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« », une petite histoire imaginée par sabine

1 Le garçon fleur 1 Sabine tvq@femmes.net 27-10-2004, 15:58 par Sabine



Chapitre premier
Y'avais pratiquement rien, puis pof !!
- Tu la vois ? C'est la troisième en partant de la droite !
Je la voyais. Je la distinguais des autres filles. C'est ma sœur, quand-même, je la connaissais depuis ma naissance ! Dire que j'étais intéressé par leurs évolutions serait mentir. Les mouvements qu'elles faisaient m'importaient moins que la tenue qu'elles portaient.

- Oui, oui, je la vois, ai-je répondu à ma mère, qui n'aurait pas été plus heureuse en trouvant les 6 numéros du loto.

Traîné presque de force au spectacle de danse rythmique de la ville, j'observais du haut de mes 12 ans la trentaine de fille et les trois garçons se démenant en cadence. Les filles portaient une tunique courte, mauve et brillante, par dessus une culotte de même matière. La tenue des garçons, très semblable, était une sorte de justaucorps, la tunique sans la partie jupette, en somme.

Mais je ne regardais pas les garçons. Pas encore … Une musique ringarde tonitruait, riche en graves, répercutée par les murs du gymnase pas vraiment prévu pour des performances acoustiques. C'était plutôt assourdissant qu'autre chose, ça résonnait, ça grondait, ça prenait la tête. J'oubliais la musique, les yeux rivés sur les filles et leur tenues mauves. Divers sentiments naissaient en moi. Diverses envies soudaines, vagues encore, mais déjà tenaces.

- Elle se trompe tout le temps, celle du milieu ! riait ma mère, secrètement ravie de constater sa fille meilleure que ça. - T'as vu ?

Je n'avais rien vu de tel. Moi, jusque là, ma sœur, ses copines et ses cours de danse, hein … Se trompant ou pas, la tenue des filles me troublaient. La tenue des filles, pas les filles elles-mêmes. Ces animaux d'un autre monde m'étaient déjà incompréhensibles à 12 ans, et autant le dire tout de suite, ça ne s'est guère arrangé. Seule, ma gentille sœur échappait à ce verdict précoce, parce que ma sœur, ben c'est d'abord ma sœur, quoi, et seulement accessoirement, une fille.

De caractère renfermé, secret, je ne montrais pas facilement mes émotions, dont généralement j'avais honte sans comprendre pourquoi. J'ai passé les deux heures en silence, simulant parfois quelque intérêt aux évolutions pour faire plaisir à ma mère. Je cachais soigneusement mon émoi. Je l'avais accepté tel quel, sans chercher à le comprendre. Dans mon souvenir, c'est fort confus. Seule émerge cet émoi cette certitude d'aimer les tuniques mauves et brillantes.


O=O
Puis il y eût un autre spectacle, quelques semaines plus tard.
- Tu veux venir ? questionna ma mère.

J'ai failli dire non. Persuadé que mon trouble ne pouvait échapper à son regard, j'ai eu le réflexe de taire mes envies, comme toujours. Puis celle de revoir les tuniques m'assaillit, et j'ai dit oui en baisant la tête. On est con, à cet âge … Baisser la tête, c'était rendre mon trouble évident. Je pense qu'il le fut ! L'interprétation que lui donna ma a été fausse, par contre. Comment aurait-elle pu savoir ?

Et j'ai retrouvé la musique ringarde, le mines extasiées des parents et les tuniques mauves et brillantes. Et mon trouble. Et mes envies floues, que déjà je savais confusément être anormales. Une excellente raison pour les taire encore mieux !

Le lendemain soir, seul dans la salle de bains, mettant mes vêtements sales dans le panier de plastique, j'ai vu la tunique de ma sœur. Là, à quelque centimètres, comme une provocation. Mon trouble revînt, différent parce qu'infiniment plus puissant. Il m'a fallu quelques secondes pour assimiler ce qui m'arrivait. Je n'osais même pas la toucher …

Je n'ai pas résisté longtemps ! Je me souviens du premier contact avec ce tissu moiré qui jouait avec la lumière. Un peu froid, comme je m'y attendais, il m'a fait frissonner. Je l'ai pris en main, tremblant, le cœur à cent à l'heure. J'ai fouillé un peu plus en dessous, et j'ai trouvé la culotte.

J'avais la gorge sèche. Je sentais que je vivais un moment important. Grisé par le plaisir ambigu de faire la chose interdite (déjà), je me suis déshabillé nerveusement, puis j'ai enfilé la petite culotte. Curieusement, j'enregistrais fidèlement mes impressions tout en sachant que non seulement elles seraient uniques (gag, la liaison !), mais que leur souvenir me resterait. Il est resté, merveilleux, irremplaçable.

Dis-moi, ô lecteur égaré là, me comprends-tu ?

J'étais ailleurs, j'avais tout oublié, seuls comptaient les vêtements de danse. Le contact du tissu sur ma peau, rien jamais ne l'égalera. Dans un autre monde soudain, je me suis vu dans le miroir, et j'ai compris que la culotte à elle seule ne suffisait pas. La minute suivante, j'avais revêtu la tunique.


O=O

Le miroir me renvoya mon image. Le premier corps de garçon dont je suis jamais tombé amoureux fut le mien. Ca a été instantané. Et je compris aussi autre chose, tout aussi instantanément : la beauté de la tunique ne valait que par sa forme, donc par son contenu. Les yeux rivés sur mon torse, ahuri à ce spectacle, heureux au delà de tout mot, je découvrais mon corps semblable à celui des filles.

