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« », une petite histoire imaginée par marietherese

1 LA CONVOCATION marie therese marietheresekoest@yahoo.fr 06-09-2007, 11:32 LA CONVOCATION

La première convocation que j'ai reçue, je l'ai jetée à la poubelle.
La deuxième a suivi le même chemin.
La troisième m'a intrigué. Je l'ai lue attentivement.
On y parlait de prévention, de contrôle systématique de la population.
J'ai eu un doute. J'ai voulu éviter des difficultés avec l'administration, ce qui est toujours ennuyeux. J'ai voulu en avoir le cœur net.
Je me suis présenté à la clinique, au jour dit, à l'heure précisée dans la lettre.
Dès l'entrée, j'ai apprécié l'ambiance calme et feutrée de la clinique.
Une jeune femme charmante se trouvait derrière le comptoir de la réception. Elle avait une jolie coiffure courte qui lui donnait une allure sportive. Ses gestes étaient nets et précis.
Me voyant arriver, elle m'a souri.
Lorsque j'ai évoqué la possibilité d'une erreur, son sourire a disparu. Elle a eu un air embarrassé et m'a pris des mains le papier que je lui tendais.

Elle a pianoté sur le clavier de son ordinateur et a froncé ses fins sourcils. Elle avait maintenant un sourire un peu crispé. Elle a eu un geste charmant vers moi pour me demander un peu de patience, s'est levée et s'est dirigée vers un bureau situé derrière elle. Une dame, à peine plus âgée, y était installée. Elle était charmante elle aussi. Elle était vêtue avec élégance. Sur son bureau il y avait un petit écriteau indiquant qu'elle était chef de service. Elle fronça les sourcils, elle aussi, en écoutant les explications de la jeune femme de la réception. Celle-ci parlait à voix basse, par déférence. Elle montra le papier que j'avais apporté. Elle me désigna d'un geste élégant et indiqua différents éléments sur l'écran de l'ordinateur de la chef de service. Celle-ci m'a dévisagé pendant un long moment et puis a hoché gravement la tête. La réceptionniste a pianoté sur le clavier. Dans un vrombissement, un papier est sorti de l'imprimante. Les deux femmes ont examiné ce papier attentivement. La chef de service l'a paraphé et la réceptionniste, toute souriante et visiblement soulagée me l'a apporté. J'aurais voulu que la distance qu'elle avait à parcourir soit bien plus grande car sa démarche était souple, harmonieuse et très agréable à regarder. J'aimais son sourire lumineux et le pétillement de ses yeux. J'ai perçu le léger changement de son sourire et de son pétillement lorsqu'elle s'est aperçue que j'étais sensible au spectacle des glissements des perles de son collier sur les rondeurs de sa poitrine. Revenue à son comptoir, elle a déchiré l'ancien papier et l'a jeté à la poubelle. Elle m'a tendu le nouveau en me disant de sa voix douce:
"En effet, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Nous avons consulté la base de données. Nous avons rectifié une donnée dans celle-ci et imprimé une nouvelle convocation, correcte cette fois ci. Excusez-nous encore, mademoiselle, de vous avoir envoyé cette convocation en vous appelant madame, alors que vous n'avez jamais été mariée et que vous n'avez que dix-neuf ans. Voici votre nouvelle convocation, mademoiselle. Veuillez prendre l'ascenseur à votre gauche, vous rendre au troisième étage et vous présenter au local 17."

