barcarena9@gmail.com
inforbart@gmail.com
malucao2017@outlook.com.br
isacczim@ig.com.br



Je me connecte  Hop !
J'ai perdu le mot de passe  Hop !
S'inscrire comme membre du site  Hop !

HOMMEFLEUR, le site pour les hommes qui aiment les femmes, au point de vouloir leur ressembler !

« », une petite histoire imaginée par sylvine1

1 Olivia et la maman progressiste Sylvine tvq@femmes.net 27-10-2004, 11:45 par Sylvine
- Jocelyne, tu as vu ton fils ce matin ?
- Non, Paul, je ne l'ai pas vu, mais au passage, je te rappelle qu'il est aussi le tien !
- Et bien, j'en doute de plus en plus ! Va donc le voir, il est dans la cuisine.
Elle ouvre la porte...
- Bonjour, maman !
- ...
Elle reste totalement figée, fait demi-tour, referme la porte et s'y adosse.

- Tu vois où ça nous a mené tes idées de féministes à la noix ? Tu le vois ?
Paul est hors de lui, Jocelyne est bouleversée. Elle s'assied, prend sa tête dans ses mains.
- Restons calmes ! Il nous faut analyser calmement la situation... Olivier, en faisant cela, cherche à nous faire parvenir un message, nous devons lui faire comprendre que nous l'avons bien reçu...
- Ça, un message ? Je vais lui envoyer un accusé de réception, et un aller retour, tu vas voir !
- Surtout pas ! Je te l'interdis !
Jocelyne se lève et fait barrage devant la porte.
- Et pourquoi donc ?
- Tu vas lui causer des dommages irréparables ! Non, il faut procéder autrement, pas comme des sauvages...
- Ah bon, je suis un sauvage ! Bravo !
- Exactement, tu es un sauvage, car tu y allais comme ça, tête baissée !
- Écoute, Jocelyne. Nous sommes samedi matin, ton fils... Notre fils, OK. Donc notre fils de quinze ans, un beau matin déboule dans le salon habillé, maquillé et coiffé comme une fille. Comme si rien n'était. Et toi, sa mère, tu veux réfléchir sur sa sensibilité, sensibilité de mes deux !!!
- Ah ! Quand on gratte le vernis de " l'intellectuel progressiste ", le macho rétrograde revient au galop !!
- Ah ah, tu peux parler !
- Oui, justement, pourquoi Olivier n'aurait-il pas le droit d'affirmer sa féminité comme ses sœurs de lutte ?
- Voilà !! Je l'attendais celle là ! " Ses sœurs de lutte " ! C'est trop drôle. Tu veux savoir pourquoi il n'a pas le droit ? Parce que c'est un mec ! Parce qu'il a des couilles au cul ! Parce qu'il n'est pas des vôtres !
- Je vois. Tu insinues que nos valeurs sont tellement minables quelles ne peuvent attirer des conversions ?
- Je n'ai pas dit ça, mais si toi, tu le dis, alors...
- Enfoiré de macho ! Ton fils est la preuve que tu te trompes, il nous rejoint pour le combat !
- Tout de suite la dialectique de combat, la langue de bois... dis donc, Jocelyne, on est en 1999, pas en 69 ! Ouh, ouh chérie, réveilles-toi !
- C'est facile ! En attendant, notre enfant a besoin de nous... et puis, je ne voudrais pas médire, mais s'il avait pu bénéficier d'une image masculine un peu plus valorisante et présente...
- Comment ça ? Nous avons fait des choix, je devais faire un max de fric pour que tu puisses travailler à temps partiel, justement pour s'occuper de notre enfant, tu l'oublie un peu vite, non ?
- Tu as raison sur ce point, mais tu devais être un peu plus souvent à la maison ! Huit jours par mois, c'est peu, admets-le.
- OK, OK ! En attendant, il faut faire quelque chose, non ?
- Et bien... il cherche à provoquer une réaction de notre part... nous allons le décevoir car c'est lui qui va devoir réagir, pas nous !
- Bien sûr, et comment vas-tu t'y prendre ?
- C'est simple : nous allons faire comme si rien ne s'est passé, jouer l'indifférence totale. Faire comme si. Il ne s'attend pas à ça... tu vois, il est dans la pièce à côté, il s'attend à ce que tu y entres en hurlant. Il s'est longuement préparé à ta réaction, il a longuement peaufiné ses réponses, ses arguments. Il a des munitions, je te l'assure ! Alors, si tu ne veux pas passer une fois de plus pour un vieux con réac, laisse-moi faire et écoute à travers la porte...

