barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !
Aline

Aline

(publié: 20-10-2004, 16:26 )

Bonsoir à toutes. Aline vient d’être baptisée aujourd’hui. Eh oui, je n’avais jamais pensé lui donner un nom, c’est fait. Pourtant elle existe depuis longtemps.

Je suis né petit dernier d’une famille de quatre enfants. Bien sûr après trois fils, ma mère voulait une fille, pas de pot c’est un garçon. Au départ pas de problème, pourtant une fois je fus garçon d’honneur pour un mariage avec un beau costume de velours et des souliers vernis avec des boucles anciennes.

J’avais 4 ans, et pourtant cette image de souliers très féminins est encore encrée dans ma mémoire. Le mariage était somptueux et j’étais vachement mignon et admiré. Ce fut peut-être un déclic ?

Plus tard vers sept ans, la dame de maison me proposa de dormir à ses cotés car j’avais une hantise de dormir seul dans cette maison (si vous l’aviez vu vous auriez compris) c’était assez insurmontable, même pour un grand garçon. A sept ans pas d’arrières pensées et elle non plus d’ailleurs. Le seul truc, c’est que pour avoir plus chaud, elle me prêta sa robe de chambre rose fine et douce en une pièce que l’on enfile par dessous jusqu’à la tête, si différente de mes vêtements de tout les jours. Là c’était la révélation. Ces trois bouts de tissus me procuraient un bien être et un plaisir inconnu, comme si une partie de moi jusqu’alors absente avait réintégré mon corps. Dès ce moment, la simple idée d’apparaître en fille me procurait un plaisir indicible et alimentait le besoin de cette apparence.

Le paradoxe, c’est que je ressemblais déjà à une fille ! Enfant calme, visage aux traits fins, cheveux blonds à la «Stone» comme c’était la mode en 70, voix cristalline (je fus un brillant soliste soprani dans une chorale).

A l’époque les commerçants qui ne me connaissait pas m’appelait souvent «Mademoiselle». Cela m’énervait profondément. C’était déjà dûr d’être petit alors «Fille», je pensais que c’était pire. Pourtant, à la nuit tombée, au fond des couvertures, au lieu de m’imaginer en Zorro, je me voyais en robe bouffante et longue chevelure blonde !

Arrive ce qui nous arrive à tous, la puberté. Elle fut très bien vécue, sauf cette voix aérienne à jamais perdue après plusieurs années de travail et de satisfaction. Cette mue, une sorte de petite mort, la petite mort d’une virtuose sans encore de nom . Mais pas de regret, j’avais autre chose à construire.

Bien sur, le petit garçon est devenu un homme, à l’aise dans ses pompes, avec une compagne superbe que j’aime tant, une vie sexuelle accomplie variée et subtile, un métier formidable avec des passions très mec ; les voitures, l’informatique ...

Mais cette petite fille devenue maintenant la demoiselle «Aline» me hante et comme vous le savez, ne partira jamais. J’aimerais tant qu’un jour elle naisse enfin, sous son plus bel aspect, pour une heure, un jour, une semaine tout au plus.

Une Aline bien dans sa peau.
Une Aline qui aime les femmes.
Une Aline idéale.

Ma visite à la Loge


L’expérience

Depuis de nombreuses années l’idée d’une transformation me hantait l’esprit. Les circonvolutions du réseaux m’ont permis d’accomplir ce "fantasme" dans les meilleures conditions. Et bien heureusement ça à été un véritable plaisir, loin de toutes culpabilités, et je souhaite à toutes celles qui voudraient voir une femme dans leur miroir qu’elles vivent une pareille expérience.

J’ai découvert la Loge à travers TVQ, un espace en Belgique pour toutes celles qui désirent devenir celles qu’elles veulent être pour un bref mais inoubliable moment. Après quelques mails avec Wendy (la communicante de la Loge), je prends un rendez-vous. Pendant une (longue) semaine je me prépare "mentalement" à cette expérience.

