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« », une petite histoire imaginée par helene65

Ma fille Manon helene65 03-11-2008, 11:05 Je suis en train de coiffer les magnifiques cheveux blonds de ma fille Manon. Elle est nerveuse. C'est la rentrée des classes. Elle a dix-sept ans. Elle est très jolie, très féminine. Je suis vraiment fière d'elle… Et si heureuse de partager ces moments privilégiés avec elle. Elle retouche une dernière fois son maquillage discret. Nos regards se croisent dans le miroir. Elle me sourit, mais j'ai l'impression de lire de la tristesse dans ses superbes yeux. Est elle malheureuse? Est-ce qu'elle m'en veut? Je ne sais pas. A chaque fois que j'ai essayé d'en parler avec elle, elle m'a simplement dit: "Je t'aime, maman".

Je me pose souvent des questions. Par moments, je me dis que je suis une maman horrible, que j'ai fait tout ça par pur égoïsme… J'aimerais être absolument sûre que Manon est heureuse.
Pourquoi tant d'interrogations? Pourquoi tant de scrupules? Pour une raison simple: il y a encore un an, Manon n'était pas ma fille, mais mon fils Jean!
……………………………………….

Pour expliquer tout cela, je crois qu'il faut revenir en arrière, à ma propre adolescence.
Je suis la fille unique d'un couple provincial très aisé. Je n'ai jamais manqué de rien. J'ai suivi ma scolarité dans les meilleures écoles privées.
Je ne sais pas si c'est par goût du risque ou par envie d'échapper à ce cocon familial, mais très jeune j'ai commencé à m'intéresser à la sexualité. Je crois que j'ai tout expérimenté: garçons, filles, gadgets de toutes sortes, et même un peu de domination et soumission.
J'ai vite constaté que je préfère la douceur féminine. J'aime les femmes, mais aussi les garçons pas trop virils.

A dix neuf ans, j'ai eu une aventure avec un garçon gentil et délicat. Je m'amusais à le maquiller, à lui faire porter mes petites culottes… Il s'est assez vite lassé de ces jeux et m'a quittée sans laisser d'adresse…

Malheureusement, au moment de notre séparation, nous ignorions tous les deux que j'étais enceinte. Mes parents, un peu choqués au début, m'ont totalement soutenue, ce qui m'a permis de finir mes études et finalement d'obtenir un bon emploi et une indépendance dont je suis aujourd'hui très fière.
Grâce au soutien de mes parents, j'ai décidé de garder le bébé, en espérant que ce serait une fille. Lorsque j'ai su que ce serait un garçon, je crois que j'ai été un peu déçue. Mais dès sa naissance, je l'ai aimé… J'ai toujours aimé mon enfant.

Les premières années, j'étais encore étudiante et nous habitions chez mes parents. Ma mère s'est beaucoup occupé de Jean. Je n'avais que peu de temps pour lui, donc, pour compenser, quand on était ensemble, je lui donnais toute la tendresse dont j'étais capable. Je crois que j'étais très (trop?) protectrice et que ça a contribué à la douceur et à la docilité de son caractère.

Quand Jean a eu sept ans, j'ai trouvé un emploi bien rémunéré à Paris. Nous avons donc quitté mes parents, et nous ne les revoyions que rarement, pendant des congés.
Pendant des années, mis à part quelques rencontres furtives, Jean et moi sommes restés seuls. Je consacrais tout mon temps libre à lui. Je l'aidais à faire ses devoirs, nous jouions ensemble… Mais je l'ai d'abord toujours traité en garçon…
Il a toujours eu les cheveux longs. En hiver, je lui faisais porter des collants sous ses vêtements de garçon. Mais tout cela n'a rien d'exceptionnel.

Un matin, je me maquillais, je vis dans la glace que Jean me regardait. Il avait neuf ans. Je le fis s'approcher, et je lui mis du rouge à lèvres. Je lui ai montré un miroir. Il rougissait adorablement, alors j'ai ajouté de l'ombre à paupière et du rouge sur les joues. On aurait dit une poupée! Mais j'étais très troublée… J'étais tellement troublée que j'ai eu l'impression soudaine de faire quelque chose de mal. Je lui ai donc très vite débarbouillé le visage.

