barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Laura76

Laura76

(publié: 26-09-2007, 23:57 )

Nous le savons toutes, lorsque nous racontons notre histoire, il s’agit toujours d’une histoire telle que nous la reconstituons. Même en essayant de s’attacher à raconter des faits, nous construisons le puzzle de nos vies.
Un prénom pour la vie :
Mon vrai prénom est un prénom ambigu. Dominique, Emmanuel, Michel, Daniel, Pascal, je ne ferais pas la liste complète !
Je suis issue d’une famille de trois garçons. Mes frères ont reçu un prénom sexué ! Ceux sont des hommes ! Cela ne se discute pas.

Je me suis toujours interrogé sur les choix de mes parents en matière de prénom. Mon frère aîné a reçu un prénom composé et en deuxième prénom celui de mon grand-père paternelle. Mon frère cadet a reçu en deuxième prénom celui de mon grand-père maternel. Et moi, j’ai reçu en deuxième prénom le prénom de ma mère au masculin. Quel étrange détour !

« Arrête de pleurer, c’est les filles qui pleurent ».

Des naissances rapprochées, trois garçons…je vous laisse imaginer les jeux, les disputes et…les bagarres. La nature fait bien les choses ! J’avais un prénom ambigu, il me fallait un caractère qui allait avec ! Je pleurais comme…une fille. La nature fait mal des choses ! J’étais un garçon qui pleurait comme une fille. Il faut préciser que mes frères ont des physiques de talonneur de rugby et moi j’ai un physique de…type qui n’a pas sa place sur un terrain de rugby. Oui, je pleurais comme une fille mais j’avais si souvent le dessous.

Le bonheur est dans le grenier :

Tous les enfants rêvent de découvrir des merveilles dans le grenier de la maison…sauf ceux qui vivent en HLM. On les prive de beaucoup trop de rêves. Cela explique peut être leur violence.

Un jour dans le grenier j’ai découvert une caisse pleine de vêtements et ô merveille, une culotte porte-jarretelles et des bas. Au moment où ma sexualité s’est éveillée, je découvrais des accessoires qui allaient devenir indispensables à mes séances d’autoérotisme.

Une petite jupe écossaise :

Onze ans, la sixième et enfin, la fin de l’école de garçons. Des filles et une fille. Elle portait une petite jupe plissée écossaise et un pull blanc. Je dois à Catherine tant de caresses, tant de découverte : la douceur des seins, la chaleur de l’entrejambes. Comme j’aurais aimé moi aussi porter ces soutiens gorge, ces collants et ces jupes.
Mais il faut être comme les autres, faire comme les autres, surtout rester groupé.
J’étais un garçon, je suis devenu un garçon.

Pourquoi je suis mal dans ma peau ?

Ecole, collège, lycée et faculté…Les années passent. J’ai des copains, je sors avec des filles. Mais je suis mal dans ma peau. Je ne comprends pas pourquoi.
Dans mes moments de solitude, je sors la culotte porte-jarretelles, les bas et je me caresse.

Pendant mes études, avec un copain nous entamons une nuit sans fin…Au lever du jour nous nous couchons dans le seul lit disponible. Je commence à chahuter, je défais mon slip, le chahut continue, nous simulons une bagarre. Nos sexes sont en érection, je le suce, il me suce. Nous tentons de nous pénétrer sans y parvenir, quels naïfs !

Nous ne parlerons jamais de ce qui s’est passé entre nous. Je lui ai écrit une lettre mais il n’a jamais répondu. Nous avons poursuivi notre relation d’amitié sans jamais évoquer cette nuit blanche. Je suis mal dans ma peau, je ne comprends pas pourquoi.
Garde à vous ! Service national ! Les filles me manquent, les filles nous manquent. Qu’est ce qui me prend ?

Pour des raisons trop longues à expliquer, je bénéficie d’une chambre personnelle comme tous ceux affectés dans ce service. Lorsque je suis seul, je me mets en short dans ma chambre. Oui mais nu dans mon short.