La chasse au trésor

Wendy me propose de ramener un maximum d’affaires personnelles (féminines bien sûr), or les rares affaires que j’ai pu récolter (lors d’un voyage à Londres) sont enfouies quelque part et j’ai peu de chance de les retrouver dans un si cours laps de temps. Je dois tout de même trouver des dessous personnels. Je pris donc mon courage à deux mains et décidai de ces achats dans un "Hyper" assez éloigné de mon domicile. C’est la cohue et je vais à la pêche à une paire de collant. "Pas de collants opaques ! zut tant pis", je me rabat (ouaf ouaf) sur des collants en Lycra avec un soutient abdominale qui aplanira tant bien que mal mes excès alimentaires et surtout effacera une partie de mon anatomie indésirable pour cette "mise en scène".

Phase deux, trouver un body qui parfairera ma silhouette. Pas de problème, juste un femme entre deux âges dans le rayon, un regard furtif sur la taille et hop dans le panier (plus discret qu’un caddie). Troisième élément, trouver un appareil photo jetable pour immortaliser l’événement. Avec mon petit trésor je me rends vers la caisse, comme je l’avait lu sur le Net, je choisis une caissière pas trop jeune, un peu blasée mais avec encore du charme. Je sort à la dernière minute mes précieux articles. Elle "beep" négligemment les codes barres, mais quand elle aperçoit l’appareil photo je sens une lueur dans ses yeux et elle me regarde, puis l’enfouit dans le sac. Après le règlement, elle me fait un grand sourire , dans la direction opposée de la queue de caisse pour plus de discrétion, puis me souhaite une bonne soirée et de passer un bon week-end. Jamais je n’avais reçu de telle politesse de la part d’une caissière. J’avais sans doute à faire à une grande professionnelle. (encore un grand merci aux femmes compréhensives)

Le "Voyage"

Muni de ces précieux artifices, je "vole" (à partir d’une certaine vitesse, on peut appeler ça comme ça) vers ma destination inconnue. Je traverse la ville (symboliquement illustrée par un interminable tunnel) et je trouve sans encombre le lieu. Un petite porte, je vérifie le nom sur la plaque, c’est ok et là je vois Wendy radieuse qui m’invite à entrer de sa douce voix. Je cherche d’abord à m’asseoir et me reposer de ces émotions, Et là je me perd un peu en conjecture, ce qui me paraissait si simple devient soudain une cacophonie dans ma tête. Mais les deux dames des lieux ont l’habitude de ce genre d’embarras et elles ont vite fait de me mettre à l’aise.

Nadia, en experte, m’invite à me raser le visage et m’explique comment faire un rasage de "très" près. J’obtempère et j’en profite pour effacer les méfaits de la route (et du stress), puis vient le moment d’attaquer. J’enfile les collants en m’inspirant de ce que j’avais observé avec d’autres femmes. C’est plus difficile que prévu, et synchroniser les deux jambes relève du casse tête, mais une fois réussi quel plaisir, une peau lisse, une sensation de fraîcheur, la vision de longue jambes effilées mais aussi un bassin lisse un peu troublant.

Vient le tour du body, je l’enfile sans problèmes, mais pour l’attacher c’est là que les problèmes commencent. C’est un peu comme de se retrouver face à une machine infernale sans mode d’emploi. Une fois sanglée, quelles hanches ! Elles ont vraiment de la chance les femmes d’être si bien équipées.

La Mutation

Wendy m’avait confié deux précieux atours; un chemisier et une jupe moulante très courte. Toute fière je sors de l’antre et arbore ma nouvelle silhouette. Nadia blasée m’invite à m’asseoir à la table de maquillage, tout en me transmettant sa précieuse science (comme l’histoire des poissons et de la pêche, j’avais décidé de prendre un cours ) lentement mon visage s’adoucit, perd de ses marques viriles pour se féminiser lentement. Nadia est vraiment une magicienne. Elle m’explique "une fois que tu as un visage féminin c’est seulement là que tu le maquilles".

C’est vrai que le visage que j’avais devant moi me rappelait celui de mon enfance, celui que je m’étais empressé de recouvrir d’une barbe comme pour le cacher. Des pommettes, un nez fin, des yeux de rêves et un bouche pulpeuse, chaque étapes était une nouvelle merveille, comme une nouvelle naissance, (mais bien moins douloureuse que la première). Tout cela je le notais précieusement (car la prochaine fois c’est moi qui mi colle on va voir ;)).

Une dernière touche dans les yeux avec un petit crayon. C’est fou comme c’est troublant, la double impression de voir quelqu’un d’autre mais aussi de découvrir ce qui était enfoui depuis de longues années.