Un été quand Jean avait douze ans, une relation de travail m'avait prêté une maison pour les vacances. C'était une jolie maison dans le sud avec une petite piscine, assez isolée. Jean occupait une chambre qui était celle d'une fille de son âge. La chambre était très féminine et je pensais que jean râlerait un peu, mais il n'a rien dit. Il m'a aidé à ranger les affaires et à faire un peu de place pour les siennes. J'étais très troublée de le voir au milieu des frous-frous et des dentelles et j'ai eu brusquement envie de le voir en fille. En riant pour cacher mon trouble je lui ai proposé d'essayer une robe, Jean a rougit, a baissé la tête, mais a dit oui. Sentant que je pouvais aller plus loin je lui ai imposé une petite culotte et une brassière. Il n'a fait aucun problème pour s'habiller en fille et, à voir sa réaction physique et son trouble, il a particulièrement apprécié les dessous. J'ajoutai deux barrettes dans les cheveux et on aurait vraiment dit une fille, c'était génial. Il était rougissant et souriant en même temps. Je lui ai montré le miroir, en lui disant qu'elle était adorable et j'ai inconsciemment utilisé le mot "elle". J'ai aidé pour la robe, une petite robe d'été bleue et blanche, boutonnée devant. Elle ne faisait pas déguisée c'était très troublant. Elle a passé le reste de la journée dans cette tenue.

Je lui ai dit qu'il lui fallait un prénom féminin. J'ai donc commencé à l'appeler Manon. Je lui ai demandé si elle se sentait bien, elle a secoué la tête pour dire oui. J'étais aux anges, je lui ai fait un gros câlin. J'ai adoré ce moment. Après cette journée, Manon a passé le reste du séjour en fille.

Par la suite, c'est devenu une habitude entre nous. Parfois, le week-end, ou pendant des congés. Jean redevenait Manon. A Noël ou aux anniversaires, je lui offrais souvent des cadeaux féminins. Souvent, je me disais que c'était mal de travestir ainsi mon enfant, mais j'étais si délicieusement troublée à chaque fois que je voyais Jean en fille… Et tout ça ne semblait pas lui déplaire! Nous sortions souvent, comme mère et fille, pour faire du shopping.
Cependant, pendant plusieurs années, tout cela est resté un jeu bien innocent.
Les choses ont nettement évolué il y a un peu plus d'un an au printemps.

Un samedi soir, j'ai emmené Jean (ou plutôt Manon) en boîte de nuit. Pour ne pas prendre le risque de rencontrer des hommes dragueurs et brutaux, nous sommes, comme toujours, allés dans une boîte gay.
Au cours de la soirée, j'ai dansé avec une jeune femme qui m'a immédiatement subjuguée. Elle m'a délicatement draguée, m'a embrassée… Et nous avons passé la nuit ensemble. Elle s'appelait Susan. Elle était américaine. Elle était en France pour quelques semaines pour son travail.

Je crois que j'étais tombée un peu amoureuse d'elle. Le lendemain matin, me sentant en confiance, je parlais à Susan de Jean. Je lui avouais que ma fille, avec qui elle avait fait connaissance la veille, était en réalité mon fils. Elle ne fut pas choquée, au contraire! Elle se montra très enthousiaste!
Je lui proposais alors d'habiter chez moi pour la suite de son séjour à Paris. Elle accepta avec bonne humeur et m'embrassa.

D'abord, Jean fut un peu sous le choc quand il sut que Susan connaissait notre doux secret. Mais il se détendit pendant le petit déjeuner. Susan lui posait énormément de questions sur nos jeux de déguisement. Il répondait en rougissant. Je crois qu'il était très troublé qu'une autre personne soit au courant… Et je crois que Susan l'avait subjugué lui aussi.

