marie

(publié: 10-07-2007, 14:46 )

Je me décide enfin à participer un peu plus à la vie active de notre site et aussi pour que ce témoignage puisse aider beaucoup d'entre nous.

La bonne nouvelle pour moi, le plus beau jour pour Marie : "ça première sortie", une vraie et en plein jour. De plus, une sortie complètement imprévue et que je dois en partie, grâce à ma femme l'autre partie étant due au courage de Marie, parce qu'il en faut, croyez moi.

Pour la petite histoire, nous sommes dimanche soir et bien sur Marie ne manque pas de sortir du placard. Comme à l'habitude je participe avec beaucoup de plaisir à l'entretien de la maison, et je prépare le repas (j'adore cuisiner).Dans la soirée une envie de sortir comme très souvent et dans ces cas là je me contente de fumer une cigarette et de boire un café sur la terrasse. Mais ce soir impossible de sortir, les voisins semblaient recevoir et donc trop risqué.

La soirée se prolonge, je discute de choses et d’autres avec mon épouse et dans la conversation je lui avoue que j’en ai marre de rester enfermé entre quatre murs, je rêve de sortir au grand jour, d’aller faire les courses, les magasins de fringues, etc…J’ai déjà fait deux sorties au part avant, une nocturne ‘ Bof’ et l’autre dans une soirée transformiste. Soirée où je suis restée assise, même pas les toilettes pour vous dire. Et bien, qu’elle fut ma surprise d’entendre : « Demain, tu ne travailles pas ! Moi je commence de très bonheur. Pourquoi tu ne me conduis pas au travail, ensuite tu te prépares et en route pour faire le plein du réfrigérateur d’ailleurs il en a besoin. » Là je suis restée sans voix, je ne pouvais le croire. Marie était encore en train de rêver. « Alors qu’est ce que tu en penses, tu te sens capable d’affronter le monde extérieur ? D’ailleurs il le faudra bien un jour, je sens bien que tu n’en peux plus. ».

Une joie immense m’envahie, le grand jour est arrivé. Mais voila, aurais je le courage ? Tout le reste de la soirée mes pensées n’ont cessé de se bousculer. Qu’est ce je fais, je me jette à l’eau, j’attends ? La nouvelle était plutôt inattendue et j’avoue que je m’y attendais pas, surtout aussi vite. Pas le temps de quelques jours pour réfléchir, pour se poser un millier de questions, pour se préparer.

Une fois les émotions passées, je réfléchissais à ma tenue. De toute façon, si le courage me faisait défaut je pouvais toujours reculer. Alors, jupe, Jean ? Non la jupe, le grand jeu quoi. Mais attention jupe jusqu’au genoux, talons pas trop haut et surtout un maquillage discret. La nuit n’a jamais était aussi longue, pressé du lendemain et en même temps la peur, celle qui vous empêche de dormir comme jamais. Après une longue nuit interminable, l’heure du réveil. Je n’était toujours pas sûr de pouvoir sortir mais je m’y préparais quand même et avec beaucoup de soin. Contrairement à la nuit, le temps passa à une vitesse grand V et l’heure était arrivée pour moi de prendre ma décision. Oui, non. Non, oui. Le temps pressait, parce que pour pouvoir sortir de chez moi sans être remarquée par le voisinage, il ne fallait pas partir trop tard. Alors dernière cigarette, dernier café peut être pour me donner encore quelques secondes de répit. J’y vais, je n’y vais pas, aller courage ! Alors sans plus réfléchir j’enfile mon manteau, j’emporte mon sac à main et monta en voiture. J’ouvris le garage et en route pour l’aventure. Première épreuve passée avec succès. Et bien à ma grande surprise ce sera l’épreuve la plus difficile et je suis très sincère.

Direction l’autoroute, 40mns de route et j’arrive au centre commercial, les jambes qui trembles un peu, mais franchement sans plus. Le parking de Kiaby est pratiquement vide alors je décide de commencer par ce magasin, histoire de ce faire la main quand même. Et là, comme par magie, je suis sortie de la voiture très de contracter et je suis rentrée sans aucune difficulté. Alors les filles qu’elle bonheur, c’est fini je n’existait plus et Marie avait belle et bien pris le dessus. Je m’enivrer de tous ces rayons qu’habituellement je me contentais de toucher des yeux. Je regardais, j’essayais sans aucune hésitation. Quel bonheur, j’avais envie de hurler de joies dans le magasin. Je ne voulais plus sortir de la boutique. Mon seul regret, je suis sortie les mains vides. J’avais craqué sur un manteau mi-saison gris très clair, limite blanc mais trop petit. Et là j’en était sur parce que je pris un réel plaisir à l’essayer et de se regarder dans la glace.

Cela fait maintenant une demie heure que je suis dans le magasin, il est donc temps de me rendre à Auchan pour la suite de mon escapade. Je reprends la voiture me rendre au super marché qui se trouve un peu plus loin. J’y serais bien allée à pied je me sentais tellement bien mais il y avait les courses et ma femme n’y était pas aller de main morte avec la liste. Là, petit appréhension quand même, beaucoup plus de monde, une longue galerie marchande à traverser.

Tout ce passe pour le mieux et je commence mes achats avec ma petite liste. Chose incroyable les gens ne vous remarque même pas où sont peut être totalement indifférent, je ne sais pas mais ce n’est que du bonheur. Après une heure de va et viens dans l’hypermarché il était temps que je prenne le chemin du retour je commençais avoir chaud et transpirais un peu. Tout ce temps passé, un seul couple a vraiment fait attention et avait un sourire moqueur.

Je reconnais que pendant un instant j’ai ressentie une gêne profonde mais je me suis très vite ressaisie. Maintenant il fallait passer en caisse et croyez moi le caddie était bien chargé. Au premier abord je sûr que la caissière m’a vraiment prise pour une dame « Bonjour Madame » un bonjour très franc. Mais en lui rendant son bonjour d’un ton très bas, elle commença à avoir des doutes mais continua de m’appeler « Madame » et me dit au revoir avec sourire très sincère.

Voila les filles, j’ai fait mon baptême et je suis la plus heureuse aujourd’hui. Que de temps perdu pour rien, je vous assure que cela va se renouveler et très souvent. Je veux remercier toutes les filles aux qu’elles j’ai trouvé la force de pouvoir vivre ma vie de ma femme à l’extérieur, tant par leurs photos ou leurs récits. Alors pour celles qui hésitent encore, fonçaient et ne vous occupaient pas des gens autour de vous, ils ont d’autres chats à fouetter et quand bien même ils vous dévoilent, dites vous qu’ils ne vous connaissent pas et vivaient ces instants inoubliables. Mon second regret de cette matinée à jamais gravée, c’est de ne pas avoir de photos comme souvenir et de vous en faire profiter.

Je vous embrasse toutes, très très fort vous remercie encore et surtout Jeanne et son site sans lequel je suis sûr que je serai toujours entre mes quatre murs.

Ps : Je ne suis pas un écrivain dans l’âme, excusez donc mon phraser et mes fautes d’orthographes mais l’envie de vous raconter mon histoire était trop forte.