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« », une petite histoire imaginée par marietherese

1 PLANTAGE marie therese marietheresekoest@yahoo.fr 18-02-2005, 9:14 PLANTAGE


Voilà, je termine mon article, je vais pouvoir l’envoyer à la rédaction.
C’est un article sur le travail des étudiants qui paient ainsi leurs études. C’est assez objectif. Je décris les bons et les moins bons côtés de ces petits boulots et je mets même en garde contre certains dangers cachés.
Je suis journaliste professionnel. J’écris beaucoup d’articles. Pour celui-ci, comme d’habitude, je me suis bien documenté. J’ai longuement parlé avec Jules, André et Marcel, trois étudiants.
Jules est serveur dans un restaurant rapide. Il m’a décrit l’organisation rigoureuse qui y règne. Il m’a expliqué les nombreuses règles de politesse, de service et d’hygiène qu’il devait suivre. La règle de base étant d’impérativement satisfaire la clientèle.
André livre des pizzas en scooter. Il m’a raconté quelques anecdotes curieuses qui lui sont arrivées chez des clients.

Marcel livre des vêtements dans des boutiques. Il m’a raconté les difficultés qu’il a pour rouler dans les petites rues du centre ville avec sa camionnette. Le plus difficile étant de la parquer pas trop loin de la boutique où il doit livrer la marchandise. Il m’a raconté son plaisir d’entrer dans les boutiques en portant tant de jolies choses dans ses bras.

Voilà c’est terminé, je relis encore une fois car j’aime bien les phrases bien tournées, musicales, qui sonnent bien.
Bardaf, mon disque dur se plante.
Cela m’est déjà arrivé quelquefois, il paraît que c’est normal avec mon système d’exploitation qui est connu pour avoir ce petit défaut.
Heureusement, ma gentille rédactrice en chef, Thérèse, qui m’aime bien, m’a procuré un gadget très pratique. C’est un engin qui réalise des sauvegardes automatiques, à la vitesse de l’éclair. Il a des antennes spéciales sensibles aux ondes gamma du cerveau et aux
tressautements du meuble sur lequel est posé mon clavier. La publicité dit qu’il enregistre tout, absolument tout, même parfois même avant que ce soit tapé dans l’ordinateur.
Nous allons bien voir.

Je réinstalle mon système sur mon disque dur, je pousse sur le petit bouton vert du gadget et en effet mon article se réinstalle de lui-même au bon endroit. Je le parcours du regard. Marcel, André et Jules y sont bien. Je l’envoie à la rédaction par Internet, en pièce jointe, et je vais dormir un peu. J’irai demain à la rédaction.

Thérèse, ma rédactrice en chef est en bas à la réception. Elle m’attend. Elle a l’air d’excellente humeur. Elle me fait la bise, me prend le bras et me dit :
« Cher Adrien, je suis très contente de te voir, suis-moi. »
Il n’y a personne dans les bureaux. Toutes les journalistes sont dans le bureau de Thérèse. Vous ai-je dit que j’étais le seul journaliste mâle dans cette rédaction ? C’est un peu normal, d’ailleurs, pour un grand magazine féminin.
J’entre. Elles se taisent, puis me regardent avec enthousiasme, applaudissent discrètement, échangent entre elles quelques rapides commentaires et me congratulent.
Thérèse sert le champagne, lève son verre, et me félicite pour mon brillant article sur les dangers des travaux d’étudiants.
Elle ne résiste pas au plaisir de lire quelques passages :

Jules en arrivant à son travail ce matin a vu la mine consternée de son patron. Les autres serveuses et lui même ont écouté celui-ci leur expliquer ses ennuis financiers aggravés par une concurrence acharnée. Il fallait d’urgence trouver un moyen d’augmenter le nombre de clients. Il ne savait plus quoi faire. Les trois autres serveuses étaient fort attristées. Elles tenaient à leur boulot d’étudiante et voulaient aider le patron à trouver une solution, mais n’en trouvaient pas. C’est Cécile qui arrêta la première son regard sur Jules. Elle lui tourna autour tout en l’examinant d’un oeil attentif.
Elle alla rapidement fermer à clef la porte d’entrée de l’établissement.

Deux heures plus tard les quatre serveuses dont le costume était plus proche de celui des danseuses professionnelles de boite de nuit que de leur ancien uniforme avaient bien de la peine à servir les nombreux clients qui préféraient visiblement ce restaurant ci aux trois autres établissements voisins du même genre. Ce n’était pas très facile pour les serveuses de servir les clients, en dansant, juchées sur le comptoir, mais les pourboires étaient abondants…

Thérèse marqua une pause. Je retrouvais bien certaines phrases que j’avais écrites, mais d’autres n’avaient jamais dépassé le stade de mon imagination, qui était fort grande pour ce sujet bien précis, j’en conviens.

Thérèse continua sa lecture :

André, ce soir là venait livrer douze pizzas. Il gara son scooter devant une villa cossue. Une musique endiablée se faisait entendre. La porte s’ouvrit. Une ambiance joyeuse de fête d’anniversaire régnait à l’intérieur. La jeune fille qui se tenait dans l’entrée examina rapidement André tenant ses pizzas. Elle dit à une jeune fille qui passait en dansant : « Regarde comme il est mignon ! ». En lui souriant largement, d’un air gourmand, elle demanda à André de déposer les pizzas à la cuisine. Sitôt entré, elle fit claquer la porte derrière lui.
André vit que onze jeunes filles attendaient avec impatience.

La jeune fille qui lui avait ouvert la porte le fit entrer dans la salle de séjour et annonça : « Cécile voilà ton cadeau.» L’une le débarrassa de ses pizzas, deux autres, pour le mettre à l’aise, le débarrassèrent de sa grosse veste. Chacune à leur tour, les jeunes filles s’approchèrent d’André, lui firent un sourire ensorcelant et lui retirèrent un vêtement. Cécile eut droit au dernier vêtement.
Ce fut alors un grand murmure où il distingua : « Mais elle est toute poilue ! Elle n’est pas épilée ! » Deux jeunes filles charitables l’entraînèrent vers la salle de bains.
Lorsque André revint il eut droit à de jolis compliments et à des encouragements. Cécile lui donna son premier vêtement féminin. Les autres firent de même…

Thérèse marqua une nouvelle pause. Du regard elle fit lentement le tour de l’assistance.
Je retrouvais à nouveau quelques bouts de phrases que j’avais écrites, mais j’étais certain de n’avoir jamais écrit toutes ces émotions, tous ces fantasmes qui hantaient mes nuits.

Thérèse continua sa lecture, en souriant:

Marcel, en entrant dans la boutique, les bras chargés de vêtements et de sous-vêtements, tomba nez à nez avec la patronne de la boutique. Elle était consternée, gémissante, se tordant les bras. Gentiment, car Marcel est un brave type, il lui demanda : « Puis-je vous aider ? »

Elle leva les yeux vers moi et en sanglotant m’expliqua : « C’est terrible ! J’ai organisé un défilé de mode dans ma boutique cet après midi pour montrer ma nouvelle collection à mes clientes. La top modèle qui devait défiler vient de se décommander. C’est la fin de ma carrière. Je vais finir dans le ruisseau ! »
Perplexe, je me grattais la barbe.
Elle s’agenouilla et se cramponna à mes jambes en sanglotant de plus belle.
Je continuais à me gratter la barbe, comme je le fais d’habitude lorsque je cherche une solution.

C’est au moment ou ma main était devant ma barbe que la jeune vendeuse, rouge d’excitation, s’est exclamée : « Madame j’ai trouvé la solution ! » Elle me fit mettre mes deux mains devant ma barbe et montra à sa patronne que j’avais la bonne grandeur et que j’étais plutôt frêle.
La patronne comprit plus vite que moi où Charlotte, la jeune vendeuse, voulait en venir.
Elle était agenouillée devant moi, les mains jointes et me suppliait : « Sauvez-moi ! Faites cela pour moi ! »
Je ne voyais pas du tout ce qu'elle voulait dire, je voulus m'éloigner mais elle s'accrocha à mes jambes. J’entendis claquer la porte derrière moi. Elles me traînèrent dans l’arrière boutique où plusieurs commerçantes du quartier attendaient la top modèle pour s’occuper d’elle.

Avant que j’aie bien compris ce qu’il se passait, je fus assis sur un fauteuil à roulettes. L’atmosphère dans l’arrière boutique ressembla bientôt à un hall de montage d’automobiles. Ces femmes s’acharnaient sur moi avec méthode, compétence et application. Elles travaillaient à plusieurs à la fois, sur différents endroits de mon corps. Elles faisaient tourner la chaise au fur et à mesure des besoins de leur ouvrage.

Elles frottaient, coupaient, ciselaient avec entrain. Elles étendaient des produits étranges sur diverses parties de mon corps. J’avais par hasard laissé pousser mes cheveux et cela les remplissaient de joie. Je recevais, chose nouvelle pour moi, de nombreux compliments. D’un air pénétré et convaincu, elles me disaient que je serais très belle. Etonné je voulais rectifier mais ma respiration était déjà coupée par l’engin en plastique souple et transparent qui m’amincissait fortement la taille.
L’une examinait ma poitrine d’un air consterné en murmurant « Pauvre petite ! » Puis avec un bon sourire me dit qu’elle allait m’arranger cela.
Je jetais de temps à autres des coups d’œil dans les miroirs. Au début j’avais pu entrevoir quelques détails de la préparation étrange qu’elles exécutaient. Assez vite je ne vis plus que la nuée des femmes s’agitant autour d’une personne immobile.
L’agitation cessa tout à coup. Après un dernier regard scrutateur, elles s’éloignèrent, et tenant encore à la main leurs derniers outils employés, examinèrent avec satisfaction le résultat de leurs efforts.