Dès ce premier jour, Susan était comme un membre de la famille. Nous passions tout notre temps libre ensemble. Susan dormait avec moi, nous nous aimions… Mais dans la journée, elle adorait se consacrer à Jean. La plupart du temps, il restait en garçon… Mais parfois, encouragé par Susan, il devenait Manon.
Quand mon travail m'obligeait à les laisser seuls tou(te)s les deux, Susan emmenait souvent Manon faire du shopping.

Un soir, en rentrant, Manon me montra ses derniers achats: un tailleur, jupe droite courte, et des escarpins à talons aiguille de cinq centimètres. Je fus un peu choquée de la voir ainsi. C'était la première fois que mon enfant portait des vêtements de femme adulte… Et des talons!
Jusque là, je ne lui avais fait porter que des affaires d'adolescente. Je ne dis rien: j'étais sous le choc, et en même temps, j'étais émue et fière. Mon fils était une si jolie femme!

Au moment d'aller nous coucher, je le rejoignis dans sa chambre. J'ouvrais doucement sa porte, et je restais fascinée par le spectacle que je voyais. Manon ne m'avait pas entendue. Elle se regardait dans la grande glace de son armoire en se déshabillant doucement. Quand elle fit tomber la jupe, je fus effarée de voir qu'elle portait de la lingerie en dentelle: culotte, soutien-gorge, porte-jarretelles et bas!

On était loin des dessous en coton que je lui faisais porter d'habitude! Je l'observais en silence pendant un long moment. Elle ne m'avait toujours pas remarquée. Elle semblait prendre beaucoup de plaisir à se regarder dans la glace… Et à se caresser sur tout le corps. J'étais paralysée en observant cette scène. Je réalisais soudain que mon petit garçon avait bien grandi. Je ne sais pas combien de temps je restais là. Finalement, Elle dégrafa son soutien-gorge, et deux petits faux seins en tombèrent… Ce qui eu pour effet immédiat de me libérer de ma paralysie. Je refermai la porte en silence et retournai dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi, j'éclatai en sanglots dans les bras de Susan…
Mais ses caresses eurent tôt fait de me remettre de ce choc.

Le lendemain j'en discutais avec Jean:
"Mon cœur, je me demande parfois… Est ce que tu aimes t'habiller en fille? Je veux dire, tu ne fais pas ça seulement pour me faire plaisir?"
"Non, non, maman, j'ai toujours aimé me déguiser… C'est, comment dire… Excitant!"
Me répondit-il sans pouvoir s'empêcher de rougir. Je poursuivis:
"As-tu envie de devenir une fille?"
Jean me regarda un moment en silence, comme surpris par ma question, puis répondit en rougissant:
"Non, je ne crois pas… C'est juste que j'aime bien, de temps en temps… Changer… Je ne sais pas comment expliquer… Est ce que c'est mal?"
"Mais non mon cœur, c'est juste que… Il faut rester prudent. Les gens ne comprendraient pas… "
Et je le pris dans mes bras:
"Je t'aime tellement, mon cœur!"

Même si Susan semblait prendre un plaisir pervers à ces jeux, je laissais faire. Il me semblait que Jean aimait ça, et j'avais l'impression d'avoir enfin une fille! Cette idée me rendait très heureuse.

De plus, les rapports entre Susan et "Manon" ne se limitaient pas à ces jeux de travestissement. Susan aidait énormément Jean à faire ses devoirs. Grâce à elle, il a énormément progressé dans l'apprentissage de la langue anglaise. C'est d'ailleurs bizarrement ses progrès en Anglais qui ont fait scellés le destin féminin de mon enfant.

