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« », une petite histoire imaginée par helene65

Un secret de famille helene65 17-11-2008, 10:56 Avertissement :
Cette histoire est déconseillée aux personnes déprimées. J'ai longtemps hésité à partager ce récit avec vous. Je ne sais pas pourquoi j'ai ressenti le besoin d'écrire une histoire aussi tragique… Sans doute une période de mélancolie… (aujourd'hui, je vais très bien, merci).
J'espère que vous aimerez cette histoire, malgré son coté dramatique.
N'hésitez pas à m'envoyer un message pour me dire ce que vous en pensez (en bien ou en mal).
Merci d'avance.
"Hélène65"

Un secret de famille.

Je m'appelle Michel, j'ai trente-deux ans. Je suis employé dans un grand magasin. Aline, ma femme, travaille à mi-temps au même endroit que moi, et nous élevons nos deux enfants.
La banalité affligeante de ma vie m'a sans doute poussé à me passionner pour les secrets de famille de mes amis, au point de parfois être très indiscret. J'avais l'impression qu'ils avaient une vie étonnante en comparaison de la mienne.
La seule "originalité" de ma famille était le fait que mon père soit beaucoup plus âgé que ma mère. Il est décédé alors que je n'étais qu'un adolescent.
Je n'imaginais pas, ce matin là, en allant décrocher mon téléphone qui sonnait, que j'allais apprendre que ma famille avait aussi un grand secret, une histoire extraordinaire.

Toute ma vie et mes certitudes allaient en être bouleversées. A l'autre bout du fil, une personne m'annonçait que ma mère venait d'avoir un accident de voiture. C'était grave, on ne pouvait pas me dire si elle vivrait. Je me rendis au plus vite à l'hôpital avec Aline. Le médecin qui m'accueillit m'annonça que, malheureusement, ma mère venait de succomber à ses blessures. Sous le choc, j'acceptais de le suivre pour reconnaître le corps de maman. Ce fut une épreuve terrible, mais pas autant que ce qui allait suivre… Et pas du tout pour les raisons que j'imaginais.

Le médecin me demanda de le suivre dans son bureau: "Vous comprenez, je vais avoir besoin d'un certain nombre de renseignements… administratifs… Pour le certificat de décès…"
Il semblait hésitant, comme s'il devait m'annoncer une catastrophe.
Un peu effrayé, je le suivais, sans imaginer un seul instant ce que j'allais apprendre.
"Bien, je pense qu'il vaut mieux que les choses se passent le plus vite et le plus simplement possible?"
J'approuvais d'un signe de tête, toujours inquiet. Le docteur continua:
"D'abord, quelle est la véritable identité de… cette personne?"
Il y eut un long moment de silence. Je restais incrédule face à ce médecin:
"Qu… Sa véritable identité?… C'est ma mère. Elle s'appelle Isabelle M., son nom de jeune fille était…"
Le docteur m'interrompit poliment:
"Pardon, je comprends… Vous ne savez donc pas…"
"Je ne sais pas quoi?"
"Cette… personne ne peut pas être votre mère!"
"Qu'est ce que c'est que ces salades? C'est maman! Je n'ai…"
Encore une fois, le docteur me fit comprendre d'un signe qu'il avait quelque chose d'important à me révéler:
"Pardon, je comprends que ça va être difficile pour vous… Je suis sincèrement navré de devoir vous apprendre… que cette personne ne peut en aucun cas être votre mère!"
J'étais hors de moi. C'était complètement fou! Un médecin que je n'avais jamais vu avant ce jour là était en train de m'affirmer que maman n'était pas… maman!!!
"C'est n'importe quoi! C'est ma mère! Elle m'a élevé! Elle m'a donné de l'amour, de la tendresse! Elle…"
"…Etait un homme!"
M'interrompit le docteur. Je restais soudain silencieux, complètement abasourdi, comme cueilli par un uppercut. Il continua:
"Je suis sincèrement désolé que vous ayez à apprendre cela de cette manière… Je comprends votre désarrois, mais… Cette personne est… Etait… Un homme!… Elle avait toutes les apparences d'une femme. Elle a sans aucun doute suivi un traitement hormonal… Mais son… son sexe est sans aucun doute possible masculin."
Je ne savais plus où j'en étais. Je venais d'apprendre par la plus brutale des manières que ma mère n'était en réalité pas ma vraie mère!…Mais en plus j'apprenais que c'était un homme!
Je quittais le docteur sans être capable d'ajouter quoi que ce soit. Heureusement qu'Aline était là, à mes cotés, pour me soutenir. J'étais complètement effondré.

Il y avait le choc de l'accident, bien sûr! Mais surtout, je me rendais compte qu'on m'avait menti durant toute ma vie! Toutes mes certitudes étaient bousculées… réduites à néant! Je passais plusieurs jours à rester sous le choc, et même à délirer. Les pires idées me venaient à l'esprit: Qui étais-je vraiment? Qui étaient mes vrais parents? Etais-je un enfant adopté? Un enfant enlevé? Soudain, toutes mes racines étaient ébranlées. Les pires idées me venaient à l'esprit. Avais-je été enlevé par un couple d'homosexuels… Ou pire: de pédophiles pervers? On voit tant d'horreurs dans les journaux télévisés…

Pourtant, je n'avais que des souvenirs agréables de mon enfance. Celle (ou celui) que je prenais pour ma mère m'avait donné énormément d'amour ou de tendresse. Je n'avais aucun souvenir de violence ou de perversion… Et pourtant je n'étais plus sûr de rien.

Je passais plusieurs jours à mélanger alcool et antidépresseurs… Je crois que si Aline n'avait pas été à mes cotés dans cette période, j'aurais totalement sombré. Elle s'occupait de tout.

Une rapide enquête de gendarmerie permit de découvrir que Isabelle M. (ma véritable mère) avait bien existé, qu'elle était bien l'épouse de mon père… Mais qu'elle était décédée en 1975… l'année de ma naissance.

Un soir, Aline, qui avait passé une partie de la journée dans l'ancien appartement de mes parents à faire du rangement, revint avec un vieux cahier d'écolier. Elle me le tendit en me disant:
" J'ai trouvé ça cet après-midi en faisant le tri des affaires de ta mère… Je crois que tu devrais la lire…"
Je n'imaginais pas à quel point le journal qui était rédigé dans ce vieux cahier allait bouleverser mes opinions, mon point de vue sur la vie… Ma vie tout entière!
Je commençais à lire assez distraitement.
……………………..
21 mai 1975
Je ne sais pas comment commencer. C'est le docteur Girard qui m'a conseillé de rédiger un journal. Il dit que ça m'aidera à surmonter le deuil.
Je m'appelle Alexandre M., J'ai dix-huit ans. Ma mère est décédée il y a deux jours.
……………………..
Suivent quelques mots illisibles et des ratures… Il y a aussi des taches qui pourraient être des larmes. Je tournais la page et continuais ma lecture.
……………………..
23 mai

Roger et moi avons vu le bébé pour la première fois. C'est un garçon. Il s'appelle Michel. C'est mon petit frère. Mon demi-frère. Maman est morte en le mettant au monde. Roger est son père. Il vit avec nous depuis deux ans. Il est vraiment sympa… Pas comme mon vrai père, un vrai salaud celui-là! Il buvait, et souvent, il frappait maman. J'étais content quand on l'a quitté.
……………………..
29 mai
Le bébé est à la maison avec nous depuis quelques jours. J'essaye de m'en occuper au mieux. Il y a tant de choses à faire! Les biberons, les couches, les lessives… Et je dois en même temps réviser mes cours. L'examen du baccalauréat débute bientôt.
Roger travaille beaucoup, et quand il rentre, il est épuisé. Il boit beaucoup et il ne parle pas… Il me fait peur, je crois qu'il n'arrive pas à se remettre du choc.
Heureusement que le docteur Girard passe régulièrement nous voir.
……………………..
6 juin
C'est dingue. On avait plein d'amis. Mais maintenant qu'on a réellement besoin d'aide, on ne peut plus compter sur personne. J'ai demandé à la voisine de s'occuper de Michel pendant quelques heures pour pouvoir réviser tranquillement. Elle a refusé, prétextant une course urgente…
……………………..
14 juin
C'est fini. J'ai raté mon bac. Je n'ai pas pu laisser Michel pour me rendre aux épreuves de ce matin.
Qu'est ce que je vais devenir?
……………………..
15 juillet
Tout va vraiment très mal. Roger vient d'être licencié. Il n'allait plus à son travail depuis plusieurs jours!
Il ne va pas bien du tout! Si le docteur Girard n'était pas là, je ne sais pas comment on s'en sortirait.
……………………..
30 septembre
Tout va mal. Roger est en pleine dépression. Il boit de plus en plus. On n'a plus beaucoup d'argent, et je suis si fatigué de m'occuper du bébé.
Je crois que je vais partir. Il faut que j'aille tenter ma chance ailleurs. Trouver du travail. J'ai 18 ans, rien ne m'oblige à rester! Roger n'a qu'à s'occuper du bébé. Après tout, c'est lui son père!
……………………..
1er octobre
C'est décidé. Je pars cette nuit. J'ai écrit une lettre d'adieu à Roger… Je ne peux pas rester, c'est trop dur.
……………………..
2 octobre

Je n'ai pas pu. J'avais préparé un sac avec quelques affaires. Je voulais tout quitter. Au moment de m'en aller pendant la nuit, Michel s'est mis à pleurer. J'ai attendu quelques minutes… Roger ne bougeait pas. Je n'ai pas pu laisser Michel. Je l'ai pris dans mes bras. Il a immédiatement arrêté de pleurer. Je me suis assis dans un fauteuil, et il a finit par s'endormir dans mes bras.
Je ne peux pas le laisser, c'est impossible. Sa maman, notre maman est morte. Son père est complètement dépassé. Je n'ai pas le choix. Je dois remplacer maman aussi longtemps que nécessaire.
……………………..
Les pages suivantes du journal ne décrivaient que des péripéties peu intéressantes. Je ne comprenais pas encore vraiment pourquoi Aline tenait tant à me faire lire ça. Je me tournais vers elle: elle lisait par-dessus mon épaule: Elle avança sa main et tourna quelques pages:
"Tiens, j'ai marqué quelques extraits, lis à partir de là! Tu vas comprendre!"
Suivant ses indications, je me replongeais donc dans ma lecture:
……………………..
6 décembre

Il commence à faire très froid dehors. Le peu d'argent que Roger peut me donner, je l'utilise pour Michel. Je n'ai plus grand chose à me mettre. Il fallait bien trouver une solution, alors j'ai sorti d'anciens vêtements de maman, j'ai trié les pantalons et les pulls, et je les ai essayés. J'ai trouvé quelques affaires qui me vont, et qui ressemblent à des vêtements d'hommes.
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12 décembre
C'est bizarre, je me sens bien en portant les vêtements de maman. C'est un peu comme si elle était là et qu'elle me prenait dans ses bras. C'est une sensation étrange, si agréable… Il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien.
……………………..
14 décembre

Le docteur Girard ou plutôt Philippe (il m'a demandé de m'appelé par son prénom) est passé aujourd'hui, comme presque tous les jours. Il m'a regardé bizarrement parce que j'avais mis un ancien pull de maman (angora rose). Je lui ai expliqué que je n'avais plus rien d'autre à me mettre…

Je lui ai aussi parlé de ces sensations curieuses quand je porte les affaires de maman. On a beaucoup parlé. Il m'a demandé si j'étais un travesti. Il m'a expliqué que les travestis sont des garçons qui aiment s'habiller dans des vêtements de femmes, dans certains cas parce que ça les excite sexuellement, dans d'autres cas, ça leur apporte simplement une sensation de bien être…
Il m'a demandé si j'avais aussi essayé des dessous féminins, ou des robes, des jupes! Bien sûr, j'ai dit que non! Tout ça ne me serait même pas venu à l'idée!
……………………..
16 décembre
Ce que Philippe m'a expliqué l'autre jour me trouble. Je suis de plus en plus tenté d'essayer d'autres affaires de maman.
……………………..
17 décembre
J'ai essayé une robe de maman! C'est une sensation que je n'arrive pas à expliquer. Je me suis senti si bien dans cette tenue! J'ai vraiment l'impression qu'elle est là, près de moi, qu'elle me fait un gros câlin. Je peux presque le sentir…

