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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Fleur

Fleur

(publié: 02-11-2004, 10:26 )

Avant, je savais bien qu'il y avait des travestis, des transexuels, bien sûr, comme tout le monde. Guère plus, et c'est bien dommage. Si j'avais su plus tôt, j'aurais reconnu tous ces petits signes diffus mais je n'ai pas fait attention. Ma famille ne m'a jamais donné aucune information sur la sexualité et encore moins sur ces choses encore marginale de nos jours. J'ai toujours aimé la femme pour sa douceur, son élégance, son esthétique d'autant plus que j'ai vécu dans un milieu essentiellement féminin entre un frère jaloux (de quoi, on se demande !) et un père inexistant (ou méchant quand on le voyait). Question repères de masculinité il y a certainement mieux que ça !

J'ai douté sur ma sexualité car garçon très timide, je n'abordai pas les filles comme ça, préférant me fier aux circonstances de la vie. Quant aux très rares contacts avec les homosexuels, quelque chose, en moi, me disait que c'était faux, qu'ils ne faisaient rien résonner en moi. J'avais tout simplement besoin d'une femme à aimer. Au fond quoi de plus banal.

Et cette femmes, amies et amis, je l'ai trouvée ! C'est un merveilleux petit bout de femme toute bouclée et nous nous entendons d'une manière fantastique.

Il y a seulement quelques jours j'ai eu envie de m'habiller en femme. Le résultat a été foudroyant : un vrai cyclone. "Je suis une femme !" Voila ce que je me suis dit devant ma glace. Et j'étais ravi de cette fulgurante constatation !

Depuis, je suis allé sur le Web et j'ai eu l'idée de taper le mot "Travestis" dans un moteur de recherches et là TVQ, évidemment.

Dans les jours qui ont suivi Fleur est née et beaucoup de réponses à mes anciennes questions m'ont été données. Je suis Fleur, parce que Fleur est moi-même. Je ne renie pas l'homme que je suis. J'ai voulu la naissance de Fleur car je veux concilier les contraires et je pense y trouver beaucoup de compréhension du monde ainsi que bien d'autres choses encore.

Je veux donner aussi. Je pense que le monde est intelligent, que le hasard n'existe pas et que TOUT A UN SENS. Il faut trouver le sens et tout s'éclaire. Je suis femme depuis très longtemps... Non amies et amis, depuis plus longtemps encore et, qui sait, vous aussi.

Peut-être découvrirai-je le sens.

En attendant, à toutes et à tous, je remets en vos mains une rose, la rose de la Vie, de la Lumière et de l'Amour.

A travers ce site je ressens votre attention, votre bienveillance. C'est ce qui me permets de m'exprimer ainsi sans crainte d'être ridiculisé(e).

Que la Paix, la Joie et l'Amour soient toujours vos compagnons sur le sentier de la vie, pour vous et tous ceux qui vous sont chers et celà, jusqu'à l'heure de notre mort terrestre !

Celle qui reste pour vous... Fleur !

Souffrance et exclusion.

L'ayant déja dit et au risque de me répéter, je découvre en moi une féminité insoupçonnée jusqu'alors. La fréquentation de TVQ notamment m'a permis d'avoir une idée de ce que vous, mes nouvelles compagnes ressentiez.

On trouve chez toutes beaucoup d'amour, de compréhension, mais aussi une souffrance latente qui s'exprime notamment en termes d'exclusion sociale dont nous toutes faisons l'objet. Ce problème mérite d'être soulevé car il est lourd de conséquences.

Dans le passé, le travesti était assimilé à un homosexuel. Comme ce dernier était lui-même fort mal considéré, tout le monde se retrouvait dans le même panier. Opprimées par cette exclusion culturelle,nos consoeurs se replièrent sur elles mêmes, se cantonnant à des milieux très clos et proches des artistes. La vie de cabaret permettait à chacune de s'afficher selon ses désirs mais l'image de marque des TV est restée dans l'opinion de la population. La pauvre malheureuse qui essayait de vivre sa vie sans passer par ces circuits se voyait condamnée à l'isolement et à la souffrance.

De nos jours les choses ont un peu évolué en raison de la libéralisation des moeurs,il n'y a qu'à voir les témoignages de certaines sur les conjointes, mais nous nous sentons toujours exclues. Cela vient, vraissemblablement,du fait que, repliées sur nous mêmes, aidées par une timidité inhérente à notre condition, nous n'avons peut-être pas vu le monde évoluer autour de nous.

En découvrant le monde TV j'ai cru entrer dans une mosaïque de gens et de sites tout à fait intéressants, passionnants mêmes, mais qui en restent trop souvent à une auto-contemplation de leur condition basée sur une souffrance intérieure mal ou peu exprimée et surement mal comprise.

Il faudrait ramener les choses à leur juste proportion. Que faisons nous de mal ? Nous aimons tant la féminité que nous souhaitons nous mettre en résonnance avec elle, l'habillement constituant l'élément le plus spectaculaire de notre harmonisation avec cette polarité qui existe en chacun des hommes à l'état plus ou moins manifesté ! Moyennant cela certaines changent de sexe, d'autres restent TV, et alors ? Si les crimes de l'humanité en restaient là, notre planète serait un paradis. Y a-t'il matière à culpabiliser ?

Et si notre problème de genre n'était pas simplement du à l'émergence en force de cette polarité féminine dans notre chair et dans notre sang pour des raisons qui n'ont rien de psychologique ou de pathologique ? Et si notre champ de conscience nous permettait, à condition de le travailler, de mieux comprendre les autres ? Si, en fait, ce phénomène étrange que l'intellect surgonflé des scientifiques ne peut que classer dans les anomalies, parce que peu fréquent, était un atout qui nous aurait été donné pour mieux découvrir la Vie ?

Dans ce cas-là, pourquoi s'enfermer en nous mêmes ? Pourquoi, dans ce que nous devrions ressentir comme notre communauté, y a t-il des exclusions, les TS d'un côté, les hétéros de l'autre, etc ? Parce que soi-disant opprimés nous voulons opprimer pour mieux nous sentir ? Pour moins souffrir ? Je ne parles pas de TVQ où il fait si bon venir mais j'ai appris qu'ailleurs ça se faisait.

Pourquoi ne pas tourner le dos à la souffrance et tenter de voir ce que nous pourrions apporter tant à nous toutes qu'individuellement ? Recherchons tout ce qui est positif, cultivons notre créativité, apprenons à nous montrer au dehors sans l'ostentation qui trahit notre embarras. Soyons simplement nous mêmes et montrons à l'extérieur que nous existons, que nous vivons, que nous aimons, que nous souffrons comme...tout le monde et que nous ne sommes guère dangereuses.Montrons aussi à l'extérieur que toute exclusion est vaine et que nous refusons, nous aussi, d'exclure le monde de notre pensée.

Surtout, mes amies, mes compagnes, ne le prennez pas mal ! Loin de moi toute critique ou jugement. Je pense seulement que la souffrance n'engendre que la souffrance et que notre façon d'être pourrait créer plus de joie. Et qu'engendre la joie ?

A la fin de la semaine je vais partir en vacances, je vous laisse ce petit texte en attendant mon retour vers le 23 Août. J'aimerais prolonger ce débat pour déboucher sur quelque chose de concret. Je ne peux pas "chatter" car je travaille derrière un proxy qui n'accepte pas ce genre d'activité.

Je vous souhaite un bien bel été plein du parfum des roses !

Fiat Lux !
Fleur.


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