Un soir, Susan, qui devait repartir en Californie quelques semaines plus tard, me proposa:
"Je pourrais emmener Jean avec moi pour quelques temps. Il pourrait faire de gros progrès en Anglais."
Jean ajouta: "Oh oui, s'il te plaît maman, j'ai tellement envie de visiter les Etats-Unis!"
"Oui, c'est une idée" Répondis-je, "Mais ce n'est pas si simple! On ne peut pas interrompre ta scolarité comme ça!"
Susan insista:
"Il pourrait venir pour toute une année scolaire! Je l'inscrirais dans une école américaine… Il apprendra l'anglais… Et quand il reviendra, il pourra reprendre ses études exactement où il s'est arrêté!… Ce sera une sorte d'année sabbatique!"
"Toute une année!? Je ne sais pas si…"
"Oh oui maman, s'il te plaît… et puis tu viendras nous rejoindre pendant tes congés!"
"Bon, je vais y réfléchir…"
"Oh, merci maman!" Me dit Jean en m'embrassant.
En riant, j'ajoutais que je n'avais pas encore dit oui.

Jean était tellement enthousiaste… Et je repensais à un projet que j'avais depuis longtemps. Une formation professionnelle que j'aurais voulu suivre, mais qui demandait beaucoup d'investissement. Si je n'avais plus à m'occuper de Jean, j'aurais le temps de suivre ce stage … Et de monter en grade dans mon entreprise.
Finalement, après quelques jours de réflexion, j'annonçais à Susan et Jean mon accord. Je dis à mon fils: "Tu vas tellement me manquer, mon cœur! Il faudra absolument m'écrire tous les jours!"
"Bien sûr maman, avec Internet, ce sera facile!"

Quelques jours plus tard, Susan et moi étions enlacées sur mon lit. Elle me demanda:
"Tu aurais préféré avoir une fille, n'est ce pas?"
"Oui… J'aurais adoré ça!… Mais je suis très heureuse avec Jean, c'est un garçon si gentil… J'ai beaucoup de chance!"
"Bien sûr… Mais, je crois que Jean aime bien être une fille aussi…"
"Où veux-tu en venir?"
"Je me disais… Pendant qu'il sera en Californie avec moi, il pourrait être en fille… Toute la journée! Personne ne le connaît là bas… "
J'étais assez choquée par son idée, mais en même temps très excitée… J'essayais d'argumenter:
"Jean n'acceptera jamais! Il n'osera jamais… Tu as vu toi-même qu'il faut parfois insister pendant des heures pour qu'il accepte d'oser sortir en fille!"
"Il suffirait de ne pas lui laisser le choix!" Répondit-elle avec un sourire énigmatique.
Elle m'exposa longuement son plan… Je l'écoutais sans rien dire, à la fois choquée et très excitée… Et je finissais par accepter son idée.
Si j'avais su jusqu'où elle voulait aller, je n'aurais jamais donné mon accord.

Les jours passèrent très vite, puis vint le moment de leur départ. Je les accompagnais à l'aéroport. Après un clin d'œil complice à Susan, je les quittai quelques minutes pour m'occuper de l'enregistrement de leurs bagages… Mais je ramenai discrètement la valise de Jean à ma voiture: elle ne ferait jamais ce voyage, et cela passerait aisément pour une erreur de la compagnie aérienne.
Je les rejoignis très vite pour leur faire mes adieux. Je serrais longuement mon fils dans mes bras, j'embrassais Susan… Et ils s'éloignèrent. Je n'allais plus les revoir avant des mois!

Dès le lendemain, je commençais à m'investir dans mon projet professionnel et à entrer dans une routine qui allait durer presque un an. Le soir, je rentrais tard, je me précipitais sur mon ordinateur pour lire les nouveaux mails et les dernières nouvelles de mon enfant:
……………………………………….
Mail de Jean:
Chère maman,

Nous sommes bien arrivés en Californie. Il fait très beau! Tout est immense ici! L'appartement de Susan est magnifique. Je vais dormir dans sa chambre d'amis. C'est une jolie chambre, mais on voit bien que Susan n'a que des femmes pour amies. La chambre est toute rose avec des meubles blancs. Mais ça ne me dérange pas trop. Je pense que je vais m'habituer. Et puis, c'est juste pour dormir.
Par contre, on a eu un problème à l'aéroport. Ils ont perdu ma valise. Ils disent même qu'elle n'a pas été enregistrée. J'espère qu'ils la retrouveront bientôt, je n'ai rien à me mettre à part les vêtements que je porte.
Sinon, tout est génial, ici.
Bisous

Mail de Susan:
Ma chérie,
Tout se passe comme prévu.