Le plaisir

Dernières étape indispensable: la perruque. Une première, les mains habiles de Nadia adapte la crinière avec délicatesse, la coupe ne me va pas "c’est difficile de choisir une perruque" me dit elle. Une autre chevelure. Cette fois, c’est la couleur qui n’est pas naturelle. Encore une autre et c’est parfait. Je me tourne et me retourne devant la glace, je me vois, je m’admire, mais est-ce moi ? La schizophrénie n’est pas loin ma fille, "reprend toi" me dit une petite voix intérieure. "Mais souris" dis Nadia, "souris le plus possible", effectivement le sourire c’était la touche finale. Sourire me détendait en en même temps rendait ce reflet si nouveau plus sympathique. Puis vient la séance photo, je passe l’appareil à Wendy, qui est très contente du résultat , "Non pas comme ça" me dit Nadia et elle m’explique quelques postures, un vrai cours de maintient, c’est vrai que j’ai encore beaucoup à apprendre. J’ai la voiture, mais pas encore le permis, et Aline se sortira pas cette fois-ci.

Le ressentit

Puis c’est le repos, en petit comité nous discutons de nous, de nos concert, de celles qui ont choisie des méthodes plus radicales avant même de découvrir et de faire naître leur féminité. Au fur et à mesure de la discussion je sentais un trouble m’envahir et de temps en temps je ne répondais pas, comme si j’étais dans un autre monde, je sentais en moi venir cette féminité comme une entité qui m’envahissait, mais mon autre moi se débattait et empêchait ce nouvel état d’esprit de prendre possession des lieux.

C’est là que j’ai pris conscience que l’apparence est nécessaire mais non suffisante. Il faut se préparer intérieurement à inviter cette féminité à prendre corps, à lui monter qu’elle est libre d’habiter les lieux car l’apparence est là pour habiliter sa présence. C’est cette libération qui provoque le trouble et l’ivresse, mais une fois présente elle apaise, elle recentre. Le plus formidable c’est quelle se voit. Le visage , les mouvements, la voix changent, naturellement sans forcer. Mais attention, il faut lui apprendre à ressortir, car une fois le "costume" enlevé cet état est très embarrassant car il continu à se voir.

La pratique de la méditation m’a appris à appréhender un état de conscience quand je le rencontre. Ce n’est qu’une étape, j’espère que j’arriverai à contrôler cette nouvelle forme d’ego sans effort . Je pense que la pratique de la méditation et la maîtrise des états de conscience est indispensable pour des femmes de notre condition sous peine de jouer à l’apprenti sorcier et d’opérer des transformations sans retour pas forcément indispensable alors que "l’âme" n’était pas prête. Car ce ne sont pas ces transformations qui entraîneront l’esprit mais plutôt l’esprit (aidé des technique de transformation) qui permettra un véritable épanouissement de sa féminité et les rendront ainsi inutiles.

Les danseuses du sud de l’Inde ont un long apprentissage avant de pouvoir se mettre en scène. Lorsqu’elles dansent, ce sont de véritables déesses vivantes. Si vous avez la chance de voir une de ces prestations exécutées par une virtuose, vous vous rendrez compte qu’elle est habitée par une grâce irréelle, inconnue dans le monde de tout les jours et qui vous transporte avec elle.

Mais ce miracle ne se fait pas sans une longue préparation préliminaire à l'exécution de la danse et indépendante des seuls mouvements et de la technique gestuelle. Ces femmes se laissent véritablement habitées par une autre entité, elles transcendent leur féminité intérieure. Bien sûr, cela relève d’une dimension religieuse qui nous échappe en tant qu’occidentale, mais nous pourrions en apprendre beaucoup de choses. La féminité n’est pas un état ‘fini’, booléen (on est, on est pas) comme les chromosomes et notre culture voudraient nous le faire croire. C’est une énergie positive et constructive, que l’on peut faire naître, croître et contrôler à l’infini, pour qui s’en donnerait la peine et le courage.

C’est maintenant le temps de dire au revoir à Nadia, à Wendy mais surtout à Aline et ça c’est une nouvelle épreuve. Mais je leur dis à bientôt à toutes trois.

Affectueusement,
Aline


Avis de lecteurs - note moyenne : 0 / 5
Merci de donner une petite note sur ce texte : j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre