barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
nacera

nacera

(publié: 26-04-2010 16:05:51 )

Mes plus lointains souvenirs que je pourrais assimiler à la sensation de vivre dans un corps qui ne m'appartient pas remontent à ma première primaire.

A cette époque, j'étais un petit garçon assez solitaire que l'on qualifiait je pense de "pleurnichard et beaucoup dans les jupes de sa mère et de sa grand-mère".

C'est donc en première primaire que j'appris un poème relatant l'histoire d'une rose. Et quoique cela ne se termine pas bien pour cette rose qui finissait fanée et jetée à la poubelle, je ressentais l'intense envie d'être elle.

En deuxième primaire, j'éprouvais une fascination telle pour mon institutrice que j'éprouvais confusément je pense le secret désir d'être elle.

Ce doit être à la même époque qu'un beau jour, mes soeurs, avec l'accord de ma mère, de ma grand-mère et le mien m'habillèrent en fille et me mirent même un peu de rouge à lèvre. Le souvenir que j'en ai est celui d'une sensation très agréable. Je ne sais si j'aurais voulu rester toujours comme ça mais cela me plaisait c'est sur.

Ce doit être aussi vers le même âge ou un peu plus tard peut-être que je commençai à penser à une chose merveilleuse: " Un jour on m'opérera. On me mettra un coeur de fille, une voix de fille, et, tout ira mieux.". Pensées folles d'un enfant.

L'affirmation de ne pas vouloir grandir garçon et homme ensuite vint en 1971 à l'âge de neuf ou dix ans avec la parution de l'album de bande dessinée :"Natacha hôtesse de l'air". Non seulement je voulais devenir une femme mais en plus celle-ci trouvait enfin un visage et des formes dans cette héroïne de papier.

Je ne pense pas que ce soit à cette époque que j'ai commencé à me parer en cachettes de vêtements féminins. Je pense que cela doit avoir commencé vers l'âge de douze ans. N'ayant jamais l'occasion d'être seule à la maison, cela se passait toujours à la sauvette. Je mettais une paire de bas nylon appartenant à ma mère et une mini-jupe plissée beige appartenant à ma grande soeur. Je ne saurais décrire le sentiment cela me procurait mais la seule chose dont je me souviens c'est que je recommençais le plus souvent possible. C'est également à cette époque qu'un rêve revenait souvent. Je me trouvais dans un paysage plat désolé, sans repaires et je sautais dans un train en marche avec comme seul but de partir loin de cet endroit.

Avec mon entrée dans le secondaire, les choses ont changées. Passant d'un enseignement unisexe à un enseignement mixte. De la confrontation avec ce sexe dont j'aurais tant voulu faire partie, résultat une grande ambiguïté. Sensation de tomber amoureux de l'une ou l'autre (avec lesquelles je n'obtenais aucun succès d'ailleurs.) et avec en même temps toujours bien présent au plus profond de moi l'indéracinable désir d'être l'une d'entre elles. Je continuais à me vêtir le plus souvent possible de façon féminine mais le grand changement vint du fait que cela me procurait non seulement un profond bien-être mais également un e excitation sexuelle intense aboutissant à la masturbation suivie d'une sorte de sentiment de honte.

Le secondaire supérieur, je le fis à nouveau entouré rien que de garçons, et, est-ce une impression que j'ai aujourd'hui, mais ce fut l'époque de la "normalisation". Je rentrais dans le rôle que la société m'attribuait. Mais au plus profond de moi, j'en prend seulement conscience aujourd'hui, je regardais les filles avec plus d'envie que de désir.
Puis vint le temps du service militaire et de l'entrée dans la vie professionnelle.

Je me suis mis à fréquenter assidument, je ne sais pourquoi les prostituées. Ce sont les seuls rapports sexuels que j'ai eu jusqu'à ce que je rencontre ma compagne il y a de cela seize ans. J'avais trente-deux ans. J'ai à trois reprises éssayé de chercher de l'aide auprès de gens vivant la ême chose que moi. Et par trois fois, alors que tout était arrangé pour se rencontrer, par trois fois je me suis débinée.

Voila pourquoi aujourd'hui à l'âge de quarante-huit ans, j'ai conviction d'être à la croisée des chemins : soit j'assume le rôle que l'a société m'a défini, pour lequel elle m'a dressé; Soit je décide de me réaliser pleinement telle que je pense être depuis toujours vingt-quatre heures sur vingt-quatre.


Avis de lecteurs - note moyenne : 0 / 5
Merci de donner une petite note sur ce texte : j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre