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« », une petite histoire imaginée par liliane

1 la cave aux deux mondes 2 jeanne tvq@femmes.net 15-01-2005, 18:04 Chapitre 2


- Paul tu peux descendre ma valise dans la voiture, tu seras un amour !
- Pourquoi ! Le reste du temps, je ne le suis pas ?
- Arrête de faire le sot et aide moi. J’ai promis à mes parents que j’arriverai vers 16h00 et je ne suis pas en avance.
- Ne fais pas la tête, je ne pars qu’une semaine et je te promets de t’appeler tous les jours !

Cela fait 10mn que Suzy est parti chez ses parents pour tenir compagnie à Jacques mon beau-père, le temps que ma belle-mère Annette se fasse opérer. Assis à la table du jardin devant un café que je touille depuis au moins 5 bonnes minutes, je rêve !
C’est la première fois depuis 2 ans que je me retrouve seul.

Je regarde notre maison et réalise tous les travaux que nous avons faits depuis le mois de juin, et aussi tous ceux qui restent encore à faire. Machinalement mes yeux se portent sur l’entrée de la cave. Il va bien falloir que je me décide à y retourner et si Suzy, malgré sa peur des araignées descendait et empruntait le passage que lui arriverait-il ?
Le simple fait de penser que Suzy pourrait courir un danger dans cette cave me décide. Je descends !
Muni d’une lampe de poche, je traverse l’étroit couloir qui sépare les deux caves, passe derrière le range bouteille et prend immédiatement conscience que mon aspect a changé.

Je suis vêtu d’une veste et d’une jupe couleur rouille et d’un chemisier blanc imprimé feuilles d’automne. Mes jambes gainées de collants beiges se terminent par une paire d’escarpins marrons sur lesquels je ne me sens pas très à l’aise. Ces vêtements je les connais, ce sont ceux que portait Suzy en partant chez ses parents.
Le fait d’être dans des vêtements dont je connais bien le propriétaire me rassure un peu, mais le pourquoi me fait frissonner. Un autre frisson me rappelle à l’ordre, celui du courant d’air qui sépare les deux caves et qui passe sous ma jupe.
Je monte avec beaucoup de précautions les marches humides pour aboutir dans la cour de la maison.
Tout est identique !
La tasse de café que je n’ai pas rangé tout à l’heure trône sur la table de jardin.
Je n’ai qu’une envie ! Il faut que je puisse me voir, regarder mon aspect, vérifier que je ne rêve pas !
Un miroir, il me faut un miroir !
il y en un très grands sur les portes de l’armoire de notre chambre. En prenant soin de marcher doucement pour ne pas me tordre les chevilles, je traverse le couloir qui mène à la chambre.
Les deux grandes glaces de l’armoire me renvoie l’image de ce que je pensais sans vouloir y croire : Le reflet de Suzy !
Je ne suis pas dans le corps d’une femme, mais dans le corps de ma femme !
Je reste quelques instants béat à me regarder sans un geste. Quand enfin je lâche un sourire !
Immédiatement je me sens apaisé. Je quitte la veste de mon tailleur pour mieux admirer mes nouvelles formes.
Mes mains osent partir à la découverte physique de cette femme que j’ai tant caressé, mais cette fois la sensation que je ressens, vient de l’intérieur.
D’abord je me touche le visage, les cheveux, puis la poitrine.
Suzy adore que je lui caresse les seins, la sensibilité des aréoles provoque une érection des mamelons qui maintenant saillissent nettement au travers de la dentelle de mon soutien-gorge. Le plaisir est intense !
Ce dernier empourpre mes joues et descend par une douce chaleur vers le bas de mon ventre.
Je continue de me caresser les seins pendant que ma main droite rejoint mon entre-jambes. Là ou se trouvait mon pénis je sens juste le renflement du pubis de mon nouveau sexe au travers de ma jupe.
- Ouh, ouh ! Il y a quelqu'un ?
Une personne est dans la maison et appelle !
En une fraction de seconde je passe de l’état d’extase à celui de la peur.
Une peur qui vous tétanise !
Cette peur je la connais car je l’ai déjà subi quelques années en arrière, lorsque habillé en femme et ayant oublié de fermer la porte à clé de mon petit studio, j’ai failli être surpris par un collègue de FAC qui était passé me voir.
La salle de bain m’avait sauvé de justesse.
Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine !
Il faut que je me cache, que je me protège de la bêtise de l’intolérance !
- Oh, oh ! Paul, Suzy vous êtes là ?
La voix qui appelle , je la reconnais, c’est celle de mon ami Philippe. Et si il me découvre !
En tournant la tête, je croise dans le miroir le regard affolé de Suzy !
Je réalise que je suis une femme à part entière et qu’a ce titre j’ai droit de porter la robe, la jupe et même le pantalon. Que dans ce monde je peux enfin vivre ce qui met interdit dans l’autre. Assouvir la féminité qui est en moi !
Les battements de mon cœur se calment et peu à peu je retrouve mes esprits.
Philippe continue de s’égosiller, le son de sa voix semble plus proche, il doit se tenir à l’entrée de la cuisine.
Je prend mon courage et décide de sortir au grand jour.
- Bonjour Philippe !
- Bonjour Suzy comme je suis content de te voir !
Philippe se penche et me fait la bise. Cela c’est fait si vite et si naturellement que je n’ai même réalisé sur le coup que s’était la première fois que j’embrassai mon ami et voisin. Il me paraît soudainement plus grand et encore je suis perché sur des chaussures à talons.
- Je suis content que tu sois là !
- Je suis en panne de voiture et Nadia arrive à la gare de VIRON à 17h00, si toi ou Paul pouviez aller la chercher ce serait super !
Il y a donc un Paul dans ce monde ? Visiblement les amis, voisins existent des deux cotés !
- Et bien Suzy, tu rêves !
- Excuses moi Philippe, je pensais à Paul qui est parti chez ses parents pour la semaine ! Mais ne t’inquiète pas j’irai chercher Nadia !
- Merci Suzy c’est vraiment gentil ! Tu me retires une épine du pied !
- Alors Paul est parti en te laissant seule pour la semaine. Il n’a vraiment pas peur de laisser une belle fille comme toi, isolée dans un petit village. Si J’étais célibataire, j’aurai bien joué au loup-garou ou au croque mitaine !
- Tu n’as pas fini de dire des sottises, tu mériterais que je raconte tout à Nadia !
Mais c’est qu’il me fait du charme ou du moins à Suzy. Quelque part je me sens fière qu’un homme me trouve jolie, je réagis en femme et me sens rougir ce qui n’est pas mon habitude.
- Je te laisse car je vais mettre le nez dans le moteur de cette maudite voiture. Comme tu es seule ce soir reste à dîner avec nous !
- Dis à Nadia que je t’ai invitée !
Philippe s’éloigne en souriant, se retourne et m’envoie de loin un baiser comme pour me narguer avant de disparaître complètement.
Je suis là dans ma cuisine seule et un peu hébétée par ce qui vient de ce passer.
Le voyant rouge de la cafetière restée allumée me fait de l’œil. Reprendre un petit café sur la terrasse du jardin, pour me remettre de mes émotions me fera le plus grand bien. Savourer enfin le bonheur de pouvoir se sentir femme au grand jour.
Confortablement assise dans un fauteuil de la terrasse, je ferme les yeux et laisse le soleil me réchauffer le visage.
La main que j’avais posé sur mon genou glisse vers ma cheville et remonte doucement caressant le fin nylon qui gaine ma jambe. Un souffle de vent fait bouger mes longs cheveux.
Je suis bien, je suis femme !


Responsable du site : Lucie Sobek


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