J’adore quand Guillaume vient discuter dans ma chambre. Je remonte mon short assez haut pour qu’il voie la naissance de mes fesses. Je me déplace, je me lève, je m’accroupi, je me baisse…

J’aime montrer mes fesses. Guillaume aura le droit de s’en rendre compte. Mais ce garçon est trop timide et moi-même je n’ose pas aller plus loin. Libéré !
Libéré des obligations militaires certes mais pour le reste…

Au grand jour :
Je suis seul…J’ai un petit appartement, un boulot. Je suis mal dans ma peau, je ne comprends pas pourquoi.

Lorsque je suis seul, le soir, j’enfile un pull long à l’encolure trop large. Je tire dessus et sers ma taille avec une ceinture, quelle jolie robe de laine. Je mets mes bottes. J’aime marcher avec ces bottes. Lorsque je suis ainsi, mes anches se balancent davantage. Je regarde mon image dans le miroir sombre que forme la porte de la salle de bain. Je me sens femme.

J’ouvre la porte de l’appartement et je sors sur le pallier. Je suis le seul locataire à cet étage. Mais on pourrait me voir par la fenêtre qui éclaire l’escalier. Il est tard, personne ne regarde une fenêtre perdue au milieu des toits. J’ai quand même cette impression de pouvoir être femme « au grand jour »…

Comme les autres !

Il faut être comme les autres, faire comme les autres, surtout rester groupé. Alors, je fais comme les autres, je rencontre une femme, je me marie, je fais deux enfants. Tout cela est parfait, bien comme il faut.

Mais je suis mal dans ma peau. Je ne comprends pas pourquoi. Il faut que je consulte un psy ! Excellente initiative…je parle de mon enfance, de ma famille. Pas un mot sur mon besoin de me féminiser. Quelques mois passent ! Tout est pour le mieux dans le meilleur des couples… Mais je suis mal dans ma peau. Je ne comprends pas pourquoi. L’étape suivante : un psy…mais cette fois un psychiatre et psychanalyste, si avec ça je ne suis pas bien !

Je l’ai dit, enfin, je l’ai dit ! Docteur, j’aime me travestir en femme et m’exhiber devant un miroir. « Monsieur, on ne peut pas être une femme et un homme, ce n’est pas possible » « Vous ne faites de mal à personne ». « Oui Docteur, je sais que je ne suis pas une femme, mais c’est vrai, je ne fais de mal à personne ».
Alors ma décision est prise : je me constitue une garde robe, je garde mon secret pour ne faire de mal à personne.

Je progresse, j’ai maintenant quelques vêtements de femme, des guêpières, des bas, des chaussures à talons hauts, du maquillage et une perruque. J’adore profiter de mes moments de solitude pour me travestir, me prendre en photos…Je me sens mal mais je sais pourquoi…Lorsque je ne peux pas m’offrir de telles séances, je me sens mal. J’en ai besoin pour être apaisé.

Merci Internet :
JE NE SUIS PAS SEUL(E). Nous sommes donc si nombreux à avoir ce besoin. Quelle découverte, quelle joie…quelle déconvenue aussi !

Si je ne suis pas seule, je pourrais rencontrer d’autres TV. Ce n’est pas simple. Concilier la vie de famille et cet immense secret, ce n’est pas simple.

J’abandonne !
Encore une fois, j’abandonne, je jette ma garde robe ! C’est fini ! Je ne me travestirai plus ! C’est fini et bien fini cette fois !

Mais je suis mal dans ma peau. Je comprends pourquoi.

J’écris ces quelques lignes depuis un long moment…Les escarpins me font un peu mal, les talons sont trop hauts, je viens de filer un bas à cause du bureau en bois, je remets les plis de ma jupe correctement pour ne pas les froisser. Mais il ne faut pas que je m’attarde, je dois me démaquiller avant que ma femme ne revienne de son travail. Vivement la semaine prochaine.


Avis de lecteurs - note moyenne : 0 / 5
Merci de donner une petite note sur ce texte : j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès version smartphone - Contacter le webmestre