En même temps, ça m'a fait peur, et je me suis senti coupable. Je l'ai vite retirée.
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26 décembre
On dit qu'il y a beaucoup de suicides à Noël. Je comprends pourquoi. Je me suis senti si mal ces derniers jours. Maman me manque tellement. Philippe a prit quelques jours de vacances, et Roger ne va pas mieux. Je me sens si seul!
Heureusement que je dois régulièrement m'occuper de Michel. Ca m'empêche de trop réfléchir.
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4 janvier 1976
J'ai osé porter une robe aujourd'hui en l'absence de Roger. C'est dingue. Je me sens si bien dans cette tenue. J'ai même attaché mes longs cheveux avec un ruban.
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6 janvier
J'avais peur que ça arrive. Roger m'a surpris en robe. Il a levé sa main pour me frapper, mais il s'est arrêté quand j'ai commencé à crier:
"Mon père était pareil que toi! Toujours à boire et à cogner quand quelque chose n'allait pas! Je porte ça parce que je n'ai plus rien à me mettre! Parce que tu es trop minable pour travailler et ramener de l'argent à la maison! Je suis bien obligé de me débrouiller seul! Je dois m'occuper de Michel seul! Je me lève toutes les nuits pour m'occuper du bébé! J'ai raté mon bac et j'ai arrêté mes études, toujours pour m'occuper du bébé! Et toi? Qu'est ce que tu fais? Tu bois et tu te lamentes sur ton sort!"
J'ai peur, j'ai crié avec une violence dont je ne me croyais pas capable. Roger n'a plus rien dit, et il est parti. Il n'est pas rentré ce soir.
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8 janvier
Toujours pas de nouvelles de Roger. Philippe est passé. Il m'a promis de lui parler dès qu'il le retrouverait. Je m'inquiète beaucoup.
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11 janvier
Roger est revenu. Nous avons longuement discuté. Il m'a promis qu'il allait se ressaisir et arrêter de boire. Il m'a promis qu'il allait vite retrouver du travail.

On a aussi parlé de mon travestissement. Il m'a dit qu'il avait réagi aussi mal parce que je ressemblais beaucoup trop à maman avec mes cheveux longs. J'ai essayé de lui expliquer mes sensations de bien être dans cette tenue… Il veut bien que je continue à m'habiller en femme si je me sens bien ainsi. Il dit qu'il veut bien tout accepter si je reste pour m'occuper du bébé. Il m'a promit que cette situation ne durerait pas.
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23 janvier
Aujourd'hui, Roger est rentré à la maison avec une bouteille de champagne et un bouquet de fleurs! Il vient de retrouver du travail! On a dignement fêté cet événement. C'est la première fois qu'on a ri ensemble depuis des mois.
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2 février
Je suis presque toujours en robe ces derniers jours. Je me sens bien comme ça. Roger a l'air de l'accepter, même s'il m'a dit l'autre jour en souriant que je pouvais remplacer maman dans notre foyer, mais que je ne la remplacerais jamais dans son lit…

J'ai peur de comprendre ce qu'il voulait dire. Il voulait dire qu'il ne coucherait jamais avec moi! C'est assez troublant. Cette idée ne me serait jamais venue à l'esprit! Je me sens bien quand je suis habillé en femme, je me sens bien dans le rôle de la maman de remplacement de Michel, mais je ne suis pas homosexuel… Je ne crois pas.
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Les pages suivantes du journal racontaient des péripéties banales d'une vie de famille. Je comprenais enfin qui était celle que j'avais toujours prit pour ma mère. Très ému, je tournais rapidement les pages pour lire les quelques autres extraits qu'Aline avait marqués.
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6 février
Philippe m'a proposé de prendre des "vitamines" pour me sentir encore mieux dans mon rôle de "mère de famille". J'ai accepté. Il a si souvent été de bon conseil. Même dans les moments les plus difficiles, il a été présent.
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1er mars

Les choses vont beaucoup mieux. Roger a touché un bon salaire. Il m'a donné de l'argent en me disant d'en utiliser un peu pour moi. Je suis allé m'acheter de nouveaux vêtements. Dans les magasins, je n'ai pas hésité longtemps. Je me suis acheté une nouvelle robe et des chaussures à talons. Je me sens bien comme ça, j'ai donc décidé de rester en femme!
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3 mars
Aujourd'hui, j'ai eu envie de m'occuper un peu de moi. Je me suis pomponnée, je suis allée chez le coiffeur. J'étais avec Michel. Les gens que j'ai rencontrés m'ont parlé comme si j'étais sa maman, ils me prennent vraiment pour une femme.
Ce soir, Roger et moi avons beaucoup parlé. Il m'a proposé de m'appeler "Isabelle" quand nous étions en public. Il m'a conseillé d'être prudente, de m'entraîner à parler de moi au féminin…
Il est redevenu si gentil, si prévenant. J'ai vraiment l'impression que nous commençons à nous en sortir.
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17 mars