Après la "perte" de la valise, j'ai proposé à Jean de dormir dans une de mes chemises de nuit. Et ce matin, je lui ai prêté un de mes shorts et un tee-shirt. J'ai rangé les affaires qu'il portait en lui expliquant que c'était trop chaud pour la Californie. Ca n'a pas eu l'air de le déranger beaucoup. Notre plan fonctionne très bien! Je vais maintenant m'occuper de son inscription aux cours.
Je t'embrasse.

Mail de Jean:
Maman chérie,

Je suis bien embêté. Susan m'a inscrit pour des cours dans un collège. Elle m'a fait signer des papiers pour cette inscription. En relisant ces papiers plus tard, j'ai remarqué que sur la catégorie "gender", il était inscrit "female". J'ai bien sûr montré ça à Susan. Elle a rit en m'expliquant que Jean est un prénom féminin ici. Ca se prononce différemment en anglais, et que c'est pour ça qu'il y a eu une erreur. Elle m'a demandé si cette erreur me gênait. Elle m'a dit que si j'étais inscrit comme "female", je n'aurais plus qu'à suivre mes cours en fille. Je ne sais pas quoi faire. Bien sûr ce serait amusant de me faire passer pour une fille, mais ça veut dire que je devrais rester comme ça tout le temps!
C'est vrai que, comme ça, je n'aurais plus à m'inquiéter pour ma valise perdue.
Maman, qu'est ce que je dois faire? Mes cours commencent lundi prochain.
Bisous

Mail de Jean:
Maman chérie,
Je viens de rentrer de mon premier cours. Ca s'est bien passé, mais j'avais très peur que quelqu'un voit que je suis un garçon.

Pour passer pour une vraie fille, Susan a insisté pour que mon look soit le plus féminin possible. Elle m'a emmené dans un salon de coiffure. Elle m'a fait faire une coiffure blonde décolorée. Elle m'a ensuite emmené chez une esthéticienne, et la j'ai eu droit à tout: épilation à la cire (ça fait mal, surtout le maillot), manucure, pédicure (j'ai maintenant les ongles vernis en rouge vif), maquillage. Je me suis même fait épiler les sourcils. Ils sont si fins, maintenant! Même si je le voulais, je ne pourrais plus passer pour un garçon avant qu'ils ne repoussent. Je me suis même fait percer les oreilles!

Susan veut que je sois le plus sexy possible, pour que personne ne puisse imaginer que je suis un garçon. Je suis toujours en minijupe et talons très hauts (c'est difficile de marcher avec ces sandales et ça fait mal aux pieds). La seule chose qui n'est pas sexy, c'est le tee-shirt que je porte. Mais je ne peux pas porter quelque chose de trop décolleté. On verrait tout de suite que mes petits seins sont faux.
Je te laisse, Susan veut m'emmener faire du shopping.
Bisous

Mail de Susan:
Ma chérie,
Jean s'adapte merveilleusement à sa nouvelle vie. Elle aurait dû naître fille.
Il faut la voir perchée sur ses talons. Elle les maîtrise plus facilement que moi! Et sa démarche est si élégante!
Tu peux être fière de ta fille!
Je t'embrasse.

Mail de Jean:
Maman chérie,

C'est marrant d'être une fille, mais j'aimerais parfois porter autre chose que des jupes. Mais Susan dit que mes formes sont trop masculines, et qu'on les verrait sous un pantalon. La jupe me permet plus facilement de les cacher. Le temps s'est un peu rafraîchit, je porte donc tous les jours des collants ou des bas.
Bisous

Mail de Susan:
Ma chérie,

J'ai remarqué depuis quelques jours que la voix de Jean commence à changer. Sa puberté aura été tardive, mais elle a fini par arriver! Ce n'est pas vraiment le bon moment. Pour que sa voix ne la trahisse pas, j'ai commencé à lui donner des médicaments pour retarder les effets de la puberté. Rassures toi, il n'y a aucun risque, une amie médecin m'a expliqué que tout rentrera dans l'ordre dès qu'on arrêtera le traitement.
Je t'embrasse.

