heells

(publié: 03-04-2009, 3:06 )

Sans prétention, mais avec beaucoup de bonheur

Je devais avoir 10 ou 12 ans, je profitais de l’absence de mes parents pour aller visiter les tiroirs qui contenaient les dessous de ma mère.

Quel bonheur, quelle douceur, quelle tentations…

Bien sûr qu’à force de visites, l’envie de revêtir culottes, soutien-gorge et autres nuisettes ne s’est pas fait attendre. Toujours plus hardi, je m’habillais toujours d’avantage et bientôt je découvris ce qu’était mon sexe en érection.

Impression encore inconnue, découverte, sensations nouvelles, bien-être…je m’en souviens encore parfaitement.

Tout comme je me souviens avec précision que les vêtements ne suffisaient plus et pour ressentir encore davantage de plaisir, c’est vers ses produits de maquillage que je me suis alors tourné. Maladresse bien sûr dans leur utilisation, mais par contre, des sensations encore plus fortes sont apparues, des frissons étranges, une sorte d’extase déjà, jusqu’au jour où pour la première fois, mon membre se comporta de manière jusque là encore inconnue. Vous l’aurez compris, j’éjaculais et je prenais le premier contact avec la jouissance !

Je ne suis plus toute jeune et les situations telles que décrites peuvent paraître extrêmement naïves, mais il faut comprendre que c’était une époque où la télévision, par exemple, n’était pas ce quelle est aujourd’hui, que les cours d’éducation sexuelle n’existaient pas à l’école et que les murs n’étaient pas tapissés de filles en petites tenues.

Donc je vivais directement et à ma façon toute mon émancipation, si je peux m’exprimer ainsi. Et je la vivais avec force et passion, avec des petits achats, des sorties solitaire dans la nuit, tremblant de peur d’être tout simplement vu(e)…

En résumé, mon développement sexuel suivait son cours, mais il le suivait de façon déjà très orientée.

Par la suite, et sans entrer dans des détails inintéressants pour les lectrices que vous êtes, cette « ferveur féminine » s’estompa un peu, mais sans jamais me quitter. Ce qui m’a d’ailleurs valu de vivre des aventures épiques et des conflits avec ma femme. Je me suis marié en effet, et dans mon couple l’intolérance régnait en maître. Jamais mon épouse n’a pu tolérer que je vive autrement qu’en mâle et mari. Ajouter à d’autres problèmes, j’ai pour finir refusé presque l’entier de cette situation, refuser qu’en dehors de mes activités professionnelles je ne puisse pas vivre mes plaisirs, mes phantasmes, mes aspirations profondes, en bref, que je ne puisse pas « vivre la femme » que je ressentais être depuis toujours.

Il n’y a que quelques mois seulement, j’ai donc quitté le domicile conjugal, pour prendre un petit appartement et enfin vivre comme je l’entendais…

Il aura fallu des années pour être ce que je voulais être et le résultat n’est que du bonheur. Bien sûr que rien est encore abouti, que j’ai tout ou presque à apprendre, que j’ai des progrès à faire, que je ne fais pas encore tout ce que j’aimerai et ce que j’aimerai être. Mais au fond de moi, je sais que j’ai accompli un immense pas déjà.

En fait, je suis dans une situation dans laquelle je dévore, j’exagère, je ne suis pas « naturelle », j’amplifie, je me coiffe, me maquille presque outrageusement, je m’habille pour provoquer, je veux beaucoup, peut-être trop. Mais ça m’est égal, je me sens bien et qui m’aime me suive…

Ceci pour dire aussi que sur ce site je trouve, non seulement une ambiance adorable, mais encore une multitude d’informations, de contacts qui m’enrichissent, m’aident, me guide. Une chaleur qui façonne ma « nouvelle peau de femme », une chaleur toute profitable à ma mue.

Ne craignez pas de me faire vos remarques, même acerbes, c’est aussi comme cela que l’on apprend et à l’inverse ne craignez pas de m’encourager ou de m’approcher, j’en ai aussi besoin.

Merci à Jeanne, merci à vous toutes.

Marita