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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Marie-Soleil

Marie-Soleil

(publié: 02-11-2004, 11:02 )

L'espoir est à ma porte. Depuis tout jeune, j'ai toujours que j'étais différent des autres enfants de mon âge. J'adorais me tenir et m'amuser avec les autres filles. On se racontait toutes sortes d'histoires comme nos rêves, nos projets d'avenir et le fait d'avoir hâte de rencontrer le prince charmant et se marier avec dans une jolie robe de marie. C'est drôle à dire, mais le jeu que j'aimais le plus à jouer, c'était de jouer à la maman.

Mais un jour, le monde des adultes a changé mes rêves de petite fille en cauchemar. L'école et toute ma famille ont tout fait pour essayer de changer la personne en moi, de faire de moi un petit garçon qui deviendrait un jour de moi un homme.

Pour rester celle que j'étais, j'ai du me battre tout au long de mon enfance et de mon adolescence. Aujourd'hui, je suis heureuse de constater que certes, j'ai change et même mature, mais j'ai restée la même petite fille qui s'habillait en fille, se maquillait avec ses copines d'école.

Aujourd'hui, j'ai vingt-huit ans et je suis bien dans ma peau. Je porte les vêtements que je veux sans jamais craindre une personne d'essayer de me changer.

Bientôt, je m'apprêterais à vivre à tout moment comme une femme. J'attends juste que commencent mes premiers traitements d'épilation au laser. Et enfin, je serais délivré de cette image d'homme qui ma meurtrie depuis tant d'années.

Tome 2

Arrivé au primaire, je me faisais surprendre par les surveillant en train d'aller à la toilette des filles. Si je n'y étais pas déjà. Je n'avais que des copines de filles et je passais mon temps à jouer avec elles aux élastiques, à la corde à danser, on échangeait nos vêtements, on échangeait nos rêves et de la vision de la vie. Mais le claire plus de notre temps, on parlait des garçons et de ce rêve qu'ont les petites filles à 'intérieur d'elle; de trouver un beau prince charmant et de se marier dans une grande et belle robe de mariée avec des fleurs dispersées autour de l'autel.

Tout comme, on se racontait combien d'enfants que nous désirons avoir. Mais la vie malheureusement en a décidé autrement pour moi. Bien que mes copines me voyaient comme une des leurs, une terrible fissure s'est produit en sixième année. Le moment le plus critique de mon enfance.

Je m'en rappelle comme si s'était hier. C'était la journée où mon école primaire avait organisé un cours d'introduction à la sexualité. Il y avait deux professeurs et une infirmière. Sur leur ordre, nous nous sommes scindés en deux groupes distinctes, les gars d'un côté et les filles de l'autre. Suivant leurs conseils, je me suis dirigé vers le groupes des filles. je m'assois donc et le professeur m'interpelle: " Que fais-tu assis dans ce groupes ne vous ai-je pas demandé de vous séparer, d'un côté les filles et de l'autre les garçons. "

Trop intimidée par le professeur, je n'osais lui donner la réplique et soudain, un élève de sexe masculin se lève et rétorque aussitôt: Madame x, il dit à tout le monde qu'il est une fille et soudain, toute la classe s'est mise à rire et à se moquer de moi. J'ai su que tout avait changé. Le lendemain, plus personnes ne voulaient me parler et j'avais perdu toutes mes amies, sauf quelques-unes. Tout comme mes notes ont commencé par souffrir et j'ai fini par couler ma sixième.

Ce fut pour moi la période la plus difficile car j'ai du apprendre la vérité, une vérité qui me tue depuis lors. Une vérité qui m'a dit que je suis un homme au niveau physique et une fille au niveau du psyché. Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivais. Comment à douze ans, un jeune enfant peut-il comprendre cela. C'est plus à la porté d'un adulte qu'un enfant de comprendre ces choses. Mais aucuns adultes n'a voulu répondre à mes questions. Tous mal à l'aise l'un après l'autre, ils s'arrangeaient de changer la conversations ou de me dire que j'imaginais tout et que je devais me rendre à l'évidence et de commencer à vivre comme un gars. Mais moi, que fais-je, si je continue à me voir comme une fille. Pas de réponses. Rien. J'ai donc décidé de laisser les choses de la vie s'accomplir et de laisser mon esprit s'ouvrir au monde pour en arriver un jour à comprendre ce que je suis. Je savais à l'intérieur de moi que cela serait un dure et long cheminent et même un combat, mais comme je l'imaginais.

Tome 3

Où en étais-je dans mon histoire? Ah oui. Mes notes en souffraient. Cette année fût pour moi une des pires. Mes notes baissaient dramatiquement et j'ai fini par couler ma sixième année. Trop vieille pour recommencer ma sixième, je me retrouve donc au secondaire mais dans une classe de récupération qui s'appelait c.p.a ( cours de préparatoire A). Une classe pour les jeunes ayant des problèmes d'apprentissages.) Au lieu de s'attaquer au vrai problème qui m'empêchait de réussir mes études, les autorités de l'école secondaire de Champagnat à Lévis ont préféré déposer mon dossier, que dis-je, mon cas, sur une étagère poussiéreuse avec d'autres cas aussi problématique que le mien.

En tout cas, je continue mon histoire, je me retrouve au secondaire, plus d'amie et seule avec moi-même, j'ai décidé de m'isoler des autres enfants qui avaient le même âge que moi. D'un regard secret, je regardais les filles et je les enviais de vivre leurs rôles féminins au yeux et aux vues de tout le monde. Je les voyais changer que soit au niveau physique que sur le plan émotionnel. Quand à moi, je me cachais de longs moment dans les toilettes, J'enlevais mes vêtements et j'espérais un miracle. Ce miracle qui ferais de moi une vraie femme. Je regardais plusieurs minutes mes seins si ils commençaient à pousser.

Ah!!! Comme j'avais hâte, de dire à moi et aux autres filles, regarder moi aussi, je porte une brassière et je suis comme vous. Tout comme j'espérais de voir disparaître cet infâme organe qui donnais tant de problèmes vis-à-vis de moi et devant les autres personnes. De dire aussi et de crier haut et fort, regardez je saigne, j'ai eu mes premières règles. Mais après tant d'année d'attente et d'espoir, je savais que le miracle ne s'accomplirait pas. J'ai cessé de crois à l'espoir et au père Noël.

J'ai plutôt vue se corps changer bien malgré moi à vingt-deux ans. Mais avant, revenons au temps du secondaire. Tout au long de mon secondaire, j'ai été rejetée, méprisée, spoliée, humiliée et battue physiquement. Pas d'amis. Pas d'amour de ma famille. Rien. Je continuais donc ma descente aux enfers. Je n'avais plus de force pour continuer mon année, que dis-je mes années scolaire. Je doublais d'année en année jusqu'à, que je puisse lâcher l'école au secondaire pour aller m'inscrire dans l'année qui suivit au centre d'éducation aux adultes où j'ai fait mon sec.5 en deux ans et demi.

Je peux dire malgré que j'ai subis divers sévices à la maison ou bien à l'école, je m'en suis bien sortie. Et cela, malgré que j'ai failli tomber paralyser et de me ramasser en chaise roulante à mes 16 ans. Je peux l'avouer, la vie ne m'a pas fait de cadeau, mais elle m'a tant apprise dans l'adversité. Tout comme elle m'a renforcée dans mon idée de changer de sexe et de vivre normalement comme toutes les autres femmes. D'avoir un métier, de me marier et peut-être dans le futur adopter des enfants. Ce sont à ses rêves qui m'a permit de continuer. Il est vrai et j'en suis sur, qu'il est bon de rêver et de s'accrocher à quelque chose. Alors, rêver les filles. C'est bon pour la santé mentale.

Tome 4

Ce mois de juillet 1989 allait changer le cour de ma vie. Tout commence, le jour ou je dois prendre une décision, soit de partir en camps de vacance des cadets de l'air ou aller en camps de vacance d'équitation à Thedford Mines... Un dure choix pour une adolescente de 16 ans... Aimant bien les animaux, surtout les chevaux..., je décide alors de partir en camps d'équitation. Je pars donc heureuse à Thedford Mines. C'est un lundi, le premier lundi du mois juillet. La séparation se trouve très difficile avec mes parents...Je pleures...,car je me sens seule et les choses se tassent au bout de ma deuxième journée Je fais de longues promenades en cheval dans les sentiers boisés aux alentours du camp de vacance...Ca commençait très bien. Je me sentais heureuse. Et hop, trois jours est déjà passé. Nous voilà, un jeudi matin...Les moniteurs du camp de vacance nous convoquent et nous demande si ca nous tente de faire une sortie spéciale et que cette sortie aurait pour but de démolir un vieux cabanon dans un vieux champs...

Tous contents de faire une sortie...,nous donnons notre accord et hop nous grimpons dans la mini bus. En moins de temps de le dire, nous sommes rendus sur place. Et voilà ce qui doit se passer, le pire arrive, je suis victime d'un terrible accident. Je me retrouve à l'hôpital aux soins intensifs. Les médecins et mes parents ignorent si je peux passer la nuit. Mon sort est aux mains des médecins. Je ne sens plus mes jambes, même pas mes orteils. J'ai de la misère à respirer. je suis oxygéné par un masque, mais je sais que ca me suffit à peine. Sachant que ma mort est proche, je décide de me battre jusqu'au bout. Seule dans mon lit. Je pleure à chaque fois que je reprends conscience. Je réussis à passer la nuit. Mais ma bataille ne fait que commencer. Je pense à cette fille que j'aime et qui m'attends à Lévis. Je pense à mes parents ceux qu'ils m'ont mal aimé depuis le jour de ma naissance. Je pense à cette petite fille que j'ai réprimé depuis le secondaire. Cette culpabilité qui me ronge. Et un moment donné, je me réveille et je vois ces infirmières et je me dis, je veux êtres comme elles, je veux être une femme, je veux être mère et devenir grand-mère et j'ai senti cette force que j'avais réprimer depuis le secondaire, remonter à la surface. Et j'ai su qui j'étais en réalité. Une femme certes, née dans un corps masculin qui restera à l'intérieur d'elle une femme. Plus rien ne m'enlèvera ca ou me convaincra du contraire.

Après mon séjour à l'hôpital, je retourne chez mes parents, chez moi en quelque sorte avec un cœur grandie par cet accident. Je dois recommencer à marcher et à me déplacer dans la maison. Et au bout de huit mois, j'avais complètement récupérer à la grande surprise de mon médecin. Mais à l'intérieur se trouve une terrible blessure que moi seule peut voir et peut ressentir. Je n'en parle pas. Je garde secret ce que je vis. La dernière fois que j'en ai parlé aux professeurs à mon école au primaire, ils se sont moquer de moi. Je me cache pour m'habiller en femme car les adultes ne me comprennent pas. Ils rient de moi et me ridiculisent. Petit à petit je sombre dans ma première dépression. Incapable de sortir de chez moi. Prisonnière dans ma propre demeure. Je ne faisait que penser à en finir. Mais cette force qui me pousse à aller toujours plus loin devant moi m'encourage à continuer. Et soudain, je tombe par hasard sur une émission de télévision à Radio-Québec. Janet Bertrand avait inviter des transsexuelles et des travesties à son émission. Soudain, par magie, mes yeux s'illuminent, j'écoute cette émission et je me reconnais dans leur témoignage.

Là, je sais que je ne suis pas la seule à vivre ça. J'attends parler de l'opération de réassignation sexuelle c'est ça que je veux. Mon cœur revit enclin à un peu plus d'espoir. Je sais qu'il n'est pas encore le temps d'en parler. Je continue à vivre cela en secret. Je laisse les années passées au gré du vent de la vie. À dix-huit ans, je commence à en parler avec la voisine d'en face, une bonne copine .Elle me supporte, elle m'encourage. Je retourne à mes dix-huit ans à l'éducation aux adultes pour faire mon secondaire. Je mets tous mes efforts à faire au plus vite mon secondaire V tout en continuant en cachette de m'habiller en femme avec le linge de ma mère. Jeune, je pouvais le faire devant mes parents mais adultes je ne le pouvais plus.

À vingt deux ans, je commence à vivre et à ressentir cette puberté masculine qui apparaît chez les hommes en général. Je vois ce corps changer. J'entends ma voix muer. Je vois ma barbe pousser et cet organe prendre du volume. Je ne comprenais pas. Je refusais cet état de choses. J'ai commencé par détester ce corps masculin qui venait me trahir et révéler aux autres cette nature que je renies depuis très jeune. Je sens la testostérone prendre le contrôle sur moi et sur ma vie. Je sais que c'est une drogue que je peux me passer. Des passions qui vont aux contraires de ma vraie sexualité. Je n'arrive plus à aimer sans ressentir une érection. est-ce de l'amour que je ressens ou du cul..., je suis perdue. Je ne comprends plus.., et c'est là que j'ai commencer par me faire du mal. Je voulais m'en débarrasser à tout prix. Peu importe si je dois souffrir ou même en mourir.

Et voilà en plus que ma soeur décède dans la même année. J'ai sombré corps et bien dans la dépression. Je décide par pécher d'orgueil de m'inscrire au cégep pensant que ca me va faire changer les idées. Je ne mange plus, je ne dors plus et je sors plus. Et je coule ma session au cégep. Je reviens à Lévis entre les deux jambes. Mais c'est pas assez pour moi. Je ne touche pas assez le fond à mon goût. Je me réinscris au cégep à Lévis en science humaine et c'est la que je décide d'aller voir le médecin de famille. Je pleure en racontant ce que j'ai du garder à l'intérieur depuis trop longtemps. Il m'envoie en psychiatrie parce que je veux m'en sortir de cette dépression que j'ai traînée depuis des années. J'ai du prendre de bon choix et de parler de ce que je vivais pour en arriver aujourd'hui où la psychiatre que je voyais à l'hôpital de Lévis me considère guéris qu'est ce cancer de l'âme qu'on appelle la dépression. Maintenant, je suis prête à assumer ma vraie vie..., ma vraie personnalité peu importe si je me retrouve ma famille. Je sais que maintenant, ma vraie famille c'est ceux et celles qui vivent la même que moi..., tout comme les pures étrangers.

Tome 5

Après une dispute assez mouvementé avec un ami travesti.., qui a osé de me dire que le CHUL, s'il ne me prenait pas au sérieuse au niveau de mes démarches personnelles en vue de changer de sexe, c'étais à cause que je n'étais pas une fille, mais un garçon et que rien n'allait changer ce fait et que ce n'est pas en changeant de sexe que cela allait faire une différence. Il a rajouté ensuite que même s'il viendrait à ce que je change de sexe, je resterais toujours à ses yeux un gars qui est né avec un pénis.

Le fait d'entendre ceci m'a mise en colère et je ne souhaitais que mourir parce que j'étais fatiguée, vraiment fatiguée à entendre les gens me traiter de gars. La discorde a pris entre moi et mon ami travesti. Les cris, les pleures et mes larmes m'ont malheureusement distancé de lui. Je ne pouvais continuer à garder auprès de moi un ami qui ne m'acceptait pas comme j'étais. Une femme née dans un corps masculin. Une prison qui emprisonnait mon âme et mon cœur de femme. Je ne pouvais pas me permettre de garder une personne comme ça mes côtés. J'ai donc décidé de prendre mes distances vis à vis de cette personne.

Une chose qu'il avait dit et qui avait de l'allure, c'était que les gens que j'avais consultés ne me prenaient pas au sérieuse. Quoi faire ou quoi dire de plus pour qu'ils commencent à me prendre aux sérieux ? À qui m'adresser pour faire valoir mes droits et faire avancer mon dossier ? C'est là.., à ce moment là qu'un éclair de génie est venue me frapper. Appeler l'adroit, un organisme de défenses en droits pour les gens qui ont des problèmes au niveau de leur santé. J'ai pris rendez-vous auprès du responsable et la journée même, je m'y suis rendue avec une amie qui a pour métier d'être travailleuse de rue.

Tout au long de la réunion, je lui ai raconté mes péripéties tant qu'avec le centre hospitalier de l'université de Laval, qu'avec l'hôtel dieu de Lévis. Je lui racontais nombres de fois que le CHUL perdait mes demandes de consultations. Que le CHUL ne faisait pas de suivis avec moi au moins au téléphone. Ou bien quand le CHUL a perdu mon dossier d'hôpital. Après que j'eusse raconter mon hitoire, d'un commun accord avec le responsable de l'adroit qui se trouve en même être le coordonnateur de ce groupe de défense de droits en santé mentale. Nous avons décidé de faire une genre de lettre de plaintes informelle leur disant et même, en affirmant ma fustration, que dis-je mon désaccord de la manière qu'ils ont traité ma demande à leur établissement.