Jocelyne respire un grand coup et pénètre dans la cuisine. Olivier prends son chocolat et ses céréales, comme d'habitude. Mais ce matin là, il porte une petite jupe en lainage vert et un pull assez moulant mettant en valeur une bien jolie poitrine. Sa mère continue rapidement son inspection. Elle remarque qu'il porte aussi un collant et des bottines, son visage est maquillé discrètement mais joliment. Ses cheveux blonds sont retenus par un turban en velours noir.
- Bonjour, ma chérie, tu es bien jolie ce matin.
Buvant son chocolat, Olivier marque un court temps d'arrêt qui n'échappe pas à sa mère. Elle continue.
- Comme d'habitude, ton père ne peux m'accompagner pour les courses, alors, tu vas venir avec moi.
- Mais...
Là, Olivier accuse le coup. Jocelyne en profite.
- Ah non, ne me dit pas que tu as d'autres choses à faire, tu ne vas pas encore rester toute seule à la maison...
- Mais, maman... comme ça ?
Il s'est levé, mettant sa jupe en évidence.
- Ben oui, Olivia, tu es très bien comme ça. Tu ne vas pas encore mettre tes horribles jeans en forme de sac ! Tournes-toi, ta jupe est encore froissée, il faut faire attention en t'asseyant, combien de fois devrais-je te le dire ?
Olivier se frotte les yeux. Sa mère n'en semble pas démontée.
- Paul !!!
- Oui, chérie ?
- Ta fille a quelque chose à te demander...
Là, Olivier panique.
- Mais maman, je ne voulais...
- Quoi, tu ne veux plus lui demander ?
- Mais, maman, quoi...?
- Tu as déjà oublié, petite idiote ?
Paul entre dans la cuisine, le jeune garçon ne sait où se fourrer.
- Oui, ma petite, tu as quelque chose à me demander ?
- Je... je...
Exaspérée, Jocelyne réagit.
- Elle est trop timide ! Elle voudrait passer la nuit chez sa copine Louise...
Olivier fixe sa mère avec de grands yeux tout ronds.

- Eh bien, je ne vois pas où est le problème, sa mère est prévenue, j'espère ? Ta mère t'y déposera ce soir et ira te rechercher demain midi... ça te va ?
Partagé entre la frayeur, l'incompréhension et le bonheur, Olivier ne sait comment réagir. Puis, finalement, il sort un timide :
- Merci, papa.

Le moins qu'il puisse dire, c'est qu'il ne s'attendait pas à une telle réaction de ses parents ! C'est Louise, sa copine de toujours qui avait eue cette idée la semaine d'avant.
- Puisse que tu ne peux pas leur dire, autant le leur montrer carrément...

Tout d'abord, il avait rejeté cette idée bizarre et puis, il s'était dit, pourquoi pas ? Il avait marre de mentir à ses parents, de jouer la comédie de la virilité. Depuis longtemps déjà, il passait des journées entières en fille chez sa copine. Il avait trouvé en elle la complice idéale, celle qui l'aidait de façon pratique mais surtout qui le considérait totalement comme une fille. Elle a été pour lui une sorte de trait d'union qui l'a fait pénétrer dans un univers dans lequel il se sentait encore exclu. Mais Louise n'aurait jamais pensé à ce qu'il lui arrivait ce matin !

Olivier pousse le caddie derrière sa maman.
- Ma chérie, tu me feras penser à l'adoucisseur, je l'oublie toujours...

Olivier est tétanisé. Bien sûr, il vit quelque chose qu'il ne pouvait que rêver, mais... c'est si rapide, si violent ! Mais, sa hantise, c'est d'être reconnu dans ce supermarché de quartier... Mais le plaisir procuré par cette situation dépasse largement toutes ses angoisses. Il n'en revient pas, il est là, avec sa mère... Il porte une jolie jupe qui caresse ses cuisses, le talon de ses bottines frappent doucement le sol... Le plus extraordinaire, c'est le regard des autres et leur absence de réactions. Pour tout le monde, il est une jeune fille qui fait ses courses avec sa mère, tout simplement.
Jocelyne pousse le caddie vers la travée de l'hygiène.
- Où tu en es depuis ton changement de tampons ?
Olivier ressent comme un vertige...
- Ma chérie, profite de l'occasion, tu as vu ce lot de collants ?
Et puis :
- Dis donc, elles sont craquantes ses petites culottes, je t'en prends un lot de trois...

Olivier n'en peut plus, il ne parvient plus à contrôler sa respiration, ses émotions. Il s'éloigne rapidement du rayon lingerie et court vers la sortie. Parvenu à la voiture, il ne peut qu'attendre sa mère qui a les clés. Il attend dix minutes adossé à la voiture. Il commence à se faire remarquer par un vieux monsieur au volant de sa voiture. Gêné, il décide de revenir vers la galerie marchande, vers les boutiques...

Enfin libre ! Libre de pouvoir faire les vitrines sans gène, libre de toucher les robes, les jupes, libre de les porter à sa hauteur, libre de les essayer... Mais que faire sans argent ? Il décide donc de rentrer à la voiture.
- Qu'est-ce qui t'a pris comme ça ? Tu es devenue folle ?
Olivier pleure maintenant abondamment.
- Oui, folle, le mot est juste ! Pourquoi, cette comédie ?
Jocelyne caresse les cheveux de sa fille.
- Quelle comédie ? Tu vas te calmer, tiens, je t'ai acheter une nouvelle trousse de toilette pour ce soir chez Louise.

Jocelyne conduit maintenant depuis plus de dix minutes.
- Maman ! Mais où vas-tu ?
- Et bien, chez Louise ! Au fait, tu ne veux pas regarder ce que je t'ai acheté ?
Là, dans le sac... Et bien, oui, c'est une robe, elle t'ira bien, j'en suis sûre. Sinon, tu pourras l'échanger, j'ai le ticket de caisse.
- Mais, pourquoi tout ça... pourquoi Louise ?
- Tu pourras lui rendre sa jupe et son pull. Je sais qu'elles sont à elle. Et aussi ce que tu portes en dessous... j'y ai pensé aussi, c'est dans le petit sac.
- Mais, maman, pourquoi...?
- J'ai téléphoné tout à l'heure chez elle. Elle t'attend ainsi que Chantal, sa maman.
Olivier se tasse sur son siège, ses yeux rivés à ses genoux.
- Et... que lui as-tu dit ?...
- Que ma fille Olivia venait passer la journée et la nuit chez elle, sa copine. J'ai dit une bêtise ?
- Heu, non. Et qu'a-t-elle répondu ?...
- C'est bizarre, elle paraissait comme surprise... elle m'a même fait répéter deux fois. Et puis, ensuite, elle était bien plus détendue, elle m'a dit qu'elle serait très heureuse de te recevoir. Cela te convient ?
- Oui maman. Cela me convient tout à fait...

- Vous avez pris la bonne décision, Jocelyne. Olivia ne pourrait vivre autrement. J'ai bien tenté de vous le dire, mais ce n'est guère facile. Vous n'aviez rien remarqué ?
- Merci, Chantal pour tout ce que vous avez fait. A votre question, je répondrai... oui, bien sûr ! J'attendais juste une initiative de sa part, elle est venue. Et puis, disons que tout cela me satisfait assez, j'ai gagné le pari engagé avec mon mari !

Les deux femmes éclatent de rire alors que, derrière le buisson, leurs filles les écoutent attentivement.

FIN

PS : Vos avis m'intéressent !
sylvine@club.elle.fr


Responsable du site : Lucie Sobek


Avis de lecteurs - note moyenne : 0
Merci de donner une petite note sur ce texte :
j'ai aimé...

1 Pas du tout
2 Un peu
3 Beaucoup
4 Passionnément
5 A la folie
Accès via la version smartphone - Contacter le webmestre