Philippe m'a entièrement examiné aujourd'hui. Il m'a dit que mon "traitement" est très encourageant, et qu'il faut absolument que je continue. Je ne sais pas quel genre de "vitamines" il me fait prendre, mais mon corps commence à prendre des formes féminines. Il s'arrondit au niveau des fesses et j'ai l'impression que je commence à avoir des seins. Je me sens de mieux en mieux. Je ne me suis jamais senti aussi proche de maman.
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Plus je lisais, plus je comprenais qui était vraiment celle que j'appelais "maman". Je revoyais son visage. Son sourire si tendre, et en même temps, son regard triste.
……………………..
19 mai

C'était une journée bizarre aujourd'hui. C'était le premier anniversaire de Michel, et en même temps il y a un an que maman est décédée. On a quand même fait une petite fête. Il faisait très beau. Je portais pour la première fois une petite robe d'été légère qui ne cachait rien de mes nouvelles formes. Je me suis même un peu maquillée.

On a mit de la musique, et Philippe a voulu danser avec moi. C'était une sensation bizarre d'être ainsi dans les bras d'un homme. On s'amusait beaucoup, mais les mains de Philippe qui parcourraient mon corps me mettaient mal à l'aise. Il a essayé de m'embrasser. Je l'ai repoussé et je lui ai demandé de partir.
Je comprends mieux pourquoi Philippe était si enthousiaste depuis le début à propos de mon travestissement. J'ai l'impression qu'il me désire. Ca me met très mal à l'aise. Il faut que je lui dise dès demain que c'est impossible… Que je ne suis pas attirée par lui.
……………………..
20 mai
J'ai parlé à Philippe. Il m'a reproché d'être égoïste, et j'ai eu droit à cette phrase que je déteste: "Après tout ce que j'ai fait pour toi!"
J'espère qu'il n'est pas trop en colère. C'est vrai que pendant des mois, il a été la seule personne sur laquelle j'ai pu compter.
……………………..
26 mai
Philippe et moi nous sommes réconciliés… Mais c'est vrai que je n'aurais sans doute plus jamais totalement confiance en lui.
……………………..
Très émue, Aline tourna les pages pour me montrer un dernier extrait à lire.
……………………..
11 novembre
Aujourd'hui, Roger et moi avons profité de ce jour férié pour aller nous promener avec Michel "en famille". Il y a eu un petit événement pendant cette journée. Michel a dit son premier mot. Il m'a appelé: "Maman!"
C'était très émouvant. Je n'ai pas pu retenir quelques larmes.
Ces derniers mois étaient terriblement difficiles, mais maintenant, je sais que j'ai fait le bon choix. Je suis vraiment la maman de Michel. Cette idée me rend heureuse.
……………………..
Je refermais le cahier. Aline était près de moi. Je me mis à pleurer…

Pendant quelques jours de doute, j'avais imaginé les pires perversions; j'en étais même arrivé à considérer la personne qui avait remplacé ma mère comme un monstre… Mais non!

C'était mon frère… Ou plus exactement mon demi-frère qui avait tout sacrifié pour m'offrir une vie "normale". Il a choisi de renoncer à tous ses désirs pour que je puisse avoir une maman! Il, ou plutôt elle, m'a donné énormément de tendresse… Sans jamais rien recevoir en échange…

Je m'en veux…
Pourquoi avait-elle gardé tout cela secret?
C'est si difficile d'apprendre tout cela dans de telles circonstances!
J'aimerais tellement avoir la chance de lui dire… Mais elle n'est plus là…

Je m'en veux d'avoir douté d'elle…
Qu'est ce que je pourrais lui dire si j'en avais la possibilité?

Peut être simplement: "Merci… Maman!"

Hélène65


Responsable du site : Lucie Sobek


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