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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Josette

Josette

(publié: 21-03-2006, 1:03 )

On avance, on avance…..

Nouvelle progression pour moi cet après-midi ;

Malgré la présence (plutôt hostile) de mon fils à la maison, je me prépare au maximum, met mes affaires dans des sacs et je pars en voiture, direction la ville voisine. Je vais dans un centre commercial que nous ne fréquentons pas régulièrement, donc moins de risque de croiser beaucoup de connaissances, mais tout de même, je connais beaucoup de personnes dans cette ville où j’ai travaillé 12 ans et où nous avons beaucoup d’amis.

Là je repère un parking isolé, je me gare de face, dos à un talus derrière lequel, en principe, aucun piéton ne doit passer. Il fait très beau, sauf un fort vent ; je me change tranquillement dans la voiture et me dirige vers la galerie commerciale.

Première étape, les toilettes (dames) pour vérification de la perruque et du look général ; puis je commence à déambuler dans la galerie pour voir si les gens se retournent ; pas de problème ;

Je remarque une chose que j’avais lue : surveiller le deuxième regard ; lorsqu’ on croise une personne, celle-ci, souvent vous jette un deuxième regard quand quelque chose l’a intriguée, puis s’il n’y a pas de réaction, si elle ne se retourne pas, c’est qu’elle n’a rien trouvé d’anormal ; peut-être se demande-elle si cette personne lui est connue ?

Rapidement, je me décide : j’entre dans la boutique « Nocibé » institut de beauté ; je navigue un peu dans les rayons jusqu’à ce qu’une employée m’aborde : bonjour Madame (quel bonheur !) puis-je vous aider ? et là, je m’y étais préparée, je ne peux déguiser ma voix (je n’en pas pris l’habitude) ; le plus doucement possible je lui dis : « puis-je vous demander quelque chose en privé ? » pas de problème me répond-elle et elle m’entraîne à l’écart. Je lui dis : « vous voyez, je suis un garçon, j’aime me travestir en femme et là, je vais au Mans (l’autre grande ville proche), pour rencontrer des amis comme moi (ce n’était pas encore vrai, hélas !) et je voudrais vous demander de me maquiller mieux pour cette première rencontre ». Sottement j’ajoute : « J’espère que vous n’êtes pas choquée ; je ne fais rien de mal ; c’est juste le plaisir de se travestir en femme » ; elle me répond : « pas du tout (d’un coup elle a abandonné le « madame » pour ne le remplacer par rien, dommage !) ; mais, pour un maquillage, me dit-elle il aurait fallu prendre rendez-vous, si vous voulez, je peux vous faire seulement les yeux ».

Alors, elle m’installe au bout d’une gondole où sont présentés les produits et commence à me mettre le mascara et le fard à paupières puis le crayon sur les sourcils ; elle commente ses gestes et me conseille les différents tons à utiliser ; je suis aux anges ; le compagnon d’une cliente me regarde avec insistance puis ils s’en vont sans commentaires ; parmi les autres clientes, il me semble reconnaître mon ancienne voisine, elle évolue dans un autre coin de la boutique et ne me croise pas de près.

Les yeux faits, je demande à ma gentille esthéticienne si elle ne peut pas me refaire les lèvres ; elle accepte et me conseille un « rouge marron » qu’elle m’applique soigneusement. J’aurais bien voulu qu’elle continue avec le fond de teint, tant pis, je lui dis que reviendrai prendre un rendez-vous.

Là, je lui demande un dernier service : est-ce qu’elle veut bien me prendre en photo dans sa boutique ? Elle accepte et réalise deux beaux clichés pour enrichir mon album ; c’est mieux que se prendre toute seule, la preuve, j’arrive à sourire. Comme elle me dit que je ne lui dois rien et qu’elle refuse un pourboire, je la quitte en lui redemandant son avis sur mon look ; elle me dit que je suis très bien et me souhaite un bon après-midi.

A peine sortie dans la galerie, je suis prise de remords de ne lui avoir rien laissé, je retourne dans la boutique, je la vois en discussion avec une collègue ; certainement elles parlent de moi…. Elle me rejoint rapidement, je lui dis que je désire lui acheter ce rouge à lèvres qu’elle ma mise. A la caisse, sa patronne étant tout près, elle me vante sa carte de fidélité ; je la lui prends en donnant les coordonnées de mon épouse ; elle évite toujours soigneusement de me dire « monsieur » (heureusement) ou « madame » (dommage) ; pas cadeau le rouge à lèvres ! (18 euros) tant pis….

Comme en fait, je n’ai pas prévu d’aller ailleurs (puisque je n’ai encore noué aucun contact réél avec une voisine), je vais faire un tour du magasin, j’achète une bricole et passe en caisse sans problème histoire de se faire dire des « madame ».

Peu pressée de rentrer et surtout de me changer, je m’attarde sur le parking puis sur la route du retour pour prendre quelques photos et enfin un petit tour dans le centre-ville et là, pas drôles les pavés, avec les talons (heureusement je n’en avais pas pris des très hauts). J’ai envie, pour terminer de « me pointer » chez ma coiffeuse ainsi relookée, mais, au dernier moment, je n’entre pas car il y a beaucoup de clientes.

Il est bientôt 18 h, cela fait déjà presque 3 heures que j’évolue, cela a passé très vite et il faut rentrer ; je me change sur un autre parking et enlève le plus voyant de mon maquillage ; il n’y a plus qu’à ranger soigneusement les affaires ; mon garçon est toujours plongé dans sa musique ; pas de problème.

Ainsi, je me demande, ce soir, après cette sortie réussie au grand jour, qu’est ce qui m’empêche d’aller plus loin et de rejoindre une copine.


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