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HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Deedlit

Deedlit

(publié: 02-11-2004, 10:49 )

Alors, qui se cache derrière ce joli, mais très inhabituel prénom, emprunté à la jolie elfe des bois dans le manga " Record of Lodoss War " ? Hé bien il s'agit ni plus ni moins d'une charmante travestie de bientôt 19 ans, avec des cheveux mi-longs bruns (attention, des vrais, pas une perruque) qui devraient s'allonger encore plus d'ici quelques temps (mais oui, ça pousse ces petites choses là) et de jolis yeux bruns pourvus au naturel d'un grand nombre de longs cils.

Je suis étudiante en première année de biologie à Nancy, dans l'est de la France. Assez littéraire malgré mes études scientifiques, je suis une grande fan de livres de science-fiction, heroic-fantasy, et autres mangas de tous poils. Je suis également rôliste, passionnée de théâtre (et comédienne-amateur jusqu'à l'année dernière d'ailleurs), grande passionnée de maquillage-artistique et férue d'informatique.

Qu'est-ce qui m'a amenée à prendre de manière régulière l'apparence d'une femme ? Aussi loin que je me souvienne, je n'ai pas eu les antécédents de certaines d'entre-nous, à savoir une passion précoce pour les affaires féminines ou encore des parents qui auraient désiré avoir une fille plutôt qu'un garçon. Non, en ce qui me concerne, c'est à la suite d'un défi stupide (mais que je ne regrette pas du tout vu ce qu'il m'a fait découvrir) que j'ai dû, à 17 ans, m'habiller comme une fille, alors que l'amie qui avait lancé le défi devait s'habiller comme un garçon. Je me rappellerai toujours des essais que nous avions fait avant la fête, pour s'assurer que chacun de nous porte ce qui lui irait le mieux. Mon amie m'avait à l'époque prêté une robe bleue roi de coupe chinoise, avec un joli col Mao. J'avais également mis un soutien-gorges et des collants noirs transparents. Pour l'occasion, j'avais rasé mes jambes, à l'époque très poilues. Alors qu'au départ j'étais gêné de devoir porter cette robe, je changeai bien vite d'avis : la douceur du tissu, les sensations, la beauté des vêtements, et la manière avec laquelle cela m'allait modifia bien vite mon avis. Il faut dire qu'avec mes 1m70 pour 56 kilos et mon aversion pour le sport, j'avais la morphologie idéale. Le maquillage, réalisé toujours par mon amie (jusque là, c'était la seule forme de maquillage à laquelle je ne m'étais pas encore intéressée), modifia les traits de mon visage, déjà fins à l'origine. Seule grosse ombre au tableau, mes cheveux qui devaient mesurer un bon centimètre à l'époque, et que le port d'un béret blanc féminin ne réussit pas à embellir. A la fin de cette journée d'essayage, mon amie, repartie avec ma chemise et mon pantalon, m'avait laissé sa robe et les autres accessoires. La fête ayant lieu une petite semaine après les essais, j'ai plusieurs fois porté cette robe en cachette.

Après la fameuse fête, où j'avais fais un effet du tonnerre (mon amie aussi, le grimage étant assez réussi (comment ça je m'envoie des fleurs ;-p)), je commençai à m'intéresser de près aux vêtements féminins et au maquillage réservé aux mêmes personnes. Cette initiation m'avait en effet marqué à tel point que, un mois plus tard, profitant d'une absence de ma mère, je pris une de ses robes et un soutien-gorges, pour pouvoir les essayer. A nouveau, cette sensation de bonheur m'envahissait. Pourtant, un autre sentiment, de honte celui-ci, se mit en travers de ma gorge, et j'arrêtai temporairement. Il fallu attendre cette année scolaire, où, n'y tenant plus, je fis part de mon penchant pour les vêtements de femme à ma petite amie. Laquelle accepta d'office ceci, tout en refusant de me prêter ses affaires (" les vêtements, c'est personnel ! ")

J'en fis également part à deux bonnes amies, la première étant avec moi à la fac. Cette dernière, qui m'était morphologiquement semblable (à part la poitrine ^^), m'accompagna dans les boutiques pour acheter mes premières robes. La deuxième n'est autre que la fille avec qui j'avais fais le défi qui m'avait amené à cette géniale découverte, et, outre ses conseils en maquillage, elle me prête désormais son épilateur de temps à autre (aïe !)

A l'heure actuelle, je me féminise pas à pas. Ma coupe de cheveux est assez féminine, je suis épilée au niveau des jambes, et je me travestis assez régulièrement. Dernièrement, j'ai commencé à porter de la lingerie féminine sous mes vêtements, et il y a des fois où je me demande pourquoi certaines matières comme la soie ou le satin sont réservées à la gent féminine. Dernière petite nouvelle, j'en ai parlé récemment à ma mère, qui est un abîme de compréhension et de complicité. Elle m'a permis de sortir mes achats de leur carton pour les mettre dans mon armoire et fait régulièrement la lessive de tout ceci (surtout les dessous qui sont portés assez souvent).

Il m'est arrivé, sur le chat, d'évoquer un possible changement de sexe, parfois avec pas mal de certitudes. Honnêtement, je suis loin d'être sûre que c'est ce que je veux, car cela me priverait de ma petite amie (il y a des limites tout de même) et de la possibilité d'avoir des enfants. D'autre part, j'aime bien la partie garçon, même si elle est de plus en plus minoritaire. Et puis, je me vois difficilement me renier à ce point. D'un autre côté, je ne peux nier qu'il serait tentant de posséder une poitrine et d'autres formes féminines, mais ceci ne serait dans mon cas intéressant que si c'était temporaire et instantanément réversible… Oui, je suis d'accord avec vous, on peut toujours rêver, mais vivement l'invention de la baguette magique ;-p !

Du point de vue plus " philosophique " du travestissement, je pense qu'il prend sa source à la base de l'intolérance populaire et du formatage social. Dans l'absolu, porter de la lingerie, des vêtements de coupe féminine et du maquillage, pour un homme, ne devrait poser aucun problème, si la société n'avait imposé des barrières entre les deux sexes. Au delà des rôles naturels que sont sensés jouer les représentants des deux sexes, qui, ont le voit bien, disparaissent de plus en plus (l'homme, destiné physiquement à la défense du foyer et à la quête de nourriture, est de plus en plus homme au foyer, s'occupant des enfants, et la femme, dont les formes sont destinées avant tout à porter puis à élever les enfants, trouve un emploi dans pratiquement toutes les professions), notre société a imposé, la plupart du temps à l'avantage du mâle, des barrières culturelles, qui passent aussi bien par le vêtement que par les activités autorisées. De nombreuses révolutions culturelles ont déjà eu lieu, je pense, en particulier, au port du pantalon par les femmes. Peut-être peut-on espérer un progrès du mouvement T* dans le futur, bien que les préjugés religieux aient la peau dure.

Ma foi, je préfère être optimiste dans ce domaine ! Se morfondre sur son sort n'a jamais apporté que des problèmes en plus. Sur ces paroles légères, je vous souhaite à toutes et à tous, qui lirez ceci, beaucoup de bonheur et d'épanouissement.

Grosses bises, votre Deedlit.

P.S : si vous voulez entrer en contact avec moi, pour discuter, nouer une amitié, ou trouver du réconfort et une oreille pour vous écouter, n'hésitez pas ! Deedlit


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