Je voyais à présent l’ensemble de la scène dans le miroir. Je me cherchais du regard sans me trouver. Mes regards revenaient sans cesse vers cette charmante demoiselle installée dans le fauteuil que j’occupais il y a peu. J’étais subjugué par sa beauté. Elle avait une bouche pulpeuse, un visage délicatement ovale entouré par une cascade de boucles blondes. Sa taille était fort fine. Sa croupe était ravageuse et sa poitrine agressive. Ses longues jambes étaient sculptées par des bas en fine dentelle. Ses sous-vêtements de couleur chair, tendus sur ses courbes délicieuses étaient affriolants. Et surtout, elle avait d’immenses yeux de biche qui me regardaient avec ravissement. C’était bien la première fois qu’une aussi belle fille me regardait, moi que les filles dédaignaient d’habitude.
J’ai voulu lui parler. Je n’ai réussi qu’à ouvrir ma bouche. Elle aussi ouvrit sa charmante bouche.
J’ai levé une main pour lui faire signe. Elle aussi leva sa main. Sa main était fort agréable à regarder. Ses longs doigts fins étaient agrémentés d’ongles délicatement manucurés.
C’est en entendant tinter les bracelets que je sentais glisser sur mon bras que j’ai compris ce qu’il s’était passé.

Avant que je ne me remette de ma surprise, elles me firent enfiler une robe à fleurs et me mirent debout. On me promit que ce serait facile, elles allaient m’aider. L’une marchait juste devant moi pour m’indiquer le chemin. Une autre, les mains sur mes épaules, me suivait et me guidait. Une troisième, les mains sur mes hanches m’indiquait le mouvement à leur donner.
Elles me lâchèrent juste avant d’arriver sur le podium installé dans la boutique. Lorsque je commençai à défiler, il y eut d’abord un grand silence. Puis j’entendis un murmure. Il y eut ensuite un bruit assourdissant de chaises renversées et d’applaudissements frénétiques.
La tenue suivante fut une robe de plage courte. Le tumulte fut immédiat. Les flashs des journalistes arrivés entre-temps crépitaient.

Puis ce fut une élégante robe du soir de couleur sombre dont la fente latérale mettait bien en valeur mes longues jambes gainées de nylon et dont le décolleté profond attirait le regard. J’entendais un bruit continu de bouteilles de champagne que l’on débouchait. Sur mon passage il y avait beaucoup de mains tendues dans l’espoir de m’effleurer. La patronne notait fébrilement les commandes passées par ses clientes au bord de l’hystérie. Elle en était à son cinquième carnet de bons. Elle me lançait des sourires radieux. Je lui répondais avec de larges sourires. Elle me donna alors le conseil de sourire moins bêtement et de prendre plutôt un air blasé.
Il y avait une grande foule dans la rue qui essayait de voir le défilé à travers la vitrine.

La police avait remarqué cet attroupement anormal. Une de leurs voitures, tous gyrophares tournants, se fraya un chemin dans la rue jusque devant la boutique. Un inspecteur en sortit et brandit sa carte de police à bout de bras. Il parvint à grand peine à entrer dans le magasin. Il dut tirer plusieurs fois en l’air avec son pistolet pour passer dans l’arrière boutique. Lorsqu’il arriva près de moi, j’étais en train de revêtir une tenue de nuit légère et vaporeuse qui m’allait à ravir. Il avait un air tendu en arrivant mais en me voyant il devint cramoisi. Ses yeux tournaient dans leurs orbites comme le font les personnages de dessin animé lorsqu’une enclume vient de leur tomber sur la tête. Il voulait visiblement dire quelque chose mais aucun son ne franchissait ses lèvres. Ces dames l’installèrent au-dessus d’une armoire afin qu’il puisse suivre la suite du défilé.

J’ai tout de suite reconnu le producteur d’Hollywood à ses lunettes rondes, son cigare dans la bouche, son contrat qu’il tenait d’une main et son stylo qu’il tenait dans l’autre. Je le regardai de mon regard terne, l’air blasé. Sans sourciller, il avait l’habitude de ce genre de négociation, il ajouta un zéro au nombre de dollars indiqué par celui-ci. Au troisième zéro ajouté, j’ai condescendu à signer le contrat…

Thérèse arrêta là sa lecture. Elle parcourut l’assistance du regard en s’humectant délicatement les lèvres.
Elle me désigna légèrement d’un joli geste de la main et dit à ses collaboratrices:

« Elle est à vous ! »

J’ai eu à peine le temps d’entendre le claquement de la porte du bureau de Thérèse que les deux premières arrachaient déjà ma veste.




Marie Thérèse KOEST


Responsable du site : Lucie Sobek


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