Dès que j'ai eu confirmation que ma lettre était composée, puis dactylographiée, je suis allé mettre à la poste, deux copies de la même lettre. Une au psychiatre et l'autre aux services professionnels du centre hospitalier de l'université laval. La lettre fut envoyée le 14 décembre. Le 06 janvier.., je reçue un appel du CHUL. Le 08 janvier.., j'ai pu enfin rejoindre la secrétaire du psychiatre au CHUL. Elle désirait placer mon rendez-vous pour le 16 janvier mais cette journée se trouvais être une journée de grève de la part des médecins spécialistes. Elle me plaça donc pour le 14 janvier. J'en revenais absolument pas. J'étais sous le choc. Est-ce ma lettre qui a fait avancer les choses ? Sans doute que oui. De quelle manière ? Je l'ignore.

En tout cas.., cette journée spéciale et même très importante m'a semblée en me levant comme une journée ressemblant à journée du genre. Je me mis toute belle. C'est fou mais je ne me rappelle pas ce que j'ai mis cette journée là. Après m'être habillée.., je me fis un beau maquillage.., discret. Et je me suis empressée de me diriger vers le CHUL pour savoir l'objet de la convocation. En tout sincérité.., je croyais et je pensais que c'étais la psychologue du CHUL que j'allais voir et pas, rencontrer le psychiatre que j'avais rencontré en janvier 2000. Je le vis arriver dans la salle d'attente.., je le vois me regarder et c'est là que j'ai su que c'étais moi qu'il voulait voir ce matin.

La réunion avec lui a duré plus au moins 45 minutes. À la fin de la rencontre.., il me posa cette question.., Veux-tu toujours avoir des hormones. J'ai répondu oui avec une certaine surprise. Je n'en revenais tout simplement pas. Je croyais vraiment que je rêvais. J'avais le goût de me pincer mais je ne l'ai pas fait de peur de ce que je vivais étais la réalité et non un rêve et oser de me pincer viendrais à lui dire que j'avais sûrement une autre bibitte. Il m'avait mis KO. J'avais à peine réaliser de ce qui m'arrivait.

Je sortis de son bureau après mon entrevue avec lui avec un sourire inscrit sur mon visage. Accompagné avec une certaine méfiance. Je ne croyais ce que je venais de vivre était vrai ou s'étais le fruit de mon imagination. En tout cas.., ce qui est sur.., c'est que j'avais l'impression de flotter dans les airs et la vie me semblait tout d'un coup belle et magnifique. Qu'elle méritait enfin d'être vécue. Je me suis sentie soulagé d'un poids qui me pesait pendant toutes ces années sur mes épaules à force de me battre contre vents et marrées afin de me faire reconnaître comme une femme née dans un corps masculin. Une transsexuelle. Il est vrai que je suis plus qu'une transsexuelle.., plus qu'une femme mais comme un être humain. Enfin.., j'avais la certitude d'être un être humain. Une personne faisant partie de la société et qui possède des droits. Au moins le droits d'être enfin reconnue une transsexuelle. C'est et ce sera toujours la plus grande victoire que j'ai arrivé à gagner dans toute ma vie. Ce ne sera pas la dernière victoire certes. Mais gagner et avoir gain de cause contre deux centres hospitaliers.., cela ne se voit pas souvent. Je suis fier de ce que j'ai fait.

Quelques semaines plus tard.., j'ai eu un appel du CHUL et j'ai reçue mon rendez-vous pour rencontrer l'endocrinologue qui suit les personnes transsexuelles depuis une trentaines d'années. Une gentille personne. À peine ma rencontre a commencé avec lui et qu'il regardait le résultat sanguin que je lui ai transmis.., il sortis son calepin à prescriptions et me fis ma prescription d'hormone. Quel plaisir de sentir cette sensation de délivrance à la porté de ma main ! Enfin libre du joug de cette maudite puberté masculine qui à ruiné mon visage avec de la barbe et de l'acné sévère et recouvert mon corps de pilosité et de muscles. Comme je me suis senties libre de ne plus prochainement de sentir.., que dis-je puer le gars. Puer le gars pour moi c'est de sentir la testostérone. Je n'ai rien contre les hommes. Au contraire je les aime bien. Et j'ai des amis de gars auprès de moi.