A cette époque, je n'ai guère analysé ! Tout à ma découverte, je n'éprouvais qu'un plaisir animal, réflexe. J'étais simplement heureux d'admirer mon propre corps revêtu d'une tenue de fille. Heureux de constater qu'il pouvait être aussi beau que le leur. Je me tournais, bougeais, appréciait les reflets de la lumière sur le tissu. Ce qui me fascinait, c'était la forme de jupette du bas de la tunique. Je trouvais incroyable qu'un simple vêtement me transforme aussi facilement en fille !

Délices de l'enfance, puis de l'adolescence … On ne se complique pas trop la vie, à ces âges. On se contente du plaisir brut, tel quel. Ainsi, je ne pouvais détacher mon regard de mon torse, que la tunique moulait et dessinait de maints reliefs de lumière. Je le trouvais admirable, mon torse, et j'admirais la tunique cesser de le mouler pour se transformer en jupette. C'est elle, surtout, qui me faisait fille à ce point. Alors que ma sœur, à quinze ans, commençait à acquérir des formes, celles-ci n'ont manquées à aucun moment à ma fascination.

Tout au contraire, mon torse me semblait merveilleusement plat et agréable à regarder, mis en valeur par la tunique. Nulle envie de forme supplémentaire n'est venue perturber ma joie. Sans que je le comprenne ni même le soupçonne, l'essence de ce plaisir résidait dans la tenue de fille sur un corps de garçon. La tunique fut le révélateur, certes, mais nul doute qu'à cet instant je suis tombé amoureux d'un corps, non d'une tenue.

Il est également révélateur qu'à aucun moment je n'ai éprouvé le besoin de me voir en petite culotte mauve. Seule, la jupette qui tombait mollement sur mes cuisses m'intéressait, pour ce qui concerne le bas de mon corps. Il est vrai qu'à 12 ans, je n'avais pas encore d'émoi d'ordre physique. Mon plaisir demeurait essentiellement visuel, et de fait, je suis toujours nettement un visuel, un intellectuel du plaisir, passif, parfois même soumis.

Si je parviens à déclencher quelque intérêt à cette histoire, je décrirai plus tard ce que fût mon premier émoi physique, ma première jouissance. Je pense vraiment qu'elle aussi a été … curieuse !

Mes sentiments du moment, loin de tout rapport avec le sexe, ne m'en faisaient pas moins trembler d'émotion, tout seul dans la salle de bains. Ma mémoire (trop) sélective a gardé intact ce doux souvenir. J'ai après cela mit souvent la tunique de ma sœur, à la recherche du même plaisir. Je l'ai trouvé à chaque fois, mais ça n'était plus la première fois. Il n'y a qu'une première fois, hein ! Faut faire avec !


O=O

Puis est venu le moment inattendu, celui où l'erreur d'interprétation de ma mère sur mon trouble devant les spectacles de danse a pris toute son importance. De cette erreur a découlé, je pense, une bonne partie de ma vie et de mes passions. Je suis allé voir trois, puis quatre spectacles. Puis un soir, ma mère m'a emmené chercher ma sœur aux cours de danse. Terrorisé à l'idée que j'allais … me trahir, je n'en menais pas large. Et j'ai assisté à la fin du cours, un peu dérouté par le côté leçon, école, qui un moment a fait taire mon plaisir des tuniques. L'école, moi, j'avais ma dose en semaine ! Mais ça n'a pas duré. Bien vite, j'ai retrouvé plaisir et trouble. Avec un plus : les trois garçons présents au cours.

Je les regardais plus que les filles. Oh, pas (encore) pour ce que tu penses, ô lecteur obsédé. Mais bien par simple curiosité, intéressé que j'étais de les voir de près dans leur tenue et de comparer, moi qui avait porté l'autre. Une sorte de supériorité stupide m'envahissait, ainsi qu'une déception mal définie de voir ces garçons dans une tenue moins seyante que celle des filles. Si la partie culotte ne me plaisait ni ne me déplaisait, la partie haute du justaucorps me décevait, car trop lâche, pas du tout moulante. Pfff …. Mal à l'aise, je me cachais de ma mère, certain qu'elle pourrait lire en moi à mail ouvert (soyons moderne !).

L'a-t-elle fait ? Il est probable que oui, en partie, restant dans son erreur quant à l'interprétation. Vînt la fin du cours. Ma sœur nous a rejoint, papotant avec ses copines.

- Ca te plaît ?

Il m'a fallu un temps pour comprendre que c'est moi que ma mère questionnait. Puis un autre pour me rendre compte que je n'avais pas lâché des yeux un des garçons, juste à côté de moi. Un autre encore pour voir que ma mère souriait à la mère du garçon. J'ai su avant qu'elle ne poursuive. C'était évident. Une certitude rapidement vérifiée. Je n'ai pas répondu, me contentant d'un vague sourire qui ne voulait rien dire.

- Ca te plairait ?

Voilà. Même question, du présent au conditionnel, et la signification devient fort précise. Vivant ma situation en spectateur, parfaitement incapable de me contrôler, j'ai fait oui de la tête. Le visage surpris de ma sœur à bien failli me faire renoncer, pourtant. Elle ne me voyait pas faire de la danse, il faut croire … On n'en avait jamais parlé en famille, et puis avec les copains, n'est-ce pas, on savait très bien que ce sont les filles qui font de la danse, pas les garçons. C'était un non-dit, mais d'autant plus solide. Oui, j'ai failli renoncer avant même de commencer en pensant aux réactions des copains.

Mon envie d'aller plus loin dans ce monde de mauve vêtu, allié à la présence rassurante des trois garçons, m'a retenu de justesse. C'est comme ça que ça a commencé.


Responsable du site : Lucie Sobek


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