"Comment cela une petite erreur ! Voilà 12 ans que je dirige ce service. Ici il n'y a jamais eu d'erreur. Il n'y a jamais eu la moindre petite anomalie !" Me déclara de sa voix métallique la doctoresse à qui j'avais présenté mon nouveau papier de convocation.
C'était une belle grande femme, d'aspect autoritaire. Sur son élégant uniforme blanc, un badge précisait qu'elle était la doctoresse Marie-Pierre Cartier.
J'ai insisté, en montrant ma convocation.
Elle hochait toujours la tête, me disant :
" Je ne vois pas où est l'erreur !"
Je me suis dirigé vers la fenêtre, pour bien me mettre dans la lumière de celle-ci, pour bien mettre en évidence ma perplexité, mon interrogation.
J'ai désigné tour à tour ma barbe épaisse, ma peau distendue, mes bras poilus, ma calvitie, mon gros nez au milieu de mon visage bien masculin, mon gros ventre et d'une façon générale mon allure d'homme dans le début de la cinquantaine.
Elle restait impassible. Elle n'avait pas l'air étonnée. Chaque fois que je désignais une partie de mon anatomie masculine, elle avait une petite moue charmante accompagnée d'un léger sourire.
Au bout d'un moment, elle me fit signe de la suivre. Elle m'indiqua que nous allions rejoindre sa collègue Marie-Pier et qu'elles allaient ensemble examiner la situation.

Marie-Pier était charmante. Tout en elle était douceur. A notre entrée elle a levé lentement ses yeux vers nous. Son regard glissa sur Marie-Pierre et se fixa ensuite sur moi. Marie-Pierre lui montra ma convocation. Elle n'y jeta qu'un rapide coup d'œil. Elle se leva, et se rapprocha de moi. D'un doigt rapide elle me désigna une partie de son bureau aménagé en local d'examen. Deux grands miroirs étaient disposés dans un coin. Elle me demanda de me déshabiller et alluma une série de fortes lampes. Son doigt levé commandait mon déshabillement. Elle ne me fit garder que mon slip. Elle s'approcha et m'examina de près, munie d'une grosse loupe.

Je repris pour Marie-Pier l'énumération des évidences prouvant que la convocation ne m'était pas destinée. Elle observa soigneusement les zones de mon anatomie que je lui indiquais. A l'aide d'une grosse pincette en plastique, elle me touchait, tirait sur ma peau, la vrillait, évaluant la quantité de graisse et la masse musculaire. A l'aide d'un appareil électrique, elle rasa quelques zones d'essai pour bien observer l'état de ma peau. Durant l'examen, elle dictait ses commentaires et observations à Marie-Pierre qui s'était assise au bureau. Elle avait la même mimique que Marie-Pierre la tantôt. Toutes les deux me regardaient, impassibles devant ma liste de preuves d'erreur. Elles gardaient toutes les deux une petite moue charmante accompagnée d'un léger sourire.
Au fur et à mesure que j'avançais dans mon énumération, mon assurance diminuait, le doute s'installait et un espoir tenu mais tenace m'envahissait. Se pourrait-il que mon très vieux rêve se réalise ?
Etais ce moi qui ne percevais plus bien la réalité, ou étaient ce elles?
Marie-Pier restait sereine et imperturbable. Elle avait maintenant un sourire confiant qu'elle renforçait par de discrets regards vers moi. Chacun pénétrait au fond de moi-même et elle y lisait mon espoir fou et secret.
Elle s'écarta, me jeta un coup d'œil d'ensemble et rejoignit Marie-Pierre. Elles eurent une rapide conversation aux accents optimistes. Après un dernier coup d'œil aux notes, elle me fit signe d'enlever mon slip.
Elle m'examinèrent à deux. Chacune avait sa pincette.
Lorsqu'elles se relevèrent, elles avaient de grands sourires.
"Ma chère Marie-Thérèse, nous allons t'arranger tout cela. Bientôt toutes ces horreurs seront rectifiées. Tu ne souffriras plus. Tu seras enfin toi-même. Ton image et le fichier de notre ordinateur seront en concordance. Tu as bien fait de venir chez nous, à la clinique du lac C " Me dit marie-Pierre.
Marie-Pier, par téléphone, demanda le passage de deux infirmières, munies d'un brancard de transport.
Dès que je fus allongé sur le brancard, elle me fit une piqûre dans le creux du bras.