J'ai attendu deux à trois semaines après que j'eusse reçu ma prescriptions avant de prendre mes hormones et cela pour des raisons personnelles que je ne désire pas m'attarder ici. Y a des choses personnelles qui valent mieux garder pour soi. Cela fait partie de mon jardin secret. Mystère et boule de gomme comme dirait cette expression.

J'ai senti dès les premiers jours les effets des hormones. Dure à expliquer en mots clairs ce que je vivais. C'était quelque chose de spécial. Vraiment spécial. J'ai commencé à avoir mal aux seins après seulement la première prise hormonale et au fur et à mesure du traitement.., les érections devinrent moins nombreuses comme les éjaculations nocturnes. Et pouff.., plus rien après une trentaine de jours et cela ne me manque pas. Et même.., ce qui est drôle.., je n'ai pas ressentie de baisse de libido. Mieux que ça. Maintenant.., je peux ressentir vraiment ce que c'est d'avoir des orgasmes. Comme si avant de la prise d'hormones.., j'étais une personne " anorgasmique ". Comme si.., il m'était vraiment impossible de ressentir le moindre plaisir sexuels. Maintenant.., je me sens très bien et même en accord avec moi-même et ce que je vis c'est vraiment ce que j'attendais depuis toujours. Je me sens moi. Vraiment moi. Même si des fois.., je trouve ça plate de sentir mes seins chauffer et que des fois je ressens des démangeaisons à mes seins, mais je me dis que cela vaut vraiment la peine. Après tout, ne suis-je pas une femme et je suis sure que je suis pas la seule femme qui vit ce que je vis en ce moment.

Quand aux effets secondaires.., je ne ressens rien. Pas de maux de cœur.., de nausées et des maux de têtes. Rien de tout ça. Je me compte, pour le moment, vraiment chanceuse. Pour le moment.., j'ai remarqué que je mange beaucoup plus. Ayant même des fois des rages de bouffe qui me surprennent en pleine nuit. Et l'autre jour.., on m'a fait, très gentiment savoir que je venais avec un bon derrière. Est-ce un compliment, sûrement pas venant de la bouche des femmes. Mais je m'en fous car pour moi la beauté d'une femme passe pas par ses courbes. Même mon visage à changer. Je l'ai remarqué lorsque je me suis prise en photos avec la web cam d'une de mes amies de filles. C'est frappant comme changement, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi je ne vois pas ses changements lorsque je me regarde le matin dans le miroir.

Tome 7

Étant donné que ma vie vient de prendre une toute nouvelle tangente.., je vois les choses se précipiter devant mes yeux à une allure telle que j'en deviens déboussolée. C'est incroyable comme les belles choses m'arrivent en ce moment. Et enfin.., je commence à voir et à apercevoir une lumière, cette lumière que j'attendais depuis toutes ces années où je pourrais enfin me dire que les choses vont mieux aller pour moi. En toute honnêteté, je ressens un petit malaise. Je ne suis sans doute pas habituer que les choses se déroulent aussi bien. Je n'ai plus besoin de me battre pour me faire reconnaître en tant que femme auprès des gens de ressources qui travaillent depuis fort le temps dans le domaine de la transsexualité et que les changement que l'hormonothérapie a sur moi et sur mon organisme me rends plus heureuse et pour une fois.., dans toute ma vie., je me reconnais. Je me sens plus heureuse, plus épanouie que soit dans ma vie personnelle, professionnelle et affective. Maintenant, à chaque matin, je me lève avec le gros sourire et avec une joie de vivre que je ne saurais vous décrire en quelques mots.

Je sais fort et il est pratiquement sur que ma vie prendra et connaîtra des moments de joies, comme des moments difficiles. Mais quelque chose en moi me dit que je serais plus en mesure maintenant d'affronter les problèmes, comme les difficultés avec plus d'assurance. J'ignore si vous arrivez à me suivre. mais l'important à mes yeux c'est que je suis enfin heureuse et bien dans ma peau et pour moi, c'est ce qui compte.

