me concerne et la phase transitoire qui est longue par définition m’effraye c’est de n’être qu’inachevée durant plusieurs années. Ensuite, je ne puis envisager de changer de genre sans imaginer qu’à partir du premier jour de modification, je changerai aussi de vie pour repartir complètement à zéro dans un ailleurs où je n’aurais pas de souvenirs ni de liens affectifs quels qu’ils soient avec mon ancienne vie. Chaque fois que j’évoque cela l’on me répond invariablement que c’est le contraire de ce qu’il faut faire mais je suis absolument incapable de me confier à mes proches, et je préfère leur faire vivre la douleur de l’éloignement géographique non expliquée à celle de découvrir ma nature profonde. Est ce vraiment incompréhensible ?

Aussi mon but à moyen terme est le suivant: nouer des contacts avec des amies sûres qui pourraient me comprendre et avoir la volonté de m’aider à organiser mon départ vers de nouvelles régions inconnues où je pourrais me sentir libre d’être au grand jour sans cette honte et cette peur de blesser.

Est-ce là trop demander ? Je reviens un bref instant sur les circonstances de la disparition de celle qui me guida un temps lors de mon expérience évoquée plus haut espérant que cela représente un intérêt. Elle a avoué un jour à ses parents sa personnalité et son désir de mener une vie normale mais en femme. Dans un premier temps elle a perdu son travail. Dans un deuxième ses parents petits bourgeois ont estimé qu’elle déraillait et l’on fait enfermer dans une maison de repos où elle était bourrée de calmants. Lorsqu’elle à voulu s’en échapper elle à pris sa voiture et s’est endormie au volant droguée comme elle l’était. Je n’ai malheureusement appris tout cela que trop tard.

Voilà mes récits sont un peu succincts voire décousus mais ça fait du bien de parler... enfin d’écrire, cela permet déjà d’exprimer son désarroi.

Sonia


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