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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Lorraine

Lorraine

(publié: 16-10-2004, 9:42 )

Août 1955, en lorraine, (350 Km à l'est de Paris) Un hurlement se perd dans la nuit. Il vient du plus profond de la gorge de ma mère: elle vient d'accoucher dans la douleur, et c'est un garçon.

Ils m'ont appelé Sylvain. Je hais ce prénom. Je suis roux, délicat et fragile.

Durant des années, je conserverai cette aspect androgyne qui agace tant tous les mâles de la famille, qu'il s'agisse de mon père, mes frères, mes oncles(si proches chez nous) et leurs fils.

Aucune occasion de me le faire sentir n'a été perdu.

Je ne sais pas par où commencer, pour relater ces épisodes de ma vie...

Donc, je viens au monde le 11 août 1955 à Nancy. J'ai trois frères, mais aussi une soeur (Dieu a voulu alléger mon fardeau)

Vers l'âge de six ans, mes parents qui travaillaient tous les deux, nous avaient laissés seuls à la maison (à cette époque, nous n'étions que trois : deux garçons de sept et six ans et une fille de cinq ans) pour assurer une certaine sécurité à leur mobilier, ils nous avaient enfermés sur le balcon. Petit détail supplémentaire; nous habitions au troisième étage, nous passerons sur leur inconscience.

Sur ce balcon, mon père avait installé une grosse caisse en bois où ma mère entreposait tout ce qu'elle n'utilisait plus, et c'est dans ce fatras que nous avons trouvé, mon frère, ma soeur et moi de quoi nous déguiser, il y avait là de vieux rideaux et autres fanfreluches bien féminines. Mon frère se métamorphosa en roi du moyen âge, ma soeur fut la princesse du royaume, j'en fus la reine. Nous nous somme presque totalement dévêtus, juste en sous-vêtements sous ces tissus légers, et d'en sentir le frottement sur mes petite jambes me faisait plaisir. D'évoluer entouré de voiles légers et de rubans roses et bleus, coiffé d'une cornette pointue d'où pendait un ancien rideau de la cuisine de ma mère, fut pour moi le sommet du bonheur, (ça je m'en souviens bien). Durant toute cette après-midi, j'ai été une petite fille heureuse, et quand mon père rentra le soir et nous vit ainsi accoutrés, il eut pour mon frère et ma soeur un doux sourire, quant à moi il m'entraîna dans le salon et m'administra une correction magistrale en me disant que les garçons ne s'habillent pas en fille. Je n'avais que six ans, ce que j'ai appris ce jour là... C'est que les petites filles qui ont eu la malchance de naître dans le corps d'un petit garçon ne s'habillent pas en fille, ce soir là, je suis entré en haine comme on entre en religion. Je crois que j'étais la première victime de ma haine.

J'ai attendu vingt ans avant de réitérer l'expérience, faut croire qu'il m'a fait vraiment peur...(J'ai haïs mon père jusqu'en quatre-vingt-dix, jusqu'à quelques mois de sa mort, mais Dieu ne m'a pas permis de le laissé partir sans lui pardonner, et je l'ai fait sincèrement)

La seconde fois donc où je me suis travesti, c' était lors du mariage de mon meilleur ami, en 1981.

Ce jour là, parmi les nombreux invités, il y avait une de nos amies qui était habillée à la mode 1900 ; robe fourreau en soie fauve qui descendait jusqu'à mi-mollets, perles en sautoir, grands gants jusqu'au coude en soie de la même couleur, et une superbe perle au front rehaussée d'une plume dans les même tons. J'ai « flashé » immédiatement sur cet uniforme féminin. Je ne me souviens pas d'avoir prévu la suite de la soirée, mais après quelques heures je portais cette superbe robe, j'étais maquillé, j'étrennais ma première paire de bas résille et je fumais pour la première fois avec un long fume-cigarette; (l'accessoire le plus féminin qui soit) des bagues, des perles aux oreilles, et des talons aiguille, inutile de dire comme je me sentais... je planais... jusqu'à ce que ma femme me voit et réagisse aussi violemment que mon père mais dans son registre à elle, et avec ses armes. J'aurai voulu mourir à ce moment là.

Mes amis m'ont applaudi pour mon audace, ils ont voulu danser avec cette nouvelle femme, j'étais si belle, moi qui d'ordinaire suis si laid , certains m'ont serré de très près, et tous ont été surpris de la finesse de mon corps.
- Tu as des hanches de femme, m'a dit le marié
Quel compliment...n'est-ce pas?
J'ai, ce jour là, perdu complètement pied. J'avais construis une vie comme mon père s'attendait à me voir faire.
A suivre...


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