Mail de Jean:
Chère maman,
Tu me manques, j'espère que tu pourras venir nous rejoindre pour Noël.
Bisous.
……………………………………….

J'avais effectivement quelques jours de congé et je pris l'avion pour les rejoindre. A l'aéroport, je faillis ne pas reconnaître Jean! Il ou plutôt elle était si féminine: Sa chevelure de bimbo californienne, son tailleur blanc avec minijupe, ses jambes si longues et fuselées perchées sur des bottines blanches à talons aiguilles! Je suis restée sous le choc pendant un long moment… Mais quand elle est venue se blottir dans mes bras, j'ai immédiatement reconnu mon enfant. Et le soir même, les caresses de Susan m'ont à nouveau fait oublier mes doutes… C'était presque comme si je les avais quittées la veille.

Je restais très étonnée par l'apparence de Jean. On aurait dit une vraie jeune femme épanouie. Mais cette jeune femme à l'apparence adulte venait souvent se blottir dans mes bras. Elle était très câline, comme l'avait toujours été mon petit garçon.
Un moment où nous étions seules je lui demandai:
"Mon cœur, est ce que tu es heureuse? (dans la tenue qui était la sienne, je ne pouvais lui parler qu'au féminin)"
"Oui, maman. J'aime beaucoup les Etats-Unis, et Susan est géniale!"
"Oui, mais je voulais dire… Tes vêtements, ta coiffure…"
"Oui, c'est vrai que par moments, je regrette un peu ma vie de garçon… Mais j'ai aussi la chance de connaître quelque chose d'unique… Aucun autre garçon ne connaît jamais ça!"
"C'est vrai, ou alors, il ne s'en venterait pas!"
Nous éclatâmes de rire. Jean continua:
"Après tout, ce n'est que pour un an. Ca va passer vite, et je retrouverais ensuite ma vie normale"
Je la serrais longuement dans mes bras.

Nous avons fêté Noël ensemble. Susan offrit une nouvelle paire de boucles d'oreilles à Jean. Elles s'embrassèrent sur la bouche! Je compris à ce moment qu'elles m'avaient caché quelque chose, que leur complicité avait évolué… Mais cette idée me fit sourire. Après tout, mon enfant avait largement l'âge de découvrir certaines choses, et Susan était sans doute la meilleure des initiatrices.

Mes quelques jours avec elles ont passé si vite!
Je repris l'avion, non sans avoir fait promettre à Jean de continuer à m'écrire tous les jours.
J'étais un peu déprimée à l'idée de reprendre la routine du travail… Mais je pensai à ce que Jean avait dit:
"Après tout, ce n'est que pour un an. Ca va passer vite."

Pendant les mois qui suivirent, je reçus régulièrement des mails de Jean ou de Susan. Elles continuaient à me raconter leurs aventures: les séances de shopping, les nouvelles coiffures, les sorties entre filles… Ca me manquait de ne pas pouvoir partager ces moments avec elles.

Au mois de mai, je pus enfin reprendre quelques jours de congés. Je pris très vite un billet d'avion. J'allais enfin revoir mon enfant! Arrivée à l'aéroport, je fus accueillie par Susan. Nous nous embrassâmes longuement. Nous sommes ensuite rentrés chez elle pour attendre Jean qui était en cours.

