arthemise

Aujourd'hui, j'ai prévu de me rendre à Neuchâtel pour la journée mondiale des femmes avec une amie bio et une jeune copine. Il y a une tempête de neige, je me résoud donc à prendre le train. Je laisse ma voiture à la gare de Môtiers (le village voisin) et prend mon billet en même temps qu'une dame de plus de 70 ans. Nous ne sommes que les 2 sur le quai enneigé et discutons en attendant le train. Une fois dans le train, je lui demande si je peux lui tenir compagnie, elle me dit bien volontiers, madame. Je lui demande si elle ne vas pas par hasard à la journée des femmes. Elle me répond que oui (il n'y a pas que çà à Neuchâtel, hasard No. 1). Nous commencons à discuter de la vie de nos familles. Je lui dit que chante à la Chorale in Illo Tempore et que, le 30 mars, nous chantons au Temple du Bas de Neuchâtel. Elle me réponds qu'elle a déjà réservé 2 billets (hasard No. 2). Nous discutons encore plus de nos vies et finalement, constatant que, pour elle,
j'étais une dame, je lui dit qu'il fallait que je lui avoue quelque chose... vous imaginez quoi. La dame, pas choquée le moins du monde et affirmant qu'elle n'avait rien remarqué, me dit: vous savez, j'ai eu deux fils et les deux homosexuels (!). De plus, dans les années 70-80, j'ai enseigné la sexualité dans les écoles et beaucoup étudié sur la transsexualité (hasard No. 3, surprenant non). Je me suis donc permise de lui parler un peu plus en détail de mon vécu. Nous aurions encore pu discuter des heures, mais nous arrivons à la gare et je l'accompagne jusqu'à quel rencontre son amie qui l'attendait. Elle me présente: voici Diane... Enchantée madame.
Je retrouve la jeune copine qui m'attendais au café et nous nous rendons au Temple du Bas où nous retrouvons mon amie bio. Nous sommes accueillies par une des organisatrices et nous rendons à la salle de l'apéritif.
Dans la salle, je vois ma fille aînée et mon ex-épouse. J'avais averti ma fille que je rendrais à cette manifestation en fille et qu'elle devrait bien faire avec. Nous avions convenu hier que nous nous ignorions. Ce que j'ai fait. Poutant, ma fille, connaissant aussi la jeune copine (qui fréquentait le même collège) et mon amie bio, est venue nous faire la bise, suivie d'une de ses copines (bises également). J'ai passé tout l'après-midi à cette manifestation et conférences, composées pratiquement que de femmes. Je me suis tout à fait sentie l'une des leurs et je crois que c'était réciproque et... je crois qu'à aucun moment on n'a douté que j'étais une femme, pas plus que la jeune copine, qui, en plus à une voix féminine.
Quand je suis arrivée à la maison, je pleurais littéralement de bonheur de ce beau samedi, qui lui même suivait un jeudi aussi merveilleux auréolé de "Madame".