De plus.., il m'est arrivé une chose que je n'aurais cru possible de vivre de nouveau.., je suis tombé en amour avec une personne et ce fut avec elle que j'ai fait pour la première fois des choses en tant que femme. Ce fut formidable pour ma première expérience sexuelle en tant que femme. Ce que je ressens pour elle, c'est tellement fort que je ne puis contrôler mes émotions. Est-ce de l'amour, sans doute que oui. Est-ce une passion éphémère ? Je n'en sais rien. Il y a juste le temps qui me le dira. Je dois me résonner. Qu'est-ce qui l'intéresse en moi. J'ai pas de job. J'ai pratiquement pas d'amis(es) dans ma vie. Je suis seulement une personne ordinaire. Je ne suis pas une top poule. Je me trouve ben ordinaire. Pourquoi ai-je autant de la misère à accepter que moi-aussi, je mérite des choses. Je crois que j'ai peur d'être aimé par une personne. J'ai toujours eu peur de m'impliquer dans les relations amoureuses et de vies de couples.

Pourquoi, c'est peut-être que j'ai toujours vu et ce la depuis l'âge des mes quatre ans mes parents se battre comme des chiffonniers. Des fois, ça faisait tellement dure à la maison que je voyais mes parents se battre devant nous qui étions leurs enfants. Ma perception de la vie couple a été biaisée par ce que j'ai vu dans mon enfance. J'ai peur que la personne que j'aime me blesse au niveau émotionnel, psychologique et sur le plan physique. Même si, je me sens très à l'aise avec elle, je ressens toujours cette petite peur qui me terrifie. je me sens divisé en deux. D'un côté, je désire et je veux m'impliquer à fond dans une relation amoureuse et de l'autre, j'aimerais qu'elle me dise en pleine face que ce n'est pas mes qualités du cœur qui l'intéresse mais mon cul. Comme cela, j'aurais une bonne raison de mettre un trait sur ce que je ressens pour elle. Je l'aime tellement que je suis prête à tout faire comme consensus pour vivre avec elle et d'être auprès d'elle. Et malheureusement, j'ai l'impression qu'elle ne s'en rend pas compte. C'est ce qui me chagrine et je sens mon cœur s'entredéchirer entre la raison et ce que j'éprouve pour elle. Je sais que je devrais prendre un choix et si je prends un choix.., Je risque de la perdre à tout jamais comme amie. Je ressens une dure réalité qui est que je suis perdue quand je ne suis pas auprès d'elle, et quand, elle est à côté de moi ou que moi-même, je suis auprès d'elle, je me sens oui perdue aussi mais c'est pas grave. Je me sens tellement bien. Je vois malheureusement la possibilité que ça ne marchera pas avec elle et cela me chagrine encore plus. je me console en disant que j'ai connue de bons moments avec elle et que je dois penser uniquement à ces bons passés auprès d'elle et oublier le reste. Je vivrais le moment présent et quand la rupture viendra, je serais déjà préparer à cette dure réalité.

Ensuite, j'ai décidé d'emménager chez deux de mes copines. Et ce qui devaient arriver est arrivés. Mon père n'a pas apprécié que je quitte le nid familial pour aller rejoindre deux personnes comme moi et qui vivent la même chose que moi. Cela fait deux ans et demi que je les connais et auprès d'elle, je me sens à l'aise. Tellement à l'aise que je considère que je suis chez enfin chez moi. Je peux faire mes petites affaires sans être obligés de me cacher. C'est un endroit splendide même si je suis loin de tout. En réalité.., je me retrouve en pleine campagne. J'aime ça de voir la nature. Je vois le feuillage des arbres changer de couleur. C'est splendide. Si j'ai affaire au village le plus proche, je dois faire 10 km allez-retour en vélo. Au moins cela me mettra plus en forme. Et je pourrais faire de longues promenades avec la chienne de ma copine. Là, mon prochain objectif, c'est d'essayer de me trouver un emploi. C'est l'étape le plus dure. Qui est de trouver un employeur bien compréhensif au niveau de ce que je vis ? Faut pas le cacher. Y a pas beaucoup d'employeurs qui sont intéressés d'embaucher des personnes dans leurs entreprises. Ça aussi, je l'espère débloquera de mon côté. En attendant ce jour, je reste toujours optimiste.

Je vais terminer ici et je compte bien vous en dire davantage la prochaine fois.

Tendrement...
Marie-soleil qui vous aime beaucoup.

xxx


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