Au réveil j'étais un peu vaseux. J'avais mal partout. Les deux doctoresses étaient à mon chevet. Elles étaient souriantes et furent très contentes de me voir m'éveiller. Elles me parlaient doucement. Elles me tutoyaient à présent. Elles m'appelaient mademoiselle ou Marie-Thérèse. Elles me demandaient d'avoir un peu de patience. Elles avaient eu beaucoup d'ouvrage avec mon cas, mais étaient très satisfaites du résultat. Je me laissais aller à cette ambiance chaleureuse.

Pour me distraire, elles me détaillèrent ma chambre. C'était la plus belle de la clinique. Elle avait été décorée avec soin et était réservée aux hôtes de marque. Elle était très agréable. Elle était bien calme et offrait une belle vue sur le lac C.. Je disposais d'une installation de musique de qualité ainsi que d'une télévision à grand écran. Une armoire contenait une série de bandes vidéo adaptées à mon nouvel état.

Ensuite, elles m'examinèrent ensemble. Avec délicatesse, elles écartèrent les draps et retirèrent les pansements.

Elles ont relevé le dossier du lit, pour que je puisse bien voir, moi aussi. Marie-Pierre, avec délicatesse, me dit que je ne devais pas trop faire attention à la couleur de la peau et à l'aspect des zones où Marie-Pier avait travaillé, c'est à dire à peu de choses près, sur tout mon corps. J'entendais beaucoup de compliments sur la façon dont celle-ci s'y était prise, sur mon nouvel aspect si féminin, sur la sensibilité des zones rectifiées, sur mes premières réactions à leur caresses. Elles avaient de grands sourires. Marie-Pierre levait souvent ses mains en l'air, en signe de satisfaction. Elle ne tarissait pas d'éloges envers Marie-Pier.
"Comme tu as bien fait ceci !" " Quel sens du détail, quelle patience ! " "Comme tu l'as bien réussie !"."Comme c'est joli !" "Comme l'arrondi est gracieux !".
Je suivais du regard les détails de leur examen. J'aimais voir ces courbes nouvelles, ces zones remaniées. J'ai aimé voir cette jolie poitrine. Il me semblait qu'elle avait toujours été là. J'étais intrigué par un cylindre qui sortait de mon entrejambe.
"Ne t'en fais pas, tout est maintenant en ordre là aussi. Tu seras bientôt fonctionnelle." Me dit Marie-Pier en me lançant un petit clin d'œil.

Ces visites, si étranges au début, devinrent vite agréables et je les attendais avec impatience. Chaque jour les émotions devenaient plus profondes, les plaisirs plus complets, les jeux moins innocents, les pansements plus petits. En journée je devais m'entraîner et effectuer les exercices qu'elles m'avaient indiqués. Le côté étrange et rébarbatif de ces exercices fit bientôt place à un plaisir profond et nouveau au fur et à mesure que ma sensibilité s'accroissait.

Annie venait aussi me visiter, lorsque son activité de réceptionniste lui laissait un peu de liberté. J'aimais beaucoup ses visites. Elle était charmante. Sa voix était très douce. Elle souriait souvent. Elle aimait les fleurs et m'en apportait beaucoup.

Elle me parlait de ce qui venait de se passer avec moi. Elle me parlait de mon changement profond. Elle me parlait de mes nouvelles possibilités. Elle comprenait mes étonnements, mes questions, même les plus intimes. Elle m'expliquait les douleurs et leurs remèdes. Elle me donnait confiance en me décrivant mon avenir et les joies que j'allais connaître en employant mes nouvelles possibilités. Son langage était assez pratique, comme vécu de l'intérieur.
Parfois même elle venait rapidement me voir lorsque Marie-Pier et Marie-Pierre enlevaient mes pansements. Annie me tenait alors la main. J'aimais sentir ma main dans la sienne.
Peu à peu elle se livrait et s'expliquait. Elle m'avait précédé et avait suivi le même parcours que moi, à un an d'intervalle.
La relation avec les deux doctoresses changeait. Marie-Pierre et Marie-Pier n'étaient plus les froides doctoresses du début mais étaient devenues de tendres amies.

Une employée du service social de la clinique était aller trouver la direction de mon entreprise. Elle avait fait valoir que j'étais la victime, en tant que femme, de pratiques discriminatoires, car ma carrière n'avait pas évolué en fonction de mes nombreuses capacités. La crainte d'un procès les a poussés à acheter ma démission. J'allais pouvoir employer cet argent pour me lancer dans ma nouvelle vie.

Dès que j'ai pu me déplacer, je me suis promenée dans la clinique. J'allais souvent rendre visite à Annie. J'aimais à m'asseoir à côté d'elle à la réception et à la voir travailler. Elle m'expliquait ce qu'elle faisait. Elle m'indiquait tout le plaisir qu'elle avait à aider les gens, à être en contact avec beaucoup de monde.
Un jour Marie-Pier passa et nous vit. Cela lui donna une idée qu'elle s'empressa de réaliser.
Je fus engagée par la clinique comme réceptionniste auxiliaire.
Bientôt je pus sortir occasionnellement. Une de mes premières sorties fut avec Annie qui m'a initiée un samedi aux joies du magasinage. Nous avons vécu ensemble de douces et tendres émotions en choisissant des vêtements et en les essayant.

A la fin de mon séjour d'hospitalisation, j'ai passé l'examen de mammographie, l'examen indiqué sur ma convocation. C'est Marie-Pier qui m'a placée devant l'appareil. C'est Marie-Pierre qui a poussé sur les boutons. Annie, en souriant, a mis le cachet approprié sur la convocation et me l'a remise.

Nos journées à la réception sont agréables. Nous aimons toutes les deux les contacts humains.
Nous avons un petit jeu, Annie et moi. Lorsque c'est un monsieur seul qui s'approche de notre comptoir, nous essayons de le séduire. Nous ne pouvons pas parler, le silence est de rigueur. A part cela tout est permis.

Les plus intéressants ce sont les timides, les gênés, car ils hésitent un long moment avant de choisir l'une de nous deux et de lui adresser la parole. Ces longs moments d'hésitation sont chargés d'émotion et de plaisir pour nous deux. Celle à qui le monsieur adresse la parole est la gagnante de la partie. La perdante doit aller chercher le café. Les parties avec un jeune homme, surtout s'il est entreprenant, sont très amusantes aussi. Il arrive qu'il ait de l'intuition et qu'il entre dans notre jeu. Ce genre de partie peut durer longtemps et ne se termine pas nécessairement devant une tasse de café pour la gagnante.

Nous avons aussi souvent la visite des deux informaticiens de la clinique. Ils viennent très souvent faire l'entretien de nos claviers, ou ont quelque détail à modifier dans notre système informatique. Il faut dire qu'ils sont très bien reçus chez nous et que nous mettons tout en œuvre pour leur rendre la vie agréable. Annie les a interrogés au sujet de cette curieuse faille informatique qui a déjà envoyé par deux fois une étrange convocation. Ils ont cherché longtemps et fini par trouver. Comme ils n'ont rien à refuser à Annie, elle leur a demandé de laisser la faille en place et de rendre son accès plus difficile. Elle a constitué un petit dossier à ce sujet contenant le moyen d'accéder à la base de données déficiente.
Si un jour vous passez dans la région du lac C., entrez donc à la clinique, présentez-vous à la réception. Venez donc nous dire bonjour.
Si vous voulez rejoindre notre équipe faites le nous savoir discrètement. Parlez-nous de chaîne de télévision du Québec, d'hommes, de fleurs. Annie, grâce à son dossier, vous inscrira dans la base de données, à l'endroit adéquat.
Vous n'aurez plus qu'à attendre votre convocation.
A bientôt !


Marie Thérèse KOEST


Responsable du site : Lucie Sobek


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