Quand elle est arrivée, j'eus beaucoup de mal à reconnaître mon fils. Sa coiffure et son maquillage la faisaient ressembler à la jeune chanteuse canadienne Avril Lavigne. Elle était perchée sur des sandales très fines à talons démesurément hauts. Ses jambes bronzées semblaient interminables. Elle portait une minijupe blanche et un top rose très court qui laissait voir le piercing qui ornait son nombril. Elle avait vraiment l'air d'une jeune fille…D'un geste elle repoussa sa longue chevelure blonde en arrière pour découvrir sa poitrine, et là, horreur! Son décolleté montrait la base de seins, de vrais seins! J'étais soudain en état de choc!
"Mais… Mais, que s'est-il passé, pourquoi… Que…"
En venant par derrière me poser ses mains sur mes épaules, Susan répondit:
"Tu vois? Elle est si féminine, si jolie. Elle est faite pour être une fille. Tu avais raison!"
"Mais, ça?!" Dis-je en pointant du doigt la poitrine de mon enfant.
"Oh, ma chérie, quelques prises d'hormones et le tour est joué. C'est si facile d'obtenir toutes sortes de médicaments ici aux Etats-Unis."
Je ne me contrôlais plus. Je me suis brusquement retournée et j'ai donné une grande claque à Susan! Puis, me retournant vers Jean:
"Toi! Prépares vite ta valise! On rentre en France!"
Jean essaya de bredouiller quelque chose, mais je ne l'écoutai pas:
"TOUT DE SUITE!"
Hurlais-je.

Très vite nous sommes ressorties de l'appartement de Susan. J'eus simplement un dernier regard pour elle en sortant. Elle avait un peu de sang au coin de la lèvre. Je l'entendis dire avec une voix faible:
"J'ai fait tout ça pour toi…"

Dans les boutiques de l'aéroport, j'ai vite acheté un pantalon et un pull de garçon. Dans les toilettes, j'ai fait mettre ces vêtements à Jean puis j'ai fait de mon mieux pour le démaquiller. Je lui ai coiffé ses cheveux avec une queue de cheval maintenue par une casquette. Il fallait le faire ressembler le plus possible à la photo de son passeport.
Nous avons réussi à prendre le premier avion pour rentrer chez nous.
Pendant tout le voyage, Jean et moi n'avons pas échangé un seul mot.

A peine arrivés, nous avons tout juste pris le temps de nous doucher et de nous changer, puis j'ai emmené Jean chez mon médecin. Après des analyses qui m'ont paru interminables, le docteur m'a expliqué que le corps de Jean était saturé d'hormones féminines, qu'il ne serait jamais un homme…
Le choix était simple: Jean pouvait se faire opérer pour se faire enlever les seins, prendre des hormones masculines pour obtenir une apparence d'homme… ou bien continuer ce qui avait été fait, peut être jusqu'à l'opération de changement de sexe.

Après quelques jours de froid et de silence entre nous, Jean osa enfin me parler:
"Maman?" Dit-il avec la voix qu'il prenait quand il était petit et qu'il voulait m'avouer une bêtise. Il n'eut pas besoin d'en dire plus. Ma colère tomba d'un seul coup. Je fondis en larmes et le pris dans mes bras. Nous sommes restés très longtemps dans les bras l'un de l'autre.
Nous avons longuement parlé, et nous avons finalement décidé que Jean continuerait à vivre en fille. Avec l'aide du médecin, j'ai pu l'inscrire dans un lycée sous l'identité de Manon, de sexe féminin.
Pour un changement d'identité définitif, il faudra attendre encore longtemps en raison des lenteurs de l'administration… Mais Manon, ma fille, va retrouver très vite une vie normale de lycéenne de son âge.

J'ai essayé de rappeler Susan plusieurs fois depuis, je lui ai envoyé plusieurs mails. Je ne lui en veux pas de ce qu'elle a fait… J'aimerais pouvoir en parler avec elle… Elle n'a jamais répondu.
……………………………………….

Manon est prête pour sa rentrée. Elle a tout d'une jeune fille sage. Un tailleur pantalon, des talons plats, les cheveux noués et un maquillage discret. Elle sort de l'appartement en me faisant un dernier sourire:
"A ce soir maman chérie… Je t'aime!"

Elle sourit, mais son regard est si triste. Est-elle malheureuse? M'en veut-elle?
J'ai peur de ne jamais le savoir…
Je me sens coupable…

Hélène65


Responsable du site : Lucie Sobek


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